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De tes judicieux avis,

to N'ayt affez de quoy le confondre : Mais, cher Ami, pour lui répondre Helas! il faut lire Clovis.

·REMARQUES.

M. Broffette à la fuite des Oenres de M. Despréaux, avoit fait imprimer cette Lettre de M. Racine. On ne la trouvera pas dans cette Edition, non plus que les Réponses, que MM. Du Bois & Barbier d'Aucourt firent à cette Lettre,ni celle par laquelle M.Racine leur repliqua.Ces trois Pièces avoient êté jointes à la première Lettre de M. Racine, dans les Editions des Oeuvres de nôtre Auteur, dont M. Du Monteil a pris foin. J'ai cru qu'elles n'avoient plus que faire ici, depuis qu'on les a fait entrer toutes avec les Notes de M. Broffette & de M. Du Monteil, dans l'Edition des Oeuvres de M. Racine, donnée à Paris en 1736.

VERS 12. Helas! il faut lire Clovis.] POEME de Des-Marais ennuieux à la mort. DESP.

Dans quelques Editions on lit: envieux à la mort; & cette faute d'impreffion fait une équivoque affès plaifante. BROSS.

Voïés Epigr. XX.

Ce dernier Vers fait allufion à quelque chofe, dont la connoiffance rend l'Epigramme beau coup plus piquante. Ce qu'il y avoit alors de jeunes Seigneurs des plus fpirituels à la Cour, s'affembloit prefque tous les jours avec MM. Despréaux, Raciese, Furetière, & quelques autres Tome II.

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Perfonnes d'élité chés un fa meux Traiteur du Cimetière S: Jean à la Croix de Lorraine. Ils avoient une Chambre qui leur êtoit affectée. Là fut compofée la Parodie de quelques Scè nes du Cid, fur une prétendue querelle de Chapelain & de La Serre avec l'enlèvement de la Perruque à Calote du premier. Là fut imaginée la Métamorphofe de cette fameufe Perruque en Comète. Là fut faite en très-peu de jours la Comédie des Plaideurs de Racine. Il ne feroit pas poffible de raconter toutes les plaifanteries, que ce rendés-vous a vu naître. 11 y avoit toujours fur la table de cette Chambre un Exemplaire de La Pucelle de Chapelain. Quand quelqu'un de la Compagnie avoit fait une faute, contre la pureté du Langage, contre la juftefle du raifonnement, ou quelque autre à peu près de même nature, on le condam noit, à la pluralité des voix, à lire un certain nombre de Vers de ce Poëme. Quand la faute êtoit confidérable, le coupable devoit en lire vingt. Il falloit qu'elle fut énorme pour qu'on le condamnât à la page entière. BROSS.

Au fujet de Desmarêts, voiés, Sat. I. 128. Sat. IV. Som. & Vers 22. 62. Sat. V. 148. Sat. VII, 68, 101, Sat. VIII. 167. A a

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III.

VERS pour mettre fous le Bufte du Roy, fait par M.GIRARDON, l'année que les Allemands prirent Belgrade.

C'EST ce Roy fi fameux dans la paix, dans la guerre Qui feul fait à fon gré le deftin de la Terre. Tout reconnoift fes loix, ou brigue fon appui. De fes nombreux combats le Rhin fremit encore ; 5 Et l'Europe en cent lieux a veu fuir devant lui Tous ces Heros fi fiers, que l'on voit aujourd'hui Faire fuir l'Othoman au delà du Bosphore.

REMARQUES.

307. Epit. I. 5. 15. Art Poët. Ch. I. 4. 71. 91. 94. 106. 119. Ch. II. 1. 145. Ch. III. 32. 41. 176. 189. 193. 197. 217. 219. 225. 229. 232. 233. 247. 249. 272.288. 296. 325. 409. Ch. IV. 80. 152. 236. Lutr. II. Avis Rem. 3. Ch. 1. 3. 26. 87. 218. Ch. II. 41. 56. 122. 152. Ch. III. 137. 151. Ch. IV. 6. 77. 227. Epigr. XIX.

III. M. de Louvois aïant falt graver le Portrait du Roi, chargea M. Racine & M. Despréaux de faire des Vers pour être mis fous ce Portrait, M. Racine cut pluftôt fait, & fes Vers furent gravés. Ceux-ci furent destinés à l'ufage annoncé dans le titre. Ce fut en 1687. que Girars don fit le Bufte du Roi, BROS.

SETTE.

IV.

VERS pour mettre au bas du Portrait de Mademoi felle DE L AMOIGNON.

AUX fublimes vertus nourie en fa famille

Cette admirable & fainte Fille

En tous lieux fignala son humble piété :
Jufqu'aux climats où naift, & finit la clarté,
Fit reffentir l'effet de fes foins fecourables;
Et jour & nuit pour Dieu pleine d'activité
Confuma fon repos, fes biens & fa fanté,
A foulager les maux de tous les Miserables.

REMARQ Ù E Si

IV. Vers 4. Jusqu'aux climats où naift,& finit, la clarté, Mademoiselle de Lamoignon, faifoit tenit de l'argent à beaucoup de Miffionnaires jufques dans les Indes Orientales & Occidentales. DESP.

Madeleine de Lamoignon, fœur du Premier Préfident de ce nom, a vécu dans une pratique con tinuelle des Vertus Chrétiennes. Elle êtoit douée fur tout d'une grande douceur & d'une ardente charité pour les Pauvres. Elle appelloit ordinairement M.Defpréaux, fon Directeur; mais quelquefois elle vouloit le diriger à fon tour. Elle ne trouvoit pas bon qu'il fit des Satires, parce qu'elles bleffent la Charité.

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Mais ne me permettries-vous pas j lui dit-il un jour, d'en faire contre le GRAND TURC, ce Prince infidèle l'Ennemi de nôtre Religion? Contre le GRAND TURC! reprit Mademoiselle DE LAMOIGNON. Ho non ! C'est un Souverain, & il ne faut jamais manquer de refpect aux personnes de ce rang. Mais contre le DIABLE, pliqua M. DESPRE AUX vous me le permettries bien? Non, ditelle encore, après un moment de réflexion. Il ne faut jamais médire de perfonne. BROSS.

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Madeleine de Lamoignon, née le 18. de Septembre, mourut le 14. Avril 1687. dans fa 78. année. Elle fut inhumée aux Cordeliers dans la Chapelle de fa Famille.

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V.

VERS pour mettre au devant d'un ROMAN ALLEGO RIQUE, où l'on expliquoit toute la MORALE DES STOICIENS.

LASCHES Partifans d'Epicure,
Qui brûlans d'une flamme impure,

Du Portique fameux fuyez l'aufterité,

Vous peut

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"

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Souffrez qu'enfin la raison vous éclaire.
Ce Roman plein de verité

Dans la Vertu la plus fevere

faire aujourd'hui trouver la Volupté.

REMARQUES.

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دو

,, pigramme pour eftre mife au devant de fon Livre avec ,, quantité d'autres Ouvrages, ,, que l'Auteur avoit exigés de fes amis pour le faire valoir, mais heureufement je lui portai l'Epigramme trop tard, & ,, elle n'y fut point mife. Dieu ,, en foit loué, &c,,. Cet Ouvrage fut imprimé en 1663. & publié en 1664. BROSS.

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V. "L'Epigramme à la loüan-,,faut chez l'Epicier. Je fis l'E ,,ge du Roman Allégorique, dit l'Auteur dans une Lettre du ,, 19. Avril 1701. regatde M. l'Abbé d'Aubignac, qui a com. pofé La Pratique du Theatre ,, & qui avoit alors beaucoup de réputation. Ce Roman Allégorique , qui eftoit de fon invention, s'appelloit Macarife, on la Reine des Ifles for tunées ; & il prétendoit que ,, toute la Philofophie Stoicienne ,, y eftoit renfermée. La vérité ,, eft qu'il n'eut aucun fuccez, & qu'il ne fit de chez Sercy qu'un

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"

VERS 3. Du Portique fameux] L'Ecole de Zenon. DESP.

Voïés fur l'Abbé D'AUBIGNAG Art Poët. Ch. I. Vers 1.

VI.

A Meffieurs PRADON, & BONNE CORSE, qui firent en mefme temps paroiftre contre moi chacun un volume d'injures.

VENEZ, Pradon, & Bonnecorse,

Grands Ecrivains de mefme force,
De vos Vers recevoir le prix;
Venez prendre dans mes Ecrits
5 La place que vos noms demandent,
Liniere, & Perrin vous attendent.

REMARQUES.

VI. Cette Epigramme fut faite en 1685. Pradon venoit de faire imprimer une mauvaife Critique des Oeuvres de M. Defpréaux, fous ce titre : Triomphe de Pradon; & Bonnecorfe avoit donné fon Eutrigot, qui n'eft qu'une fotte imitation du Lutrin contre l'Auteur du Lutrin même. Ce dernier mourut en 1706, à Mar. feille lieu de fa naiffance. Voiés la Remarque fur le Vers 64. de l'Epitre IX. BROSS.

Au fujet de Pradon, voïés Sat. IV. 5. Sat. VII. 44. Sat. VIII, 167. Sat. IX. 97. 289. Sat. X. 408. 449. Epit. VI. 56. ‹8. Epit. VII. Avert, & Rem. 3. 18. Vers

17. 104. 106. Epit. VIII. 60. Epit. X. 44. 4. 5. 60. Art Poët. Ch. I. 1. 106. 139. Ch. II. 1. 145. Ch. III.41. 296. Ch. IV. 20. Lutr. Ch. II. 152. Ch. V. Rem. *. Vers 125..

Sur Bonnecorfe, outre le Vers
64. de l'Epit. IX. voïés Sata
VII. 44. Lutr. Ch. II. 152. Ch.
V. 142.

VERS 6. Liniere & Perrin ]
Voiés au fujet du premier, Sat.
IX. 236. Sat. XI. 55. Epit. I.
40. Epit. II. 8. Epit. VII. 89,
Epit. X. 36. Art Poet, Ch. II,
194. Au fujet du fecond,
VII. 44. Sat. IX. 97. 293. Epit.
VII. 87. Ep. VIII. 59. Ep.X.36.

Sat.

A a iij

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