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toujours qu'un reflet des Ecoles et du goût des peuples continentaux qui l'environnent et qui l'on précédemment dominée.

L'auditoire distingué et très nombreux écouta la brillante péroraison du conférencier avec un vif plaisir et, à'sa terminaison, il lui tributa une ovation enthousiaste.

12 AVRIL

Mr. PUIG Y CADALFACH

Nous regrettons bien vivement que le manque d'espace nous prive de transcrire intégralement la brillante conférence donnée par cet éminent Architecte catalan. Cette conférence versa sur les procédés constructifs employés en Catalogne. Le conférencier démontra par une grande richesse de données, tracées sur le tableau et analysées dans des desseins faits par lui l'excellence de la méthode employée par un grand nombre d'Architectes catalans et qui est appelée à obtenir l'universalité.

Mr. Puig y Cadalfach exposa l'étude qu'il avait faite de cette classe de constructions dans celles de l'antiqulté; non pas dans les monuments, mais bien dans d'humbles édifices, suivant la méthode aujourd'hui employée pour les études de musique et de poésie et qui consiste à avoir recours,à ce qui est populaire pour trouver ce qui est fondamental.

Il mentionna avec grand nombre de données le procédé des Romains, leur façon de poser les briques sur des armatures de bois et de placer sur ces briques les extraits de bêton, selon l'on voit dans les études récentes de Choisir dans son œuvre L'art de bâtir chez les Romains.

Il fit un exposé très curieux concernant le caractère spécial, qu'eurent à Rome ces constructions, exposé rempli d'observations nombreuses de temps et lieu et même de l'organisation du travail à Rome (l'esclavage), s'occupant ensuite de ce qui se passait dans d'autres pays, spécialement dans le Rosellon et la Catalogne, faisant noter son passage à travers la période romanique, de la gothique ainsi que de la Renaissance.

De l'époque contemporaine il examine le devéloppement de ce système constructif faisant une allusion à son introduction dans les EtatsUnis, due à Mr. Guasta vino, et abandonnant l'étude historique il rentre en plein dans l'étude technique.

Il commence par étudier les trois éléments de résistance: brique, cément et adhérences; il fait le calcul de résistance en déduisant la formule et en étudiant comment l'effort permanent actue sur la construction.

Il détaille l'application de ce système de construction en Catalogne donnant des mesures et données de hauteurs et épaisseurs et explique les avantages du procédé, aussi bien sous le rapport de l'économie d'espace et d'argent, que sous celui d'éviter l'empioi de tout bois qui ne soit pas mobile, ainsi que sous l'avantage qu'il représente pour difficulter les incendies.

Il fait l'étude finalement du procédé constructif avec les poutres en T pour les toits.

Moyennant l'appareil de projections il fit connaître de nombreuses voûtes et monuments construits par ce procédé, desquels, surtout un riche et artistique escalier dû à sa géniale invention provoqua de grands applaudissements.

Mr. Puigy Cadalfach fut justement applaudi et félicité pour son travail consciencieux et intéressant.

BANQUET D'ADIEUX

A l'heure marquée dans le programme du Congrès, 7 1/2 hs du soir, MM. les Congressistes se réunirent au thêatre de la Comédie pour assister au banquet organisé par le Comité exécutif.

La salle présentait un brillant aspect et la table apparaissait ornée avec un goût exquis, comblée de fleurs et rehaussée surtout, par la présence des belles dames distinguées qui assistèrent au banquet; celui-ci fut servi avec le faste accoutumé par la maison Lhardy. La musique des Ingénieurs fit entendre les meilleurs morceaux de son répertoire.

Mr. Velázquez fit part à l'Assemblée des motifs qui privaient le Ministre de l'Instruction Publique ainsi que le Maire, du plaisir d'assister au banquet, motifs causés par le deuil de la Cour. Ensuite, et sans que nous puissions préciser à quel moment, les Congressistes dont les noms suivent, firent usage de la parole; MM. Harmand, Poupinel, Hoeffel, Cannizzaro, Ramírez Tello, Cuypers, le Comte de Suzor, Palacios, Bermúdez, Mariscal, Totten, Gaudet, De Vestel, Castellanos et Cabello.

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Le VIme Congrès International des Architectes a terminé sa tâche et a discuté en six séances de travail les neufs thèmes qui lui étaient assignés par le Comité d'organisation, d'accord avec celui du Vme Congrès International célébré à Paris.

Je ne puis me charger de retracer l'importance qu'ont revêtue les discussions du Congrès ni non plus la majesté des conclusions prises.

Décisions, discussions et conclusions dont, vous avez eu un aperçu par les bulletins journaliers, mais qui malgré cela, découvrait un coin de l'envoleé et de la grandeur des aspirations qui les avaient dictées.

Le tout, enveloppé, enjolivé et comme paré par les hésitations et arrêts de nos grands Architectes, cherchant en un sévère langage la formule des décisions attendues par tous les pays. Certes de ce Congrès, sort la quintessence de notre science Architecturale moderne.

Je remercie Mr. le Ministre d'Instruction Publique pour la pro tection qu'il nous accorda. Je dois aussi remercier l'Athénée de Madrid d'avoir bien voulu nous donner une si aimable et si entière hos

pitalité, prouvant ainsi que toujours, pour cette Association, la Science est son drapeau.

A vous, Messieurs, Collègues et belligérants sur le même terrain artistique, qui avez bieu voulu répondre à notre appel, je dis, non pas adieu, mais, au revoir en 1906 à Londres, car j'espère que nous nous rencontrerons tous toujours au poste d'honneur de notre grand Art.

Je ne dois pas non plus oublier les élèves Architectes qui se forment dans notre Ecole d'Architecture et qui ont suivi le cours de nos discussions avec un si gran interét.

Merci aussi à la Presse qui a grandement contribué á notre succés en rendant compte extensément des séances et autres actes qui se sont célébrés pendant la durée de ce Congrès. (Applaudissements prolongés).

Mr. POUPINEL

Mesdames, Messieurs:

C'est problement parce que le fil télégraphique peut servir de lien entre nous, que le Délégué du Ministère du Commerce des Postes et de Télégraphes se trouve chargé ce soir de porter un toast à la Presse espagnole, si bien renseignée, que depuis notre arrivée en Espagne nous n'avons pas eu besoin d'acheter un journal étranger à l'Espagne.

En France, l'Architecte trouve la Presse adorable quand elle lui est clémente, mais quand il la trouve sévère, il l'assimile a une Duègne rébarbative. Pour ce Congrès, la Presse espagnole a été si gracieuse, elle a rendu compte de nos travaux d'une façon si spirituelle et intéressante, que nous la proclamons la plus jolie femme de l'Univers et que nous en sommes amoureux.

J'ai profité, comme tous les amoureux, pour lui demander une faveur, c'est de prendre la défense des merveilles non encore classées dans les musées et de persuader les particuliers, leurs propriétaires, que ce serait un crime de les laisser s'abimer en attendant que les Gouvernements, ou les législateurs puissent leur venir efficacement en aide. (Applaudissements).

Mr. TOTTEN

Mes confrères américains m'ont demandéé d'exprimer de leur part aux collègues Espagnols et à vous tous, Messieurs, leurs plus sincères remerciements pour toutes les amabilités dont nous avons été l'objet.

Un Congrès International a, il me semble, trois raisons d'être: De visiter un nouveau pays, de discuter des questions Internationales et

de faire la connaissance d'hommes de la même profession et de toutes les parties du monde.

Visiter l'Espagne est un véritable rêve pour les Architectes; tant de chefs d'œuvres réunis sont faits pour nous former le goût du beau et du grand. Suivre les discussions qui ont été traitées par les maîtres de l'époque afin de pouvoir profiter de leurs conseils, enfin, faire votre connaissance, Messieurs, est pour nous un grand et sensible plaisir.

Tout cela nous donnera de belles idées et en retournant en Amérique, à nous de nous inspirer de vous, pour réaliser de belles et grandes œuvres. (Applaudissements).

Mr. FRANZ DE VESTEL:

Mesdames, Messieurs:

Parmi les organisateurs du Congrès, un de ceux qui a le plus puissament aidé au prestigieux résultat que le Congrès de Madrid a atteint, a été notre Secrétaire Général, Mr. Cabello y Lapiedra.

Messieurs vous l'avez, vu à l'œuvre dès la génèse de ce Congrès, vous l'avez vu à l'œuvre depuis son ouverture, constament sur la brèche et aidant de son savoir et de son expérience à la résolution des questions qui ont été si brillament et si dignement discutées par vous.

Mr. Cabello a été d'un dévouement au dessus de tout éloge et je ne crois pas m'avancer en disant qu'il a assuré le succès de ce Congrès plus que personne.

Aussi je serai l'interprète de tous les adhérents du Congrès en le felicitant du tact, de la vaillance et de la haute compétence avec lesquels il a rempli ces importantes fonctions et je vous convie de lever votre verre avec moi en l'honneur de monsieur Cabello y Lapiedrá, le parfait Secrétaire, (Ovation enthousiaste.)

Mr. CASTELLANOS

Soneto.

Vuelvo á coger mi arrinconada pluma
y á saludaros va mi voz amiga,
que aunque á mi cuerpo la vejez castiga,
aún no á mi corazón su peso abruma.

He aquí á la humanidad en breve suma
en recogido haz, sin que enemiga
una á otra nación torpe maldiga
y en odios y en rencores se consuma.
De una madre común en el regazo
henos aquí, para que el mundo vea
ejemplo que imitar en nuestro lazo.

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