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garse á proyectar y dirigir obras que no sean artísticas, y que no sean obras de arquitecto.

Ha dicho también el Sr. Jalvo, que la tranquilidad de espíritu que yo decía esta mañana que era necesaria para experimentar la emoción artística propia de la obra de arte, se conseguirá con la costumbre, argumento que me favorece y al cual contesto que mientras esto llegue, es decir, mientras no nos acostumbremos á las nuevas dimensiones tan exageradamente escasas, no se producirá la impresión artística, es decir, que habrá esta otra razón en que yo insistía, para asegurar que hasta hoy, no hemos encontrado en esas formas la manifestación del arte.

Para terminar, el Sr. Jalvo y yo no podemos entendernos. Las razones y los fundamentos que antes he expuesto como base de mis conclusiones quedan en pie, y seguiremos sin saber cual de los materiales componentes del hormigón armado, ha de ser el revelador de la forma artística que andan buscando muchos y no ha encontrado, ni encuentra nadie.

Rectification de Mr. Fort: La courtoisie m'oblige à répondre aux personnes qui m'ont précédé dans l'usage de la parole et qui ont eu l'amabilité de s'occuper des conclusions que j'ai présentées.

La première de ces personnes, Mr. Puig y Cadalfach, qui a rappelé, à ma grande satisfaction, qu'il a été un de mes élèves et qui, comme vous le voyez, est aujourd'hui un maître, fonde son premier argument sur l'opinion de Vitrubio, lequel critiquait l'emploi de procédés artistiques nouveaux, qui plus tard se développèrent, avec l'approbation des gens, dans des siècles postérieurs. Vitrubio fut sur ce point plus heureux que nous, qui, comme je l'ai dit déjà, et je le répète, n'avons vu dans le béton armé, jusqu'à présent, aucune forme artistique qui soit effectivement nouvelle.

Si la colonne de fer constitue en effet une transformation par rapport à celle de pierre, il est hors de doute qu'il en est ainsi parce qu' elle correspond aux conditions du matériel dans sa proportion et ses dimensions et parce qu'elle n'affecte jamais celles qui correspondent à la colonne de pierre, procédé qui n'a pas été suivi dans les constructions de béton armé, qui sont de mauvaises copies de tout ce qui s'est fait jusqu'à ce jour.

Quant à l'autre exemple que cite Mr. Puig à l'appui de ses conclusions, il n'en résulte non plus aucune démonstration. L'Alhambra de Grenade et, en général, l'architecture arabe, ceci soit dit avec tout le respect que méritent la valeur et importance de sa richissime décoration, n'a jamais été citée comme un modèle de structure; et la preuve

que ce raisonnement n'est pas applicable au cas qui nous occupe, nous est fournie par Mr. Puig y Cadalfach lui-même, qui ne procède, ni n'a procédé comme les architectes arabes et n'a point caché les éléments constructeurs dans les belles œuvres qui sont dues à son talent et qui sont dignes de notre applaudissement.

Mr. Puig a attiré notre attention sur les dangers qu'il y a à vouloir actuer de prophète; quant à moi, s'il suffit d'une entière et hono. rable conviction et bonne foi pour être prophète, je ne crains pas ces dangers, car je possède ces qualités, appuyées sur les raisons que j'ai déjà exposées et qu'il est inutile de répéter.

Quant à Mr. Jalvo qui, lui aussi, a été mon élève, le langage qu'il a employé ne pouvait être facilement compris par moi, vu qu'il a traité la question sous un point de vue complètement industriel, en se référant au coût, au tant pour cent et au profit que l'on doit tirer du terrain. Laissant de côté le danger qui existe à vouloir traiter les constructions de béton armé sous ce point de vue, je crois qu'en m'adressant à un Congrès d'Architectes, il fallait élever l'âme aux régions pures et sereines de l'art, et que d'autre part, le sujet du thème l'exigeait ainsi, mais Mr. Jalvo m'a ramené à la prose de la vie et aux tristes réalités d'une pratique qui n'a rien de commun avec la manifestation artistique.

Il n'est pas étrange que Mr. Jalvo, une fois lancé sur cette voie, ait fini par dire qu'il n'importe guère au propriétaire, que la façade soit artistique. Quant à moi, j'affirme qu'à l'architecte, il importe beaucoup que toute la construction soit artistique, que telle est sa mission, son obligation, et que plutôt que d'y manquer, il doit se refuser à projeter et à diriger des œuvres qui ne soient pas des œuvres d'architecte.

Se référant à la tranquilité d'esprit, dont je disais ce matin qu'elle était indispensable pour expérimenter l'émotion artistique, Mr. Jalyo assure que cette tranquilité s'acquiert avec la coutume; cet argument me favorise et je dois répondre que tant que cela vienne à se produire, c'est à dire que nous nous accoutumions aux nouvelles dimensions, si exagérement réduites, l'impression artistique ne se produira point, de sorte qu'il existe de plus cette raison, sur laquelle j'ai insisté, pour assurer que, jusqu'à ce jour, nous n'avons pas trouvé dans ces formes la manifestation de l'Art.

En conclusion, Mr. Jalvo et moi, nous ne pouvons nous entendre. Les raisonnements et fondements que j'ai exposés comme base de mes conclusions restent sur pied et nous continuons à ignorer lequel des deux matériaux composant le béton armé, doit être le révélateur de la

forme artistique, que beaucoup cherchent, mais que personne n'a trouvée, ni ne trouve.

M. le Comte de Suzor, Président, intervient dans la discussion et déclare sa conformité avec les idées émises par Mr. Fort; il dit que s'agissant d'un Congrès d'Architectes, rien ne doit les intéresser autant que ce qui a rapport avec leur art. Quant aux autres questions, qui peuvent intéresser les propriétaires, leur discussion est déplacée dans un Congrès de ce genre.

Mr. Belmás. (Madrid): rend compte au Congrès du travail présenté par Mr. Guastavino (1), Architecte espagnol, residant aux Etats-Unis; il recommande au bureau du Congrès, l'étude de ce mémoire si intéressant et il espère que les Architectes espagnols à la vue du travail présenté par Mr. Guastavino, et après l'étude de ce qui s'exécute déjà parmi nous avec le béton armé, pourront arriver au désiderata de la nouvelle forme.

Il est d'une grande importance dit-il, de discuter si les études scientifiques, artistiques, ou la pratique, doivent prédominer; il est aussi important de traiter de la propriété artistique, de l'influence des dispositions administratives dans les travaux privés, de l'enseignement, de l'arbitrage et d'autres questions intéressantes à la pratique de l'Architecture.

Mais de la même façon que le floriculteur qui emploierait sa vie, faisant la sélection des espèces des plantes pour obtenir les plus belles, perdrait tout à fait son temps s'il ne tachait d'étudier la manière de les prévenir contre les maladies des plantes qui dans un moment les font mourir, rendant infructueux tous les pénibles travaux de sélection, de même l'architecte doit se préoccuper de ce que les œuvres, les productions architecturales, soient bâties sur la base de matériaux résistants aux incendies, afin d'éviter ces terribles et lamentables accidents qui font écrouler et disparaître dans un moment, tant des chef d'œuvres du génie, des artistes, des ouvriers.

Ces palais, ces bibliothèques, ces musées, ces théatres, ces monuments, que nous voyons avec chagrin par terre et dont la disparition cause la perte des trésors d'art, doivent se banir par le travail préparatoire, prosaïque, si vous le voulez,-des hommes éminemment pratiques, qui font l'étude de l'action du feu dans les matériaux des constructions.

Et quand on étudie les travaux et les expériences de l'architecte espagnol Mr. Raphaël Guastavino qui dans le délai de 10 ans de travail a su se faire une réputation extraordinaire, et a causé une véritable

(1) Voir appendice núm. 6.

admiration dans l'Amérique du Nord, selon j'ai pu le constater moimême dans mes voyages à New-York, Boston, Philadelphie, etc., c'est pour moi, une véritable satisfaction que celle d'avoir l'honneur de présenter au Congrés les notables études de cet illustre confrère.

Mais comme il serait d'une grande inopportunité de vous faire perdre votre temps dans ce moment, je vous recommande la lecture du travail presenté par lui au Congrès.

Mr. Un citi, Ingénieur militaire, (Madrid) dice: Que no viene á discutir nada de lo que al arquitecto, al artista, corresponde en el tema IV; que se considera en el deber de pedir la palabra para hacer algunas afirmaciones, ya que al cemento armado viene dedicando toda su atención, toda su actividad y gran parte de sus recursos:

Hace las siguientes afirmaciones, que en nada se oponen al espíri tu de grandiosidad artística que debe presidir en las construcciones: 1.a Los nuevos materiales y procedimientos de construcción responden á necesidades nuevas de la actual civilización; protección contra el fuego y contra la acción destructora de los agentes atmosféricos, rapidez de ejecución, la higiene y la economía.

2. Con los materiales fabricados por medio de moldes, se pueden alcanzar formas artísticas.

3. Con el cemento armado se pueden hacer muchas más cosas que con los otros sistemas y procedimientos de construccion. Toca al arquitecto alcanzar la belleza de la construcción.

4.a Con el tiempo se llegará al verdadero monolitismo en construcción, fundiendo los edificios á la manera como se funden los metales. No hay que esforzarse mucho para vislumbrar allá en lo porvenir un edificio construído en muy poco tiempo, quizá en pocos días ó en algunos minutos.

Sin echarla de profeta, veo el papel armado, el corcho armado, el asfalto armado y quizás los gases solidificados dentro de moldes,

Acepto como mias las conclusiones 1. 2. 4. 5. y 6. del Sr. Cuypers; las 1 y 2 del Sr Guastavino; todas las del Sr. Puig y Cadalfach y todas las del Sr. Jalvo.

Mr. Unciti, Ingénieur militaire, Madrid: Dit qu'il ne vient pas discuter ce qui concerne l'architecte au sujet du thème IV. Il croit devoir intervenir pour faire quelques affirmations, étant donné qu'il a dédié au ciment armé toute son attention et activité ainsi qu'une grande partie de ses ressources.

Il fait les manifestations suivantes qui, d'après lui, ne s'opposent en rien à l'esprit de grandeur artistique qui doit présider dans les constructions.

1.o Les nouveaux matériaux et procédés de construction répon

dent aux besoins nouveaux de ce qui est actuellement, soit: protection contre incendies et contre l'action destructive des agents atmosphériques, rapidité dans l'exécution, hygiène et économie.

2. Avec les matériaux fabriqués au moyen de moules, on peut obtenir des formes artistiques.

3. Avec le ciment armé, il est possible de faire beaucoup plus de choses qu'avec les autres procédés; c'est à l'architecte d'obtenir la beauté dans la construction.

4. Avec le temps, on parviendra à fondre les édifices comme il en est des mátaux. Il ne faut guère s'efforcer pour prévoir dans l'avenir, un édifice construit en peu de temps, peut-être en quelques jours, ou quelques minutes.

Sans vouloir être prophète, je vois venir le papier armé, le bouchon, l'asphalte armé et, peut-être aussi, les gaz solidifiés dans des moules.

J'accepte comme miennes les conclusions 1., 2., 4., 5.e et 6. de Mr. Cuypers, les 1 er. et 2 e de Mr. Guastavino, toutes celles de Mr. Puig et Cadalfach, et toutes celles de Mr. Jalvo.

Mr. Arthur Navascués (Madrid); Présente les conclusions suivantes:

1ereLes procédés constructifs modernes n'ont pas réussi jusqu'à présent pour la création des formes véritablement artistiques, c'est á dire, des formes où la beauté naisse des conditions de la structure des matériaux et qui soient en conséquence, parfaitement logiques et rationnelles, tout en harmonisant l'armature avec l'extérieur jusqu'à produire une œuvre toute belle.

2.eme Dans ces ordres d'idées et dans l'état actuel de la science constructive, est à fixer la relation intime, parlant artistiquement, entre le matériel supportant ou d'appui, et le soutenu ou apparent dans les ouvrages de béton armé.

3. eme Les applications de ce système constructif, jouent un rôle d'importance dans l'ingénierie. L'Architecture, le grand Art Monumental n'a pas encore consacré les nouvelles pratiques.

Mr. le Président Comte de Suzor déclare la question suffisamment discutée et, resúmant tout ce qui a été exposé dans le cours dela discussion, il émet son opinion, proposant à l'Assemblée que le bureau formule les conclusions opportunes, cequi s'approuve à l'unanimité. La discussion du thème n° IV est terminée.

Tous les orateurs qui y ont pris part ont été extrêmement applaudis par l'auditoire.

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