rentrer dans son auguste maison, mais qu'il se plaît à placer sur la tête d'un grand prince son allié, son parent, son ami, pour lui prouver à la face de tout l'univers, que la France est une amie aussi fidèle que puissante, et que son sage et vertueux monarque n'a point de plus grande et de plus vive ambition que celle de savoir se modérer et se vaincre, jusqu'à sacrifier l'intérêt le plus séduisant aux plus magnanimes efforts de la reconnoissance. Quel admirable triomphe! quel essor divin d'une ame héroïque que le Ciel se plut à former pour notre bonheur, que le Ciel se plut à rendre parfaite, lorsqu'il confia le soin glorieux de la cultiver, à l'homme le plus capable et le plus digne de låter en elle l'accomplissement de ses favorables décrets! Et cependant, Monsieur, cet homme si respectable, dont ma foible main vient de crayonner l'image, le dirai-je ? vous aurez désormais l'honneur inestimable de le compter au rang de vos confrères, et ne craignez point qu'il s'en offense. Du haut degré de grandeur et d'autorité où ses vertus et le bonheur de la France l'ont fait monter, il ne dédaigne pas de jeter souvent sur l'académie, et sur tous ceux dont elle est composée, les regards les plus attentifs et les plus favorables. Il s'intéresse à nos travaux, il nous honore de son estime; nous osons même nous flatter qu'il nous aime, parce qu'il est sûr de notre profonde vénération, de notre dévouement inviolable pour notre auguste protecteur, et qu'il s'est convaincu depuis très-long-temps, qu'être de l'académie françoise, et se faire une loi suprême d'aimer son roi, ce sont deux attributs inséparables. Vous en serez souvent témoin, Monsieur, si vos fonctions peuvent se concilier avec nos vœux. Pour peu qu'elles vous laissent le loisir de venir assister à nos exercices, vous y verrez les preuves les plus éclatantes de la réalité de ces sentimens, qui sans cesse ont régné dans cette célèbre compagnie, depuis le premier instant de son établissement, et qui deviennent tous les jours plus vifs en s'y perpétuant. Vous vous y livrerez, sans doute, avec d'autant plus de zèle et d'empressement, que votre heureuse situation vous met à portée de voir, de connoître, d'admirer l'excellent prince qui règne si glorieusement sur la France pour y répandre les plus douces influences dont le Ciel l'ait jamais favorisée, et ce puissant génie, ministre de ses volontés, modèle aussi rare, aussi nouveau que parfait, à qui l'histoire n'offre rien de comparable, n'offrira jamais rien de supérieur, peutêtre jamais rien d'égal. FIN. L'Archi-Menteur, ou le Vieux Fou dupé. pag. 1 149 287 Discours prononcé le 25 août 1723, par M. Néricault Réponse de M. de Fontenelle, Directeur de l'Académie, 341 497 507 512 FIN DE LA TABLE. |