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tourne autour du soleil. En vain les apo- | avoit résolu de présenter une requête au logistes de la religion, entre autres parlement contre la philosophie de DesBergier, dans son Dictionnaire théolo- cartes. La requête ne fut arrêtée que gique, art. monde et science, M. Frays- | par l'arrêt burlesque que Boileau, aidé sinous, dans sa conférence sur la religion de Racine et du greffier du parlement, vengée du reproche de fanatisme, et dressa en faveur de la philosophie d'Amême un protestant, Mallet-Dupan, ristote. Vous voyez, monsieur le Rédacont-ils fait voir tout ce que cette objec- teur, que nous ne sommes pas en reste tion a de faux et d'exagéré; qu'importent pour répondre à MM. les professeurs du les réfutations, quand il s'agit d'insulter le Journal des Débats. Nous n'ajouterons clergé? Ne nous lassons pourtant pas de qu'une observation; c'est que le ton qu'ils répondre que, s'il est une chose prouvée prennent envers le clergé est bien propre par les témoignages les plus authentiques à confirmer les reproches que l'on adresse et les plus irrécusables, à savoir par les au corps auquel ils appartiennent. lettres de Guichardin et du marquis Ni- >> J'ai l'honneur, etc. colini, ambassadeur de Florence, amis, disciples et protecteurs de Galilée, par les lettres manuscrites et par les ouvrages de Galilée lui-même, c'est que Galilée fut jugé et condamné, non pour avoir soutenu que la terre tourne autour du soleil, mais parce qu'il prétendoit que son système étoit fondé sur la Bible; et comme il l'expliquoit d'une manière contraire aux règles admises pour l'interprétation de l'Ecriture, il ne put échapper à une condamnation. Ce n'est donc pas comme bon astronome qu'il fut persécuté et condamné, mais comme mauvais théologien, et pour avoir voulu se mêler de commenter la Bible. Dans ses défenses, il ne fut point question du fond de son système, mais de la prétendue conciliation de ce système avec les saintes Ecritures. Si Galilée, plus sage, se fût contenté d'exposer son système comme une opinion astronomique, il n'auroit eu rien à démêler avec l'inquisition. Mais il est une autre persécution à laquelle il n'auroit pas échappé. Le Journal des Débats oublie que ce même Galilée, pour avoir enseigné une nouvelle théorie sur la chute des corps graves, fut d'abord bafoué par les anciens docteurs universi-pasteur si apprécié et si aimé de son taires ses collègues, ensuite dénoncé aux magistrats, et forcé comme novateur de quitter la ville de Pise; et lorsqu'il annonça ensuite sa découverte des satellites de Jupiter, il fut traité d'imposteur et de visionnaire. Le Journal des Débats oublie qu'en 1674, l'Université de Paris

» Un de vos abonnés. » -Une retraite préparatoire à la communion pascale a eu lieu ces jours derniers à Saint-Sulpice. M. l'abbé Combalot, qui remplit la station dans cette église avec autant de zèle que de talent, s'est pour ainsi dire multiplié pendant cette retraite. Une foule immense de fidèles se pressoit à ses discours. La parole vivement apostolique de M. Combalot est accessible à toutes les intelligences, et, en même temps qu'elle éclaire vraiment l'esprit, elle remue profondément le cœur. Des retours consolans ont récompensé le dévoûment infatigable du prédicateur. Bien avant qu'il e prononçât son beau discours sur la parabole de l'enfant prodigne, qui produit toujours une impression si salutaire, il avoit pu bénir Dieu de plusieurs conversions: nous avons reçu à cet égard de touchans détails. M. le curé de Saint-Sulpice a fait, pendant la retraite, la méditation du matin; le clergé de la paroisse a diguement secondé les efforts de ce

troupeau; enfin, M. l'évêque de Naucy a célébré, mardi matin, la messe de communion, à laquelle on a pu reconnoître combien la parole sainte a porté de fruits. Le même jour, à une heure, M. Combalot a prononcé un éloquent discours : il a

été suivi d'une quête, dont le pro- /rie. Il lui sembloit qu'un autel consacré duit est consacré au rétablissement à la mère de toutes les douleurs alloit de la pauvre église du village où le prédicateur a reçu le jour.

M. l'abbé Dupanloup, vicairegénéral archidiacre, prêchera le Vendredi-Saint dans l'église SaintRoch, de midi à trois heures. Il méditera les sept paroles de Notre Seigneur sur la croix, pieux exercice pendant lequel les méditations de l'orateur sacré et des stances en musique se succèdent alternativement. Pendant l'exercice de l'agonie de Notre-Seigneur et le discours de M. l'abbé Dupanloup, une quête sera faite par les Dames de charité pour la visite et l'assistance des pauvres malades dans les hôpitaux. Les personnes qui ne pourroient se rendre à Saint-Roch sont priées d'envoyer leurs offrandes à mademoiselle Picot, rue Notre-Damedes-Champs, no 17. La quête que nous annonçons est la principale ressource de l'œuvre.

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Une assemblée de charité aura lieu à Notre Dame, le Samedi -Saint, à une heure précise, en faveur de l'Etablissement de feue madame la comtesse de Carcado. Il y a quarante ans que cette œuvre se soutient par la charité. Gent jeunes filles y sont élevées gratuitement, et plus de mille enfans lui ont dû leurs principes religieux et leur état.

bien à son dévoùment et à sa foi. Ce projet si pieux vient de recevoir son exécution par les soins de M. l'abbé Coffineau, curé de Mouilleron-le-Captif. Ce digne ecclésiastique a pu, par le moyen d'une souscription volontaire à laquelle non-seulement la Vendée, presque toutes les parties de la France, se sont associées, réaliser le vœu de tous.

mais

» Cette chapelle, bénite naguère par le vénérable évêque de ce diocèse, vient de recevoir du souverain Pontife des grâces toutes privilégiées. Sa Sainteté, par un Bref, en date du 7 février 1843, a daigné conférer le titre d'Archiconfrérie à l'association pieuse déjà établie dans la chapelle en l'honneur du Cœur affligé et compatissant de Marie, et dont les fins principales sont : 1° la conversion des pécheurs et le retour à la vraie foi des peuples idolâtres, schismatiques ou hé→ rétiques; 2° le triomphe de la religion et l'exaltation de la sainte Eglise catholique, apostolique, romaine; 3o le salut de la France; 4° le soulagement des ames du purgatoire. A cette première prérogative, Sa Sainteté Grégoire XVI a bien voulu ajouter de nombreuses indulgences et l'envoi de plusieurs reliquaires renfermant quelques parcelles des ossemens des patrons de l'association. Il ne sera pas inutile de vous dire que le chef suprême de l'Eglise accorde miséricordieusement et à perpétuité aux directeurs de l'archiconfrérie le droit d'y unir ou d'y agréger toutes les associations ou confréries qui auroient pour but d'honorer le Coeur affligé de la sainte Vierge. Afin de donner aux faveurs insignes que le souverain Pontife vient d'accorder à la chapelle de Mouilleron-le-Captif, toute la publicité que réclamoit ce témoignage si touchant du Père commun des fidèles, Un prêtre de M. l'évêque de Luçon a voulu que l'érection de l'archiconfrérie fut précédée d'une retraite de dix jours; et c'est M. l'abbé Menuet, vicaire-général du diocèse, que le prélat a choisi pour en prêcher les exercices. Cette retraite,

Le discours sera prononcé par M. l'abbé de Ravignan.

Les personnes qui ne pourront s'y trouver sont invitées à faire remettre leurs dons à madame la comtesse de Saisseval, rue Notre-Dame-desChamps, 17.

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Diocèse de Luçon. la Vendée nous écrit :

« Depuis long-temps la religieuse Vendée désiroit voir s'élever au milieu de son Bocage une chapelle dédiée au Cœur affligé et compatissant de la divine Ma

commencée le 10 mars 1843, s'est terminée le 20 du même mois. Impossible de vous dire tout le bien qu'elle a produit, non-seulement dans la paroisse de MouilIeron, mais dans toutes les paroisses environnantes. Il y a eu enthousiasme général. Avec quel zèle, avec quel empressement nos bons Vendéens, abandonnant leurs hameaux, accouroient à l'autel de Marie, pour y entendre la parole tonchante et persuasive du bon prêtre qui savoit si bien parler à leurs cœurs! Aussi

que

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dans le Mandement qu'il vient de publier, que la charité seule peut soulager efficacement les victimes, et payer, par de saintes profusions, la dette que l'Etat ne sauroit acquitter entièrement.

de pécheurs convertis! que de justes Diocèse de Nevers. - En rappe affermis dans la grâce! La communion lant que la sollicitude du gouvernegénérale qui a précédé la clôture de la ment a pourvu aux nécessités les retraite a offert le spectacle le plus con- plus pressantes des victimes du tremsolant pour le cœur du chrétien. Fem-blement de terre, Mgr Dufètre dit, mes, enfans, jeunes hommes, vieillards, tous, ou presque tous, ont pris part au banquet sacré. Oh! comme il y avoit de bonheur dans ce peuple si plein de foi!... M. l'abbé Menuet, après lui avoir adressé une dernière et chaleureuse exhortation sur la dévotion à Marie, a fait ses adieux. Que de larmes ont coulé! larmes éloDiocèse de Strasbourg. Il eu ya quentes, qui disoient, mieux que toutes de tout temps une école catholique les paroles, les regrets et la reconnois dans la commune de Scharrachbergsance de ceux qu'il venoit d'évangéliser heim, qui fournissoit le traitement à avec tant de succès. Au milieu de l'at-l'instituteur. Avant 1836 les cathotendrissement général, le pasteur a voulu, lui aussi, payer à M. le grand-vicaire le tribut de sa reconnoissance. Il a done laissé parler son cœur: c'est dire qu'il a été le fidèle interprète de ses sentimens et de ceux de ses paroissiens. En sortant du temple, le peuple a voulu encore revoir celui qui lui avoit si bien parlé de Dieu et de ses devoirs. Aux paroles qui s'échappoient de tous les cœurs, il étoit

liques, ne possédant pas de maison d'école en propriété, avoient loué un local dont la commune payoit le loyer; mais en 1836 une vieille maison délabrée fut achetée à l'aide d'un secours donné à cet effet par M. le ministre de l'instruction publique, dès l'année 1833. Cependant le couseil municipal, dont un seul membre étoit catholique, vouloit distraire cette somme de sa destination et l'employer à l'acquisition d'un local >> C'est ainsi que se sont terminés les qui auroit servi de maison d'école proexercices de cette retraite dont les heu-testante, lorsque le prédécesseur du reux fruits ont surpassé toute espérance. N'en soyons pas surpris: la retraite a été commencée et finie sous le patronage de la Reine des mar1yrs.

facile de reconnoître le désir et les vœux de tous.

>>> Je vous adresse ces détails : vous jugerez sans doute que, dans ces temps où la foi semble vouloir reprendre sa salutaire

préfet actuel fit rendre justice aux catholiques. La maison d'école catholique conserva sa destination : mais les administrateurs de la commune la laissèrent dans un état de délabrement complet. Les habitans ayant à plusieurs reprises sollicité qu'on y fit des réparations,

une

somme dérisoire de 50 fr. fut votée, et ce foible secours ne fut même jamais employé.

En 1840, le conseil municipal, voulant construire une maison commune et y établir une salle d'école, conçut le projet de vendre la maison d'école catholique. Le préfet (qui est protestant) l'approuva. Les habitans catholiques protestèrent contre cette vente spoliatrice. Ils assurent que le maire et le conseil municipal leur promirent qu'on leur donneroit de la place pour leur école dans le nouveau bâtiment. Divers motifs les déterminèrent néanmoins à adresser une pétition au préfet, qu'ils prioient de leur conserver leur maison d'école. Ils assurent aussi que ce fouctionnaire leur répondit, en date du 2 mars 1841, que des mesures étoient prises pour l'acquisition d'une autre maison où seroit établie l'école catholique. Depuis, on a procédé à la vente de la maison d'école catholique, et le prix en a été employé pour la nou

velle construction.

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Dans une paroisse qui ne comptoit de protestans que le ministre, sa famille et une femme, nommée Jane Brown, cette dernière, à la suite d'une maladie, a embrassé la foi catholique. Quelques jours après, elle est morte dans les sentimens de la plus vive piété.

Le ministre protestant reste avec sa famille et sa servante pour paroissiens, et l'on prétend que des dissidences religieuses se sont élevées Brown; dissidences qui font présaentre eux depuis la mort de Jane ger que le révérend se

bientôt seul.

trouvera

PRUSSE. - L'Université de Bonn, où les funestes doctrines de Hermès ont si long-temps dominé, voit enfin s'éloigner les professeurs Braun et Achterfeld, hermésiens obstinés. Leur présence à l'Université étoit un scandale, que Mgr de Geissel a fait cesser.

Maintenant, le croiroit-on ? les autorités refusent aux catholiques la moindre place dans ce nouveau bâtiment pour y tenir école, malgré les vives instances faites même par l'évêché, sur le rapport de deux commissaires. Le comité supérieur d'instruction de Strasbourg, dans sa séance du mois de novembre dernier, ayant aussi prié le préfet d'accorder aux catholiques une pièce dans la nouvelle maison La chaire de dogmatique catholid'école, M. Sers a cru devoir émettre que, restée vacante depuis le départ un refus formel. La nouvelle consde M. Klee, mort en 1840 à Munich, truction, qui monte à la somme de où l'avoit appelé le roi de Bavière, 11,200 fr., est payée par le prix de vient d'être confiée à M. Dieringer, vente de la maison d'école catholique recteur du séminaire de Spire. qui est de 1,556 fr. environ, et par M. Dieringer marchera sur les traces les centimes additionnels, rappor-de son savant prédécesseur. Sa prétant en tout annuellement 500 fr., sence au séminaire de Spire est un dont les catholiques paient 82 fr. sûr garant de son orthodoxie et de 83 c. Ainsi s'est consommée cette son zèle pour la défense de la cause spoliation que nous dénonçons au catholique. tribunal de l'opinion publique.

POLITIQUE, MÉLANGES, ETC. Le chemin de fer destiné à relier Paris avec les ports du Pas-de-Calais est l'objet des plus rians calculs. On en parle comme d'une exploitation qui doit enrichir ses actionnaires en doublant leurs capitaux dès les premiers jours. On évalue, enfin, à plus de 30 millions, le rapport de ce chemin de fer.

Tout cela est magnifique et de nature à séduire les capitalistes qui prennent pour base de leurs évaluations l'état actuel des relations de la France avec l'Angleterre. Mais que la situation pacifique vienne à changer entre les deux pays, et que le programme sur lequel on se repose maintenant soit seulement menacé d'un coup de canon; et le chemin de fer de Paris à Calais sera le plus désert de toute l'Europe. L'herbe poussera entre ses rails; et alors les calculs des actionnaires seront à refaire tout autrement qu'ils ne se font aujourd'hui. Il faudra dire adieu aux cent pour cent de bénéfice, et laisser manger par la rouille le précieux fer qui, aux yeux des spéculateurs, est à la veille de se changer en or.

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Moncel, du corps royal du gén'e; Carrelet, de la garde municipale; Marey, du 2° régiment de chasseurs d'Afrique ; Massoni, du 43° régiment d'infanterie de ligne; Neumayer, du 10° régiment d'infanterie de ligne; Thierry, du 6o régiment d'infanterie légère.

Par ordonnance du 31 mars, M. Paulze d'Ivoy fils, sous-préfet de Saint-Girons, est nommé sous-préfet de l'arrondissement de Trévoux, en remplacement de M. Boisset, appelé à la sous-préfecture de Gex.

-M. de Larochejacquelein a déposé hier sur le bureau du président de la chambre des députés une proposition dont voici le texte :

«Avant de procéder au vote qui aura lieu sur toute loi présentée à la chambre des députés, pour l'exécution de grands travaux publics, dans lesquels des particuliers ou des compagnies seront financièrement intéressés, le président de la chambre lira la formule suivante qui sera ajoutée comme article au réglement :

« Conformément au réglement, nous rappelons que tout député financièrement intéressé, possédant directement ou indirectement des actions, ayant des promesses ou réserves d'actions, des places ou parts promises dans les bénéfices qui pourroient résulter de la loi sur laquelle la chambre est appelée à statuer, doit s'abstenir de prendre part au scrutin.

» Signé : MARQUIS DE LAROCHEJACQUELEIN.

» Paris, 10 avril 1843. »

Cette proposition a été discutée aujourd'hui dans les bureaux, et la lecture en séance publique n'en a pas été autorisée.

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