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fortune, dont ils n'ont point dédaigné les | trafiquans de mensonges, des ignorans et

des fanatiques (6). Voilà le fond de ces écrits: tout y tend à l'avilissement et à la ruine de la foi. Or, telle est l'autorité et l'immense faveur dont ils jouissent dans le corps qui nous occupe

éclatantes faveurs, les a retirés de cette modeste retraite: mais on ne peut s'empêcher de croire que le souvenir de leurs leçons et de leurs talens y exerce encore une grande influence; et sans doute leurs systèmes toujours vivans yici, qu'il est impossible que les idées dosont comme ces images et ces monumens de famille qu'on aime à honorer en conservant les sentimens et les maximes dont ils sont le type et le symbole.

Les écrits de ces philosophes sont sans cesse dans les mains des maîtres et des élèves que renferme l'Université. Des historiens non moins fameux, qui lui appartiennent, qui sont ses annalistes attitrés, qui remplissent ou ont rempli ses chaires les plus renommées, y sont aussi fort exaltés et crus sur parole par la jeunesse. Or, que trouve-t-on au fond de tous les livres de ces écrivains? quel est leur but? qu'y énoncent-ils, tantôt avec finesse et précaution, tantôt ouvertement et sans contrainte? Ah! ils apprennent aux jeunes Français que Jésus-Christn'est qu'un législateur humain et un mythe (1); que sa religion est semblable à celle de Sérapis et de Mithra (2); que le christianisme est mourant, qu'il doit être prochainement enseveli (3), tant on s'abusoit en lui assignant une source immortelle; que la primatie du Pape ne date que du Ive ou du ve siècle (4); que l'institution divine des sacremens est une pure invention des hommes (5); enfin que les défenseurs du vieux dogme, que les prêtres sont des corrupteurs de la vérité, des

·gnostiques (intelligens ou penseurs), ces rèveurs si décriés du premier siècle. On désigna par le nom de cathares (purs) une secte de manichéens. On pourroit citer mille exemples semblables.

(1) Essai sur l'histoire de la philosophie

en France au XIXe siècle, tom. II, page 223.

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• (2) Introduction à l'Histoire universelle, par M. M., p. 32, 34.

(3) Histoire de France, par le même, tom. 11, page 697, 698.

minantes et la substance de ces ouvrages ne pénètrent point de toute part dans l'enseignement historique de l'Université. Aussi, à parler en général, en est-il tout empreint et l'offre-t-il aux yeux les moins clairvoyans. Ces narrations brillantes où l'esprit et l'enthousiasme se mêlent à l'impiété et au roman, séduisent, enivrent des professeurs spirituels eux-mêmes et sans aucun principe arrêté. Ils sont libres d'ajouter à des Précis d'Histoire classiques, qui ne sont guère que pour la montre, leurs commentaires, leurs réflexions personnelles, leurs traits irréligieux et satiriques. Les uns, jeunes et fougueux, poussent cette liberté jusqu'à l'excès, presque jusqu'au délire; par la folle audace de leurs paradoxes désastreux, ils excitent l'indignation de tous les gens de bien, ils soulèvent des villes entières. Le plus grand nombre d'entre eux montrent plus de circonspection; mais un mot. une raillerie, un sourire dévoile leur pensée et la fait pénétrer dans de jeunes cœurs, où elle fait souvent une éternelle blessure. Qu'arrive-t-il de là? C'est que les enfans reçoivent des impressions d'autant plus funestes et plus profondes qu'ils sont moins défendus par la foiblesse de leur àge. Ils rapprochent l'histoire de Jésus-Christ des fables puériles dont, la veille presque, on les avoit bercés. Ils mettent au même rang ces divers récits, ils y attachent la même autorité et la même valeur. Les ministres de Dieu peuvent seuls soutenir leur reli

gion, l'éclairer, l'affermir; mais le prêtre

(6) Mélanges philosophiques, par J., 5, 26. Nous n'avons cité que fort peu de passages: il nous seroit aisé d'en transcrire ici un grand nombre qui reproduisent les mêmes erreurs ou qui en renferment d'au(5) Histoire de France, tom. 1, page 388, tres qui ne sont ni moins graves, ni moins

(4) Ibid. tom. 1, page 112.

et tom. 11, page 145.

pernicieuses.

ne leur apparoît plus que sous les traits | pouvoit prendre dans les colléges que des

de ces êtres odieux et fantastiques dont naguère on leur faisoit peur. Tout dans 1 foi finit par soulever leur aversion. Cette haine mûrit et s'enracine; elle devient plus tard une disposition arrêtée, presque invariable. Souvent elle se tourne en passion ardente et en fanatisme; et c'est ainsi qu'on prépare l'apostasie des peuples, l'athéisme des générations, l'ignominie et l'effroyable chute des sociétés.

Où en est réduite l'enfance, si foible contre ces penchans honteux et déréglés, quand elle a perdu ainsi tout frein, toute crainte de Dieu et de sa loi? On peut aller l'apprendre dans un très-grand nombre de maisons universitaires. Les choses lamentables qu'on raconte à ce sujet sont trop répandues et présentent un caractère trop marqué d'authenticité, pour laisser des doutes. Du reste, les incrédules peuvent prendre à cet égard des informations qui ne se feront pas longtemps attendre.

Il est vrai, dira-t-on, rien ne peut compenser la perte de la foi et des mœurs. Mais il est au moins permis de remarquer que la France doit à l'Université un véritable accroissement de lu

mières, un enseignement plus fructueux, des études plus fortes. Voilà ce que l'on dit et que l'on fait répéter de toute part. Mais, je l'avance sans hésiter, il n'y eut jamais un préjugé plus vain ni plus aisé à détruire.

En effet, en quoi consiste cet enseignement secondaire dont on fait tant de bruit? Outre les cours d'histoire, dont j'ai parlé, on enseigne dans les colléges le grec, le latin, les élémens des mathématiques, et l'on joint à ces branches de connoissances l'étude d'une langue vivante. Apprécions tout cet appareil d'instruction à sa juste valeur. Premièrement, il paroît qu'on donne au grec un peu plus de temps et de soin qu'on ne l'avoit fait jusqu'à nos jours; mais, outre que cette extension n'exige qu'un bien foible surcroît d'efforts et de savoir, on considéroit sans doute autrefois qu'on ne

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notions très-imparfaites de la langue grecque, laquelle demande à être étudiée seule pendant plusieurs années pour être possédée à fond ou même avec une utilité réelle et notable. On pensoit donc qu'il suffisoit d'ouvrir la route et de donner la clef de ce bel idiome à quelques csprits que leur aptitude spéciale et d'autres circonstances mettoient en état de porter cette connoissance à sa perfection. Cette vue n'étoit point dénuée de motifs au moins très-apparens. On ne voit pas en effet aujourd'hui que les grands et profonds hellénistes soient plus nombreux en France que dans les siècles précé– dens. Le nombre en est même plus restreint.

Il est incontestablement à souhaiter que le latin soit cultivé avec beaucoup d'application par la jeunesse qui se voue aux études, et qu'il lui devienne familier. Cette langue, bien plus accessible pour nous que celle d'Athènes, a été la nourrice de tous les grands esprits que la gloire des lettres a élevés si haut dans ce royaume. Quand on demandoit à Pascal (1), qui a purgé parmi nous le

(1) Le nom de Pascal, que nous citons ici, nous engage à dire un mot sur le livre que le chef de la nouvelle école philosophique a publié en dernier lieu concernant les Pensées de ce grand écrivain. Le dessein, la prétention qui a dicté ce livre nouveau, est tout-à-fait extraordinaire. L'auteur croit pouvoir conclure de quelques notes informes et souvent indéchiffrables que Pascal avoit laissées, que cet homme célèbre étoit pyrrhonien; que, suivant lui, il falloit, pour ainsi dire, fermer les yeux, se rendre stupide, en un mot s'abétir, pour devenir chrétien. Il auroit pu ajouter que Pascal ne croyoit pas à la divinité, puisque, dans un grand tableau où quelquesunes des notes sont transcrites lisiblement, et que notre philosophe a pris soin d'étaler au milieu de son volume, l'auteur des Pensées prononce, en termes assez formels, qu'on ne sauroit prouver que Dieu existe. Je ne crains pas de dire qu'on ne pouvoit choisir une thèse plus malencontreuse ni former des conjectures plus chimériques. N'est-il pas évident que ces notes, jetées à

style de la rouille des âges moins polis, où il avoit appris à écrire si bien en français, il répondoit que c'étoit dans Cicéron. Or, il est avéré qu'en général Voilà donc de quoi se compose l'enl'étude du latin est fort dechue dans l'U-seignement secondaire dans nos écoles. niversité.

d'anglais ou d'espagnol, chargé de don- ‹ ner à jour fixe ses leçons dans un collége.

Rien de plus facile que de montrer aux jeunes gens l'arithmétique et quelques principes de géométrie, et il l'est encore bien plus de louer un maître |

ne

la hâte sur le papier par Pascal, renfermoient des idées et en quelque sorte des énigmes dont lui seul avoit la clef ; qu'elles contenoient, avec des assertions conformes à ses sentimens, des objections qu'il se proposoit de combattre; en un mot qu'elles n'étoient qu'une ébauche, un mélange de diverses choses dont tont autre que lui pouvoit pénétrer le sens ni tirer la moindre conséquence? Est-il donc rare qu'un homme qui prépare un ec.it un peu important, en exprime, pour son usage particulier, les traits principaux par quelques mots ou par quelques signes intelligibles pour lui seul; et ne sait-on pas, n'avons nous pas peut-être nous-mêmes éprouvé que, dans ce cas, on emploie les termes les plus négligés, quelquefois des expressions triviales, outrées, grotesques même, parce qu'il y a un mécanisme secret et comme un caprice de mémoire qui fait qu'en attachant une idée ou une nuance d'idée à un mot singulier et bizarre, nous sommes plus sûrs de la retrouver? Mais laissons là ce livre étrange, et, quoiqu'il puisse faire quelque illusion à des esprits légers ou très-foibles, je ne veux pas eepen lant m'y arrêter plus qu'il ne convient. On cherche à déprécier les Pensées de y Pascal, parce qu'Arnauld, Nicole, le duc de Roannez, qui possédoient à fond le secret des sentimens de leur ami, y firent des corrections ou des changemens indispensables, ces fragmens ne pouvant paroître tels qu'ils étoient. Mais on essaie en vain de rabaisser un ouvrage si utile et si glorieux à la religion. Quelles que soient les mains qui l'out retouché pour le mettre en état de voir le jour, il n'en est pas moins vrai que ce recueil est un monument trèsprécieux élevé à la foi par le génie, et que ulle part les preuves de la vérité du christianisme ne sont présentées avec plus de force, d'originalité, de relief et d'évidence que dans cet admirable abrégé.

Or, cet enseignement, dans ce qu'il a de vraiment utile, a été donné depuis plusieurs siècles; il peut, sans le secours de l'Université, être donné encore; on peut le distribuer à la jeunesse comme elle, aussi bien qu'elle, et j'ajoute sans crainte, mieux qu'elle, à cause de l'entassement des connoissances qu'elle fait marcher ensemble, et dont la multiplicité est la ruine de toute véritable et solide instruction. En voici une preuve qui doit frapper tout le monde: Il y a trente-cinq ans que l'Université a été créée par Napoléon. Or, dans l'espace de près de quatre siècles qui s'est écoulé depuis la renaissance des lettres, je demande qu'on assigne une période de trente-cinq ans, plus pauvre que les sept derniers lustres en écrivains transcendans, en ouvrages supérieurs, dignes des regards de la postérité, et en même temps plus féconde en écrits et en poésies dont la barbarie auroit révolté au sein même de la barbarie, et qui sont l'opprobre du goût, le fléau de la langue et le contre-pied de ce qui a été goûté, approuvé, admiré, depuis le commencement du monde. Voilà une démonstration de fait. En est-il de plus convaincante?

On comprend bien que je mets à part les sciences exactes, dont la gloire se soutient dans ce royaume par les travaux et par les lumières de savans célèbres dont les brillantes découvertes et les succès sont assurément fort indépendans de leur moderne agrégation à l'Université. Il n'est pas moins évident que ma remarque sur notre médiocrité présente, ne peut atteindre plusieurs grands hommes qui honorent en ce moment la France, et doni un en particulier la couvre, depuis près de cinquante ans, de l'éclat de son génie et de sa renommée, lesquels ont trouvé dans des écoles, antérieures à celles qui existent de nos jours, le secours de leurs talens naissans et la culture des

riches dons que leur avoit prodigués la | nature. Je constate avec joie ces exceptions; l'honneur de mon pays me les rend douces et sacrées.

Mais d'ailleurs que conclure de ce que j'ai dit sur l'état présent des études dans l'Université? On le voit aisément. A la différence des dispositions peu exigeantes et de la vie retirée qui distinguoient autrefois les maîtres habiles et laborieux de la jeunesse, aujourd'hui l'Université remplit sa mission à grand bruit; hors même des enceintes témoins de ses fonctions, elle se montre avec éclat, elle est mêlée au siècle, on la rencontre partout. Le royaume est incessamment sillonné par ses agens, par ses inspecteurs, et par ses sous-inspecteurs. De plus, en même temps qu'elle est gratifiée amplement par le trésor public, elle tire des particuliers | des contributions fiscales et onéreuses. Or, je le dirai sans détour, tout cela, à l'argent près, n'est qu'une vaine fantasmagorie, qu'on me passe ce terme; tout cela n'est qu'une illusion, une grande inutilité. Oui, qu'on donne la liberté d'enseignement, les études ne seront pas moins fortes, elles le seront même davantage, par les raisons que j'ai indiquées et par d'autres que je supprime. Surtout leur bienfait s'étendra à tous, au lieu de se borner au petit nombre des sujets les plus capables et les plus spirituels, comme on assure que cela arrive constamment dans l'Université. Enfin on aura éminemment et sans frais pour l'Etat, comme aussi à un foible prix pour les familles, ce qui coûte de grands sacrifices aux familles et à l'Etat, sacrifices dont le résultat est, d'une autre part, de détruire la foi et de perdre la France. Mais le baccalauréat tombera à l'aspect de cette liberté si impatiemment attendue, si justement réclamée........... Ah! nul événement ne pourroit être plus désirable ni plus avantageux à la nation. Le baccalauréat, tel qu'il est, auroit étouffé le siècle de Louis XIV. Il y en avoit un autre avant nos troubles, qui étoit nécessaire et pleinement conforme à la raison.

Le jeune homme qui se destinoit à l'art de guérir étoit interrogé sur la médecine. Celui que sa vocation tournoit vers la magistrature ou le barreau, étoit examiné sur la jurisprudence. Tout se bornoit là; et cette mesure étoit si simple et si clairement dictée par le bon sens, qu'il n'y a pas même sujet d'en faire honneur à nos pères. Que sert en effet à un homme destiné à plaider toute sa vie dans une petite ville de province, de savoir l'allemand ou l'astronomie? Quel besoin peut avoir un médecin de connoître les équations des degrés supérieurs et le calcul intégral? Mais cette institution, inouie chez tous les peuples, ne peut qu'accélérer l'invasion de la barbarie. C'est depuis quinze ans jusqu'à vingt que le talent se déclare, se fait jour, prend son essor. Si, dans cet intervalle décisif, une vive intelligence, emportée vers un ordre de connoissances et d'idées qu'il lui appartient d'une manière spéciale de pénétrer ou d'embellir, si cette intelligence se travaille, se tourmente, se partage, s'épuise pour saisir et s'approprier vingt sciences différentes, dès-lors son feu se dissipe et s'éteint, et les espérances qu'elle avoit données avortent et s'évanouissent. Que l'on continue, que l'on condamne obstinément notre jeunesse à ce travail, qu'en résultera-t-il? La France ne produira plus rien de grand, d'élevé; déchue de sa gloire, elle se précipitera dans les voies d'une décadence honteuse où elle ne s'arrêtera plus que lorsqu'elle sera dépouillée de tous les dons heureux de l'esprit que lui a départis si libéralement la Providence.

Quoi! pour être admis dans une carrière libérale, il faut savoir le grec, le latin, la philosophie, la littérature avec ses différentes branches, l'histoire ancienne et romaine, l'histoire du moyen âge et l'histoire moderne, la Géographie, les mathématiques, la physique, l'astronomie et la chimie (1). Le jeune Français doit

(1) Manuel du Baccalauréat, contenant plus de 1,000 pages d'un petit caractère, par M. Lefranc.

subir sur toutes ces choses un examen | léges. Il est vrai; mais ceux-ci, d'un bout qui auroit effrayé le fameux Pic de la Mi- du royaume à l'autre, déclarent presque randole. Il faut qu'il soit un phénomène unanimement leur impuissance à faire le ou un ilote. Ah! une telle épreuve pour-bien dans ces maisons. Ils luttent en vain roit convenir à des intelligences pures; mais en vérité la foiblesse de notre nature ne peut la soutenir.

Les lettres sont pleines de charmes, elles sont d'un fort grand prix; mais si on les cultive seules, et qu'elles nuisent à l'acquisition d'autres connoissances plus hautes et plus pratiques, elles sont plutôt la source d'une vanité dangereuse que d'un vrai mérite. L'empereur Eugène, qui avoit été professeur de rhétorique, se croyoit propre à tout. Il pensoit que ce ne seroit pour lui qu'un jeu de vaincre son compétiteur, vaillant homme de guerre, mais de peu de littérature; il ne doutoit pas que, par ses harangues sa vamment cadencées, il ne fit sur ses troupes une vive impression, gage assuré de la victoire. Mais les champs voisins d'Aquilée furent témoins de la vanité de ses espérances, et de son désastre. Abandonné par les siens et fait prisonnier, ses illusions et son orgueil allèrent expirer aux pieds de Théodose.

contre le torrent, et ils en sont réduits à dévorer les larmes dont leurs yeux se remplissent à la vue de la grandeur des obstacles et de l'inutilité de leurs efforts pour les surmonter.

J'ai l'honneur d'être, etc.

(Signé) CL.-HIP., év. de Chartres.

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

ROME. Le P. de Bagnaja a prónoncé, le 31 mars, son cinquième sermon en présence de S. S.

-Le Diario annonce que le prince et la princesse de Leuchtenberg, après avoir pris congé de S. S., ont quitté Rome.

-S. E. le cardinal Fieschi a pris possession, le jour de l'Annonciation, de sa diaconie de Sainte-Marie ad martyres.

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PARIS. Nous avons annoncé que la traduction française de la DisserOn allègue qu'on veut écarter des car-tation polémique de S. E. le cardinal rières qui mènent aux fonctions publiques, une foule de sujets qui serviroient plus utilement la patrie dans des professious mécaniques et laborieuses. Mais faut-il donc, pour supprimer un abus, en faire naître un autre mille fois plus funeste? D'ailleurs, cet expédient réussira mal. Faites fleurir la religion; elle seule inspire aux hommes la modération des désirs, et leur ôte même la pensée de sortir de la sphère où les a placés le souverain maître.

Lambruschini, sur l'Immaculée Conception de Marie (!), a été aussitôt reproduite en Belgique, et qu'on prépare une traduction allemande de ce travail si important. Nous apprenons qu'on s'occupe aussi de traduire en espagnol l'ouvrage de S. E. Il mérite en effet, de fixer l'attention, et doit vivement intéresser la piété du clergé et des fidèles.

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vante :

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Nous recevons la lettre sui

Je ne puis finir sans dire un mot du Rapport concernant l'enseignement secondaire, inséré au Moniteur du 8 mars. Je l'ai lu avec beaucoup d'attention, mais je n'y ai presque vu que des chiffres. Rien n'y détruit, n'y affoiblit même les grandes considérations qui montrent dans l'Université une institution mortelle pour la France. On y fait remarquer avec soin que des aumôniers sont attachés aux col- | 50 c., et 3 fr. par la poste.

«Monsieur, le Journal des Débats, avec ce ton voltairien qui décèle assez l'esprit de ses rédacteurs, vient de rappeler l'objection de Galilée persécuté et condamné par le saint-office, pour avoir soutenu que la terre

(1) In-8°, édition de luxe; à la librairie d'Adrien Le Clere et Cię Prix 2 fr.

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