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serte. Le canon des forteresses a aus- | de crédits supplémentaires; 3° le projet sitôt annoncé cette heureuse nouvelle. de loi relatif à un échange d'immeubles

Tous les ministres et hauts dignitaires napolitains et le corps diplomatique se sont rendus aussitôt, et en poste, à Caserte, où la jeune princesse a été baptisée le même jour. Cet événement a comblé de joie le roi de Naples, qui, déjà père de quatre princes, désiroit ardemment une fiile.

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Les nouvelles d'Haïti, données sous la date des Cayes, le 17 février, par les journaux de New-York, sont assez få cheuses. Le sud de l'île étoit en insurrection. Les troupes envoyées contre les rebelles avoient passé de leur côté, et un gouvernement provisoire avoit été organisé à Jérémie. On parloit de la condamnation à mort d'un médecin américain, le docteur Lowell. Le consul des EtatsUnis a recouru à la protection du consul anglais, qui a expédié un navire à la Jamaïque pour demander des secours.

Il paroit, suivant des nouvelles de Montevideo, jusqu'à la fin de décembre, qu'après la défaite du général Riveira, les ministres de France et d'Angleterre ont senti la nécessité de prendre en commun des mesures pour assurer d'une manière efficace la protection due aux nationaux des deux pays. On dit même que le ministre anglais auroit écrit au gouverneinent montevidéen, pour l'engager à tenir le temps nécessaire pour l'arrivée d'une division navale. La France, qui compte dans ce pays plus de 15,000 de ses enfans, ne paroît pas se préoccuper aussi vivement du rétablissement de la paix.

CHAMBRE DES PAIRS. (Présidence de M. Pasquier.)

Séance du 6 avril.

M. Duchâtel, ministre de l'intérieur, présente: 1o un projet de loi relatif au séjour des réfugiés étrangers en France; 2o un projet de loi relatif à la police des théâtres.

M. Lacave-Laplagne, ministre des finances, présente 1° le projet de loi portant réglement définitif des comptes de 1840; 2° le projet de loi portant demande

entre le domaine privé du roi et le domaine de la couronne. Ces projets de loi ont été adoptés par la chambre des députés.

M. Martin (du Nord), garde-des-sceaux, présente le projet de loi relatif à l'augmentation du personnel de la cour royale de Paris.

L'ordre du jour appelle la discussion du projet de loi relatif au conseil d'Etat.

Personne ne demandant la parole dans la discussion générale, la chambre passe immédiatement à la discussion des articles.

a Art. 1er. Le conseil d'Etat est com

posé :

>> 1o Des ministres secrétaires d'Etat; >> 2o Des conseillers d'Etat; » 3o Des maîtres des requêtes; » 4o Des auditeurs. »

Cet article est adopté sans discussion. « Art. 2. Il est présidé par le gardedes-sceaux, ministre secrétaire d'Etat au département de la justice, ou par celui des ministres secrétaires d'Etat dans les attributions duquel seroit placé le conseil d'Etat.

» Un conseiller d'Etat est nommé par le roi, vice-président.

» Un secrétaire-général ayant titre et rang de conseiller d'Etat ou de maître des requêtes, est attaché au conseil. »

Cet article est adopté après une courte discussion, moins les mots de conseiller d'Etat du dernier paragraphe.

« Art. 3. Les membres du conseild'Etat sont en service ordinaire ou en service extraordinaire. » - - Adopté.

« Art. 4. Le service ordinaire se compose :

» 1° De trente conseillers d'Etat, y compris le vice-président;

» 2o De trente maîtres des requêtes; » 3° De quatre-vingts auditeurs. » — Adopté.

« Art. 5. Les fonctions de conseiller d'Etat et de maître des requêtes en service ordinaire sont incompatibles avec tout autre emploi administratif ou judiciaire. »>

Après une assez longue discussion soulevée à l'occasion d'un amendement proposé par la commission et qui consiste à exprimer que ces fonctions seront incompatibles avec tout autre emploi

public, l'article du gouvernement est adopté.

« Art. 6. Les conseillers d'Etat et les maîtres des requêtes en service ordinaire, ne peuvent être révoqués qu'en vertu d'une ordonnance individuelle, rendue par le roi, sur le rapport du ministre, président du conseil d'Etat, et de l'avis Adopté.

du conseil des ministres. >>

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« Art. 7. Les auditeurs au conseil

d'Etat sont divisés en deux classes.

» La première classe ne peut en comprendre plus de 40.

>> Nul ne peut être nommé auditeur de première classe s'il n'a été, pendant deux ans au moins, auditeur de deuxième classe.

» Les auditeurs de première classe ne peuvent être révoqués que par une ordonnance individuelle.

>> Le tableau des auditeurs de deuxième classe est arrêté par le roi, sur le rapport du ministre président du conseil d'Etat, au commencement de chaque année; ceux qui ne sont pas compris sur le tableau cessent de faire partie du conseil

d'Etat.

>> Nul ne peut être auditeur plus de six années. >>

La commission propose un amendement qui entraîneroit la suppression du dernier paragraphe de cet article.

La chambre n'étant plus en nombre, la séance est levée.

Au commencement de la séance, le scrutin sur le projet de loi relatif à l'angmentation de l'effectif de la gendarmerie a été repris, et a donné pour résultat l'adoption par 105 voix contre 4.

Séance du 7.

L'amendement proposé par la commission est adopté. Les articles 8, 9, 10 et suivans jusqu'à l'art. 31 et dernier, qui règlent l'organisation et les fonctions du conseil d'Etat, les formes de procédure et les matières administratives, sont adoptés sans discussion, M. le garde des sceaux se réunissant aux divers amendemens proposés par la commission. Le scrutin sur l'ensemble donne pour l'adoption 101 voix contre 14.

Lundi, rapport du comité des pétitions.

Le Gérant, Adrien Le Clere.

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Mandemens publiés, à l'occasion du Carême, sur la translation des reliques de saint Augustin.

M. l'archevêque de Bordeaux, M.M. les évêques de Digne et de Valence, ont consacré leurs Mandemens au récit du nouveau et glorieux triomphe que la piété de M. l'évêque d'Alger a ménagé à son saint prédécesseur.

« Nous avons vu, dit Mgr Sibour, le triomphe d'un des amis de Dieu, d'un Saint illustre, d'un Pontife-Docteur, d'un | Père de l'Eglise, d'un des plus grands Héros du christianisme..... C'est Augustin..., le plus vaste génie et le cœur le plus aimant de la sainte antiquité.

3 mois. 11 mois.

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dogmes divins, par laquelle il l'emporte, comme l'ont affirmé plusieurs graves auteurs, sur tous les écrivains ecclésiastiques, soit ceux qui l'ont précédé, soit ceux qui l'ont suivi, si l'on en excepte les prophètes et les apôtres. La foi semble lui donner des ailes pour s'élever jusqu'au sanctuaire éternel. Là il s'enflamme à la contemplation de la vérité; puis, de ces hauteurs, il descend sur la terre, et se met à la poursuite de l'erreur. Il la poursuit partout, avec une ardeur inouie quelque forme qu'elle revête, ne lui laissant aucun retranchement par la force de sa dialectique, aucun subterfuge par la subtilité de son esprit. L'infatigable athlète dans les combats du Seigneur attaque ainsi sans relâche les Philosophes, les >>Voulez-vous connoître le génie d'Au- | Païens, les Manichéens, les Priscillianistes, gustin? Lisez ses œuvres de philosophie, les Origénistes, les Ariens, les Abéloniens, les trois livres Contre les Académiciens, | le livre de la Vie heureuse, les deux livres de l'Ordre, le livre des Soliloques, ou entretiens avec la raison humaine, le livre des Propriétés de l'ame, les trois livres du Libre arbitre, les six livres de la Musique, et le livre du Maître : dialogues pleins de sublimité et de charmes, qui lui ont fait donner, à si juste titre, | le surnom de Platon chrétien; mais dans lesquels le disciple du Verbe évangélique, en rappelant la manière antique du philosophe grec, le laisse cependant bien loin derrière lui, lorsque, avec le vol de l'aigle, il parcourt toute la sphère des sciences divines et humaines, et, à l'aide du flambeau de la foi, non-seulement illumine les plus profonds mystères de la nature spirituelle; mais éclaire encore, comme en se jouant, les plus intéressantes questions d'art et de discipline.

»Voulez-vous connoître le génie d'Augustin? Lisez, si vous le pouvez, ses œuvres, presque sans nombre, de religion, de controverse, d'exégèse, où se déploie cette vaste compréhension des

L'Ami de la Religion. Tome CXVII.

les Tertullianistes, les Circoncellions, les Donatistes, les Pélagiens; et, après avoir terrassé toutes ces fières incrédulités, foudroyé toutes ces hérésies astucieuses, vomnies alors en foule par l'enfer, il ne se repose de ses victoires qu'en forgeant pour les arsenaux de l'Eglise, si l'on nous permet cette façon de parler, les armes qui doivent la faire triompher encore de toutes les incrédulités et de toutes les hérésies des âges futurs.

>>>Voulez-vous connoftre le génie d'Augustin? Lisez le plus savant et le plus profond de ses ouvrages, fruit de douze années de travaux, et résumé de toute sa science philosophique, historique et biblique. Au moment où le christianisme est accusé par la philosophie unie à la superstition, de provoquer tous les malheurs de l'empire, Augustin, qui suit avec anxiété la lutte engagée, dès les anciens jours, entre la Cité du monde et la Cité de Dieu, médite de donner à celle-ci une victoire décisive. Le paganisme, s'appuyant sur les folles et impures divinités de la fable, c'est-à-dire sur toutes les

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»Après cela, demandez-vous à vousmêmes comment, avec une santé naturellement foible et habituellement souffrante, le même homme a pu suffire à tant de travaux, produire des œuvres dont la pensée seule effraieroit la plus féconde et la plus ferme intelligence: exposition de la foi, réfutation des hérésies, interprétation des livres saints, institution des

mauvaises passions du cœur humain, combat pour la cité du monde, ou plutôt pour lui-même : car il constitue à lui seul la vieille société d'alors; c'est du paganisme que cette société dépravée tient son organisation, ses lois et ses usages. Augustin, pour discréditer l'œuvre de Satan, pour la flétrir sans retour, pour la démolir de fond en comble, remonte, au moyen de son immense érudition, à l'o-lois canoniques, réforme des monastères, rigine des dieux. Jamais l'idolâtrie n'eut plus impartial ni redoutable historien. L'enfer, par lui, est mis à nu sous nos yeux. Alors, il nous montre, jallissant du fond de ses abîmes, toutes les corruptions, et, à leur suite, toutes les calamités. Et c'est là aussi, dans ces sombres profondeurs de l'empire du mal, qu'il nous découvre les fondemens même de la | cité du monde. Elle a dans l'enfer ses commencemens, ses progrès et sa fin: Satan en est le monarque. Ensuite, pour mettre un tableau céleste en regard de cet | horrible tableau, il fait l'histoire de la cité dont Dieu lui-même est le fondateur et l'architecte. Après avoir raconté ses origines, et exposé l'esprit de ses lois, et suivi ses développemens à travers les siècles, et célébré ses combats et ses victoires, il nous fait assister à son dernier triomphe, lorsque, sur les ruines de tout ce qui passe, à l'abri désormais de toute vicissitude, elle chantera les ineffables douceurs de la paix et du repos, dans le fortuné séjour où nous n'aurons plus pour roi que la vérité, pour loi que la charité, pour durée que l'éternité. Et dans cette immense et rapide carrière que parcourt l'historien de la cité de Dieu, rien n'est omis de ce que peut offrir de plus intéressant l'érudition sacrée et profane. Tout est là pour la défense du christianisme: science de la philosophie, recherche de la vérité, réfutation de l'er-docteur, ajoute l'historien, n'a fait luireur, connoissance de l'histoire, source des opinions, principe de gouvernement, fondement de la prospérité des empires, causes de leur décadence et de leur ruine, explication des dogmes de la foi, maximes de morale, esprit et raison, éloquence, piété.

fondation de communautés nouvelles, direction générale d'u ombreux clergé, direction spirituelle d ne foule d'ames d'élite, et prédication de presque chaque jour à son peuple toujours avide de l'entendre; demandez-vous encore à vousmêmes comment il pouvoit entretenir à la fois un commerce de lettres, si suivi et si varié, dans toutes les parties du monde, avec les personnages les plus célèbres du temps, tels que les Pinien et les Mélanie de Rome, les Dioscore de Constantinople, les Jérôme de Palestine, les Ambroise de Milan, les Paulin de Nole, les Orose d'Espagne, les Lazare d'Arles, les Rustique de Narbonne, les Germain d'Auxerre, les Hilaire de Poitiers, et avec les Souverains Pontifes, et avec les Empereurs d'Orient et d'Occident, et avec tous les grands hommes même du paganisme : lettres étonnantes de profondeur ou ravissantes de délicatesse, dont deux cent soixante-et-dix seulement nous sont parvenues, et nous offrent, pour la plupart, des traités complets et lumineux sur les plus intéressans sujets de religion et de philosophie; demandez-vous à vous-mêmes enfin comment, au milieu de tant d'occupations et de sollicitudes, ses écrits se sont élevés, selon le rapport de Possidius, son disciple, au nombre prodigieux de onze cent trente, sans parler de ceux dont le saint

même aucune mention, à cause de leur moindre importance. Résolvez ces problèmes, ou plutôt bornez-vous, si vous le voulez, à réunir sous le regard de votre juste admiration ces travaux sans nombre, et vous aurez une idée du génie d'Augustin génie d'Augustin grand

comme la vérité, que rien n'égale, si ce n'est son cœur vaste comme l'amour!

» Mais que disons-nous, N. T. C. F.? sa charité surpasse de beaucoup sa science, et celle-ci n'est aux yeux du saint docteur que la servante de celle-là. Il use de la science, suivant son expression ingénieuse, comme d'une machine pour élever l'édifice de la charité. Ce | n'est pas pour se rendre savant qu'il étu- | die, mais pour devenir meilleur, afin que, le cœur s'épura mesure que l'esprit s'agrandit, il puse remplir avec plus de perfection le double commandement de ❘ l'amour. Et c'est dans cette profonde conviction de la supériorité de l'amour sur la science, qu'il écrit à saint Paulin ces belles paroles où son cœur se dévoile tout entier : Vivons ici-bas comme en apprentissage de cette vie immortelle du ciel, où toute notre occupation sera d'ai

mer.

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de ses élans vers la patrie céleste, de ses saintes effusions, et de ses pleurs d'amour, et de ses douces extases?

» Le cœur d'Augustin paroît dans l'ardeur de ses amitiés humaines et chrétiennes. Avant sa conversion, la mort lui enlève-t-elle un compagnon de ses études et de ses plaisirs: Je ne trouvai, dit-il, de la consolation que dans mes larmes, qui, ayant succédé à mon ami, étoient dever ues les seules délices de ma vie. Plus tard, la vivacité de ce sentiment, quoique épuré par la foi, va jusqu'à lui faire exprimer la crainte, si touchante et si naïve, d'aimer ses amis peutêtre, à son insu, plus que Dieu lui-même. Il place au nombre des grands malheurs qui peuvent l'atteindre ici-bas, la perte de ses amis; il souffre impatiemment leur absence, bien qu'il s'efforce, dit-il, de ne rien aimer plus que celui qui ne peut lui être ravi contre sa volonté. Et,

» Mais dans quelle page de ses admi- | lorsque sa mère, son admirable et sainte rables écrits, dans quels traits de sa lon-mère vient à mourir, il raconte sa douleur gue vie pénitente le cœur d'Augustin ne en des termes que lui seul a pu trouver : se montre-t-il pas? Il se montre avec Oh! que mon ame étoit blessée, s'écrietous les heureux priviléges de la nature t-il; je sentois se déchirer cette vie comet de la grâce dans ce livre, jamais assez posée de la sienne et de la mienne qui ne lu, de ses Confessions, où il fait le récit faisoient qu'une seule vie. des plus grands désordres avec une ex- » Le cœur d'Augustin paroît dans son pression si chaste et si pure, que le re- dévoûment pour les ames: il éclate d'une pentir y revêt tous les attraits de l'inno- manière sublime dans ce cri d'amour cence, où il laisse échapper tant de déso- pour celles dont il est le pasteur: Je ne lation et tant de larınes,que l'image même veux pas être sauvé sans vous. Non, Ô du vice y assure toujours le triomphe de | mon Dieu! je ne veux pas être sauvé sans la vertu histoire d'homme, mêlée de mon peuple! Puissé-je, occupant une des chants angéliques, dont l'ame la plus dernières places dans le ciel, m'y voir douce qui fut jamais compose, au milieu environné de tous mes enfans! Eh, que, de l'amertume des pleurs, le plus édifiant désiré-je? pourquoi parlé-je? pourquoi de tous les hymnes en l'honneur de la suis-je évêque? pourquoi suis-je au suprême miséricorde. Mais il paroît sur-monde? sinon pour vivre en Jésustout, ce cœur aimant d'Augustin, lorsque, sa douleur le lui permettant, il se repose sur le cœur même de Dieu, et se livre à la contemplation de ses perfections adorables. C'est alors qu'il trouve ces expressions pleines de suavité et de tendresse, dont chacune semble épuiser le sentiment, en lui prêtant une énergie nouvelle. Eh! qui n'a pas été touché de ses gémissemens sur l'exil de cette vie,

Christ, mais pour y vivre avec vous? C'est-là ma passion, mon honneur, ma gloire, ma joie, mes richesses.

» Le cœur d'Augustin paroît dans cet amour de l'unité et de la concorde qui met sans cesse dans la bouche du saint Pontife cette supplication aux Donatistes: Accordons-nous, mes frères, accordonsnous, mes frères bien-aimés, et soyons en paix. Nous vous aimons, et nous ne

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