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les boissons, et à la répression de la falsification des vins.

La proposition de M. O. Barrot a été repoussée par huit bureaux sur neuf; la lecture n'en aura donc pas lieu en séance publique. Celle de M. de Carné n'a pas non plus trouvé grâce devant les bureaux. La lecture des propositions vinicoles a été autorisée.

Les bureaux avoient encore à examiner: 1o le projet de loi sur les ministres d'Etat (cinq commissaires ont été nommés dans la réunion d'aujourd'hui); 2o un projet de loi qui accepte, en en réglant les conditions, l'offre faite par les sieurs Talabot frères et Cie, d'exécuter à leurs frais, risques et périls, le chemin de fer de Marseille à Avignon, moyennant une subvention de 32 millions; 3o un projet de loi qui approuve la convention provisoire passée le 29 mars dernier, entre les sieurs de Rothschild frères, Mallet frères et Cie, J. Lefebvre et Cie, Francis Mills, Adolphe d'Eichtal, Gabriel Odier et Cie, Thurneyssem et Cie, Bodon, Auguste Dassier, Lecointe Désard et Cie, pour l'exploitation des chemins de fer de Paris à la frontière de Belgique, et sur l'Angleterre par Calais et Dunkerque. Aux termes de l'art. 4 de ce projet, une somme de 21 millions de francs est offerte à l'établissement d'un chemin de fer sur l'Angleterre, partant d'un point à déterminer entre Arras et Lille, et se dirigeant d'une part sur Calais, et d'autre part sur Dunkerque.

partiront deux ou trois jours après la cérémonie pour faire un voyage en Allemagne. Ils seront de retour à Paris vers le mois de novembre, et ils iront habiter l'Elysée-Bourbon ou le Palais-Royal.

On dit aussi que la princesse Clémentine a exprimé le désir de continuer à prendre soin de son neveu, le petit duc de Wurtemberg, fils de l'infortunée princesse Marie. C'est elle, en effet, qui, depuis la mort de la duchesse de Wurtemberg, a élevé cet enfant.

-Une ordonnance, en date du 30 mars, insérée au Moniteur, relativement à l'appel de 80,000 hommes sur la classe de 1842, porte que, dans chaque département, les opérations du conseil de révision commenceront le 3 mai prochain.

- Le ministre de la marine vient de donner des ordres pour l'envoi d'une grande quantité de bouches à feu aux iles Marquises.

Une maison de Paris vient aussi de recevoir l'avis de fondre des cloches pour des églises en bois que l'on doit ériger dans ces îles. Enfin quatre-vingts maisons en bois, à deux et à trois étages, sont commandées à Paris pour cette même destination. Ces maisons, dont toutes les pièces seront numérotées, pourront être montées ou démontées très facilement.

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- Le Messager publie un rapport de M. le consul de France à Londres, sur un événement de mer dans lequel quatre pêcheurs de Brixham ont péri en sauvant Louis-Philippe, accompagné de un équipage français sur la côte de ForMM. les ducs de Nemours et de Wurtem-guay. M. l'amiral Roussin vient d'accorder berg, a passé en revue lundi, dans la un secours de 4,000 fr. aux familles de cour des Tuileries et sur la place du ces marins. Carrousel, les 22o léger, 59° et 63° régimens de ligne, 4 batteries du 3o régiment d'artillerie et le 3o régiment de lanciers. Plusieurs officiers et sous-officiers ont été décorés par le chef de l'Etat.

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Le chiffre des offrandes réalisées permet au comité central des souscriptions d'envoyer, par un bâtiment qui va partir pour la Guadeloupe, un nouveau secours s'élevant à 200,000 fr. Déjà il a été chargé sur le bâtiment à le vapeur Gomer, parti de Brest le 29 mars, une somme de 310,000 fr. Ainsi, le montant des secours expédiés sur le fonds de la souscription s'élevera à 510,000 fr.

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- M. Marochetti exécute en même

temps les statues équestres de Napoléon | voient à bord n'ont plus reparu. La piet du duc de Wellington, rogue a été retrouvée sur la plage du

M. le docteur Velpeau, professeur à la faculté de médecine de Paris, a été élu membre de l'Académie des sciences, en remplacement du baron Larrey, décédé. Sur 59 volans, il a obtenu, au scrutin de hallotage, 55 voix, et M. Lallemand (de Montpellier), 26.

- Il paroit démontré que la comète n'a pas, ainsi qu'on l'avoit dit, pénétré dans l'atmosphère du soleil; elle s'est, à la vérité, approchée très-près de cet astre, à tel point que, le 27 février, elle n'en étoit éloignée que de cinq millièmes de la distance de la terre au soleil lui-même; mais la rapidité de sa course étoit en même temps si grande, qu'elle a pu résister à la puissante attraction du soleil et franchir ce dangereux passage sans aller se confondre et se perdre dans l'astre lumineux. La vitesse de sa marche n'étoit pas moindre de 104 lieues à la seconde, ou sept fois plus grande que celle de notre globe.

La distance de la comète à la terre est d'environ 32 millions de lieues; mais en raison de la prodigieuse longueur de la queue, les astronomes se sont demandé si nous n'avions pas été pendant quelque temps enveloppés dans cet immense prolongement de la matière cométaire; cette | circonstance se seroit présentée, dit M. Arago, si la queue de la comète cût seulement été double en largeur; elle dépassoit bien par sa longueur le point occupé par la terre, mais elle se dirigeoit obliquement à côté de nous sans nous toucher.

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NOUVELLES DES PROVINCES.

On écrit de Bourges que, le 29 mars, à l'occasion de l'anniversaire de sa naissance (en 1688), le roi Charles V a reçu les hommages de plusieurs personnes de la ville, et de quelques étrangers.

Hoc.

Le conseil municipal de Toulouse vient de refuser, à l'unanimité, des fonds secrets, dont le rétablissement avoit été demandé par le maire intérimaire.

Des ouragans et des pluies abondantes ont signalé, dans le Midi, les derniers jours de la semaine qui vient de s'écouler. Pendant que nous jouissions à Paris d'un temps magnifique, de nouvelles inondations désoloient les environs de Toulouse.

M. l'abbé Fouquier, de Réalmont (Tarn), ancien curé de la Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), a versé entre les mains de M. le receveur-général du Tarn 2,000 fr. pour sa souscription en faveur des victimes du tremblement de terre de la Guadeloupe.

Marie-Célina Fénelon, femme de Montely, qui s'étoit placée au comptoir de l'un des cafés de Limoges, est partie le 31 mars au soir, par suite des mesures prises à cet effet par M. le maire de cette ville.

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S'il faut en croire les journaux anglais, l'argent ne seroit plus seulement le nerf de la guerre; il seroit aussi le nerf de la diplomatie; car M. Rothschild auroit fait savoir à Espartero qu'il refusera Quatre lamaneurs du Havre et trois de secourir les finances de l'Espagne pilotes de Quilleboeuf sont sortis du port tant que le gouvernement espagnol ne du Havre, le 2 de ce inois, montés sur renoncera pas aux tracasseries, dont il faune pirogue. Cette fragile embarcation a tigue le ministère français au sujet du chaviré, et les malheureux qui se trou- | consul de Barcelone. Et le régent Es

partero se sent tellement à la merci des sujet de plainte de la part de la nation capitalistes, qu'il auroit consenti à en dont ce navire porte le pavillon; ni aupasser par les exigences de M. Roth-cune demande d'indenmité de la part du schild, en s'obligeant à tolérer M. le propriétaire. La loi universelle sancconsul Lesseps. tionne, et le bien commun exige l'existence d'un pareil usage. Le droit, dans de pareilles circonstances, non-seulement de visiter et détenir, mais même de rechercher un bâtiment, est un droit absolu, et n'entraîne ni responsabilité, ni indemnité. Mais, à cette seule exception près, aucune nation n'a, en temps de paix, le moindre droit de détenir les navires d'une autre nation en pleine mer, sous quelque prétexte que ce soit, en dehors des limites de sa juridiction territoriale.

Le 3 avril, le ministère anglais a été interpellé dans les deux chambres, au sujet du Message du président des Etats-Unis (Voir plus bas), et principalement sur ce point, que l'article du traité de Washington, relatif à la suppression de la traite, n'avoit pas été entendu de la même manière par les deux gouver

nemens.

- Les journaux de Constantinople qui vont jusqu'au 16 mars, annoncent que les négociations engagées entre la Porte et la Perse ne font aucun progrès. Une nouvelle qui paroît avoir causé une grande sensation à Constantinople, est celle de la mort subite de Nouri-Effendi, qui étoit chargé de diriger les négociations avec le gouvernement persan, de concert avec les commissaires anglais et russe, et qui est mort presque aussitôt après son arrivée à Erzeroum. Nouri-Effendi avoit été ambassadeur à Londres et à Paris.

Les différends auxquels le traité Ashburton devoit mettre un terme, se raniment, plus vifs que jamais, entre l'Angleterre et les Etats-Unis. Un document très-important nous arrive par le paquebot Oneida, parti de New-York le 6 mars c'est un Message du président | des Etats-Unis, qui maintient énergiquement les principes qu'il a précédemment soutenus. Ce Message est une réponse péremptoire aux explications données, à la tribune, par les ministres anglais, et aux notes diplomatiques que le cabinet de Londres a adressées au gouvernement de l'Union.

Voici le passage le plus saillant du manifeste de M. Tyler; après avoir rappelé l'historique du traité Ashburton, et posé les principes du droit des gens en pareille matière, le président ajoute :

<< Saisir et détenir un navire, sur soupçon de piraterie, avec cause probable et bonne foi, cela n'entraîne aucun juste

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>>Telle est, d'ailleurs, je suis heureux de le remarquer, la doctrine substantielle de la Grande-Bretagne elle-même, dans ses plus récentes communications officielles, dans celles même qui sont communiquées à la chambre. Ces déclarations peuvent nous permettre de douter si la difficulté apparente qui existe entre les deux gouvernemens n'est pas une différence de définition plutôt que de principe. Non-seulement le droit de recherche proprement dit est abandonné par la Grande-Bretagne, mais même celui de simple visite est allégué avec des qualifications incompatibles avec l'idée d'un droit absolu. Dans la dépêche de lord Aberdeen, du 28 décembre 1841, ainsi que dans celle reçue par le ministre anglais de ce pays, et communiquée par M. Fox, Sa Seigneurie déclare que, si, en dépit de toutes les précautions qui pourront être employées pour empêcher de pareils inconvéniens, un navire américain, par suite de visite ou détention exercée par un croiseur anglais, « éprouvoit aucune perte ou injure, il y auroit lieu à une prompte et ample indemnité.»> Et pour rendre plus manifestes ses intentions à cet égard, lord Aberdeen, dans sa dépêche du 28 décembre, fait savoir à M. Everett la nature des instructions données aux croiseurs anglais. Elles sont telles, que, si elles étoient fidèlement exécutées, elles mettroient le gouverne

ment anglais à même d'apprécier la juste étendue des indemnités.

>> Ce gouvernement a, dans plusieurs cas, rempli ses promesses à ce sujet en allouant de suffisantes réparations pour | dommages faits à notre commerce. Il me paroft inutile de remarquer qu'un droit qui ne seroit pratiqué qu'avec de pareilles restrictions et précautions, et avec le danger, en cas de dommage établi, d'entraîner les conséquences d'une agression; qu'un pareille droit, dis-je, ne sauroit être considéré autrement que comme un privilége réclamé, et qui peut être accordé ou retiré, conformément aux principes usuels de la courtoisie in ternationale. >>

Le président termine ainsi :

« Je regarde le 8° article comme écartant tout motif possible de visiter et arrêter nos bâtimens sur la côte d'Afrique, sous prétexte de simple nécessité, et d'abus allégué de notre pavillon par des négriers étrangers. Nous avons pris sur nous le soin de prévenir de tels abus, en nous engageant à fournir une force armée, regardée par les deux parties contractantes comme suffisante pour accomplir cet objet. Niant, comme nous l'avons fait et le fesons, tout prétexte au droit d'exécuter une telle police générale sur les pavillons des nations indépendantes, nous n'avons pas demandé à la Grande-Bretagne une renonciation formelle à ses prétentions; encore moins avons-nous eu l'idée de faire nousmêmes la moindre concession à ce sujet.

» Nous avons préféré résoudre la question en fait. Nous le devions à ce que nous avions déjà fait à cet égard. L'honneur du pays l'exigeoit; l'honneur de notre pavillon demandoit aussi que d'autres n'en abusassent pas pour couvrir un trafic inique. Ce gouvernement-ci, j'en suis certain, a, tout à la fois, la volonté et le pouvoir d'atteindre ce but; et, s'il en est besoin, il ne se contentera pas d'une flottille de 80 canons; mais, plutôt

que de laisser aucun gouvernement

étranger se mêler d'exécuter ses propres lois et de remplir pour lui ses

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obligations, dont la plus impériense est la protection de son pavillon, tout à la fois contre les abus et contre les insultes, il meltroit en réquisition, je n'en doute pas, loule sa puissancé navale. L'intention de ce gouvernement-ci est d'exécuter fidèlement le traité, pour sa part, et il ne se permettra pas de douter que la Grande-Bretagne l'exécutera pour la sienne. Suivre cette voie sera la meilleure manière de maintenir la paix et de conserver les relations amicales entre les deux pays.

JOHN TYLER..

» Washington, 27 février 1843. »

A ce Message est jointe une lettre du secrétaire d'Etat, Daniel Webster, qui est tout aussi importante en ce qu'elle démontre que les déterminations de l'Angleterre ne sont pas moins décisives et tranchantes, d'un côté de la question, que la résistance du gouvernement américain le sera de l'autre.

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Le 5 mars ont expiré les mandats et s'est close la session du 37o congrès de l'Union américaine.

Des lettres reçues de Valparaiso (Chili) contiennent d'affreux détails sur les ravages que la fièvre jaune fait à Guyaquil. En peu de jours, 1,500 personnes avoient été emportées par ce terrible fléau, qui jusqu'ici n'avoit jamais paru sur le continent américain. Il paroît qu'il y a été apporté par un navire venant de Panama. Tous les habitans qui avoient échappé à la mort s'étoient dispersés dans le pays. Il y avoit stagnation complète dans les affaires. Un grand nombre de résidens anglais avoient également été emportés par la maladie.

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M. Guérin a consacré une partie de son livre à sainte Françoise de Chantal, cette femme forte et zélée qui se montṛa digne disciple du saint évêque, et dont les pieuses fondations ont préservé des écueils du monde un si grand nombre d'ames.

à l'ame pénitente, il est propre aussi à sa lecture sera utile et attachante. soutenir et à fortifier l'ame affligée: il réalise bien sous ce rapport le titre de Mois de toute l'année et de toute la vie; car cette vie n'est-elle pas une suite non interrompue de peines, de chagrins, de combats? Le chrétien doit donc fixer sans tesse ses regards sur la croix, pour s'encourager à la porter chaque jour, et prier la Mère de douleur de lui en obtenir la grâce et la force.

Le Mois de Marie que nous annonçons réunit un double avantage: indépendammeat de son but spécial, qui est d'honorer la Mère de Dieu et la nôtre, d'une manière particulière, pendant le Mois de Marie, il présente des lectures utiles pour toute la vie. Aussi n'hésitons-nous pas à le recommander.

-Parmi les hommes que Dieu a chargés du soin de conduire et de consoler les ames, il en est peu d'aussi dignès que saint François de Sales de notre vénération et de notre confiance. Il a été l'apôtre de la douceur, cette vertu si précieuse que lui-même a définie : « la fleur de la charité. » Sa vie toute de dévouement, d'abnégation et de foi est infiniment propre à édifier les cœurs : elle est comme un enseignement perpétuel, et s'il est juste de dire en parlant des saints en général, que Dieu semble les avoir appelés à lui par des voies particulières dans lesquelles il seroit quelquefois téméraire de nous engager, il faut reconnoître que les exemples de saint François de Sales sont de ceux que nous devons sans cesse nous proposer pour modèles.

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M. L. F. Guérin annonce que, si Dieu le permet, il écrira un jour la Vie de saint François de Sales, en se renfermant dans des proportions moins restreintes. C'est une bonne pensée dont nous souhaitons la réalisation; et nous savons qu'un pieux et saint évêque a déjà accepté la dédicace de son livre. A. G.

A une époque où l'on emploie tous les moyens pour simplifier les méthodes, pour fortifier les études et bâter les progrès des jeunes gens, c'est rendre service aux lettres et à la société que de composer un livre qui offre tous ces avantages réunis. Or, telle est la Grammaire synoptique des langues française, latine et grecque de M. l'abbé Bouttier. Ce livre, très-remarquable par sa clarté, et par sa simplicité, par l'esprit de méthode qui y règne depuis le commencement jusqu'à la fin, sera d'un puissant secours pour les jeunes professeurs et d'une véritable utilité pour les élèves. Il est tout-à-fait à la hauteur du progrès qui s'est manifesté depuis quelques années dans les ouvrages de ce genre. L'auteur a profité habilement de toutes les améliorations qui ont eu lieu, soit dans l'exposition des principes, soit dans la disposition des matières. Ses définitions sont justes, précises et logiques. Il procède toujours du simple au composé, et la division établie dans l'ensemble de son travail est heureusement conçue et bien graduée. Mais ce qui caractérise surtout l'ouvrage de M. l'abbé Bouttier, et ce qui lui donne un grand avantage sur tant d'autres de cette espèce, c'est le bon

Nous savons gré à M. L. F. Guérin d'avoir consacré sa plume à retracer cette existence si admirable et si pleine d'oeuvres. Son Histoire de saint François de Sales, 1 vol. in-18, écrite avec simplicité, renferme un parfum de dévotion tendre qu'on ne respirera pas en vain. Cette Histoire est spécialement destinée à la jeunesse, et, bien qu'elle ne dé-heur avec lequel, dans ses trois colonpasse point les limites d'un abrégé, elle ne laissé rien ignorer de ce qu'il importe de connoître touchant saint François de Sales. Nous croyons que

nes, il a su mettre sans cesse en regard les trois idiômes, et, à l'aide de quelques chiffres, rappeler les règles élémentaires qu'on ne doit jamais perdre de vue. No~

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