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versité a droit à quelque reconnois- | cultés qu'elle a traversées en 1815, et je

sance (1); elle étoit loin de s'attendre à la calomnie.

me flatte qu'elle sortira de cette nouvelle épreuve plus forte et plus glorieuse.

» Après ces brièves explications, que

» Saus entrer dans aucun détail qui seroit ici déplacé, voulez-vous me permet-me commandoient les paroles de M. le

marquis de Barthélemy, disons un mot, sur le fond même de la question soulevée par les pétitionnaires. De quoi s'agit-il? De la demande d'une loi nouvelle qui donneroit la liberté d'enseignement promise par la Charte. Dans mon opinion, la vraie liberté d'enseignement n'est pas aussi méconnue qu'on veut bien le dire par la législation existante, cette législa→ tion fondée par Napoléon, et que la restauration a respectée. On pourroit fort bien défendre, au point de vue le plus libéral, la nécessité et la légitimité de l'autorisation préalable de l'Etat pour fonder un établissement d'instruction publique. Mais la Charte a parlé, et je pense que l'autorisation préalable peut sans danger être remplacée par des conditions nouvelles; pourvu que, sous ces conditions nouvelles, comme sous l'au→ torisation préalable, demeure intact le droit de l'Etat d'intervenir dans l'éducation des jeunes générations. Ce droit de l'Etat, c'est le droit même de l'Université; car l'Etat parmi nous, en matière d'éducation, s'appelle l'Université.

tre de vous présenter une preuve démonstrative de l'entière sécurité que doit vous inspirer l'enseignement philesophique donné par l'Université? Cet enseignement repose sur deux fondemens: 1° le programme détaillé des questions dans lesquelles doit se renfermer cet enseignement; 2o la liste des auteurs qui seuls doivent être mis entre les mains des élèves. Or, messieurs, dès mon entrée au conseil royal, il y a plus de douze ans, j'ai dressé moi-même, comme conseiller, le programme de l'enseignement philosophique, et il y a trois ans, je l'ai perfectionné encore quand j'étois ministre de l'instruction publique. Eh bien, ce programme officiel, universellement suivi et qui dirige partout l'enseignement, ce programine n'a été attaqué dans aucune de ses parties. Enfin, lorsqu'il y a deux ans, je rentrai au conseil, mon premier acte a été de proposer au conseil et à M. le ministre, qui a bien voulu l'approuver, une liste des auteurs philosophiques à meure entre les mains des élèves, liste tellement irréprochable et remplie de noms si purs et si grands que beaucoup d'évêques ont applaudi à un pareil choix. » Ainsi, que la chambre se repose sur droit de réprimer les abus que la liberté la vigilance de M. le ministre de l'inferoit naître; mais j'avertis que ce droit struction publique, et, j'ose le dire aussi, de répression ne me suffit point, parce sur la mienne : pas une parole ne sera qu'il n'est pas assez efficace. Comment! prononcée dans un cours de philosophie dans une discussion récente et mémoqui puisse donner la plus légère inquié-rable vous avez soumis la liberté en matude à des pères de famille et à des hommes d'Etat (2). L'Université connoît son devoir, et elle le remplit; elle le remplit

aujourd'hui au milieu des mêmes diffi

(1) Ce n'est pas ce que disoit Jouffroy, fléchissant sous le poids du scepticisme qui avoit dévasté son ame. (N. du R.)

(2) Nous prenons acte pour l'avenir de cel engagement de M. Cousin: nous verrons bien si c'est encore la un vain coup de chapeau donné à la religion catholique. (N. du R.)

» Mais, me répondra-t-on, personne ne conteste à l'Etat on à l'Université le

tière de culte non pas seulement à la réquand il s'agit d'éducation, là où la prépression, mais à un pouvoir préventif; et dication religieuse peut se retrouver et s'exercer avec le plus de péril, vous ôteriez à l'Etat tout pouvoir préventif! vous lui enlèveriez toute intervention dans les conditions nouvelles qu'il s'agit de substituer à l'autorisation préalable! Une telle contradiction seroit trop choquante. D'ailleurs vous n'avez pas agi ainsi dans la belle loi de 1833 sur l'ins

truction primaire vous avez ôté l'auto- | a pas de collége qui ne compte un ou

risation préalable pour tenir une école privée; mais à cette autorisation préalable vous avez substitué un brevet de capacité, lequel est conféré par une commission nommée par le ministre de l'instruction publique, de sorte que sous une autre forme subsiste dans une juste mesure le droit de l'Etat.

» Et remarquez que, dans l'instruction secondaire, désarmer l'Etat, lui ôter toute intervention préventive seroit tout autrement grave que dans l'instruction primaire; là, en effet, passez-moi ce détail un peu technique, les écoles privées ne reçoivent que des externes, tandis que, dans l'instruction secondaire, les écoles privées seront presque partout des pensionnats qui pourront contenir cent ou deux cents élèves élevés dans l'ombre, loin de l'œil de la famille et de l'Etat. Et pour de tels établissemens, vous vous prenez à la répression! Souvent elle viendra trop tard, quelquefois elle vengera le mal, bien rarement elle l'empêchera. | Prenez-y garde, messieurs, ne méprisez pas les leçons de l'expérience. Je soutiens et j'établirai, quand il le faudra, que, sous l'ancienne monarchie, le droit préventif de l'Etat en matière d'éducation n'a été abandonné dans aucun temps, et qu'il a été souvent exercé avec la plus grande force par les rois et par les parlemens qui conféroient ou ôtoient, même à des corporations religieuses, la faculté d'enseigner. Les exemples surabondent. Depuis le commencement du XIXe siècle, la monarchie constitutionnelle a retenu

même plusieurs aumôniers chargés de donner aux élèves une instruction religieuse de jour en jour plus appréciée (1). La chambre ne voudroit pas, par respect même pour la liberté de conscience, pour la sainteté même de la religion, que j'entrasse ici dans aucun détail; mais il faut qu'elle sache que jamais, pas même sous la restauration, les pratiques religieuses n'ont été plus en honneur et plus répandues, avec cette différence qu'aujourd'hui l'accomplissement des devoirs religieux est d'autant plus noble qu'il est plus libre.

>> Est-il vrai que nous repoussions le concours des ecclésiastiques? Loin de là, nous avons mis nous-mêmes à la tête de uos colléges royaux et communaux un assez grand nombre de prêtres éclairés el vertueux; 120 pensions ont des chefs ecclésiastiques. Peut-on se plaindre, avec une ombre de justice, que nous ayons refusé l'autorisation à quelque personne qui la méritât? Je le demande aux adversaires de l'Université : connoissent-ils un prêtre, un digne ecclésiastique, remplissant d'ailleurs les conditions de grade, qui n'ait été agréé à l'instant mème et avec le plus juste empressement? Y a-til un seul exemple d'un pareil refus? S'il en est un, qu'on le cite!... Il n'en est pas un seul.

>>Mais notre indulgence s'arrête devant cette ordonnance célèbre qui impose à quiconque veut tenir un établissement privé de déclarer qu'il n'appartient à aucune association non autorisée, ordon

de l'ancienne monarchie ce pouvoir né-nance que nous avons reçue des mains de

cessaire et bienfaisant.

» Messieurs, j'ai étudié les systèmes d'instruction de toutes les nations de l'Europe; eh bien! je n'ai rencontré nulle part, ni en Hollande ni en Allemagne, aucun gymnase qui, par sa constitution, soit supérieur à un collége royal, et qui, tout compensé, donne de meilleurs résultats.

» Le système des études, quelque temps embarrassé de trop d'enseignemens différens, a repris depuis 1840 une marche plus simple et plus vraie. Il n'y

la restauration, et qui a été fortifiée par la loi de 1835 sur les associations. Voilà la limite devant laquelle nous nous sommes arrêtés et nous nous arrèterons toujours. Oui, nous repousserons quiconque appartient à une société secrète, communiste ou jésuite, peu nous importe. Et que diroit la chambre si nous tenions une

si favorable de M. Cousin ne fut pas in(1) Nous voudtions que ce témoignage firmé par celui des évêques, juges naturels et irrécusables de la question. (N. du R.)

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autre conduite? Ne seroit-elle pas fondée à nous accuser de trahir nos devoirs envers le pays et envers le Roi?

» Je ne m'oppose pas au renvoi de la pétition à M. le ministre, si les pétitionnaires ne réclament qu'une loi nouvelle qui organise la liberté d'enseignement conformément aux promesses de la charte; mais si, sous cette demande, est contenue, même implicitement, celle du réta- | blissement de congrégations religieuses auxquelles seroit confié l'enseignement secondaire, je m'oppose de toutes mes forces au renvoi. >>

M. LE MARQUIS DE BRÉZÉ. « Je ne veux point rentrer dans la discussion. Mais je crois devoir signaler un fait à la France, qui est notre juge à tous: c'est qu'aujourd'hui le gouvernement a rétrograde, et qu'il est beaucoup moins disposé à donner la liberté de l'enseignement qu'il ne l'étoit il y a deux ans.

» J'en conclus que tout est maintenant préparé pour le travail de la loi; mais j'en conclus aussi que la discussion de cette loi doit être sérieuse et complète, que le projet doit être présenté, non pas pour être livré seulement à la polémique extérieure, mais pour être examiné dans les chambres, avec l'espérance d'y être discuté dans la session où il aura été proposé.

>> Si l'honorable membre me déclare que ce résultat est possible, il n'y aura pas d'objection de ma part. Autrement, je crois le retard motivé sur l'intérêt même de cette grande question, dont je suis autant préoccupé que lui-même, pour le bien de la civilisation, du gouvernement, de la religion, et de toutes les grandes choses qui s'y rattachent, et qu'une polémique imprudente voudroit engager dans la cause de ses passions (1).»

M. LE MARQUIS DE BRÉZÉ. « Il y a deux ans, dans le discours d'ouverture de la session se trouvoit cette phrase :

« Un projet de loi vous sera présenté à l'ouverture de cette session pour régler l'exécution des promesses de la Charte.>>

» Il y a deux ans, M. le ministre de l'instruction publique faisoit partie, comme aujourd'hui, du cabinet, et dans le discours d'ouverture de la session, pressé qu'il étoit par les demandes qui s'élevolent dans les chambres, et par les » Eh bien, j'avoue que lorsque deux pétitions qui leur étoient adressées, il ans se sont écoulés, lorsque les publicamit une phrase formelle qui, je n'en doute tions qui peuvent servir à éclairer la pas, avoit été rédigée par lui-même, pour discussion ont été faites, et peuvent être promettre qu'une loi seroit présentée. rendues publiques, M. le ministre de »Eh bien, aujourd'hui, après une lon-l'instruction publique pouvoit très-bien que discussion, nous devions nous atten- nous dire qu'à l'ouverture de la session dre à ce qu'il y auroit eu une annonce prochaine il apporteroit la loi sur la faite à la chambre de la présentation d'un liberté de l'euseignement. projet de loi à l'ouverture de la session prochaine.

»Mais, pas un mot dans ce sens n'a été dit, et je demande qu'il soit prononcé, parce que je crois que je suis en droit de faire cette réclamation. »

M. LE MINISTRE DE

L'INSTRUCTION

PUBLIQUE. «Ce qui est plus efficace qu'une promesse, c'est une préparation directe et positive. La préparation la plus utile pour une loi sur l'instruction secondaire, c'étoit, aux yeux de tout esprit impartial, le travail étendu, sincère, complet, qui a été mis sous les yeux de la chambre et du public, il y a deux mois.

>> Si M. le ministre de l'instruction publique ne l'apporte pas, il arrivera ceci nécessairement, c'est que, dans la chambre des députés comme dans la chambre des pairs, en vertu du droit d'initiative, il sera fait une proposition directe; et pour ma part, malgré mon insuffisance, je ne reculerai pas devant cette tâche, et je chercherai à m'éclairer de toutes les lumières que je pourrai trouver autour

de moi... >>

(1) Ainsi, M. Villemain déclare pour la seconde fois que le projet de loi sur la liberté de l'enseignement est indéfiniment ajourné. (N. du R.)

M. LE COMTE DE MONTALIVET se pro-Voici comment la Quotidienne exnonce pour le renvoi des pétitions au plique cet éclat, en y prenant part: ministre, excepté celle de Dunkerque, contre laquelle il s'élève.

La chambre, consultée, passe à l'ordre du jour sur la pétition de Dunkerque, et renvoie les autres pétitions au ministre de l'instruction publique.

«M. Feutrier, dit-elle, pair de France, a fait, on l'a vu, un rapport sur une pétition tendant à mettre un terme à la captivité de l'infant don Carlos, qualifié de roi Charles V. Nous copions les propres paroles du rapport dans le Moni

leur.

» Il a dû en coûter, sans doute, à M. Feutrier, de faire ce rapport; et plus il a obéi aux nécessités de sa position, plus il en a senti la rigueur. M. Feutrier est frère d'un prélat comblé de bienfaits par la Restauration. Elle l'éleva à la dignité d'évêque, puis elle l'admit dans ses conseils parmi ses ministres. Et de quel département fut-il chargé? De l'un des plus beaux, assurément, de l'un aussi des plus délicals, dans la situation où l'on se trouvoit alors. Il eut les Affaires ecclésiastiques, et il succédoit à M. de Frayssinous, ce qui doubloit l'honneur du choix, etc. »

Cette séance du 12 mai a donc abouti, de la part du ministre de I'Instruction publique, à la déclaration réitérée d'un ajournement qui est un déni de justice et une violation de la Charte; de la part de la Chambre des pairs, à une manifestation inattendue contre les corporations religieuses. Evidemment, elle a voté sous l'influence de la réaction anti-catholique provoquée par hommes qui veulent mettre la main de Voltaire sur le clergé. Mais cette main fatale, sous laquelle la France s'est trop long-temps courbée, est glacée et pourrie. La France rougit des stygmates honteux qu'elle en a reçus, et les vaines clameurs du parti voltairien ne la feront pas rentrer dans l'ornière d'où elle est sortie pour son salut et pour sa gloire. Attendons tout du calme qui ne tardera pas à renaître dans les esprits, et demeurons convaincus que des pétitions en faveur de la liberté de l'enseignement, renouvelées à la ses-gner son titre en faveur de M. Fension prochaine avec une patience que cet échec ne doit pas décourager, auront un meilleur sort que celles dont M. Mérilhou a été le rapporteur dans la triste séance du

12 mai.

Nouveaux détails sur M. Feutrier.

Le nom de M. Feutrier, mort évêque de Beauvais, et sitôt enlevé à l'Eglise de France en 1830, vient de retentir dans tous les journaux.

Le journal que nous citons autoit pu ajouter que M. l'évêque de Beauvais fut, de plus, créé pair de France, que ce fut M. Frayssinous luimême qui le désigna au roi pour son successeur, et que Charles X étoit tout disposé à nommer ce prélat à l'archevêché de Lyon, dans le cas où le cardinal Fesch auroit donné suite à la pensée déjà émise de rési

trier, qu'il connoissoit depuis la grande aumônerie de l'empire. Nous avons sous les yeux une lettre de M. Gallard, qui a trait à ce dernier projet, que les événemens, et surtout la mort si prompte de l'évêque de Beauvais, rendirent sans effet. Mais, si M. Feutrier reçut du roi des marques de distinction et de confiance, on ne peut nier à cette heure l'extrême dévoûment, ce n'est pas assez dire, le sacrifice immense que le prélat fit à Charles X, en consentant

signer l'une des ordonnances de 1828. Tout le monde sait maintenant, et les notes de M. Frayssinous ont confirmé ce récit, que le roi ne voulut pas, à deux reprises, accepter la démission de M. Feutrier, et qu'il lui dit les larmes aux yeux : Evêqne de Beauvais, voulez-vous donc m'abandonner? Non, Sire; nais, s'il est vrai que la conscience de M. Frayssinous ne lui eût jamais permis de signer les ordonnances, na conscience d'évêque est également empêchée. Je vous jure, repartit le roi toujours les larmes aux yeux, que l'évêque d'Hermopolis m'a assuré que je pouvois signer sans blesser ma conscience. » M. le Dauphin joignit ses instances à celles du roi, et M. Feutrier céda; mais il persista à ne pas mettre son nom à celle des deux ordonnances qui supprimoit huit petits séminaires. Depuis, en plusieurs circonstances, Charles X exprima à l'évêque de Beauvais l'expression de sa reconnoissance; et le prélat, assailli de toutes parts par les attaques plus que vives de quelques journaux re-recteur de l'Ami de la Religion n'a ligieux, de lui répondre : « Mainte- pu, hélas! réaliser ce projet, non nant c'est à moi, Sire, de vous sup- plus que d'autres travaux de son plier de ne pas me livrer avant le goût. perfectionnement de nos mesures mieux comprises. » Mais la chute du ministère Martignac vint cruellement ajouter aux appréhensions du ministre des Affaires ecclésiastiques, remercié sans explication adoucissante, comme la masse de ses collègues. L'évêque de Beauvais ne se consola pas de cet oubli royal, non plus que de n'avoir pu parvenir à faireapprécier ses intentions,toujours pures, à ses vénérables collègues dans l'épiscopat. On peut donc dire que son dévoûment à Charles X le tua.

Les opinions, les sentimens politiques de son frère ne peuvent rien à sa mémoire. La Quotidienne, qui avoue justement aujourd'hui que la position du prélat étoit des plus délicates, s'accorde en cela avec ce que l'Ami de la Religion disoit alors. M. Picot, en rendant hommage aux vertus de M. Feutrier, ne crut pas, à l'époque de la mort, devoir donner, selon l'usage, une Notice étendue sur ce prélat; il pensoit que cette vie devoit faire corps avec l'histoire des ordonnances de 1828; l'estimable et judicieux auteur des Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique se réservoit le soin de revenir plus tard sur l'une et l'autre. Il avoit même prié un ami de l'ancien secrétaire et grand-vicaire de M. Feutrier, de rechercher toutes les pièces originales relatives aux ordonnances, et qui auroient pu se rencontrer dans les papiers de l'évêque de Beauvais. M. Gallard, de son côté, avoit promis son contingent de confidences. Cette Notice eût donc offert un grand intérêt. Mais l'ancien di

no:s

En attendant qu'une main exercée réunisse ces matérianx importans et de tant d'intérêt, croyons opportun de répéter ici, sur M. Feutrier, la courte Notice que publia dans le temps un ecclésiastique distingué, autant par ses qualités remarquables que par les services qu'il rendit à la religion dans les affaires et les hauts emplois de l'administration.

« Une mort imprévue vient d'enlever au diocèse de Beauvais, le prélat que la Providence avoit appelé à le gouverner,

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