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ment l'état de la question, en ajoutant, On lèvera donc un mausolée à Kensallqu'il ne pouvoit donner aucune réponse Green Cemetery.»> catégorique. Il a aussi annoncé qu'il répondroit le lendemain aux interpellations que lui adressoit lord John Russell, au sujet des négociations commerciales avec le Portugal et le Brésil.

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risien :

« Une nouvelle tentative contre-révolutionnaire a échoué dans le Tessin. En général, la Suisse est fort agitée. »

Le Gérant, Adrien Ce Clere.

PARIS.

IMPRIMERIE D'AD. LE CLERE ET Co, rue Cassette, 29.

Vie de la Bienheureuse Marie de l'Incarnation, fondatrice des Carmélites en France, par M. l'abbé TROU.1 vol. in-12, papier fin avec gravures. Prix : 1 fr. 50 c.

La même, papier ordinaire, sans gravures, 1 fr. 25 c.

A Paris, chez Ad. Le Clere et Cia, rue
Cassette, 29.

L. F. HIVERT, libraire, quai des
Augustins, 55.

NOTICE HISTORIQUE ET DESCRIFTIVE

De l'église et de la paroisse de Saint-Leu
Saint-Gilles, suivie de quelques détails
intéressans sur l'ancienne abbaye de
Saint-Magloire, sur l'église du Saint-
Sépulcre, et sur l'hôpital Saint-Jac-
ques; ornée d'une vue intérieure de
l'église.

Par M. l'abbé VACHER, ancien chevecier
de la paroisse royale des Quinze-
Vingts, premier vicaire de Saint-Leu.
Brochure in-8°. Prix: 1 fr. 25 c.

COUSIN, éditeur, rue Jacob, no 21.

MOIS DE MARIE

AUX PIEDS DE LA VIERGE.

LECTURE PIEUSE POUR CHAQUE JOUR DU MOIS.

Par l'auteur de la Religion du Cœur.—1 beau vol. in-18 de 440 pages. Prix: 1 fr.

SICCATIF BRILLANT,

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1842..

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Philo ophie morale, par L.-E. Bautain, chanoine honoraire de Strasbourg, professeur de philosophie à la Faculté des lettres, docteur en théologie, en médecine et èslettres. Partie psychologique.

Nous ne pouvons mieux recommauder cet ouvrage de M. Bautain, qu'en citant une partie de la Pré face.

Philosophe chrétien, nous ne connoissons point de morale plus parfaite que celle de l'Evangile. A la vérité des principes, à la sagesse des préceptes, elle ajoute l'autorité de l'exemple; elle offre le modèle avec la loi, la réalisation à côté de l'idéal. Notre théorie morale est donc fondée sur le dogme chrétien. Exposer scientifiquement ce que l'Eglise prescrit à ses enfans, voilà tout ce que nous avons eu à faire. Il n'y a de nouveau dans notre œuvre que la forme.

» Notre premier devoir, et c'est aussi le premier mouvement de notre cœur, est donc d'en faire hommage à l'Eglise, qui a les paroles de la vie éternelle. Tout ce qu'il y a de vrai dans ces deux volumes nous vient d'elle et par elle : nous lui rendons ce qu'elle nous a donné.

>> Nous déposons cet ouvrage, comme les précédens, aux pieds du souverain Pontife, qui gouverne l'Eglise avec tant de sagesse, et qui a daigné recevoir avec bonté le témoignage de notre obéissance

filiale.

» Nous soumettons ce nouvel écrit au jugement du Saint-Siége, déclarant que nous sommes prêt à en retrancher, ainsi que des autres, tout ce qui pourroit paroître contraire, de quelque manière que ce soit, à la doctrine de l'Eglise.

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d'heureux fruits, non-sculement des fruits de paix par l'accomplissement du devoir, mais encore des fruits de lumière.

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» Plusieurs passages de nos ouvrages, surtout de la Philosophie du Christianisme, avoient excité des critiques sévères. Tout en faisant la part de quelques préventions, nous ne pouvions méconnoître dans plusieurs de nos adversaires un savoir remarquable et des intentions droites. Nous avons senti alors avec joie que nous étions catholique, et, tournant notre regard et nos espérances vers celui que Jésus-Christ a établi juge suprême dans son Eglise, nous lui avons apporté nos livres et lui avons dit du fond du cœur : Voyez et jugez.

>> Pendant notre séjour à Rome, nous avons agité les questions controversées avec les théologiens les plus habiles, et, nous le disons avec bonheur, l'esprit et la science des hommes éminens qui ont bien voulu discuter avec nous, nous a autant frappé que leur modestie et leur charité nous ont édifié. On ne va point vainement à Rome, quand on y apporte une bonne volonté.

» La correspondance a continué ce que la conversation avoit commencé. Nous avons examiné les choses avec moins de préoccupation des hommes et des circonstances. Le temps avoit éteint l'ardeur de la discussion, caliné les irritations. Nous avons écouté plus froidement des hommes sages et désintéressés, et enfin, au moyen de tous ces secours, vérité s'est fait jour dans notre esprit, sans doute parce que nous l'avions toujours désirée et sincèrement cherchée. Nous avons reconnu des inexactitudes et de l'exagération dans plusieurs endroits de nos ouvrages.

>> Cette soumission que Dieu nous a mise au cœur, et qui à cause de cela nous a si peu coûté, nous a déjà rapporté L'Ani de la Religion. Tome CXVII.

la

» Ce n'est point ici le lieu de les signaler en détail. Nous indiquerons en ce moment un seul point, celui qui a été le plus incriminé, à cause de son impor

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tance, et, nous l'avouons, parce qu'il le f quences qui ébranlent les fondemens de méritoit davantage. la science théologique.

>> Dans la Philosophie du Christianisme, en combattant le rationalisme, nous sommes tombé dans l'excès contraire. Voulant renverser l'orgueil de la raison humaine, nous avons eu l'air de ruiner la raison elle-même. L'intention étoit droite, mais notre zèle nous a emporté au-delà du but; nous avons péché par un excès de foi.

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>> Deux causes identiques au fond, nous y ont poussé. C'étoit d'abord l'antipathie la plus prononcée contre le rationalisme moderne, dont nous avions éprouvé personnellement l'orgueil, le vide et les tristes effets; puis une trop grande estimé pour la doctrine de Kant, dont la Critique de la raison pure nous paroissoit avoir frappé au cœur le ratio- | nalisme et avec lui le protestantisme. Nous étions ravi d'en finir d'un seul coup, par la démonstration de l'impuissance métaphysique de la raison, avec la triste doctrine du jugement privé, et il nous sembloit à la fois heureux et piquant de la voir renversée par un homme qui passe pour le plus grand logicien des temps modernes, et qui est une des lumières de la réforme.

>> Certes, il n'est jamais entré dans notre esprit de vouloir anéantir la raison ou de lui contester sa puissance. Nous lui refusions seulement la science des principes, tout en lui reconnoissant la faculté d'en tirer les conséquences et de les appliquer. Nous affirmions avec Kant qu'elle est sans valeur objective, n'atteignant pas la vérité en soi, et qu'ainsi livrée à elle-même dans les questions métaphysiques, elle produit des notions contradictoires qui se neutralisent; et dans l'ordre des faits physiques, consta tés par les sens ou le témoignage, elle donne une probabilité plus ou moins forte, équivalente à la certitude dans la pratique.

» Le scepticisme pouvoit sortir de là; les théologiens l'ont senti, et ils ont réclamé avec droit.

Ils ont vivement attaqué deux consé

» La première, c'est que la raison ne peut démontrer l'existence de Dieu. Kant avoit cru le prouver de deux manières : à priori, en montrant l'impuissance de la raison, qui ne saisit jamais l'être en soi, mais le conclut, ce qui lui donne une notion logique; à posteriori, en balançant les uns par les autres les argumens pour et contre, comme des quantités positives et négatives qui s'effacent, en sorte que le doute étoit le résultat nécessaire de la discussion. Ces vues ingénieuses nous avoient séduit. Depuis, nous en avons reconnu l'exagération par une étude plas approfondie de la raison.

» L'autre conséquence, non moins grave, c'est que la raison seule ne peut établir les motifs de crédibilité de la religion chrétienne, qui repose sur des faits surnaturels, les prophéties et les miracles: en sorte qu'un incrédule ne pourroit être ramené à la foi par la raison, la raison n'atteignant point le surnaturel, et ne le connoissant que par la foi. Il faut donc la foi pour arriver à la foi, nous disoit-on; vous tournez dans un cercle vicieux. Après de mûres réflexions, sommes restés convaincu que nous avions trop restreint la puissance de la raison, et confondu deux choses théolo giquement différentes, savoir, les mira cles et les prophéties, comme motifs e comme objets de foi.

nous

>> Nous n'avons jamais pensé à révo quer en doute la vérité des prophéties e des miracles, ni leur force probante Nous avons toujours reconnu dans ce faits surnaturels une action immédiate d la puissance divine, dépassant les lois d la nature et les forces de l'homme. S d'une phrase obscure et hypothétique d l'un de nos écrits, quelques personne ont inféré le contraire, il y a eu malen tendu; nous nous étions sans doute ma expliqué. Ce que nous avions mis e question, au sujet du miracle en particu lier, ce n'étoit ni sa nature ni sa defin tion, mais la voie par laquelle on par vient à y croire et à l'admettre. Not

pensions que la raison en saisit seulement la partie naturelle ou historique, et que la partie surnaturelle du fait est un objet de foi. Là se trouvoit la confusion d'idées que nous venous de signaler.

en fait la base de son enseignement. La raison joue aussi son rôle dans ces leçons de morale, mais en s'appayant sur la révélation.

L'auteur n'est pas moins bon mỏ raliste que sagace observateur. Il faut qu'il ait long-temps et attentivement étudié la nature humaine, pour pouvoir entrer dans tant de détails sur les passions bonnes on mauvaises de l'homme, ainsi que sur ses qualités physiques ou morales. Les inédecins, les physiologistes, les pères et les mères, les époux et les épouses, les gouvernans comme les gouvernés, trouveront d'excellentes leçons et des observations très-utiles dans l'ouvrage que nous annonçons.

» Nous remercions toutes les personnes qui nous ont aidé, d'une manière ou de l'autre, à reconnoître le vrai dans une matière aussi délicate. Nous corrigerons successivement ce qu'il y a de défcetueux sur ce point et quelques autres dans nos ouvrages, Nous rendons justice aux motifs qui ont conduit M. l'évêque de Strasbourg dans cette discussion, et nous regrettons sincèrement d'avoir causé quel- | que peine à sa vieillesse, que nous aurions voulu entourer de notre reconnoissance et de nos soins. Enfin, nous sentons le besoin de renouveler ici, avec ce témoignage de notre soumission, l'expression de notre gratitude envers le Saint-Siége et l'auguste Pontife qui l'oc-nérale. cupe si dignement. Nous sommes allé à lui comme des enfans à leur père, cherchant une lumière et un soutien, et nous avons éprouvé en effet tout ce qu'il y a de fort, de sage et de doux dans cette autorité surhumaine, toujours indéfectible par l'assistance perpétuelle de CELUI qu'elle représente, et dont elle proclame et conserve la parole; autorité patiente, parce qu'elle est éternelle, qui décide sans appel, quand elle parle, et sait encore faire triompher la vérité par la rité, quand elle ne prononce pas. »

Mais nous ne devons pas nous contenter de cette appréciation gé

Afin de mettre nos lecteurs à même de bien connoître cet ouvrage, nous suivrons l'auteur en l'analysant; par là on pourra avoir une idée de son plan et de sa doctrine.

La psycologie morale est la science de l'ame humaine considérée dans sa vie pratique; elle doit expliquer trois choses principales: 1° la puissance morale de l'ame; 2° les causes qui déterminent l'exercice de cette cha-puissance ; 3° enfin le mode d'action de cette puissance.

La Préface, que nous venons de eiter presque en entier, annonce un philosophe profondément chrétien, et un enfant soumis de l'Eglise. Cet enfant de l'Eglise pourra bien se tromper; mais il aura toujours une autorité qui lui signalera ses erreurs, et aux décisions de laquelle il ne manquera pas de se soumettre.

Ce n'est pas seulement dans la Préface de son livre que M. Bautain prend l'Evangile pour guide : dans tout le cours de l'ouvrage, l'on aperçoit un vrai disciple de JésusChrist, qui rappelle souvent les maximes de son divin maître, et qui

"

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L'homme est cause dans la rigueur du mot; mais la puissance, par laquelle il se commande à lui même et détermine ses actes, dépend pour entrer en activité, de quelque chose d'extérieur. Elle est influencée par le monde extérieur et par la cause première d'où elle émane. L'homme, en effet, est le but de la création matérielle, et Dieu est le but et la fin de l'homme de là, des rapports nécessaires entre l'homme et Dieu, entre la création tout entière et l'homme; la création est faite pour l'homme, et l'on peut dire que l'activité humaine, soit intellec

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tuelle, soit morale, est une cause finale préétablie de tout ce qu'est l'homme et de tout ce qui a été créé pour lui. Il faut donc de toute nécessité que l'ame humaine possède une puissance morale..

pour

La psycologie morale a pour but de diriger l'exercice de nos facultés l'accomplissement du devoir et la réalisation du bien, comme la logique ou la psycologie intellectuelle dirige ces mêmes facultés pour la découverte ou la démonstration de la vérité.

La psycologie morale a une partie transcendante et une partie expérimentale : l'une procède de l'idée à priori, et l'autre de l'observation à posteriori, et la science sort de l'union et de l'accord des deux. Tel est l'objet de la psycologie morale.

par

L'auteur expose donc d'abord, autant que l'observation permet de le reconnoître, ce qu'est la force mnorale ou la volonté, en la distinguant des caractères positifs des autres forces de l'univers; et, par cette belle thèse approfondie au point de vue de la science, il réfute le matérialisme qui prétend que tout est matière, et le panthéisme qui veut que tout soit une seule et même cause, une seule et même puissance, en un mot, que tout soit Dieu. Il constate l'état où la volonté se trouve dans l'homme actuel, en raison de son organisation et de sa position; il énumère et classe les facultés de l'ame humaine. Tout ce chapitre, qui fait connoître, autant qu'il est possible, l'ame humaine en elle-même, est remarquable de logique et d'aperçus neufs. C'est le résultat d'une étude profonde: ce n'est point une théorie sans fondement, c'est de la science solide; car les deux élémens de toute science s'y trouvent fortement enchaînés, l'observation éclairée par la foi et la parole de foi justifiée par

tion.

oir étudié la volonté ou

l'ame humaine en elle-même, le philosophe la suit dans les phases de sa manifestation, toujours analogues aux influences excitatrices, qui sont: 1° les forces naturelles et les objets du monde physique, ce qui donne l'activité organique ou animale; 2o les forces humaines, ou les volontés semblables à la sienne, d'où résulte l'activité raisonnable ou sociale; 3o les forces surnaturelles, et principalement l'action divine, ce qui amène le développement religieux de l'ame et la vie la plus profonde. Cette division est aussi logique que neuve, parce qu'elle est simple et naturelle. L'homme en effet est d'abord en rapport avec le monde physique où il puise sa vie corporelle: ce n'est que quand son organisme est suffisamment développé, que son ame, par les instrumens corporels, peut entrer en relation avec les autres hommes, commencer sa vie intellectuelle ; et c'est enfin par la société et dans la société que l'homme arrive à se mettre en relation avec Dieu, d'où résulte, comme le dit l'auteur, sa vie la plus profonde, la vie véritable de toute intelligence créée, qui commence pour l'homme sur la terre pour se perpétuer dans l'éternité.

Cette manière large et la seule philosophique d'étudier l'homme en fui-même dans ses rapports avec le monde physique créé pour lui, avec ses semblables et avec son créateur, est la seule aussi qui puisse conduire à des résultats. On a malheureusement trop isolé, trop abstrait; on a voulu considérer l'homme comme s'il étoit le seul être existant sans aucun rapport avec d'autres êtres c'étoit le moyen de ne jamais rien connoître, de ne rien démontrer de n'arriver jamais à la science qui est vraie on sortoit l'homme de sa nature, de sa place et de sa destinée, on brisoit tout ce qui lui sert de fondement et d'appui, on défiguroit l'œuvre du Créateur, puis

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