4 légion: colonel, M. Chapuis; lieute- | vivement effrayés des conséquences que nant-colonel, M. Féron–Michu; Lord Brougham doit venir passer à Paris les vacances de Pâque. Courvoisier, déjà condamné à huit mois de prison pour tentative d'évasion de la Conciergerie, et à un an pour une seconde tentative avec violence sur la personne d'un gendarme, vient d'essayer de corrompre un des gardiens de la maison d'arrêt de la Force, en lui faisant offrir par sa emme une somme de 1,000 fr. pour favoriser sa fuite. Sur la dénonciation du gardien, la femme Courvoisier a été arrêtée. M. Salmon, juge d'instruction, informe sur cet épisode de l'affaire des vols du faubourg Saint-Germain. On fait en ce moment une plantation de sycomores tout le long des quais de la rive gauche de la Seine, à partir du quai Malaquais. On parle d'un banquet de 4,000 couverts qui doit être donné à la fin de ce mois, dans le parc de Maisons-Laffitte, aux ouvriers qui ont pris part aux travaux du chemin de fer de Rouen. 000 NOUVELLES DES PROVINCES. la gelée peut avoir sur la vigne. Les navettes sont toutes flétries, et l'on craint que la récolte n'en soit tout-à-fait nulle. Le Journal de Rouen, du 12, nous apprend que l'autorité municipale se propose de fêter l'ouverture du chemin. de fer, par une solennité organisée sur les bases les plus grandioses, On a commencé le 6 avril, à ChâIons-sur-Saône, le creusement d'un puits artésien voté par le conseil municipal. Les débats de l'affaire Caumartin ont commencé le 12, devant la cour d'assises du Brabant, à Bruxelles. Les deux premières audiences ont été remplies par l'interrogatoire de l'accusé et la déposition des témoins les plus importans. - Le conseil de discipline de l'ordre des avocats près la cour d'appel de Bruxelles vient de rayer du tableau un avocat qui avoit manqué à la délicatesse, cliens à se déclarer en état de faillite, en engageant, mal à propos, un de ses afin de provoquer des frais dont il auroit retiré un certain lucre. -Un journal belge, le Globe, annonce d'après des renseignemens que nous croyons exacts, que le traité de com On se plaint beaucoup dans les dé-merce entre la France et l'Angleterre ne partemens du froid qui a signalé ces der-pourra pas être présenté cette année aux hiers jours. A Troyes, les vignerons sont chambres françaises. On assure qu'après avoir sonde les différentes nuances de la chambre, le résultat de cette étude préparatoire a été tel, qu'une proposition de ce genre paroît avoir peu de chances de succès. On attendra maintenant à l'année prochaine. rue. Toutes nos places publiques sont encombrées de peuple; mais le gouvernement a fait connoître sa ferme résolution d'opposer une énergique résistance aux tentatives subversives des auteurs de ces troubles. >> D'après une lettre d'une date plus récente, l'ordre étoit rétabli à Bulle le 7. Le 10 avril, le roi de Wurtemberg Dans la séance de la chambre des lords du 10, lord Ashburton a remercié l'assemblée du vote flatteur qu'elle a bien voulu adopter à son égard. Lord Broug- a clos en personne la session des Etats. ham a présenté ensuite et fait lire une première fois un projet de bill pour l'abolition plus efficace de la traite des noirs. La deuxième lecture de ce bill doit avoir lieu après les vacances de Pâque. - Dans la chambre des communes du même jour, sir Robert Peel a demandé l'ajournement de la chambre au 24 avril. -On écrit de Fribourg, le 6 avril, que des troubles sérieux ont éclaté dans le canton de ce nom, à l'occasion des élections pour le renouvellement du grand conseil. Sur 1,900 maisons détruites à Hambourg par l'incendie de l'an dernier, 500 sont déjà sous toits, le tout sur un bien plus beau plan, avec rues élargies et dispositions intérieures des plus confortables. On porte à plus de 40,000 le nombre des débiteurs qui ont profité de cette loi, qui les a libérés de tout engagement pour l'avenir, sur simple serment qu'ils ne possédoient rien autre chose que ce qu'ils abandonnoient à leurs créanciers. En fixant à 5,000 dollars la moyenne des dettes de chacun, c'est un total de 200 millions de dollars dont il a été fait table rase. - Le président des Etats-Unis a fait savoir au congrès, à la dernière séance de la session, qu'il avoit sanctionné le « Les radicaux de la petite ville de rappel de la loi sur les banqueroutes. Bulle, dit une lettre que nous citons, Cette révocation étoit le plus grand évéfortifiés d'une recrue qu'ils avoient appe-nement du jour, car il affecte le plus dilée de deux villages voisins, se voyant rectement la vie commerciale de l'Union vaincus dans la lutte électorale, l'ont américaine. transformée en un combat acharné. Après avoir expulsé leurs rivaux à coups de gourdins, ils se jetèrent sur une maison de campagne appartenant aux Jésuites, en brisèrent les vitres et en dévastèrent le jardin. Les amis des Jésuites ayant voulu mettre obstacle à ces dégâts, il s'ensuivit une espèce de mêlée furieuse dans laquelle, nous assure-t-on, plusieurs morts restèrent sur la place. Le gouvernement, qui n'en fut averti que le lendemain, envoya aussitôt à Bulle tous les gendarmes dont il put disposer, et le soir deux officiers y furent envoyés pour diriger les efforts de la police. L'on assure que les radicaux ont l'intention de marcher sur Fribourg pour en expulser les jésuites, et dans ce cas, ils croient sans doute pouvoir compter sur l'assistance des frères et amis qu'ils ont dans nos murs et qui déjà préludent à quelques collisions extérieures par le cri de Vive les Bullais ! qui se fait entendre dans la - On lit dans la Gazette d'Augsbourg, sous la rubrique de la frontière de Turquie, 25 mars : « On croit que le divan finira par céder, d'autant plus que, dans ces derniers temps, sir Stratford-Canning a reçu de son gouvernement des instructions qui lui enjoignent de recommander (dans l'affaire de Servie) à la Porte-Ottomane de suivre les sages conseils de l'Autriche; et M. Bourqueney a, de son côté, reçu de son gouvernement l'ordre de se ranger du côté de l'Angleterre, bien que ses instructions soient moins précises. Or, on sait que l'Autriche s'est formellement prononcée en faveur des prétentions de la Russie. J'apprends à l'instant même que Kiamil-Pacha a som-saintes indulgences. Dès 1837, la troi tre à l'auteur, par l'illustre cardinal Lambruschini, les expressions de sa bienveillance paternelle, les a accompagnées d'un crucifix enrichi du trésor des mé Woesitch de restituer à la Porte- sième édition avoit été approuvće par le Ottomane, conformément à sa promesse, prédécesseur de M. l'Archevêque actuel les six dictricts incorporés dans la Ser- de Paris. Mgr de Quelen, de sainte vie en 1853. Le prince Alexandre a de- mémoire, caractérisoit parfaitement ce mandé à son ministre s'il avoit effecti- livre, dans son approbation, en le dévement fait une promesse de ce genre. | clarant très-utile aux gens du monde, Sur sa réponse affirmative, le prince a qui apprendront, en le tisant, combien la déclaré que cette promesse ne sauroit | piété est douce, fucile, propre à donner l'obliger, et qu'en général il ne se croyoit le calme de l'ame et le véritable bonheur. pas tenu de disposer de ce qu'il n'avoit Le conseil royal de l'instruction publipas reçu. Kiamil-Pacho, irrité de ce refus, que avoit déjà autorisé ce même ouvrage, menaça le prince de la disgrâce du sultan, en 1856, comme livre de lecture, à l'uet lui rappela la faveur insigne qu'il avoit sage des écoles normales primaires. récemment obtenne de S. H. Aussitôt le prince détacha de sa poitrine la décoration turque qui l'ornoit, et la mit à la | disposition de Kiamil. On voit que tous les élémens d'une crise se préparent, et l'Europe veut que cette crise ait lieu. » — Une créole française, Catherine Vannier, vient de mourir à la Havane à l'âge de 117 ans. Elle étoit née à SaintDomingue. Quoique aveugle depuis douze ans, elle avoit conservé toutes ses facultés intellectuelles. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. L'infortune avoit visité M. de la Rivallière-Frauendorf dans les dernières an— nées de sa vie; mais, en même temps que la religion lui prodiguoit ses sublimes consolations et ses célestes espérances, une généreuse hospitalité continuoit à pourvoir à tous ses besoins matériels, quoiqu'aucune rétribution ne pût s'ensuivre, et sans qu'il fût jamais tenu aucun compte du poids d'un sacrifice trop. lourd pour les forces qui se l'étoient imposé dans un élan de charité. La mort du malheureux auteur a légué à son livre la charge d'indemniser, au moyen du produit de sa vente, une bienfaisance désintéressée jusqu'à l'oubli de tout calcul avec elle-même. Ainsi, ce petit volume, sur lequel nous appelons l'attention pu– La Religion du Cœur, ou le Guide du Néophyte (ouvrage adopté par le conseil royal de l'instruction publique, approuvé par M. l'Archevêque de Paris, et récompensé par N. S. P. le Pape;-blique, peut prétendre également et à la cinquième édition; - 1 vol. in-18), est parvenue à sa cinquième édition avec le succès le plus complet. sympathie des cœurs si nombreux qu'un penchant naturel entraîne à s'associer à une bonne œuvre, et à la satisfaction des esprits qui aiment à se nourrir d'une lecture si propre à les élever doucement à la méditation et à l'amour de la vérité. Cette production de l'ame de M. le comte de la Rivallière-Frauendorf occupe depuis long-temps, dans l'estime des hommes éclairés, et religieux, la C'est surtout à éveiller, à soutenir, à place légitimement due à un mérite in- fortifier ce délicieux sentiment de l'acontestable et tout particulier. Le suf- mour que tendent tous les efforts de frage le plus auguste auquel une œuvre l'auteur : « Souvent, dit-il, une fausse catholique puisse prétendre, celui du épouvante qu'on se fait de la conversion, souverain Pontife, a été accordé à la Re- rend aux gens du monde le retour à la ligion du cœur en 1858, et notre Saint- religion difficile: l'esprit crée des obstaPère Grégoire XVI, en faisant transmet- | cles; que le cœur les fasse disparoître ! Aimons celui qui ne refuse jamais son ) cría-t-elle en tombant aux pieds du Sei amour, et bien facilement nous obéirons à celui qui a dit : Vous adorerez le Seigneur votre Dieu, vous ne servirez que lui seul. » A quelque page qu'on ouvre le li vre, ce même langage, plein de suavité, de douceur et d'onction, montre au néophyte, dans l'accomplissement des devoirs que la religion prescrit, la source d'un intarissable bonheur. Comment pourroit-il ne pas chérir une loi qui lui est présentée sous un aspect aussi séduisant, une loi qui ne défend aux hommes que ce qui leur nuit, qui ne leur prescrit que ce qui leur profite? Apprendre à connoître cette loi, c'est apprendre à l'aimer: on suit alors Jésus-Christ par amour comme le faisoient ses disciples, et non pour avoir part aux pains multipliés. La piété, loin d'attrister la vie, peut donc y ajouter un charme indicible. gneur, je l'entends, ma fille! C'est là qu'il faut aller pour me réunir à toi, j'irai, j'irai! — Peu après, on vit à la table sainte cette femme mondaine occupant la place que sa fille y avoit occupée, et sa douleur s'allégit à mesure que s'accrut sa foi, et les jours arrivèrent où, convaincue que dans l'éternité Dieu la réuniroit à sa fille, cette mère ne vit plus qu'une absence supportable dans la séparation qui faisoit auparavant son désespoir. » Ce touchant exemple d'un retour à Dieu par une voie inattendue est emprunté à un chapitre du livre qui commence ainsi : « Rien ne s'exécute dans le monde, qui n'ait été auparavant voulu par Dieu. » Le suffrage du souverain Pontife et l'approbation de Mgr de Quelen nous garantissent qu'il y a ici une omission typographique dans la cin Quelquefois un exemple, heureuse-quième édition, et qu'il faut lire voulu ment approprié à des conseils attrayans, vient achever de prouver que, sous la main de Dieu, tout, jusqu'à une illusion de nos sens, sert d'instrument à la grâce pour faire jaillir la foi d'un cœur où elle étoit comme un trésor enfoui. « Une femme mondaine avoit perdu sa fille chérie: cette femme venoit à l'église, elle y pleuroit, mais elle n'y prioit pas, et sa douleur s'accroissoit au lieu de s'alléger, quand un jour, ayant vaguement porté son regard sur la table sainte, au moment où la communion se donnoit, elle crut y voir sa fille agenouillée : c'étoit l'air de son enfant, c'étoit sa mise, c'étoit sa pose... A cet aspect, la respiration manque à cette pauvre mère, un frisson tout à la fois cruel et bienfaisant, parcourt tout son être : elle veut s'élancer, mais ses genoux plient, le nom de sa fille est sur ses lèvres, il y vient expirer... Cependant, ô prodige plus grand encore, la communion est donnée, on se lève, et la ressemblance n'en est que plus complète : les cheveux, les traits, la marche, tout est de sa fille... Mais un torrent de larmes s'échappe des yeux de cette mère infortunée : Je l'entends, s'é | écrit que Dieu nous laisse agir avec assez ou permis par Dieu. La plume qui a de liberté pour qu'il puisse nous éprouver dans ce monde et nous classer dans l'autre, n'a pu d'ailleurs attribuer à la volonté divine les abus du libre arbitre de l'homme. Non, on ne doit pas crain- ́ dre de s'égarer en suivant la route qu'avain qui les conduit de la foi à l'amour, planit devant les gens du monde un écriet qui leur montre que, pour arriver à cette adoration en esprit et en vérité qui est ce que demande Jésus-Christ, il ne faut qu'obéir à la religion du cœur. Le Gérant, Adrien Le Clere. BOURSE DE PARIS DU 14 AVRIL. CINQ p. 0/0. 121 fr. 05 c. ECOLES POLYTECHNIQUE, MILITAIRE ET FORESTIÈRE. Baccalauréat ès-lettres. L'Institution préparatoire de M. PHI de ce mois un cours de Révision pour les jeunes gens qui se préparent an baccalauréat. LIBERT GOMICHON, Située rue des Postes, PARIS.-IMPRIMERIE D'AD. LE CLERE ET C, impasse des Vignes, n° 2, ouvrira le 18 | rue Cassette, 29. Chez L. LEFORT, imprimeur-libraire à Lille; au bureau de ce Journal, BIBLIOTHÈQUE PAROISSIALE DE BONS LIVRES. 320 VOLUMES IN-18, Pour 90 fr. brochés, et pour 110 fr. cartonnés, en 145 volumes rendus francs de port par toute la France. 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