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Dieu, centre et fin unique de nos ames, les appelle et les attire à lui puissamment. Mais, respectant la liberté qu'il leur donna, il n'agit en elles qu'avec une douceur infinie; il se prête, il s'acconimode, pour ainsi parler, avec sa grâce à la nature. Son action intime et continue ne sauroit pas plus abandonner l'homme, que la fin surnaturelle et dernière ne sauroit cesser d'ètre la fin de l'homme.

Et nul ne sera condamné pour avoir ignoré ce qu'il n'a pu savoir; nul ne périra au jugement de Dien, que celui qui l'aura bien voulu.

Au sein même de la gentilité, Dieu manque-t-il de pouvoir ou de moyen pour faire pénétrer dans ces ames tout ce que la foi nous dit nécessaire, par de saints désirs, puisque le désir suffiroit alors, car nous avons un baptême de désir?

Parmi l'entraînement du vice et des passions, un puissant secours est toujours offert et préparé: la prière, appui du foible, canal des grâces divines.

Voilà, le plus habituellement, tout le fond du mystère. La prière devoit monter, franchir l'abîme.

On n'a voulu ni recevoir, ni demander: Hélas! je me vengerai, dit le Seigneur.

Quand, pressurant toujours les questions mystérieuses et divines, on demanderoit eacore comment Dieu, pouvant donner à un homme un secours plus fort et victorieux, ne le fait pas pour celui-ci, le fait pour un autre; il n'y a rien à répondre, sinon que Dieu est libre dans ses dons; qu'à tous il donne les moyens suffisans et vrais, connus ou inconnus; et que le bon

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combat acharné que l'homme, dans son cœur, livre sans cesse à Dieu même.

Certes la question présente le prouve. L'homme, inondé par les efforts de la lumière catholique, pour résister n'a pas assez de sa fureur, de ses passions, de ses vices, de son indépendance et de son orgueil révoltés; afin de briser la pierre de la foi, afin de mieux ébranler toutes les colonnes de l'espérance, il ira jusqu'aux îles les plus lointaines, jusqu'aux plages inhospitalières, chercher un point d'appui contre Dieu. Il saisira le sauvage, l'infidèle, le nègre infortuné pour les jeter en quelque sorte contre l'autorité de la parole révélée, afin qu'il soit bien établi qu'il est des malheureux que Dieu n'a pas voulu sauver. Et l'homme insensé n'a pas vu qu'il prouvoit mieux ainsi ce qu'il attaque; car sa lutte et sa guerre contre des faits divins avérés, contre toutes les influences divines dont le christianisme remplit son ame, et les excès aussi de son ingratitude montrent la source et la cause de la réprobation de l'homme, en montrant à quel point il sait résister à la vérité, à la vertu, à Dieu, à sa puissance, à sa bonté.

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Le souverain Pontife a aussi proposé les Eglises suivantes :

usage de ces moyens dépendant, avec la grâce, de la liberté humaine, eût certaiL'Eglise épiscopale d'Albano, pour nement conduit l'ame à la possession du S. E. le cardinal Pierre Ostini, détriomphe. Là on s'arrête, et l'on se rap-missionnaire du titre presbytéral de pelle le mot de saint Augustin: Noli hoc Saint-Clément. quærere, si non vis errare: Si tu ne veux pas t'égarer, ne cherche plus.

Péroraison.—On se demande comment tons ne sont pas sauvés, ne sont pas amenés à l'Evangile; et l'on oublie ce

L'Eglise patriarcale de Lisbonne, pour Mgr François de Saint-Louis, évèque de Duria in part. inf., et ancien évêque de Coïmbre.

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L'Eglise métropolitaine de Braga,

pour le sous-diacre Pierre-Paul de des Servites, a prononcé le discours Figuiredo da Cunha e Mello, archi- après l'Evangile. diacre honoraire de l'Eglise cathédrale de Coïmbre, et docteur en droit

canon.

L'Eglise épiscopale de Terni, pour le R. P. Vincent Tizzani, chanoine régulier de Latran du très-saint Sauveur, abbé du monastère de SainteAgnès hors des murs, consulteur de la congrégation de l'Iudex, examinateur des évêques, professeur d'histoire ecclésiastique à l'archigymnase romain, et docteur en théologie.

Parmi les étrangers qui se trouvent en ce moment à Rome on remarque M. le comte de RattiMenton, consul de France en Chine. Il a été reçu avec une distinction toute particulière par S. E. le cardinal Fransoni, préfet de la Propagande. Son Eminence lui a annoncé que le Saint-Père venoit de le nominer chevalier de l'ordre de SaintGrégoire-le-Grand. Elle a ajouté les paroles les plus flatteuses et les plus honorables sur la conduite de M. de Ratti-Menton dans l'affaire de l'assassinat du Père Thomas. Le SaintPère a vu avec plaisir que la confiance L'Eglise épiscopale d'Avellino, du gouvernement français avoit appour le R. P. Joseph Palma, procu- pelé M. de Ratti-Menton au consureur-général de l'ordre des Carmes, lat de Canton, poste devenu si imexaminateur des évèques, et doc-portant depuis quelques années. teur en théologie.

L'Eglise épiscopale de Norcia, pour M. Letterio Turchi, prêtre du diocèse de Camérino, docteur en théologie.

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L'Eglise épiscopale de Pozzuoli, PARIS. Il y a, à l'Ecole de droit pour M. Raphaël Purpo, prêtre du de Paris, des professeurs qui honodiocèse de Sorrente, et vicaire-gé- rent leurs talens par néral de l'archevêque de cette ville. fession sincère de la foi cathoL'Eglise épiscopale de Grand Va-lique. Cette conduite n'est certai radin du rit latin pour M. Ladislas, nement point sans influence sur des libres barons Dèmer, prêtre du l'esprit de la nombreuse jeunesse diocèse d'Agria. qui reçoit leurs leçons. Du moins l'enseignement public qu'ils donnent, au nom de l'Université, n'est jamais marqué par une opposition aux dogmes et aux pratiques de la religion. Ce qui est sacré, est toujours respecté dans leurs cours.

L'Eglise épiscopale de Leiria, pour M. Guillaume Henriques de Carvalho, prêtre de Coimbre, docteur et professeur de droit canon à l'Université de cette ville.

On a fait ensuite à S. S. l'instance du pallium en faveur de l'Eglise patriarcale de Lisbonne et de l'Eglise métropolitaine de Braga.

-Le samedi, 1er avril, Mgr Canali, archevêque de Colosse, a fait l'ordination générale, dans la basilique de Latran. Il y a eu 84 ordi

nands.

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Malheureusement, ces hommes estimables ne font pas loi à l'Ecole de droit. Un professeur de Code citalent à l'Eglise, dont les bienfaits vil, un homme qui doit même son ont contribué à son éducation, M. Bugnet, dans ses leçons de droit, à propos du mariage, et de toute autre question aussi délicate, se montre hostile à la religion catholique. Il enseigne et défend le divorce, et le mariage des prêtres. A cette heure, pendant les jours saints, en l'absence de tous les autres cours,

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Diocèse d'Angers. M. l'évêque a publié, le 17 mars, une circulaire où il entretient son clergé des intérêts matériels des églises et de la composition des fabriques. Les avis du prélat sont précédés de cette réflexion générale :

« Peut-être n'a-t-on pas assez bien compris, Monsieur et cher Curé, les avantages de la législation qui a organisé les fabriques à l'époque de leur création, les paroisses étoient gouvernées par des prètres extrêmement respectables, restes augustes de la persécution et de l'exil; mais, habitués dans leur jeune âge à des formes différentes, ils avoient peine à se plier à des lois nouvelles, qu'ils n'avoient ni le temps ni peut-être la volonté d'étudier. Depuis cette époque, des prêtres plus jeunes leur ont succédé; mais, placés d'abord sous ces anciens du sacerdoce, ils en ont suivi les principes et adopté peut-être les préventions. Dans nos séminaires, des études qui paroissoient plus indispensables avoient absorbé

d'ailleurs tous leurs momens; et enfin les peuples eux-mêmes, dans nos contrées difficiles à plier à de nouvelles habitudes, repoussoient des usages que n'avoient pas connus leurs pères. Cet ensemble d'oppositions paralysoit souvent l'action de la législation nouvelle sur les fabriques; et cependant, en l'examinant avec une attention plus approfondie, il est facile d'en reconnoître la sagesse et les avantages. »

Diocèse de Cambrai. Un des membres les plus respectables du clergé de l'arrondissement d'Avesnes, M. Gillion, curé de Wignies, vient de payer son tribut à la mort, après avoir exercé le saint ministère pendant un demi-siècle.

Ordonné prêtre en 93, pendant et malgré le régime de la terreur, qui proscrivoit le prêtre fidèle, il passa en Allemagne, jusqu'à ce que des jours meilleurs lui permissent de rentrer dans sa patrie.

M. Gillion fut quelque temps vicaire de Felleries, puis curé d'Hestrud. Pendant vingt-huit ans qu'il desservit la cure de Wignies, il sut par sa grande charité, et par son caractère toujours affable et égal, captiver le cœur de ses paroissiens. Aussi étoit-on touché jusqu'aux larmes à la vue du recueillement et de la douleur qui présidoient à ses funérailles, auxquelles étoient accourus tous les habitans de la commune et des paroisses voisines. Cette cérémonie étoit encore remarquable par la pompe que lui imprimoit la présence de vingt ecclésiastiques qui entouroient la tombe du défunt.

M. Gillion, né en 1767 à Féron, avoit atteint depuis peu sa 76° année.

ALLEMAGNE. - M. l'abbé PierreLouis de Tschudy, aumônier honoraire de S. M. le roi de Bavière, né à Metz en 1764, est mort à Hanau (Hesse-Cassel), le 15 mars, dans sa 80° année.

ville protestante, où il avoit appris qu'il se trouvoit des catholiques privés de pasteur; et depuis 1794, ouvrier infatigable, il cultiva cette vigne du Seigneur, et fit en grande partie les frais d'une chapelle pour ses coréligionnaires.

L'abbé de Tschudy servit d'au

Issu d'une des familles les plus honorables et les plus anciennes de la Lorraine, et cédant à une irrésistible vocation, il renonça à l'avenir que son nom, sa fortune, son mérite personnel devoient lui faire espérer dans le monde, pour se faire recevoir bachelier en droit à l'Université de Nancy, puis ordonner prêtre aumônier pendant quelque temps à un séminaire de Metz. 11 en sortit en corps de 15,000 grenadiers français, 1789 pour remplir les modestes réunis sous le commandement du fonctions de vicaire à Saint-Jure brave Oudinot, qui lui en fit lui(Moselle). même la demande. L'armée française le trouva également prêt à prodiguer ses soins aux blessés qui, le 28 octobre 1813, le soir de la bataille de Hanau, encombroient sa maison, transformée par son ardente charité en hôpital français.

Il étoit parvenu à traverser les premières années de la révolution, protégé par l'amour de ses paroissiens, qui ne vouloient à aucun prix s'en séparer; mais, l'effervescence populaire augmentant, quelques meneurs poussèrent les villages voisins à venir, en masse, réclamer l'exclusion du digne desservant de SaintJure, sous peine d'incendier ce village dont les braves habitans avoient résisté à toutes les menaces; alors le ministre de paix leur déclara que pour leur éviter ces dangers, il aimoit mieux se retirer, quelque doulou reuse que fût cette séparation.

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Mais il eût été trop tard, et les frontières, rigoureusement fermées, cussent voué une tête de plus à l'échafaud, si l'abbé de Tschudy n'eût été reconnu par un de ses parens même nom qui, officier suisse, conduisoit un détachement de son régimeut hors de France. Le seul moyen de salut fut donc saisi, la soutane fut remplacée par l'uniforme rouge, et de la sorte le vicaire de Saint-Jure álla par étapes jusqu'à Bâle, d'où il put librement se rendre à Cassel, près de son père, le baron de Tschudy, colonel du régiment de Royal-DeuxPonts, et depuis plusieurs années attaché au landgrave Frédéric en qualité de conseiller privé de léga

tion.

L'abbé de Tschudy renonca à la position d'aumônier de S. M. le roi de Bavière, pour se rendre à Hanau,

Lorsque l'âge et les infirmités l'eurent forcé à confier à un curé, nommé pour le remplacer, son cher troupeau bien augmenté, il n'en resta pas moins le père et l'ami de tous et particulièrement des pauvres qui, de même que les riches, se découvroient respectueusement sur le passage du vieil abbé français, comme ils le nommoient. Le jour où Dieu appela cette belle ame à lui, fut un jour de deuil pour la ville entière de Hanau, La population se leva spontanément, citoyens et soldats, juifs, protestans, catholiques, pour se joindre à son neveu, dernier héritier de son nom et de sa fortune, et conduire à la tombe les restes mortels de ce prètre selon Dien.

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citée dans la Belgique et en France par | le procès criminel qui s'instruit à Bruxelles contre Caumartin, avocat du barreau de Paris. On ne sait vraiment sur quoi cette manifestation d'intérêt peut être fondée. Tout est dégoûtant dans cette affaire et affligeant à l'excès d'un bout à l'autre pour les mœurs publiques.

D'abord, on ne peut mourir pour une plus mauvaise cause et dans un plus mauvais lieu que la victime de cette triste rencontre. Le sieur Sirey avoit attaché à son nom la mort d'un père de famille, d'un de ses proches parens, qui, à la suite des provocations les plus persévérantes, a été tué en duel de sa main. Un meurtre l'a surpris à son tour dans les mêmes conditions de père et d'époux, et dans des circonstances peu propres, sans contredit, à le rendre intéressant; poursuivant jusque dans les pays étrangers des aventures adultères aussi honteuses que possible.

Son père, à raison de son âge et de sa célébrité comme jurisconsulte, pouvoit donner à sa plainte et à ses poursuites én réparation du meurtre de son fils, une gravité solennelle et touchante, qui eût rendu à cette déplorable cause une partie de l'intérêt dont elle se trouvoit dépouillée. Et voici que, dans une note communiquée aux journaux judiciaires, il n'attribue la catastrophe de Bruxelles qu'au délire de Caumartin, trop épris d'une belle personne; ajoutant qu'il supplie lui-même la justice de se montrer miséricordieuse par cette considération, vraiment étrange dans un vieillard qu'en affaires de cœur, de femmes, de jalousie, les lois peuvent être sévères, mais que les mœurs françaises sont indulgentes.

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Le gouvernement vient de faire distribuer aux deux chambres neuf volumes, contenant, pour chacun des neuf minis-. tères, le compte définitif des dépenses de l'exercice 1841.

Par ordonnance en date du 12 de ce mois, le collége du 3o arrondissement électoral d'Ille-et-Vilaine est convoqué à Saint-Malo pour le 6 mai prochain, à l'effet d'élire un député, par suite de la promotion de M. de Berthois au grade de

Grand merci pour l'honneur de notre nation et des inœurs françaises! les voilà solidaires des luttes furieuses de deux débauchés trop épris d'une belle personne. Eu vérité, les meurtriers sont bien heu-lieutenant-général. reux d'avoir affaire à des vengeurs aussi calmes et aussi indulgens!

Du côté de l'accusé Caumartin, on cherche également ce qui peut intéresser; ou pour mieux dire, tout dégoûte au

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Par ordonnance du même jour, sont nommés aux emplois ci-après dans la garde nationale de Paris :

3o légion colonel, M. Besson; lieute→ nant-colonel, M. Lambert;

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