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Maison de Béthléem à Reims, 402
Profanation du saint jour du dimanche,

417
Mort des prélats: Lemercier, 417; Tha-
rin,
528, 545, 595
Le Journal des Débats et les professeurs
du Collège de France réfutés par le
Globe,
425
Troubles en Espagne, 455, 466, 485,
501, 517, 532, 549, 565, 581, 596,
613, 625
Institutiones philosophica in seminario
Bajocensi habitæ,
457
Translation du petit séminaire de Rolduc
à Saint-Trond,
462
Décisions touchant l'application de la
messe les dimanches et fêtes suppri-
mées,
464, 513
Notice sur le temple et l'hospice du Mont-
Carmel,
469
Jeanne d'Arc, tragédie, par M. de Puy-
maigre,
Sur les Oblats de Marie Immaculée, 477
Adresse pour utilement procurer le salut

des ames,

470

504

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Décret rendu dans la cause de béatifica-
tion de Jean Berchmans,
Nouveau plan de campagne inventé par
le Constitutionnel,
569, 617
Processions de la Fête-Dieu,
574
Sur une paraphrase inconvenante de l'O-
raison dominicale,

577

Nouvelles réflexions à propos du Rapport au roi sur l'instruction secondaire,

585

OEuvres complètes du chanoine Christophe de Schmid, 588 D'un article du National de l'Ouest sur la procession de la Fête-Dieu, 592 Singulier moyen d'arriver à une loi sur l'instruction secondaire, 592 Fondation d'un hospice pour les soldats revenus malades d'Afrique, Etablissement des Sourds-Muets à SaintMédard-lès-Soissons,

593

594

Des vœux exprimés par un journal à propos de la comptabilité des fabriques,

Arrêt de la cour de cassation sur la per-Progrès de la religion au Canada, mission d'imprimer des livres d'Eglise,

601

609 609

506; Réflexions sur cet arrêt, 558 Guérison extraordinaire, Pensionnat ecclésiastique du Bourg-du- Sur une nouvelle brochure contre l'UniPéage, 529, 606 Extraits historiques et moraux des auleurs sacrés,

537

versité,

624

624

Distribution des prix au petit séminaire
Saint-Nicolas,

FIN DE LA TABLE DU CENT DIX-SEPTIÈME VOLUME.

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L'AMI DE LA RELIGION.

Histoire du Pape Léon XII (1), par
M. le chevalier Artaud de Mon-
tor, ancien chargé d'affaires de
France à Rome, à Florence et à
Vienne, etc., etc.

La première question que font à ceux qui ont lu le nouvel ouvrage de M. Artaud, tous ceux qui veulent le lire, et le nombre en est grand, est celle-ci: Vaut-il l'histoire du pape Pie VII? Si vous leur répondez que le pontificat de Léon XII ne se trouve point mêlé aux bouleversemens et aux catastrophes qui ont ébranlé le monde, qu'il ne se rattache pas au rétablissement de la religion en France, et que, surtout, il n'offre pas ces alternatives de prospérité et de persécutions odieuses qui jettent de la variété et de l'intérêt sur une histoire, ils se hâtent de conclure que M. Artaud n'a pas été heureusement inspiré, et qu'il s'est montré inférieur à lui-même. Il est cependant à présumer qu'un homme de tant de goût et de tact a consulté avant d'écrire, long-temps son esprit et ses forces, et qu'ayant à peindre « une de ces hautes physionomies, » une de ces intelligences courageuses qui, comprenant le côté foible

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par

» lequel on vouloit essayer peut-être d'attaquer quelques actes du der» nier pontificat, va chercher à sui>> vre une autre route, écouter moins "les intérêts politiques et temporels, et se livrer davantage au -» soin du rétablissement de la discipline ecclésiastique, il a choisi

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(1) 2 vol. in-8o, ornés d'un tableau et d'une gravure. Prix : 12 fr. Chez Adrien Le Clere et Cie, rue Cassette, 29.

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10 3 50

un cadre qui lui permît de classer les faits avec intelligence, de les apprécier avec sagesse, et de les disposer dans cet ordre lumineux où ils s'éclairent mutuellement.

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Quand je lis M. Artaud, je suis sûr d'avance qu'il me révélera une foule de détails dont la connoissance est indispensable pour celle de l'histoire, qu'il produira des documens curieux, des dépêches de la plus haute importance, sans lesquelles on n'aura jamais la clef des événemens, qu'il y joindra et ses observations ingénieuses et ses réflexions sensées, qu'au besoin il y mêlera des anecdotes racontées avec une grâce exquise ou une politesse charmante.Précisément, voilà ce que nous sommes en droit de reprocher à M. Artaud, m'objecteront quelques censeurs chagrins qui ne comprennent qu'une seule manière d'écrire l'histoire, et qui doivent toute leur science aux petits faits biographiques que notre auteur leur a révélés pour la première fois; M Artaud dépouille les événemens de leur splendeur et de leur majesté; c'est une causerie spirituelle, brillante qu'il nous offre; quand on le lit, on croit l'entendre. Mais l'historien doit-il se contenter de prodiguer les richesses de son esprit? Les pensées délicates, les aperçus ingénieux, les rapprochemens heureux, les grâces d'une diction pure et abondante dispensent - elles de faire un tout régulier, de composer un tableau où tout est noble, et l'action, et les personnages?

L'Ami de la Religion. Tome CXVII.

Je ne sais si M. Artaud sera disposé à reconnoître la vérité de ces reproches. Pour moi, je le remercierai plutôt de ce qu'on lui objecte, et j'y

1

verrai une preuve péremptoire de sa
véracité historique. S'il rattache
quelquefois des événemens impor-
tans à une cause légère, futile en
apparence, c'est que très souvent ils
n'en ont point d'autre. Ainsi, com-
parez les divers récits des auteurs,
discutez des témoignages divers, dis-
tinguez ceux qui méritent la préfé-
rence, quelquefois rejetez les tous,
soumettez au nouvel examen de
l'impartialité et de la critique les
événemens et les hommes, les
drames et les acteurs, votre his-
toire sera incomplète, tant que vous
aurez négligé de raconter et cette pe-
tite ruse diplomatique, et cette sail-
lie ingénieuse, et cette prévenance
affectueuse, et cette petite bouderie
simulée qui ont été suivies de con-
séquences bien graves. Je m'imagine
que M. de Talleyrand nous prouvera
dans ses Mémoires que tout n'a pas
été solennel au congrès de Vienne,
et que les grâces du Français l'ont
plus d'une fois servi auprès des
représentans des grandes puis-
sances autant que la profonde
science du diplomate. Tacite est
un modèle dangereux, quand il
s'attache sans cesse à rechercher
les causes les moins apparentes des
événemens, qu'il démêle avec finesse
les motifs les plus secrets des actions
des princes et des courtisans, et qu'il
nous donne comme certain et avéré,
ce qui n'est très souvent que les
conjectures d'un esprit pénétrant, si
l'on veut, mais égaré par sa profon-
deur même. Tous ces mystères qu'on
nous dévoile, tous ces replis secrets
que
l'on sonde avec tant de sagacité,
décèlent plus le génie de l'écrivain,
qu'ils ne font connoître le caractère
'du héros, ou l'ame du tyran.

Je veux savoir, par exemple, la conduite que le pape Léon XII, au début de son pontificat, tint à l'égard du cardinal Consalvi, et l'impression profonde que font sur les étrangers, les cérémonies papales. M. Artaud

se contente de relater qu'à une des
célé-
premières messes officielles,
brées dans Saint-Pierre, Consalvi
remplissoit les fonctions de cardinal-
diacre, chargé de porter le calice au
pape, et que plus d'un étranger,
venu là dans un but profane, se pro-
mettoit d'épier les mouvemens de
tous deux. Mais le visage du pape
étoit calme et bienveillant, celui du
cardinal satisfait et soumis, les deux
en même temps absorbés dans la
grandeur du mystère sacré. Ce ta-
bleau est achevé par cette petite
note qu'ajoute M. Artaud :

« Le chevalier Italinsky, de la religion grecque séparée, ministre de Russie, étoit dans les tribunes du corps diplomatique, et m'avoit dit : « Certainement » je me mettrai à genoux, comme vous, >> pendant la communion; mais promet» tez-moi de m'aider à me relever, car » mes quatre-vingts ans m'en empê» chent. » Lorsque je l'aidai à se remet

tre sur pied, il me dit tout bas, apparem

ment pour me remercier et réjouir mon ame catholique : « Mon Dieu, comme ils

» ont été beaux tous les deux! » Le bon vieillard, dans ce moment-là, ressentoit nécessairement une grande estime pour la cour romaine. »

Je demande à mes lecteurs la permission de leur raconter un trait qui a quelque analogie avec celui que M. le chevalier Artaud vient de raconter si spirituellement. Le 8 septembre 1842, jour de la Nativité de la sainte Vierge, le pape tenoit chapelle papale dans l'église SainteMarie du Peuple. J'étois placé près du sanctuaire à côté d'une dame russe qui me demanda ce qu'elle devroit faire quand le entreroit pape dans l'église. Vous mettre à genoux comme les autres, Mais je ne suis pas de votre religion.

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Madame.

Alors le moinent vous inspirera. A peine eut-elle vu le pape, la mitre en tête, revêtu d'une grande chape traînante brochée d'argent.

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