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GÉNÉRAL

DE MÉDECINE,

DE CHIRURGIE ET DE PHARMACIE,

FRANÇAISES ET ÉTRANGÈRES;

OU

RECUEIL PÉRIODIQUE

DES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ DE MÉDECINE
DE PARIS

Rédigé par C. E. S. GAULTIER DE CLAUBRY, doc-
teur en médecine de la Faculté de Paris, cheva-
lier de l'ordre royal de la Légion-d'Honneur,
membre résidant de la Société de médecine et de
la Société médicale d'émulation, ancien chirur-
gien-major de l'ex-garde, chirurgien de l'Ecole
royale polytechnique.

TOME LXXI, X DE LA II° SÉRIE.

A PARIS,

Chez CROULLEBOIS, libraire de la Société de médecine, rue

des Mathurins-Saint-Jacques, no 17;

Et les principaux Libraires.

AVRIL 1820.

IMPRIMERIE DE A. BELIN,

RUE DES MATHURINS, HÔTEL DE CLUNY.

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DE MÉDECINE,

DE CHIRURGIE, DE PHARMACIE, etc.,

OU

RECUEIL PÉRIODIQUE

DE LA SOCIÉTÉ DE MÉDECINE DE PARIS.

SOCIÉTÉ DE MÉDECINE DE PARIS.

Précis d'observations non encore publiées
sur la fièvre jaune (1), recueillies en
1804 à Rota, (ville de l'Andalousie)
par M. Joseph-Ignace PÉREZ, médecin
du Collège royal de Cadix, exerçant à
Domfront (Orne.)

(Séance du 1 février 1820.)

Première observation.

AUGUSTIN RIOS, d'un tempérament bilieux,
âgé de trente-huit ans, habitué à la bonne Fièvrejaune

(1) Le nombre des observations adressées à la So-

Fièvre jaune

chère, était frappé depuis plusieurs jours d'une terreur panique, causée par le ravage que la fièvre jaune avait exercé dans son pays il avait perdu l'appétit, éprouvé des lassitudes, et sentait quelques douleurs aux articulations.

Six jours se passèrent dans cet état. Le 3 août 1804, vers les trois heures du soir, il éprouva un frisson de courte durée, avec bouffées de chaleur; la tête douloureuse, ainsi que l'estomac ; il eut des nausées, sentiment d'oppression; la nuit fut très-agitée.

Le 4, le mal de tête continua, la conjonctive était rouge ainsi que la figure; regard inquiet, bouche amère, langue humide, couverte d'un enduit blanchâtre rouge vers les bords; respiration gênée, peau

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ciété de médecine par M. PÉREZ, s'élève à vingttrois. Il eût pu être utile, sans doute, de les publier toutes; mais vu la grande ressemblance qu'elles ont entre elles, l'uniformité détruirait l'intérêt. On a jugé plus convenable d'en choisir un certain nombre parmi les plus saillantes. D'ailleurs, l'ensemble du mémoire de M. PÉREZ se retrouve dans l'excellent rapport de M. AuDOUART, qu'on lira à la suite des observations. De plus, le manuscrit original sera. conservé en entier dans les archives de la Société, sous le numéro 1855; on pourra l'y consulter au besoin. (Note du rédacteur.) ..:

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sèché, douleurs aux lombes et aux reins; pouls dur, découragement, constipation de. Fièvre jaune puis plusieurs jours; urine très-colorée. (Tisane d'orge acidulée, deux grains de tartrate antimonié de potasse dans une pinte d'eau distillée; léger calmant à prendre une heure après l'effet de l'émétique.)

Le 5, le malade a eu quatre vomissemens de matières jaunes très-amères et deux selles muqueuses, quelques heures après l'administration du vomitif: la nuit n'avait pas été aussi mauvaise que la précédente; le mal de tête avait beaucoup diminué, et voici les symptômes qui existaient; langue blanchâtre, un peu sèche; figure pâle, conjonctive jaune, lèvres de couleur violette, respiration plus aisée que les jours précédens, pouls un peu dur, presque régulier, peau sèche, urine moins colorée. ( Même tisane, décoction de quinquina émulsionnée, un lavement émollient.)

Le 6, à l'heure de ma visite, le malade dormait d'un profond sommeil ; il avait été assez bien toute la matinée du 5; mais vers les six heures du soir, il avait eu un redoublement de fièvre, avec transport; la figure très-rouge, les yeux jaunes, efforts pour vomir; cet état avait duré jusqu'à trois heures du matin; ensuite le malade était resté assoupi

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