Le premier texte de La Bruyère (Les caractères de Théophraste tr. du gr., avec Les caractères ou les moeurs de ce siècle) publ. par D. Jouaust |
From inside the book
Try this search over all volumes: édition
Results 1-0 of 0
Other editions - View all
Common terms and phrases
ajoûte amis aprés assez Athenes Atheniens Attique avoit ayent bienseance Bruyère C'estoit caractere Cassandre celuy celuy-cy choses cœur connoistre Cour Courtisan coûtume d'autruy d'estre d'eux-mesmes defaut déja devot Dieu differentes Diogene Laërce dire discours dit-il échape édition enfans esprit esté estoient estoit estre eux-mesmes feint femme foible fortune gemens gens goust goût Grecs gueres Heros homme honneste interest j'ay joüissent jour jusques l'esprit l'homme Lesbos loüe LULLY luy demande luy-mesme maniere mauvais ment merite mesme mieux mœurs moindre monde neanmoins neglige ouvrage pable païs Papier vergé parler paroistre passe passion penetrer pense personne peuple peut-estre plaisir plûtost politesse premiere presence Prince qu'à qu'un quelquefois quoy raison repas Republique reputation ridicule ruë s'en s'il satyre sçait sçay semble sentimens serieux seroit seul seur sion Solon sorte souvent soy-mesme talens tantost theatre Theophraste tion toûjours trouve valet vêcu verité vertu veuë viandes vices visage voit vray
Popular passages
Page 121 - C'est une grande misère que de n'avoir pas assez d'esprit pour bien parler, ni assez de jugement pour se taire. Voilà le principe de toute impertinence.
Page 116 - Il ya quelquefois dans le cours de la vie de si chers plaisirs et de si tendres engagements que l'on nous défend , qu'il est naturel de désirer du moins qu'ils fussent permis : de si grands charmes ne peuvent être surpassés que par celui de savoir y renoncer par vertu.
Page 122 - L'on a vu, il n'ya pas longtemps, un cercle de personnes des deux sexes, liées ensemble par la conversation et par un commerce d'esprit. Ils laissaient au vulgaire l'art de parler d'une manière intelligible ; une chose dite entre eux peu clairement en entraînait une autre encore plus obscure, sur laquelle on enchérissait par de vraies énigmes, toujours suivies de longs applaudissements : par tout ce qu'ils appelaient délicatesse, sentiments...
Page 130 - Sosie de la livrée a passé par une petite recette à une sous-ferme; et par les concussions, la violence, et l'abus qu'il a fait de ses pouvoirs, il s'est enfin, sur les ruines de plusieurs familles, élevé à quelque grade. Devenu noble par une charge, il ne lui manquait que d'être homme de bien: une place de marguillier a fait ce prodige.
Page 102 - Qui peut, avec les plus rares talents et le plus excellent mérite, n'être pas convaincu de son inutilité, quand il considère qu'il laisse en mourant un monde qui ne se sent pas de sa perte, et où tant de gens se trouvent pour le remplacer? De bien des gens il n'ya que le nom qui vale quelque chose. Quand vous les voyez de fort près, c'est moins que rien; de loin ils imposent.
Page 129 - PTS nous font sentir toutes les passions l'une après l'autre: l'on commence par le mépris, à cause de leur obscurité; on les envie ensuite, on les hait, on les craint, on les estime quelquefois, et on les respecte; l'on vit assez pour finir à leur égard par la compassion.
Page 103 - II faut en France beaucoup de fermeté et une grande étendue d'esprit pour se passer des charges et des emplois , et consentir ainsi à demeurer chez soi et à ne rien faire. Personne presque n'a assez de mérite pour jouer ce rôle avec dignité , ni assez de fonds pour remplir le vide du temps , sans ce que le vulgaire appelle des affaires.
Page 185 - Après l'esprit de discernement, ce qu'il ya au monde de plus rare, ce sont les diamants et les perles.
Page 126 - Il me semble que l'esprit de politesse est une certaine attention à faire que par nos paroles et par nos manières les autres soient contents de nous et d'eux-mêmes.
Page 132 - Si certains morts revenaient au monde, et s'ils voyaient leurs grands noms portés, et leurs terres les mieux titrées, avec leurs châteaux et leurs maisons antiques, possédées par des gens dont les pères étaient peut-être leurs métayers, quelle opinion pourraient-ils avoir de notre siècle? Rien ne fait mieux comprendre le peu de chose...