Mourant dedans nos charges, D'espérer en partage Des biens qu'ils n'auront plus ; Ces ordonnances faites, On nous dit en deux mots : Qui nous met en repos ; De tous les biens de France Le premier créancier. Que feront donc vos femmes Perdront-elles le cœur? Iront-elles en carosse Nos femmes et les coquettes Des messieurs de la cour. Anon. 1684 XIV SUR LOUVOIS Maurice disoit à Louvois : "Mon frère, vous n'êtes pas sage ; "Barbezieux réglera l'État, Pour Courtenvaux, j'en suis en peine ; Louvois, garde-toi de mourir, Ton fils, secrétaire d'État, Z XV SUR VILLEROI Écoutez, grands et petits, Ils contiennent les merveilles Il faut ouvrir les oreilles. Dès le douze de ce mois, Quittèrent toutes leurs lignes, Endormis Prendre une victoire insigne. Ils passèrent le Mandal Avec grande diligence; Harassés, Leur chef usa de prudence. Car étant par un parti Averti Que l'ennemi se retire, Il dit: "Messieurs, à demain Au matin ; Cependant je vais écrire.” Il mande à notre grand roi Qu'il va marcher à la gloire, D'une complète victoire. L'on passa toute la nuit Tous en ordre de bataille; A cheval Visita bois et broussailles. Mais après avoir tout vu Et revu Notre aile droite et la gauche De celle des ennemis Ébahis, La nuit se trouva tout proche. Mais l'ennemi décampa Et marcha; À qui faut-il nous en prendre? Le prince de Vaudemont Eut raison; Pouvoit-il plus nous attendre? Dessous Oudenarde et Gand Voilà de notre guerrier Le laurier Sec comme de la poussière ; Il eût su Mieux terminer sa carrière. Lorsqu'on sut qu'en Villeroi Notre roi Prenoit tant de confiance, Le défenseur de Mayence. Si tu ne viens, Villeroi, Tu ne feras rien qui vaille. Cet été, Fais du moins comme Noailles. Quitte là ton baudrier Sans laurier, Sans oublier ton épée. Nous voyons ici fort clair: Ton grand air N'est qu'une pure fumée. Il faut contre les Anglois Des François Qui suivent de meilleures traces; De l'avis Qu'un bon chien chasse de race. Anon. 1695 |