TABLE Des Pièces contenues dans ce V. Tome. Eloge de M. Lofme de Monchefnay. BOLEANA, ou Entretiens de M. Lofme de Monchefnay avec 1. Extrait de l'Hiftoire de l'Académie Françoife, par M. l'Ab- II. Lettre de M. de Fontenelle à Meffieurs les Auteurs du Jour- xxj xxij Remarques fur la IV. Safire. Remarques fur la V. Satire. Remarques fur la VI. Satire, renfermant la Critique de M. de Muralt, & la Réponse du P. Brumoy, avec la réfutation de tous deux. Pag 316. 3190 325. Remarques fur la VII. Satire. 387. Remarques fur la VIII. Satire. 391. Remarques fur la IX. Satire. 404. Remarques fur la X. Satire. Remarques fur la XI. Satire. 413, 43. Remarques fur la XII. Satire. Réflexions Critiques fur les Epitres de Despréaux, 436. 446. Remarques fur la 1. Epître. 468. Remarques fur la II. Epitre. Remarques fur la III. Epître. 469. 470. Remarques fur la IV. Epître. 476. Remarques fur la V. Epitre. 478. 479. 481. 482. Remarques fur la IX. Epitre. Remarques fur la XI. Epitre. Remarques fur la X. Epître. Remarques fur la XII. Epitre, Nota. Cette Table eft pour les cinq Volumes. On ne s'eft point em baraffé d'y marquer, fi ce dont on parle, eft dans le Texte on dans les Remarques, parce que les Pages font affés petites pour que l'on puiffe, fans beaucoup de peine, chercher dans les dernières, ée qu'on 'aura pas trouvé dans le premier, 483. 486. 487. 488. 490g 529. BOLEANA BOLEA NA, ου ENTRETIENS.. DE M. DE LOSME DE MONCHESNAY AVEC M. DESPRÉAUX. 1. LORSQUE les Satires de M. Despréaux parus rent pour la premiére fois, il y eut contre lui un déchaînement prefque univerfel de la part de tout le haut & tout le bas Parnaffe. (1) M. Fourcroi fameux Avocat qui, outre qu'il êtoit extrêmement REMARQUES. (1) M. Fourcroi] BONAVENTURE Fourcroi fut auffi peu connu par fes Poëftes, qu'il le fut beaucoup par fes Plaidoïés. On trouve Tome V. Α malin, en vouloit d'ailleurs à M. Defpréaux, fit courir par toute la Ville un imprimé conçu en ces termes. " " On fait à favoir à tous ceux qui n'ont pas lieu d'être fatisfaits des Satires nouvelles, qu'ils aient à fe trouver un tel jour, & à telle heure, chés le fieur Rollet, ancien Procureur, où fe tiendra ,, le bureau des Mécontens defdites Satires, afin d'aviser aux intérêts des honnêtes gens mêlés dans icelles 990 II. Dans le tems, où toute la Cour avoit la fureur de fubftituer le mot de Gros à la place du mot de Grand, le Roi confulta M. Defpréaux pour favoir fi l'un ne revenoit pas à l'autre, M. Defpréaux décida en difant à Sa Majefté: "SIRE, quoi que ,, vôtre Cour en dife; je fais une grande différence ,, entre Louis le Gros, & Louis le Grand III. (2) Le Père de M. Defpréaux,quelques jours avant de mourir, difoit (3) de fes trois enfans: (4)" Gilot eft un glorieux; (5) Jaco eft un débauREMARQUES. quantité de Vers de lui dans les Recueils de fon tems. En 1651. pendant les troubles de la Fronde, il fit imprimer des Sonnets adreffés à M. le Prince de Conti, dans lefquels il maltraitoit beaucoup le Cardinal Mazarin, Les SENTIMENS du Jeune PLINE fur la POESIE, tirés de quelques-unes de fes Lettres, imprimés à Paris in 12. en 1660. font un de fes Ouvrages. Il eft Auteur auffi d'une Comédie de Sancho Pança. Ses autres Ouvrages concernent fa profeffion: mais le rout eft aujourd'hui très peu connu. Cet Avocat célèbre êtoit de Noïon. Il mourut à Paris le 25. Juin 1691. dans un âge très avancé, fans avoir voulu fe marier. Il ne fut pas toujours des Ennemis de M. Defpréaux, Voïés, Tom. I. Sat. III. Vers 45. Remarque. Il eft encore parlé de lui plus bas. (2) Le Père de M. Defpréaux, ] GILLES Boileau, Greffier de la Grand'Chambre du Parlement. Voïés, Tome II. Epigr. IX. p. 376. (3) de fes trois Enfans:] Il falloit dire: de trois de fes Fils; ou pluftôt des trois de fes Fils, qui se sont diftingués dans la République des Lettres. (4) Gilot] GILLES Boileau de l'Académie Françoife. Voïés, Tome II. Epigr. XLVI. p. 412. (5) Jaco ] JACQUES Boilean, Docteur de Sorbonne. Voïés, Tome II. Epigramme XXV, page 394. ché: mais (6) Colin eft un bon garçon, il n'a point ,, d'efprit, il ne dira mal de perfonne Or 99. par ce Colin il entendoit M. Defpréaux, qui dans fes premieres années paroiffoit affés taciturne. Le Roi a demandé plufieurs fois au Satirique s'il êtoit bien vrai que fon Père eût porté ce jugement. IV.M. Defpréaux me difoit à propos du Siége de Lille, que cette Ville êtoit fituée dans un terrein Acatique. Je lui dis qu'il me fembloit que (7) M. de Vaugelas prononçoit ce mot d'une autre façon, & comme dérivé du Latin. (8)“L'Abbé Regnier, dit-il, dans fa nouvelle Grammaire le prononce ,, ainfi, & je crois que c'eft ce qui m'a fait quitter le fentiment de Vaugelas V. Le même M. Defpréaux difoit de l'Abbé Regnier qu'il fe croïoit un grand homme, parce qu'il avoit hérité de la grimace (9) de Chapelain. VI. M. Despréaux me difoit en parlant de(10) PHILOMELE, Opéra nouveau: Tous ces faiseurs d'O"péra font le vœu de Quinault; (11) Quinault eft ,, leur modèle: c'eft le plus grand parleur d'amour ,, qu'il y ait eu, mais il n'eft point amoureux. Je pardonnerois, difoit-il, toutes leurs dévotions à l'Amour dans un Sacrifice qu'on feroit forcé de faire à ce Dieu fur le Théâtre: mais le Chœur de " REMARQUES. (6) Colin] M. Defpréaux. Voïés, Tome II. Epigr. VIII. p. 375. (7) M. de Vaugelas ] CHARLES Favre de Vaugelas. Voies Tome III. I. Réf. Crit. p. 217. Rem. 1, (8) L'Abbé Regnier, 1 FRANÇOIS SERAPHIN Regnier Desmarais, Sécretaire perpétuel de l'Académie Françoife. Voïés, Tome II, Lutrin, Chant IV. Vers 142. Rem. (9) de Chapelain. ] JEAN Chapelain, Auteur de La Pucelle, Voïés, Tome II. Chapelain Décoiffé, Vers 62. Rem. (10) Philomèle, Opéra nouveau: ] Le Poëme eft de M, Roi; la Mu. fique eft de M. de La Colle. On donna cet Opéra pour la première fois au mois d'Octobre 1705. (11) Quinault] PHILIPPE Quinault, Auditeur des Comptes de l'Académie Françoife. Voïés, Tome II. p. 441. Remarques, |