Donne que je réduise en poudre Alcide, que ne suis-je armée Médée, enseigne-moi l'usage Ah! si, dans ma fureur extrême, "Venge-toi, punis, si tu l'oses. » Interdite à ce prompt retour, Elle prit un bouquet de roses, On dit même que la Bergère CHANSON. ma tendre musette! Musette des amours! Toi qui chantais Lisette, Tu m'avais trop flatté : Et ma fidélité. C'est l'amour, c'est sa flamme Lisette, à son aurore, Respirait le plaisir : Hélas! si jeune encore, Sa voix, pour me séduire, Tout en elle intéresse ; Et je voudrais, Hélas! Qu'elle eût plus de tendresse, O ma chère musette, Parle moi de Lisette : CHANSON. Non, non, Doris, ne pense pas Retrouver encor dans mon ame Ni souvenir del tes appas, Sois infidèle, j'y consens : Va, ne crois point que j'en gémisse; Ce n'est pas le besoin d'aimer Qui fait que l'on change sans cesse : Et celle qui sait s'enflammer Doris, ne va pas t'alarmer; Va, ne crains pas que je t'accuse : Me consoler par ta présence, ROMANCE. AH! s'il est dans votre village J'ai son amour, Si par sa voix tendre et plaintive Si, même en n'osant rien vous dire ; Son seul regard sait attendrir; Si, sans jamais faire rougir, Sa gaîté fait toujours sourire ; Le Si, passant près de sa chaumière, pauvre en voyant son troupeau, Ose demander un agneau, Et qu'il obtienne encor la mère; |