Denvironne. La manière dont il reçut ces ap» plaudissemens.-S'il souhaitoit de recevoir des » grâces, il souhaitoit encore plus de les méBoss. >> riter. >> « Les mécontentemens qu'il avoit reçus du » ministre. >> FLÉCH. «La joie de faire du bien est tout autrement » douce que la joie de le recevoir. Le regret » de ne pouvoir jouir long-temps de l'honneur » que vous me faites, égale le plaisir que je sens » de l'avoir reçu. Les marques de bienveil» lance que j'en ai reçues.- Le premier degré de » pardon, c'est de ne plus parler de l'injure » qu'on a reçue. Les afflictions que les saints » ont toujours reçues comme des grâces.» MASS. Un père que j'adore, et dont jusqu'à ce jour Je n'ai jamais reçu que des marques (Voyez regard.) Ce pouvoir qu'il a reçu de vous. d'amour. Ie bandeau qu'elle avoit reçu de votre main. On le dit aussi des personnes. Des mains d'Agamemnon venez la recevoir. (Venez recevoir Iphigénie pour votre épouse.} Il me cédoit aux dieux dont il m'avoit reçue. RAC. RAC. Il se dit aussi des impressious de joie et de chagrin que l'on ressent. Ii a reçu beaucoup de plaisir, beaucoup de chagrin en cette occasion. Il se dit aussi en ce sens des nouvelles qualités qui surviennent à un sujet inanimé. La terre reçoit les influences du ciel. La lune reçoit la lumière du soleil. Le miroir reçoit les images des objets. RECEVOIR, en parlant du prix qu'on reçoit de ses actions. Recevoir une récompense. Il a reçu la peine, le châtiment qu'il méritoit. Recevoir des éloges, des louanges. « Il venoit recevoir des éloges comme on vient » faire des apologies. >> etc. FLECH. L. RAC. Quel fruit recevront-ils de leurs vaines amours? La perfide y reçoit un châtiment soudain. Quel honneur pour sa foi? quel prix a-t-il reçu ? L'Araxe mugissant sous un pont qui l'outrage, De son antique orgueil reçoit le châtiment. RECEVOIR, en parlant de ce qui est dû au rang, à la dignité. Recevoir des respects, des homma→ ges, DICT. DE L'ACAD. «Ils reçoivent comme des idoles l'encens et les >> veux de Teurs sujets dans une oisiveté su» perbe-Elle recevoit les hommages qu'on lui Celui »rendoit avec, etc. (Voyez visage.) » de qui elle avoit reçu tant de preuves de fidé>>lité. >> On dit encore, recevoir des leçons, de l'insDICT. DE L'ACAD. truction, des avis. «Les instructions qu'elle recevoit. Recevoir Boss. » les conseils. >> - FLÉCH. «Il reçut sans trembler la réponse de mort.» Recevant tous les avis qu'on lui donnoit. » (Voyez médisance.) FLECH. RAC. Je vous donne un conseil qu'à peine je reçois. Ou dit encore, recevoir des graces de Dieu. Recevoir des inspirations du ciel. Recevoir la foi. Les apôtres reçurent le Saint-Esprit le jour de la Pentecôte. DICT. DE L'ACAD. « Recevoir sans différer les inspirations de la » grâce. — Allez premièrement recevoir, et puis Boss. » venez répandre les lumières. >> « Il n'avoit pas reçu cette vertu sacerdotale MASS. » qui sanctifie tout. v RECEVOIR, en parlant de certaines choses, siguifie, agréer, accepter. Je reçois vos offres. Il en a reçu la proposition avec jote. La proposition qu'il a faite a été bien reçue, mal reçue. Son compliment n'a pas été bien reçu. On ne reçut pas ses preuves à Malte, pour, on n'y agréa pas ses preuves de noblesse comme suffisantes. Je ne reçois pas votre excuse, je ne l'accepte pas. Je reçois à ce prix l'amitié d'Alexandre. Recevant l'appui que vous offre son bras. (Voyez victime, sacrifice.) Ne donne point un cœur qu'on ne peut recevoir. Non, je ne reçois point vos funestes adieux. RAC. RECEVOIR, approuver ou désapprouver. Cetle proposition fut bien reçue. Ce livre a été bien recu. Cette réponse fut mal reçue à la cour. Ou dit d'un homme qui fait toutes sortes de bons traitemens à ceux qui vont le voir, que c'est un homme qui reçoit fort bien son monde. C'est l'homme du monde qui reçoit le mieux ses DICT. DE L'ACAD. amis. « Recevant une foule d'amis comme si chacun Deût été le seul. >> FLECH. « Les premiers chrétiens recevoient dans leurs » maisons les hommes apostoliques, comme des >> anges de Dieu. »> MASS. Recevant ses amans sous le doux nom d'amis. BOIL. On dit recevoir froidement, pour dire, accueillir avec froideur. RECEVOIR, en parlant des personnes, signifie, accueillir. Recevoir un ambassadeur, le recevoir avec magnificence. Il m'a reçu à bras ouverts avec de grandes démonstrations de joie. Avant que d'aller là, il faut savoir comment on le recevra. On alla le recevoir au bas de l'escalier. It a été fort bien reçu, fort mal reçu. Il est bien DICT. DE L'ACAD. reçu parlout. « Ces portes superbes qu'on entr'ouvre de >> temps en temps pour exclure, non pas pour FLÉCH. >> recevoir ceux qui se présentent. » RAC. Pour le recevoir chacun court sur la rive. administrés aux chrétiens. Recevoir le baptême, la confirmation, les ordres; recevoir l'absolution, la bénédiction nuptiale, etc. On dit qu'un malade a reçu tous ses sacremens, pour dire, que les sacremens de pénitence, de l'eucharistie et de l'extrême-onction Jui ont été administrés dans sa maladie. DIC, DE L'Ac. « Ces lâches chrétiens qui ne reçoivent les >> sacremens que par force. >> Boss. RECEVOIR, signifie, admettre. Recevoir à foi et hommage. Après un certain temps, on n'est pas reçu à demander les arrérages. Recevoir quelqu'un en grace. Recevoir à serment. Recevoir quelqu'un au nombre de ses amis. Il l'a reçu dans dans son régiment, dans sa compagnie. RECEVOIR, signifie aussi, installer dans une charge, dans une dignité, dans un emploi, avec les cérémonies ordinaires. Le jour qu'il fut reçu à la charge de conseiller. On le reçut les chambres assemblées. Cet officier fut reçu à la téte des troupes, à la tête de son régiment. Il est pair depuis deux ans; mais il ne s'est pas encore fait recevoir. Ce chevalier est admis et non reçu. Il a été reçu docteur depuis peu. Cet apprenti vient d'être reçu maître. Il a été reçu à l'Académie. On dit à peu près dans le même sens : il a reçu le bâton de maréchal de France; il a reçu le bonnet de docteur, etc. « Avec quelle joie Sainte-Thérèse recevoit» elle des filles pauvres, lorsqu'elle remarquoit » un désir sincère de servir Dieu. >> FLÉCH. RECEVOIR, signifie encore, se soumettre, déférer à quelque chose, comine à une loi, à une règle, à une vérité reconnue. Recevoir un concile, une bulle, un décret, etc. Recevoir avec respect, avec une parfaite soumission. Recevoir de nouvelles lois. Il n'a d'autres opinions que celles qu'il reçoit d'autrui. C'est un principe que tous les philosophes ont reçu. Les premiers principes de la loi naturelle sont reçus partout. On dit en ce sens, recevoir la loi, recevoir les ordres de quelqu'un, pour dire, être soumis à sa volonté, à ses ordres. Recevoir les ordres de quelqu'un, signifie aussi, savoir de lui ce qu'il veut nous ordonner. Je ne manquerai pas d'aller recevoir vos ordres avant que de partir. De lui seul il prétend qu'on reçoive la loi. BOIL. On dit aussi d'un homme qui s'est présenté courageusement à un ennemi qui le venoit attaquer, qu'il l'a reçu en brave homme, en homme de cœur. Et l'on dit, que les ennemis ont été recus à grands coups de canon, pour, qu'on a fait sur eux un très-grand feu, lorsqu'ils se sont approchés. Il signifie aussi, retenir. En passant, il m'a jeté ce paquet, je l'ai reçu dans mon chapeau, dans ma main. It se seroit tué, si je ne l'eusse reçu entre mès bras. RECEVOIR, se dit en parlant des choses qui servent à contenir celles qui viennent y aboutir, qui viennent s'y rendre. La mer reçoit toutes les rivières. Une gouttière qui reçoit toutes les eaux d'un toit. Un égout qui reçoit toutes les im mondices de la ville. RECEVOIR, Signifie aussi, être susceptible de... La cire reçoit toutes les impressions, toutes les figures qu'on veut lui donner. En ce sens, on dit figurément d'un homme facile, et qui se se laisse aller trop aisément, qu'il reçoit toutes les impressions qu'on veut lui donner. « Un cœur docile pour recevoir les impres»sions de la vérité. » FLÉCH. « Une piété crédule et bornée, facile à recevoir » l'impression du préjugé, et incapable de revenir, quand une fois elle l'a reçue. » MASSILLON. Prompt à recevoir l'impression des vices. BOIL. RECEVOIR, se dit de ce qui est transmis. D'où recevez-vous vos graines? (d'où vous sont-elles envoyées?) Cette maison ne reçoit ses jours que de la rue. Cet escalier reçoit son jour du haut de l'édifice. On dit, en parlant d'affaires, qu'une proposition reçoit de la difficulté, pour, qu'elle est susceptible de beaucoup de difficultés, qu'il y a beaucoup de choses à y pouvoir objecter, ou, qu'elle ne reçoit point de difficulté, pour, qu'on ne peut raisonnablement y rien opposer, qu'elle n'est susceptible d'aucune difficulté. On dit aussi, ce passage-là peul recevoir divers sens, diverses significations, diverses interprétations, pour, est susceptible de divers sens, de diverses significations, peut être expliqué, peut être interprété de différentes manières. On dit encore en parlant du style. « Quelle matière fut jamais plus propre à re» cevoir les ornemens d'une grave et solide élo>>quence. » FLÉCH. Tout reçoit dans ses mains une grâce nouvelle. BOIL. RECEVOIR est encore employé dans beaucoup d'autres acceptions trop longues à rapporter, et qui d'ailleurs rentrent à peu près dans les précédentes. On dit, recevoir à sa table. Permettez qu'Esther puisse à sa table Recevoir aujourd'hui son souverain seigneur. RAC. RECEVOIR ENTRE SES BRAS, accueillir. Quelle erreur fatale M'a fait entre mes bras recevoir ma rivale ? RAC. « Qu'est-il besoin en effet, ô mon Dieu, de >> vaines recherches pour connoitre ce que vous » êtes? - La vérité est la seule chose ici-bas » qui soit digne des soins et des recherches de >> l'homme. François de Paule tira du seul » trésor de la grace ces lum.ères anciennes et » nouvelles que nous n'avons qu'à force de re» cherches. A la lecture des anciens, il ajouta » la recherche et la conversation des hommes les » plus consommés dans la science de la guerre.» MASSILLON. RECHERCHE, chose recherchée avec soin. Ce livre est plein de belles recherches, de recherches curieuses. On dit en ce sens, il y a de la recherche dans ses repas, dans sa parure, dans ses meubles; il y a trop de recherche dans son style. En morale, le mot de recherche emporte assez ordinairement une idée d'excès et de blame. Des recherches de volupté. Tibère avoit des recherches de dissimulation et de cruauté. Les recherches de l'amour-propre. « L'ame s'appauvrit dans cette recherche des » plaisirs, puisqu'en les poursuivant, elle perd » la raison >> Boss. «Toute notre vie est une recherche éternelle » de nous-mêmes. »> MASS. Il signifie aussi, examen, perquisition de la vie et des actions de quelqu'un. La recherche des financiers. Les financiers sont sujets à recherche. La recherche des faux nobles. Faire la recherche de la vie de quelqu'un. Faire la recherche de l'auteur d'un libelle. DICT. DE L'AC. « De l'obéissance aux lois de l'église venoient » les soigneuses recherches de Marie-Thérèse jus» que dans les replis les plus secrets de son > ame. Madame la daupliine se présentoit au Il se dit aussi des autres choses qu'on poursuit. « Plus les places sont environuées de tumulte >> et d'embarras, plus elles nous paroissent di» gues de nos recherches. >> MASS. RECHERCHER, v. a. Chercher de nouveau. Je l'ai cherché et recherché sans le pouvoir jamais DICT. DE L'AC. trouver. « Ces superbes palais à qui elle donnoit un » éclat que vos yeux recherchent encore. >> Boss. RECHERCHER, chercher avec soin. Rechercher les secrets de la nature. Rechercher ce qu'il y a de plus curieux dans les sciences. Il a recherché tous les mémoires, tous les titres qui pouvoient lui servir pour composer son histoire. DIC. DE L'AC. Quelque haut qu'on puisse remonter pour » rechercher dans les histoires les exemples des » grandes mutations, ou trouve que jus» qu'ici, etc. » Boss. « Avec quel soin et quelle dépense rechercha»t-il les instrumens de la passion du Fils de >> Dieu. >> FLÉCH. RECHERCHER, en parlant d'une qualité qu'on exige dans un sujet. « Vous mettez la vertu en honneur, en re» cherchant principalement dans les hommes la » droiture de la conscience et l'innocence des MASS. » mœurs. » RECHERCHER, faire enquête des actions ou de la vie de quelqu'un. Il est arrété prisonnier, on recherche sa vie. On fait une chambre de justice pour recheicher les financiers. Ne faites pas telle chose, vous en seriez recherché. Il croyoit qu'il ne seroit pas recherché. DICT. DE L'Ac. Dieu ne recherche point, avengle en sa colère, Sur le fils qui le craint, l'impiété du père. RAC. Il veut dire encore, tàcher d'obtenir. Rechercher la faveur du prince. Rechercher l'amitié, les bonnes graces de quelqu'un. Rechercher son alliance. En ce sens on dit, rechercher une fille en mariage, ou absolument, la rechercher. « Elle n'a pas recherché les honneurs. Nous » recherchons une joie qui passe. » FLECH. « L'homme criminel débite tout haut, Sei»gneur, que, loin de rechercher un jour la vie » du pécheur, vous l'oublierez lui-même comme » s'il n'avoit jamais été. - L'impie peut-il se » flatter, ô Seigneur, que vous ne rechercherez MASS. » point ses injustices. » Il a trop recherché la haine d'Alexandre. RAC. Je me repais de sang, et je trouve ma vie BOIL. « Le plaisir de se voir recherché par le plus > grand roi de la terre. >> FLÉCH. Sais-tu pourquoi mes vers sont lus dans la province, Sont recherchés du peuple, et reçus chez le prince ? BOILEAU. On dit en termes de peinture, de sculpture, etc. Figure bien recherchée, pour dire, figure bien travaillée, bien finie, et dans laquelle on a eu soin d'observer jusqu'aux moindres choses. Et l'on dit en parlant d'un livre, qu'on y trouve des choses bien recherchées, des passages bien recherchés, pour dire, qu'on y trouve des matières, des questions curieuses, soigneusement examinées, des citations peu communes, etc. 11 est aussi opposé à naturel; et en ce sens on dit , parure recherchée, ajustement recherché, ornemens trop recherchés, pour dire, parure, ajusteinent, ornemens où le travail et l'art se font trop sentir. On dit encore d'une pensée, d'une expression, qu'elle est recherchée, bien recherchée, trop recherchée, pour dire, qu'elle n'est point naturelle, qu'il y a de l'affectation. On dit dans ce sens, qu'une personne est recherchée dans sa parure, dans ses expressions. RECHUTE, s. f., seconde chute, nouvelle chute. Il ne se dit guère qu'au figuré, en parlant du retour d'une maladie dont il n'y avoit pas long-temps qu'on étoit guéri. La rechute est à craindre. Les rechutes sont dangereuses. « Ces rechutes, ces agonies fréquentes, ne ser>> voient-elles pas à madame de Montausier » comme d'apprentissage à bien mourir. » FLÉCHIER. Il se dit encore figurément du retour au péché, ou, en général, à la même faute. Les fréquentes rechutes mènent à l'endurcissement. RÉCIPROCITÉ, s. f., état et caractère de ce qui est réciproque. La réciprocité de l'amitié, des sentimens, des services. « Nous retrouverons, au jour du jugement, » non pas ces récits flatteurs de nos exploits mi»litaires, mais nous y verrons l'histoire la plus » affreuse et la plus exacte de notre cœur. » Les autres religions ne nous ont donné pour » garans de leur antiquité que des récits fabu>> Jeux. Nous craignous les récits lugubres.— » On sort d'une représentation, le cœur encore » tout ému du récit de l'infortune d'un héros » fahuleux, et votre frère que vous rencontrez » couvert d'ulcères, vous trouve insensible. »> MASSILLON. J'écoute avec plaisir le récit de sa fiammie. En lui faisant un récit trop sincère. RAC. Ils vont tous les jours, d'une importune voix, Au récit que pour toi je suis prêt d'entreprendre. BOIL. ROUSS. Des récits qu'il ne voudra pas croire. Dans ce de ssein, ju sèmes, ce dit-on, D'un faux récit la maligne imposture... RÉCITATION, s. f., action de réciter, de, prononcer un discours qu'on sait par cœur, en prenant un ton moins élevé que celui de la déclaination, et plus élevé que le ton de la simple lecture. Il se dit aussi de l'action de réciter en mu RECIPROQUE, adj. des deux genres, mutuel. Amour réciproque. Amitié réciproque, Haine réciproque. Devoirs réciproqnes. Secours réciproques. Bienfaits réciproques. Traitemens récipro-sique. ques. Accusation réciproque. Promesse réciproque. Les sentimens qu'ils ont l'un pour l'autre sont bien réciproques. Si l'un a tort, l'autre ne l'a guère moins; cela est bien réciproque, RÉCIPROQUEMENT, adv., mutuellement, d'une manière réciproque. Ils se rendent reciproquement de bons offices. S'aimer réciproquemeil. Ils se sont obligés réciproquement. Dans une pièce de théâtre, on appelle récit, la narration détaillée d'un événement importaut qui vient de se passer. Cet acteur est bon pour les récits, fait bien les récits. Le récit de Thé ramène. RÉCITER, v. a., prononcer quelques discours qu'on sait par cœur. Il nous récita sa comedie. Cet acteur récite bien. Réciter sa leçon. Réciter des vers. Réciter publiquement. Réciter RECIT, s. m. relation, narration d'une chose qui s'est passée. Récit exact, naïf, fidèle, en-froidement. Réciter avec intérêt, avec intellinuyeux. Un long recit. Le récit d'un fait. Faitesnous le récit de cette aventure, le récit de ce qui s'est passé. Il fait bien un récit. DICT. DE L'AC. « Mais puis-je oublier celui que je vois par» tout dans le récit de nos malheurs. Faisons» en passer le récit aux siècles futurs. Je trem»ble au seul recit de la tempête furieuse, dont »sa flotte fut battue durant dix jours. Anne >> de Gonzague commença son récit en confessant » son erreur.... >> Boss. 11 se dit quelquefois par opposition à déclamer avec effort. Il suffit de réciter (ne prodiguez point la passion). RECITER, raconter. Réciter une histoire. RÉCLAMATION, s. f., action de réclamer, de revendiquer, de s'opposer, de revenir contre quelque acte. On procedera à la vente des meubles, nonobstant la réclamation du marchand qui les a lonés. Cette loi excita beaucoup de réclamations. Cet avis a passé sans réclamation, malgré toutes les réclamations. La réclamation de ce religieux contre ses vœux n'a point été admise, RÉCLAMER, v. a, implorer, demander avec instance. Réclamer l'assistance, le secours de Dieu. Réclamer l'autorité du roi. DICT. DE L'ACAD. « La main de Dieu n'est pas affoiblie; je me » confie pour Madame en cette miséricorde » qu'elle a si sincèrement et si humblement ré» clamée. » Boss. « La misère ose rarement réclamer les lois » établies pour la protéger. Dieu ne laisse des >> pauvres et des malheureux sur la terre que » pour vous: vous êtes leur providence visible; >> ils ont droit de vous réclamer et de vous expo>> ser leurs besoins. >> Ne les réclamez pas, MASS. Il signifie aussi, revendiquer Ce capitaine réclame son soldat. Il trouva le cheval qu'on lui avoit pris, il le réclama. Réclamer des meubles qu'on a loués, des pierreries qu'on a prétées. Un prince réclame des sujets qui ont quitté son royaume sans sa permission. DICT. DE L'ACAD. « Il ne peut étouffer ce cri de la nature qui » réclame sans cesse son auteur. » MASS. RÉCLAMER, est aussi neutré, et signifie, contredire, s'opposer de paroles. Je réclame contre cela. Cela a été résolu; y a-t-il quelqu'un qui reclame, qui réclame contre? « L'âge de M. de Montausier, et je ne sais » quoi de vénérable dans sa personne, lui » avoient acquis une espèce d'autorité univer» selle contre laquelle le monde n'osoit récla » mer. >> FLÉCA. Il signifie aussi, revenir contre quelque acte. Un majeur peut réclamer dans les dix ans de majorité contre les actes fuits en sa minorité. Réclamer contre ses voeux. Réclamer pour un pupille. On dit, se réclamer de quelqu'un, pour dire, déclarer qu'on est à lui, qu'on lui appartient par quelque endroit, qu'on en est connu ou protégé. Voyant qu'on le maltraitoit, il se reelama d'un tel. RECOIN, s. m., coin plus caché et moins en vue. Il étoit dans un recoin où Pon eut bien de la peine à le trouver. Il n'y a coin ni recoin où l'on ait cherché. DICT. DE L'ACAD. Lear appétit fougueux, par l'objet excité, Parcourt tous les recoins d'nn monstrueux pâté. BOILEAU. RÉCOLTE, s. f., action de recueillir les biens de la terre, et produit en nature qui en résulte. Bonne récolte. Grande récolte. Pleine récolte. Pauvre récolte. La récolle des blés. Quand il aura fait sa récolte. Après la récolte. Il se dit aussi de l'action de recueillir. Dans le temps de la récolte. La récolle a été abondante, a été médiocre, a manqué. Enlever la récolte, serrer la récolte. On a saisi ses récoltes. Cette pluie gátera la récolte. RÉCOLTER, v. a., faire une récolte. Il a récolté beaucoup de blé, beaucoup de vin, etc. RÉCOLTÉ, ÉE, participe. RECOMMANDABLE, adj. des deux genres, estimable, qui mérite d'être considéré. C'est sa vertu qui le rend recommandable. Il est recommandable par toutes ses bonnes qualites Il s'est rendu recommandable auprès du prince par ses grands services. La modestie est une des vertus les plus recommandables. DIC. DE L'AC. «Recherchons, par les écritures, de quelle sorte >> la noblesse est recommandable, et l'estime » qu'on en doit faire selon les maximes de l'E>> vangile. >> Boss. RECOMMANDATION, s. f., action de recommander quelqu'un. C'est une puissante recommandation que celle d'un tel. On ne peut rien refuser à sa recommandation. Il m'a fait cette gráce à votre recommandation. Il a eu de fortes recommandations auprès de ses juges. Lettres de recommandation. On m'a demandé une recommandation que je n'ai pu refuser. Une recommandation pressante, distinguée, grave, peu de poids. de « Jésus nous a montré l'exemple; les Juifs mê>> me le reconnoissoient pour un si bon citoyen, » qu'ils crurent ne pouvoir donner auprès de » lui une meilleure recommandation au cente»nier, qu'en disant à notre Sauveur : il aime Boss. >> notre nation. » «Quelque inconnu que l'on fût, on n'avoit >> besoin d'autre recommandation auprès de » M. de Montausier, que de celle que portent » avec soi la vertu et l'innocence persécutée. »¦ FLÉCHIER. RECOMMANDATION, se dit aussi de l'estime qu'on a pour le mérite. La sainteté de sa vie l'a mis partout en grande recommandation. Ces |