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Ravaler par des discours ingrats, L'ordre éternel que tu ne connois pas.

ROUSS.

RAVILIR, . a., rabaisser, rendre vil et méprisable. Il ne faut pas ravilir sa dignité.

« Ce que Jésus-Christ est venu chercher du » ciel en terre, ce qu'il a cru pouvoir, sans » se ravilir, racheter de son sang, n'est-ce » qu'un rien? » Boss.

enlever de force, emporter RAVIR v. a., avec violence. Ravir une femme. Ravir une fille de la maison de son père. Ravir des enfans d'entre les bras de leur mère. Un animal carnassier ravit sa proie. Ravir le bien d'autrui.

« Ceux qui veulent donner par dévotion ce « qu'ils ont ravi par violence. »>

FLÉCHI.

«En restituant ce que vous avez ravi à vos >> frères. >>

MASS.

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La mort a plus de prise sur une princesse » qui a tant à perdre; que d'années elle va >> ravir à cette jeunesse.-O Seigneur, nous ravis» sez-vous Henriette par un effet du même juge»ment qui abrégea les jours de la reine Marie. » C'est là qu'on entend ce cri d'un roi malheureux, d'un Agag outré contre la mort qui lui » vient ravir tout à coup avec la vie, sa gran>> deur et ses plaisirs. Ni les affaires, i les » compagnies n'étoient capables de ravir à cette » pieuse abbesse le temps qu'elle destinoit aux >> choses divines. >> Boss.

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«Ils pourront bien forcer les respects, et ra»vir l'admiration, comme font les objets >> extraordinaires. »

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RAVI, IE, participe.

Boss.

« Princesse, le digne lien des deux plus grands » rois du monde, pourquoi leur avez-vous été » sitôt ravie? » Boss.

On dit que saint Paul fut ravi jusqu'au troisième ciel, pour dire qu'il fut enlevé jusqu'au troisième ciel..

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On dit, étre ravi en extase, pour dire, être transporté hors de soi par la forte contemplation de quelque objet admirable, et par l'effet d'une grâce extraordinaire. Ce saint a été plusieurs fois ravi en êxtase.

On dit an figuré, ravi de joie. Ravi d'adıniration. Ravi d'étonnement.

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« Le monde est ravi de pouvoir faire un » crime à la piété, de l'obscurité de ceux qui la >> pratiquent. Les peuples sont ravis de la » voir en place. »> MASS. « Ravi de l'éclat immortel d'une vie toujours » si réglée. Ravi d'un si beau triomphe. » Ravi d'une conversiou si admirable. >> BOSSUET.

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Ravi d'une si belle vue.

Ravis d'être vaincus dans leur propre science. RAG. Le vendangeur ravi de ployer sous le faix. BOL.

On dit, par exagération, dans le style familier, je suis ravi de cela, pour, j'en ai une grande joie. Je suis ravi qu'il ait gagné son procès. J'apprends que vous avez fait fortune, j'en suis ravi.

RAVISSANT, ANTE, adj., qui enlève par force. Un loup ravissant. Les mains ravissantes des exacteurs. Animaux ravissans. Boss.

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Il signifie aussi, merveilleux, qui charme l'esprit et les sens. Un discours ravissant. Une beauté ravissante. Un concert ravissant. Cela est d'un goût ravissant, d'une odeur ravissante. « Avec une douceur ravissante. » Boss. RAVISSEMENT, s. m., enlèvement qu'on fait avec violence. Ce mot n'est guère en usage que dans ces phrases, le ravissement d'Hélène, le ravissement de Proserpine.

On ne voit point leurs toits fragiles
Ouverts aux rayons du soleil.

Je n'ouvre plus mes yeux aux rayons de l'aurore.
ROUSSEAU.

RAYON, se dit figurément de certaines choses, pour marquer qu'elles tiennent un peu de la nature d'une chose plus excellente. Il y a dans l'homme un rayon de la divinité.

On dit encore figurément, un rayon d'espérance, pour dire, uu peu d'espérance.. Et, dans le même sens, on dit, un rayon de

la

Il signifie aussi, l'état, le mouvement de l'es-joie, un rayon de faveur, un rayon de gloire. prit lorsqu'il est transporté de joie, d'admiration, etc. Ravissement de joie, d'admiration. Il étoit dans le ravissement, en des ravissemens incroyables. L'extase est un ravissement d'esprit. On dit, le ravissement de saint Paul, en parlant de saint Paul enlevé au troisième ciel.

« Sainte Thérèse s'abime dans la contempla» tion de l'immensité de Dieu, par les ravisseFLÉCH. » mens, les transports et les extases. >>

RAC.

Vous m'en voyez moi-même, en cet heureux moment Saisi d'horreur, de joie et de ravissement. Dans quels ravissemens, à votre sort liée, Du reste des mortels je vivrois oubliée ! Ces transports, pleins de joie et de ravissemens`, Qui font des bienheureux la juste récompense. BOIL. RAVISSEUR, s. m., qui ravit, qui enlève avec violence. Il se dit ordinairement de celui qui ravit une femme ou une fille. On prit le ravisseur. On punit de mort les ravisseurs.

On dit aussi, les ravisseurs du bien d'autrui, pour dire, ceux qui ravissent le bien d'autrui.

Voilà donc le succès qu'aura votre ambassade ?
Oreste ravisseur !

Des biens des nations ravisseurs altérés.
Et jamais dans Larisse un lâche ravisseur
Me vint-il enlever, ou ma femme, ou ma sœur?

RAC.

On dit que, ravisseur d'une amante nouvelle,
Les flots ont englouti cet époux infidèle.
Sous des lambris dorés, l'injuste ravisseur
Entretient le vautour dont il est dévoré.
Bientôt le ravisseur, tout palpitant de joie,
Au fond d'un bois obscur dévorera sa proie. Rouss.
RAYER, v. a. Rayer de la vaisselle en la net-
toyant. Rayer une glace de miroir en la po-
lissant.

RAYER, effacer, raturer. Il faut rayer cette clause. On lui a rayé sa pension. On l'a rayé, ou on a rayé son nom de dessus l'état.

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grâce pour éclairer le pécheur. DICT. DE L'AC. On dit pareillement, il ne faut qu'un rayon de << Les rois doivent, pour leur repos, autant » que pour la décoration de l'univers, soute»nir une majesté qui n'est qu'un rayon de celle » de Dieu. Mais le premier rayon d'espé>> rauce vint de la princesse Palatine. >>

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Boss.

« Ici les premiers rayons de la foi commen» cent à dissiper l'obscurité de l'erreur. - Cer»tains rayons de grâces firent apercevoir à >> M. de Turenne qu'en vain rempliroit-il les >> plus beaux endroits de l'histoire, si son nom » n'étoit écrit dans le livre de vie. Quand il >>luiroit au mouraut quelque rayon de connois»sance, les puissances de l'ame se trouvent, ou » liées par la douleur, ou usées par l'habitude. Lorsque Dieu veut être glorifié dans ses >> saints, il laisse couler sur eux quelque rayon >> de sa gloire. Un rayon de majesté et de » vertu que Dieu fit luire sur le visage de saint >> Louis, arrêtoit la fureur de ces barbares. >> FLÉCHIER.

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RAYON, en géométrie, le demi-diamètre d'un cercle. Ce cercle a tant de pieds de rayon.

RAYON, se dit encoré des rais on bâtons qui vont du moyeu de la roue jusqu'aux jantes. Un rayon de cette roue s'est rompu.

RAYON, sillon qu'on trace en labourant.

RAYON DE MIEL, se dit d'un morceau de gâteau de cire que font les abeilles, et qui est divisé par de petites cellules dans lesquelles elles se retirent et font leur miel. On l'appelle autrement gâteau de miel.

Les marchands appellent rayons, les séparations qui sont dans leurs armoires, et dans lesquelles ils arrangent les différentes espèces de marchandises séparément les unes des autres.

On appelle aussi rayons, les tablettes où l'on place les livres dans une bibliothèque. Ce livre est au quatrième rayon.

RAYONNANT, ANTE, adj., qui rayonne. Rayonnant de lumière. Moïse descendant de la montagne, parut le visage tout rayonnant.

On dit figurément d'un homme qui sort de quelque action qui lui acquiert beaucoup de gloire et de réputation, qu'il est sorti de cette action tout rayonnant de gloire.

RAYONNER, v. n., jeter des rayons. Le soleil commençoit à rayonner sur la cime des montagnes.

RÉALISER, v. ́a., rendre réel et effectif. Réalisez vos promesses.

On dit, en termes de palais, réaliser des offres, pour dire, faire des offres à deniers découverts.

«En effet, grand Dieu! dès que votre pa»tience poussée à bout a livré l'impie à toute la » corruption de son cœur, il fait une profession » publique de vous oublier, de parler de votre » être, enfin, comme d'une chimère que l'erreur v et la crédulité des hommes a réalisée. Alors » tout ce qui avoit paru à l'homme, frivole ou » chimérique, se montre et se réalise. » MASSILLON.

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RÉALITÉ, s. f., existence effective. Ce n'est pas une fiction, c'est une réalité. La realité d'un payement.

On dit dans le style dogmatique, la réalité du corps de Notre-Seigneur au Saint Sacrement de l'autel. DICT. DE L'ACAD.

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«La foi seule donne de la réalité à toutes les >> autres vertus, parce qu'elle seule en bannit » l'orgueil qui les corrompt. Tout ce que la philosophie a fait entrer dans l'idée de son »sage, ne trouve sa réalité que dans le disci» ple de l'Evangile. Les soins du salut tous >> seuls consacrent tous les autres, et leur don» nent la réalité. Comme notre vie n'aura de » réalité que dans les passions des hommes, dès » qu'il n'y aura plus de passions, cette vie ne » sera plus rien. Il semble que la réalité du » pécheur que nous attaquons ne se trouve » nulle part. Ce que vous avez dit en secret » n'étoit rien d'abord, mais ce rien va emprun» ter de la réalité, en passant par différentes >> bouches. >> ! MASS. Il signifie aussi, chose réelle. On ne vous offre pas des choses en l'air, des chimères; ce sont des réalités. DICT. DE L'ACAD.

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« Quand même les douces erreurs sur lesquel » les votre espoir s'étend, deviendroient des » réalités, que sont les félicités d'ici-bas? » MASSILLON.

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REBÂTIR, v. a. bâtir de nouveau. Cette maison a été rebâtie sur les anciens fondemens. Les Juifs, au retour de la captivité, rebâtirent le temple de Jérusalem. DIC. DE L'AC.

Que tout tremble au nom du dieu qu'Esther adore! Rebâtissez son temple, et peuplez vos cités. RAC. REBATTRE, v. a., répéter inutilement et d'une manière eunuyeuse. Ce prédicateur n'a fait que rebattre ce qu'il a dit dernièrement. Un discours rebattu. Une phrase, une objection, une pensée rebattue. DICT. DE L'ACAD.

« Vous trouverez que toute la capacité des in» crédules sur la religion se réduit à certaius. >> discours de libertinage, à certaines maximes »rebattues, qui, à force d'être redites, tiennent » de la bassesse du proverbe. » MASS.

Nous avons vu, presque durant deux lustres,
Le Pinde en proie à de petits illustres
Qui, rebattant des sons toujours égaux,
Fous de sang-froid, s'écrioient je m'egare...
ROUSSEAU.

REBELLE, adj. des deux genres, qui désobéit

à son souverain, à son supérieur; qui se révolte, qui se soulève contre lui. Rebelle au roi. Rebelle à son supérieur. Rebelle aux volontés du prince. Rebelle à la république. On l'a déclaré rebelle. Esprit rebelle. Rebelle à la justice.

Il ne faut point s'étonner s'ils perdirent le >> respect de la majesté et des lois, ni s'ils devin>> rent factieux, rebelles et opiniâtres. Il commença à faire la guerre contre les hérétiques ». rebelles...... Le rebelle Absalon: » Boss. «Sous les murailles d'une ville rebelle. »

FLÉCH. « Plein d'une noble fierté quand il s'agissait » de ramener au devoir des sujets rebelles. Des esprits rebelles. » MASSILLON.

On vient à mon secours : tremblez ! troupe rebelle. Vous savez que les droits qu'elle porte avec elle Peuvent de son époux faire un prince rebelle.

Sa valeur, par vos soins secondée,

Mit enfin sous le joug la rebelle Judée.

Il faut, pour te mieux perdre, écarter les mutins, En faisant à mes yeux partir les plus rebelles.

Le roi trompé lui-même....

RAC.

Par un rebelle fils de toutes parts pressé. REBELLE, S. Punir les rebelles. «Tous les jours la reine ramenoit quelqu'un » des rebelles. On tira cet enfant précieux des » mains des rebelles. »

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Boss. « Rangeant des rebelles à leur devoir, par la

» terreur de ses armes. - Dompter des rebelles. » La fin de la rébellion fut le repentiret non » pas la ruine des rebelles. » FLÉCHIER.

« Il n'y a pas loin de la mauvaise foi du flat>>teur à celle du rebelle. Quoi! vos faveurs >> vous font des esclaves, et les bienfaits de Dient >> ne lui feroient que des ingrats et des rebelles? -L'hérésie a ébranlé les trônes et les empires, » et partout, en formant des sectateurs, elle a » formé des rebelles..... » MASS.

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Rebelle à tous nos svins, sourde à tous nos discours.. Cette reine elle seule à mes bontés rebelle.

RAC. ROUSS.

Un camp rebelle à votre époux. Rebelle aux leçons de l'art. On dit figurément, en style de dévotion, la chair est rebelle à l'esprit.

On dit, au figuré, d'une femme qui n'est point sensible à l'amour, elle est rebelle aux lois. de l'amour. C'est une beauté rebelle.

A leurs fameux époux vos aïeules fidèles,
Aux douceurs des galaus furent toujours rebelles.
BOILEAU.

On le dit aussi de l'insensibilité des hommes.
Vos yeux ont su dompter ce rebelle courage."
Tout vous livre à l'envi le rebelle Hippolyte.
'Cruelle ! si tu veux une gloire nouvelle,
Attaque un ennemi qui te soit plus rebelle.

RAC,

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On dit figurément, la rébellion des sens contre la raison, pour dire, la révolte, le soulèvement des sens contre la raison.

REBROUSSER, v. a. Il ne se dit guère au propre que des cheveux et du poil, lorsqu'on les relève du sens contraire à celui dont ils sont naturellement couchés. Rebrousser les cheveux. Rebrousser la moustache. Rebrousser le poil..

Il signifie aussi, retourner subitement en arrière. Quand il apprit cette nouvelle, il rebroussa chemin. Comme il alloit à la campagne, il reçut une nouvelle qui le fit rebrousser tout court.

Ou dit encore, les rivières rebrousseront contre leur source, vers leur source, avant que.....,pour dire qu'elles remonteront contre leur source, avant que....

L'arche qui fit tomber tant de superbes tours,

Et força le Jourdaia de rebrousser son cours. RAC. REBUT, s.m., action de rebuter. Il a essuyé beaucoup de rebuts. DICT. DE L'ACAD.

« Il faut que le monde nous désabuse du » monde; ses appas ont assez d'illusion, ses fa» veurs assez d'inconstance, ses rebuts assez d'a» mertume. » Boss.

« Des rebuts pénibles à l'amour-propre. » Quels rebuts à essuyer de celui peut-être à qui » l'on a sacrifiéson honneur et sa liberté ! - Les > justes ne doivent attendre des pécheurs que » des rebuts ou des outrages. Il faut savoir » essuyer des dégoûts, dévorer des rebuts, et >> les recevoir presque comme des graces. » La familiarité n'a rien à craindre de ceux qui >> respecteroient même nos rebuts et nos mauvais >> traitemens. >> MASS.

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Il signifie aussi, choquant, déplaisant. Air rebutant. Homme rebutant. Mine, physionomie rebutante. Manières rebutantes.

Tout ce qu'on dit de trop est fade et rebutant. BOIL. REBUTER, v.a., rejeter avec dureté, avec rudesse. Il vouloit entrer, mais on le rebuta à la porte. Quand je lui parlai de cette affaire, il me rebuta. Rebuter une proposition. Rien ne lui plait, il rebute tout. DICT. DE L'ACAD.

« Le vit-on jamais rebuter un pauvre. » FLÉCHIER. «N'est-ce pas déclarer tout haut qu'on ne mé»rite pas l'affection des peuples, quand on en MASS. » rebute les plus tendres témoignages. » Mille de ses beaux traits aujourd'hui si vantés, Furent des sois esprits à nos yeux rebutés. Mais, pour fruit de son zèle, on l'a vu rebuté, En cent lieux opprimé par leur noire cabale. BOIL. Il signifie encore, décourager, dégoûter par des obstacles, par des difficultés, etc. Le grand travail, la moindre chose le rebute. Il est rebuté de la guerre. Prenez garde de ne pas trop gourmander ce cheval, vous le rebuterez.

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« Aucun mauvais traitement ne le rebutoit.» Nos troupes semblent rebutées autant par la » résistance des ennemis que par l'effroyable » disposition des lieux.. Point d'obstacle qui » les arrêté, point de travail qui les rebute.» Boss. «Les dédains, les dégoûts, ne rebutèrent jamais >> le malheureux, lorsqu'il implora le secours » de la reine. Rebuté des procès et des affaires » dont son esprit étoit incapable, il relâcha FLÉCH. » ce qu'on voulut. »

«Un homme livré à l'ambition se laisse-t-il » rebuter par les difficultés qu'il trouve sur sou » chemin ? Nous pensons et nous agissons » comme le monde, les afflictions nous rebu» tent, les prospérités nous élèvent. MASS.

Il signifie aussi, choquer, déplaire. C'est un REBUT, ce qu'on a rebuté, ce qu'il y a de plus air qui rebute. Cet homme à une mine qui revil en chaque espèce. Il a cendu ce qu'il avoit debute, des manières qui rebulent tous ceux qui ont meilleur, il n'a plus que da rebut. Fous n'avez affaire à lui. que le rebut d'un tet.

Il s'emploie souvent au figuré.

Ou dit d'un homme vil et méprisable, que c'est le rebut du genre humain. Dic. DE L'ACAD.

« Vous ne réservez donc à Dieu que les restes » ou le rebut de vos passions et de votre vie. >> Les pécheurs que vous aviez toujours re» gardés comme le rebut du monde. -- Fran»çois de Paule devenu un spectacle digne >> des anges et des hommes, se regarde comme le >> rebut de tous. La ville régnante qui rassem»ble le choix comme le rebut de nos provinces. Les ennemis de Dieu n'ont paru sur la terre que pour ètre le rebul et l'amertume de >> tous les hommes. >>

>>

MASS.

Rien ne le rebuta, ni sa vue éraillée.

Ni sa masse de chair bizarrement taillée. BOU..

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel, et signifie, se décourager, se dégoûter. Il ne faut pas se rebuter aisément. Prenez garde que ce cheval ne se rebute.

DIC. DE L'AC.

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RECELER, v. a.,
garder et cacher le vol de
quelqu'un. On a pris celui qui a recelé toutes les
hardes qu'on avoit volées.

Il signifie encore, détourner, cacher les effets
d'une succession. Il est accitsé d'avoir recelé des
effets considérables.

Il signifie aussi, donner retraite chez soi à

des personnes qui ont intérêt de se cacher. Re-

celer un voleur, un meurtrier.

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On dit aussi, avoir la mémoire récente de

quelque chose pour dire, s'en ressouvenir

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RECEVOIR, v. a. Je reçois, tu reçois, il
çoit; nous recevons, vous recevez, ils reçoivent.
Je recevois. Je reçus. J'ai reçu. Je recevrai. Re-
Ce jour que tu reçus de moi. (Voyez trésor.) RAC.
cois, recevez. Que je reçoive. Queje reçusse. Je re-
RECEVOIR, en parlant des biens et des maux
cecrois, etc. Terme relatif à donner, et qui s'ap- qui arrivent. Recevoir des grâces. Il a reçu de
plique en sens contraire à tout ce qui se donne. grands bienfaits du prince. Il a reçu de cet homme-
Recevoir en don, en payement. Reçevoir un họn-
là de grands services. Il en a reçu mille témoi-
neur, une injure, des caresses des
du gnages

coups,

de bonté, mille marques d'amitié.

plaisir, du chagrin, etc.

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Il signifie, accepter, prendre ce qui est donné,
ce qui est présenté, ce qui est offert sans qu'il
soit dû. Recevoir un don. Recevoir quelque chose

« Les consolations que reçoivent les enfans de
» Dieu de la communication avec le Saint
» Siége. Recevoir la mort avec courage.
» Les rois u'out pas reçu en vain l'éclat qui les

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