Grammaire des grammaires ou, Analyse raisonée des meilleurs traités sur la langue françoise, Volume 2

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Popular passages

Page 974 - L'intérêt parle toutes sortes de langues, et joue toutes sortes de personnages, même celui de désintéressé.
Page 1126 - Celui qui n'a égard en écrivant qu'au goût de son siècle, songe plus à sa personne qu'à ses écrits. Il faut toujours tendre à la perfection ; et alors cette justice qui nous est quelquefois refusée par nos contemporains , la postérité sait nous la rendre.
Page 1102 - Coquin! ce me dit-il d'une arrogance extrême! Va chercher tes coquins ailleurs, coquin toi-même! Ici tous sont égaux; je ne te dois plus rien : Je suis sur mon fumier comme toi sur le tien.
Page 972 - Si l'âme est immatérielle, elle peut survivre au corps ; et si elle lui survit , la Providence est justifiée. Quand je n'aurais d'autre preuve de l'immatérialité de l'âme que le triomphe du méchant et l'oppression du juste en ce monde , cela seul m'empêcherait d'en douter.
Page 1068 - Rétif à la censure, et fou dans les plaisirs. L'âge viril, plus mûr, inspire un air plus sage, Se pousse auprès des grands, s'intrigue, se ménage, Contre les coups du sort songe à se maintenir, Et loin dans le présent regarde l'avenir. La vieillesse chagrine incessamment amasse ; Garde, non pas pour soi, les trésors qu'elle entasse.
Page 1155 - L'œil morne maintenant et la tête baissée, Semblaient se conformer à sa triste pensée. Un effroyable cri, sorti du fond des flots, Des airs en ce moment a troublé le repos; Et du sein de la terre une voix formidable Répond en gémissant à ce cri redoutable.
Page 179 - Tomber par terre se dit de ce qui étant déjà à terre, tombe de sa hauteur ; et tomber à terre, de ce qui , étant élevé au-dessus de terre , tombe...
Page 869 - C'est de lui (Cadmus) de qui nous vient cet art ingénieux De peindre la parole et de parler aux yeux, Et, par des traits divers de figures tracées, Donner de la couleur et du corps aux pensées.
Page 1095 - Une tête effilée, une croupe arrondie ; On voit sur son poitrail ses muscles se gonfler, Et ses nerfs tressaillir, et ses veines s'enfler. Que du clairon bruyant le son guerrier l'éveille, Je le vois s'agiter, trembler, dresser l'oreille; Son épine se double et frémit sur son dos; D'une épaisse crinière il fait bondir les flots ; De ses naseaux brûlants il respire la guerre ; Ses yeux roulent du feu, son pied creuse la terre.
Page 1102 - Quel plaisir de penser, et de dire en vous-même : « Partout , en ce moment , on me bénit , on m'aime : On ne voit point le peuple à mon nom s'alarmer ; Le Ciel dans tous leurs pleurs ne m'entend point nommer, Leur sombre inimitié ne fuit point mon visage ; Je vois voler partout les cœurs à mon passage !

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