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mife, il eft impoffible qu'elle n'ait pas quelque effet civil a), et fi-tôt qu'elle. en a, le Souverain n'eft plus Souve 0.4...

a) Le mariage, par exemple, étant ún contrat civil, a des effets civils fans lesquels il eft même impoffible que la fociété fubfifte. Suppofons donc qu'un clergé vienne à bout de s'attribuer à lui feul le droit de paffer cet acte; droit qu'il doit néceffairement ufurper dans toute re. ligion intolérante. Alors n'eft-il pas clair qu'en faisant valoir à pro. pos l'autorité de l'Eglife il rendra vaine celle du Prince, qui n'aură plus de fujets que ceux que le clergé voudra bien lui donner, Maître de marier ou de ne pas marier les gens felon qu'ils auront ou n'auront pas telle ou telle doctrine, felon qu'ils admettront ou rejetteront tel ou tel formulaire, felon qu'ils lui feront plus ou moins dévoués: en

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rain, même au temporel,dès-lors
les Prêtres font les vrais maîtres, les
Rois ne font que leurs officiers!

Maintenant qu'il n'y a plus, et
qu'il ne peut plus y avoir de reli-

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fe conduifant prudemment et tenant
ferme, n'eft-il pas clair qu'il dispo-
fera feut les héritages, des charges,
des citoyens, de l'Etat même, qui
ne fauroit fubfifter n'étant plus com-
pofé que de bâtards. Mais, dira-
l'on appellera comme d'abus,
on ajournera, décrétera, faifira le
temporel. Quelle pitié! Le clergé,
pour peu qu'il ait, je ne
ne dis
de courage, mais de bon fens, laif-
fera faire et ira fen train; il laif-
fera tranquillement appeller, ajour-
ner, décréter, faifir, et finira par
refter le maître. Ce n'eft pas, co
me femble, un grand facrifice d'a-
bandonner une partie, quand on eft
fûr de s'emparer du toūt.

pas

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gion nationale exclufive,

on doit

tolérer toutes celles qui tolèrent les autres, autant que leurs dogmes, n'ont rien de contraire aux devoirs du citoyen. Mais quiconque ofe dire: hors de l'Eglife point de falut, doit être chaffé de l'Etat; à moins que V'Etat ne foit l'Eglife, et que le Prince ne foit le Pontife. Un tel dogme n'eft bon que dans un Gonvernement théocratique ; dans tout autre il eft pernicieux. La raifon fur laquelle on dit que Henri IV embrafla la religion Romaine, la devroit faire quitter à tout honnête homme et fur-tout à tont Prince qui fauroit raifonner.

CHAPITRE I X.

Conclufion

Après avoir pofé les vrais principes du

droit politique et tâché de fonder l'Etat fur sa base, il resteroit à l'appuyer par fes relations externes; ce qui comprendroit le droit des gens, le commerce, le droit de la guerre et les conquêtes, le droit public, les ligues, les négociations, les traités, etc. Mais tout cela forme un nouvel objet trop vaste pour ma courte vue; j'aurois dû la fixer toujours plus près de moi.

FIN.

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Où l'on recherche comment l'homme passe
de l'état de nature à l'état civil, et
quelles font les conditions effentielles
du pacte.

CHAPITRE PREMIER. Sujet de ce premier

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