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On souscrit, sans rien payer d'avance:

A PARIS,

Chez DESCHAMPS, libraire, rue Saint-Jacques, nɔ 160; GRIMPRELLE, libraire, rue Poissonnière, no 21; DELAYEN, libraire, rue du Faubourg-Saint-Antoine, no 139;

Mme LECHARD, libraire, rue Hautefeuille, no 3;

à Nantes, chez SUIREAU - COUFFINHAL, libraire, place Royale.

à Angoulême, chez PERREZ-LECLERC, libraire, place du Marché, no 15.

IMPRIMERIE DE ALLOIS,

a Versailles, avenue de Saint-Cloud, no 3.

DES

HOMMES ILLUSTRES

DE

PLUTARQUE,

TRADUITES EN FRANÇAIS

PAR

D. RICARD.

Nouvelle édition.

TOME XI.

Paris.

AU BUREAU DES ÉDITEURS

DE LA BIBLIOTHÈQUE DES AMIS DES LETTRES,

rue Saint-Jacques, no 156.

1829.

THE NEW YORK PUBLIC LIBRARY 331486

ASTOR, LENOX AND TOLDEN FOUNDATIONS, 1965

DES

HOMMES ILLUSTRES

DE PLUTARQUE.

SUITE

D'ALEXANDRE.

LXVII. Quand ils virent qu'Alexandre ouvrait l'oreille aux soupçons qu'on voulait lui donner, ils accumulèrent tant arcusations contre Philotas, qu'il fut arrêté et appliqué à la torture en présence des courtisans ; Alexandre lui-même était caché derrière une tapisserie, d'où il pouvait tout entendre. Comme Philotas faisait à Héphestion les prières les plus basses pour le conjurer d'avoir pitié de lui: « Comment, dit Alexandre, avec tant de mol

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«lesse et de lâcheté, as-tu pu, Philotas, con«cevoir un projet si audacieux? » Philotas n'eut pas été plus tôt mis à mort qu'Alexandre envoya des faire mourir gens en Médie pour Parménion, ce général. qui avait eu tant, de part aux exploits de Philippe, qui seul, ou du moins plus qu'aucun des anciens amis de ce prince, avait excité Alexandre à passer en Asie; qui, de trois fils qu'il avait à l'armée, après en avoir vu mourir deux avant lui dans les combats, périt avec le troisième. Ces cruelles exécutions rendirent Alexandre redoutable à la plupart de ses amis, et surtout à Antipater, qui dépêcha secrètement vers les Étoliens, pour faire alliance avec eux. Ce peuple craignait Alexandre, parce que ce prince, en apprenant qu'ils avaient ruiné la ville des Eniades (32), avait dit que ce ne seraient pas les enfans des Eniades, mais lui-même qui punirait les Etoliens.

n'ar

LXVII. Peu de temps après arriva le meurtre de Clitus, qui, au simple récit, paraît plus barbare que la mort de Philotas, et qui, considéré dans sa cause et dans ses circonstances, riva pas de dessein prémédité, mais fut amené par la colère et l'ivresse du roi, qui donnèrent lieu à la malheureuse destinée de Clitus. Quelques habitans des provinces maritimes avaient

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