Recherches sur les jeux d'esprit, les singularités et les bizarreries littéraires principalement en France, Volume 2

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Page 231 - L'onde approche, se brise, et vomit à nos yeux, Parmi des flots d'écume, un monstre furieux. Son front large est armé de cornes menaçantes ; Tout son corps est couvert d'écailles jaunissantes, Indomptable taureau, dragon impétueux, Sa croupe se recourbe en replis tortueux ; Ses longs mugissements font trembler le rivage. Le ciel avec horreur voit ce monstre sauvage ; La terre s'en émeut, l'air en est infecté ; Le flot qui l'apporta recule épouvanté.
Page 229 - Agréable colère ! Digne ressentiment à ma douleur bien doux! Je reconnais mon sang à ce noble courroux ; Ma jeunesse revit en cette ardeur si prompte. Viens, mon fils, viens, mon sang, viens réparer ma honte; Viens me venger.
Page 229 - Et ce fer que mon bras ne peut plus soutenir, Je le remets au tien pour venger et punir. Va contre un arrogant éprouver ton courage : Ce n'est que dans le sang qu'on lave un tel outrage ; Meurs ou tue.
Page 231 - L'œil morne maintenant et la tête baissée, Semblaient se conformer à sa triste pensée. Un effroyable cri, sorti du fond des flots, Des airs en ce moment a troublé le repos ; Et du sein de la terre une voix formidable Répond en gémissant à ce cri redoutable. Jusqu'au fond de nos cœurs notre sang s'est glacé : Des coursiers attentifs le crin s'est hérissé.
Page 231 - II était sur son char ; ses gardes affligés Imitaient son silence, autour de lui rangés. Il suivait tout pensif le chemin de Mycènes ; Sa main sur ses chevaux laissait flotter les rênes. Ses superbes coursiers, qu'on voyait autrefois Pleins d'une ardeur si noble obéir à sa voix. L'œil morne maintenant et la tête baissée, Semblaient se conformer à sa triste pensée. Un effroyable cri, sorti du fond...
Page 88 - Hora novissima, tempora pessima sunt, vigilemus, Ecce minaciter imminet arbiter ille supremus Imminet, imminet ut mala terminet, aequa coronet, Recta remuneret, anxia liberet, aethera donet, Auferat aspera duraque pondera mentis onustae, Sobria muniat, improba puniat, utraque juste.
Page 179 - D'un parent peu persuasif. Le pauvre prisonnier pensif, A la triste lueur du suif, Jouit, pour seul soporatif, Du murmure non lénitif Dont l'élément rébarbatif Frappe son organe attentif. Or, pour être mémoratif De ce domicile afflictif, Je jurai d'un ton expressif De vous le peindre en rime en if. Ce fait, du roc désolatif Nous sortîmes d'un pas hâtif, Et rentrâmes dans notre esquif, En répétant d'un ton plaintif: Dieu nous garde du château d'If!
Page 230 - S'élève avec fracas un mémoire invincible : Le volume s'approche et vomit à nos yeux, Parmi de noirs flots d'encre, un monstre furieux.
Page 179 - C'est un lieu peu récréatif, Défendu par le fer oisif De plus d'un soldat maladif Qui, de guerrier jadis actif, Est devenu garde passif. Sur ce roc taillé dans le vif, Par bon ordre on retient captif, Dans l'enceinte d'un mur massif, Esprit libertin, cœur rétif Au salutaire correctif D'un parent peu persuasif. Le pauvre prisonnier pensif, A la triste lueur du suif, Jouit, pour seul soporatif, Du murmure non lénitif Dont l'élément rébarbatif Frappe son organe attentif. Or, pour être mémoratif...
Page 49 - II saura conserver la fidelle mémoire. Ma muse, à te louer, se consacre à jamais. Tantôt dans un caveau, tantôt sous une treille. Ma lyre, de ma voix accompagnant le son, Répétera cent fois cette aimable chanson: Règne sans fin, ma charmante bouteille; Règne sans cesse, mon cher flacon.

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