aux députés des villes reçus dans la diète de l'Empire; mais elle est en beaucoup plus grand nombre, et jouit d'un pouvoir bien supérieur. C'est proprement la nation. Les pairs et les évêques ne sont en parlement que pour eux, et la chambre des communes y est pour tout le pays. Ce parlement d'Angleterre n'est autre chose qu'une imitation perfectionnée de quelques états généraux de France. En 1355, sous le roi Jean, les trois états furent assemblés à Paris pour secourir le roi Jean contre les Anglais. Ils lui accordèrent une somme considérable, à cinq livres cinq sous le marc, de peur que le roi n'en changeât la valeur numéraire. Ils réglèrent l'impôt nécessaire pour recueillir cet argent; et ils établirent neuf commissaires pour présider à la recette. Le roi promit, pour lui et pour ses successeurs, de ne faire, dans l'avenir, aucun changement dans la monnaie. Qu'est-ce que promettre pour soi et pour ses héritiers? ou c'est ne rien promettre, ou c'est dire: Ni moi ni mes héritiers n'avons le droit d'altérer la monnaie; nous sommes dans l'impuissance de faire le mal. Avec cet argent, qui fut bientôt levé, on forma aisément une armée qui n'empêcha pas le roi Jean d'être fait prisonnier à la bataille de Poitiers. On devait rendre compte aux états, au bout de l'année, de l'emploi de la somme accordée. C'est ainsi qu'on en use aujourd'hui en Angleterre avec la chambre des communes. La nation anglaise a conservé tout ce que la nation française a perdu. Les états généraux de Suède ont une coutume plus honorable encore à l'humanité, et qui ne se trouve chez aucun peuple. Ils admettent dans leurs assemblées deux cents paysans qui font un corps séparé des trois autres, et qui soutiennent la liberté de ceux qui travaillent à nourrir les hommes. Les états généraux de Danemarck prirent une résolution toute contraire en 1660; ils se dépouillèrent de tous leurs droits en faveur du roi. Ils lui donnèrent un pouvoir absolu et illimité. Mais ce qui est plus étrange, c'est qu'ils ne s'en sont point repentis jusqu'à présent. Les états généraux, en France, n'ont point été assemblés depuis 1613, et les cortès d'Espagne ont duré cent ans après. On les assembla encore en 1712, pour confirmer la renonciation de Philippe V à la couronne de France. Ces états généraux n'ont point été convoqués depuis ce temps. FIN DU QUATRIÈME VOLUME DU DICTIONNAIRE PHILOSOPHIQUE. DÉVOT. DICTIONNAIRE. Extrait des réflexions d'un académicien sur le Dictionnaire Lettre de Maxime de Madaure. 28.-Réponse d'Augustin. Ib. - D'une calomnie de Warburton contre Cicéron, au SECTION III. Examen de Spinosa. 34. - Profession de foi de Naples et de l'Angleterre. 117. Des donations faites par les papes. 118. - Donations entre particuliers. Page 120 DROIT CANONIQUE. Idée générale du droit canonique, SECTION VII. Juridiction des ecclésiastiques. Extrait du tarif des droits qu'on paie en France à la cour de Rome pour les bulles, dispenses, absolutions, etc. 162. — de l'église sous Constantin. 142. -v. De la signification du mot église. Portrait de l'église primitive. Dégénération. Examen des sociétés qui ont voulu rétablir l'église primi- tive, et particulièrement des primitifs appelés quakers. 248. ·v1. Du nom d'église dans les sociétés chrétiennes. 252. VII. De la primitive église, et de ceux qui ont cru la rétablir. Ibid. VIII. Des primitifs appelés quakers. 259. EMBLÈME, Figure, allégorie, symbole, etc. 298. De quel- ques emblèmes dans la nation juive. 301.- De l'emblème d'Oolla et d'Ooliba. 311.-D'Osée, et de quelques autres ENCHANTEMENT. Magie, évocation, sortilége, etc. 322. — ÉPIGRAMME. 1. Sur les sacrifices à Hercule. 366.-11. Sur Laïs, qui remit son miroir dans le temple de Vénus. 367. qui passait pour être fière. Ibid. — vi. Sur Léandre, qui nageait vers la tour d'Héro pendant une tempête. ÉPIPHANIE. La visibilité, l'apparition, l'illustration, le re- DICTIONN. PHILOS. T. IV. |