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Quand ils sont près du bon moment,

L'inconstante aussitôt à leurs desirs échappe. (II, 161; voyez VIII,

360.)

[Pinucio] comptoit les moments de la nuit. (IV, 209.)

Ici tous les moments sont chers et précieux. (V, 444.)

Que n'en ai-je oublié [de cette mort] les funestes moments! (VI, 265; voyez III, 157; V, 296; et passim.)

Monarque de l'Olympe, en qui sont tous les temps,

Qui les fais devant toi passer comme moments. (VII, 229.)

La vieille, à tous moments, de sa part emportoit

Un peu du poil noir qui restoit. (V, 110.)

Messire Bon, rempli d'impatience,

A tous moments sa paresse maudit. (IV, 94.)

Le plus jeune apprentif

Est vieux routier dès le moment qu'il aime. (V, 541 et note 2.)

MON, MA (par abréviation м') :

Et mon chat de crier; et le rat d'accourir. (II, 324.)

Non, non, m'amie. (IV, 313; IV, 97, 290 et note 4.)

Voyez MIE (MA).

Pour la dernière fois nous allons nous parler,

M'amour; il faut crever, et ma perte est certaine. (VII, 363.)

M'amour, cette coquine-là me fera mourir.» (Molière, le Malade imaginaire, ete 1, scène VI.)

MONACAL, ALE:

Ce jus,

Pris par la femme, opère beaucoup plus

Que ne fit one nulle ombre monacale. (V, 35 et note 1.)

MONARCHIQUE :

Jupin les soumit [les grenouilles] au pouvoir monarchique. (I, 214.)

MONAUT, qui n'a qu'une oreille :

Que dites-vous? quoi! d'un enfant monaut
J'accoucherois? (IV, 158 et note 8.)

MONCEAU :

.... Sépare ces quatre sortes de grain; fais-en quatre tas aux quatre ins du monceau. (VIII, 204.)

C'est un passe-temps

De leur voir nettoyer un monceau de pistoles. (II, 246 et note 19.) .... L'objet tente; il faudra que ce monceau [d'écus] s'altère

Si je le laisse à la maison. (III, 23; voyez III, 203; V, 382.)

MONDE, sens et emplois divers :

L'enfance du monde. (VI, 352.)

Feronde étoit un sot de par le monde. (V, 389.)

Tout au monde est mêlé d'amertume et de charmes. (I, 200.)
Le monde est vieux, dit-on : je le crois; cependant
1. le faut amuser encor comme un enfant. (ÎI, 234.)
Je revenez-vous point de l'autre monde? (VII, 560.)

Dans cet abord Joconde

Voulut les envoyer dormir dans l'autre monde. (IV, 27 )

Console-toi, Féronde,

Tu te verras citoyen du haut monde
Dans mille ans d'hui. (V, 397 et note 8.)
Nous autres gens du bas monde. (IX, 381.)
Chiches et fiers appas

Que le soleil ne voit qu'au nouveau monde. (V, 528.)
Tous les noms des chercheurs de mondes inconnus. (II, 250.)
Soyez-vous l'un à l'autre un monde toujours beau. (ÌI, 366.)'
Filles du monde ont toujours plus de peur

Que l'on ne donne atteinte à leur honneur. (IV, 487.)
Fuyez le monde et sa sequelle. (IV, 125.)

Voilà le train du monde et de ses sectateurs. (VI, 290.)

Il est impossible que vous n'ayez vu le beau monde. (VIII, 143.)
.... Et quiconque n'en chante, ou bien plutôt n'en gronde
Quelque récitatif, n'a pas l'air du beau monde. (IX, 159.)
Que celui-ci [Mars] fasse agir tout un monde. (VI, 26.)

Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde. (I, 162.)
Un monde d'esclaves. (VII, 34.)

Chez Voltaire, tome VIII, p. 78: : « un monde de soldats ».

Un monde d'ennemis. (III, 213.)

Ce monde d'alliés vivants sur notre bien. (III, 98 et note 18.)
Elle étaloit aux yeux tout un monde d'attraits. (VIII, 451.)
Un monde

D'inventions propres à tout gâter. (VI, 103.)

.... Et contre un monde de recettes

Et de moyens de plaire aux yeux

Invectivoit tout de son mieux. (IV, 380.)

MONDE (LE PETIT-) :

Il fit cet ouvrage qu'on appelle le Petit-Monde. (I, 18 et note 2.)

MONNOIE, au figuré :

.... Madame cependant

En a, comme on dit, la monnoie. (V, 260 et note 2.)

Pour vous payer de votre monnoie.... (IX, 464.)

Ce que je dis n'est que pour payer Gélaste de sa monnoie. (VIII, 112.'

MONSEIGNEUR, EURS :

Les simples monseigneurs

N'étoient d'un rang digne de ses faveurs. (V, 187 et note 2.)

MONSIEUR :

Monsieur ne songe à rien, Monsieur dépense tout,

Monsieur court, Monsieur se repose.

Elle en dit tant que Monsieur, à la fin,

Lassé d'entendre un tel lutin,

Vous la renvoie à la campagne

Chez ses parents. (II, 104.)

.... L'oraison de Monsieur saint Julien. (IV, 240 et note 7.)

Comparez dans les Quinze ioies de mariage Monseigneur saint Augustin, Monseigneur saint Dominique, etc., etc.

Hé! bonjour, Monsieur du corbeau. (I, 63 et note 2; III, 284 et note 53.) Voyez MESSIEURS.

MONSTRE:

Deux monstres à l'entour

Interdisent l'abord d'une source si belle. (VII, 535.)

Monstres marins au fond de l'onde,

Tigres dans les forêts, alouettes aux champs. (I, 355.)

O dieux! je l'aperçois aux pieds d'un monstre affreux. (VII, 544; voyez VII, 543, 545, 546; etc.)

Un très beau monstre. (VIII, 228.)

Votre imagination ne se forge guère de monstres, j'entends d'images de ma personne, qui ne soient très agréables. (VIII, 74.)

MONT, au propre et au figuré :

Je n'irai, par monts ni par vaux,

M'exposer au vent, à la pluie. (I, 275.)

Par monts, par vaux, et par chemins. (I, 159.)
Monts sur monts. (IX, 34.)

Il nous faudroit chercher un mont dans l'univers

Non pas double, mais triple. (VII, 174.)

Les héros de la Thrace, et ceux du double mont. (VI, 342; voyez VI, 319; VII, 245; IX, 382.)

L'autre s'en va transformer ces deux monts

Qu'en nos climats les gens nomment tetons. (V, 497 et note 5.)

.... Ces tetons de lait, amoureuses collines.

(Scarron, l'Héritier ridicule, acte III, scène m.)

Un double mont d'attraits. (VII, 179.)

La mer promet monts et merveilles. (I, 269; voyez IV, 446.)

MONTAGNARD :

Certain ours montagnard. (II, 257.)

MONTAGNE :

La montagne qui accouche. (I, 396.)
Une montagne en mal d'enfant. (I, 397.)

MONTER, au propre et au figuré :
Il fait monter son fils. (I, 202.)

Sur l'âne.

Il monte en haut. (IV, 258.)

Quand il [Nicolas] va voir Jeanne

Il monte sur sa bête. (I, 203 et note 26.)

Comparez, pour cette équivoque, tome IV, p. 375, note 5.

.... Monté sur un courtaud

Comme un petit saint George. (VII, 294 et note 1.)

.... Tous armez a l'aduantaige, la lance au poing, montez comme sainct George. » (Rabelais, tome I, p. 154.)

Enfin cahin-caha j'avois monté ma bête. (VII, 295.)

.... Là, quelquefois sur la mer ils montoient. (IV, 339.) Dans un chemin montant, etc. (II, 141.)

Nous... traversâmes ensuite la vallée de Caucatrix, après avoir moni celle de Tréfou. (IX, 229.)

Qu'entends-je! à quel excès monte votre colère! (VII, 618.)

La rage alors se trouve à son faîte montée. (I, 156.)

Le courroux lui montant au cerveau, etc. (V, 78.)

Chacun trouvoit sa peine au plus haut point montée. (VIII, 212.)

.... Ta gloire aux astres montée. (VIII, 391.)

Je sais à quel point peuvent monter ses peines. (VIII, 370.)

L'autre, afin de monter aux grandes dignités, etc. (III, 159.)
Montez jusqu'à Marot, et point par delà lui. (VII, 163.)

MONTRE :

Tenez en voici [du blé] de la montre. (VII, 128; voyez VII, 119 et note 1.)

Ils vouloient simplement faire montre de leur art. (VIII, 340.)

Qu'en ce canton délicieux

Flore et Pomone, à qui mieux mieux,

Fassent montre de leurs richesses. (VÍII, 68.)

Ce devoit être plutôt pour la montre que pour le besoin

(VIII, 85.)

Force bons tours,

Dont celui-ci peut passer à la montre.... (IV, 82 et note 1.)

Maint objet tel quel....

Par ce moyen passe å la montre. (VIII, 429.)

MONTRE d'horlogerie :

Telle est la montre qui chemine

A pas toujours égaux, aveugle et sans dessein. (II, 461; voyez II. 462; III, 163.)

MONTRER; MONTRER À, suivi de l'infinitif :

... Quand ce vint au dieu de Cythère,

Il dit qu'il lui montreroit tout. (III, 107; voyez IV, 224-)

Je veux, dit le dieu de la guerre,

Lui montrer moi-même cet art. (III, 106.)

A peine son menton d'un mol duvet s'ombrage

Qu'aux plus fiers animaux il montre son courage. (VI, 229; voyez VI. 245.)

[II] montre avoir pour vous une tendresse extrême. (VII, 580.) Époux, Renaud vous montre à vivre. (V, 145.)

MONTREUR :

Sur le montreur d'appas tomba toute la haine. (V, 433 et note 5.)

MONTUEUX, Uueuse :

La lune nulle part n'a sa surface unie:

Montueuse en des lieux, en d'autres aplanie. (II, 202 et note 16.)
MONTURE:

Ne peut-on point en faire un [contrat] où les gens

Troquent de femme ainsi que de monture? (V, 311 et note 5.)

L'on se guérit, l'on guérit sa monture. (IV, 244.)
.... Et ne saurois à la Couture

Trouver de plus fine monture. (IX, 182.)

MONUMENTS, MONUMENTS, emplois divers :
La forêt n'est pleine

Que de monuments amoureux. (IV, 414 et note 6.)

Il nous resta toutefois assez de jour pour remarquer, en entrant dans Étampes, quelques monuments de nos guerres. (IX, 231.)

D'autres que moi diront ton zèle et ta conduite,
Monument éternel aux ministres suivants. (VI, 351.)

.... Des murs qui pour jamais aux princes de la Grèce

Seroient un monument de honte et de foiblesse. (VII, 612.)

Faites que je retrouve au temple de mémoire

Les monuments sacrés, sources de votre gloire. (VI, 238; voyez VI,

265.)

Je crains fort qu'à la fin ce séjour si charmant

Ne nous soit un désert, et puis un monument. (IV, 416 et note 1.)
Un tombeau.

J'aurai près de ce temple un simple monument. (III, 334.)

.... C'étoit là le seul aliment

Qu'elle prît en ce monument. (VI, 74; voyez VI, 75.)

La nature et la mort, pleines d'étonnement,

Verront avec effroi sortir du monument

Ceux que, etc. (VIII, 415.)

Gens envoyés peupler les monuments. (IX, 416; voyez VIII, 395.)

MOQUER; SE MOQUER :

Berné, sifflé, moqué, joué.... (I, 300.)

Mais ne vous moquez point, engeance sans pitié. (I, 145.)
Vous moquez-vous? (VIII, 201.)

MORALITÉ :

.... Cette moralité sied bien à ma douleur. (VII, 437.)

Nous sommes tous d'Athène en ce point; et moi-même,
Au moment que je fais cette moralité, etc. (II, 233.)

MORBLEU :

Eh! morbleu! soyez comédien. (VII, 315; voyez VII, 346, 584.)
MORCEAU, MORCEAUX, au propre et au figuré :

.... La moindre chose

De son débris [du pot de terre] seroit cause:
Il n'en reviendroit morceau. (I, 370.)

C'étoit, à son avis, un excellent morceau [le rat]. (I, 310.)

Cependant un sanglier, monstre énorme et superbe,
Tente encor notre archer, friand de tels morceaux. (II, 348.)
Progné me vient enlever les morceaux. (III, 35 et note 4.)
C'est pour vous la place d'honneur,

Pour vous le morceau du seigneur. (V, 99 et note 3.)

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