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LOURDEMENT :

Voyant son maître en joie, il [l'âne] s'en vient lourdement........ (I, 284.) .... Cyprine là? Je faille lourdement. (VII, 163.)

LOUVAT, louveteau :

Au bout de quelque temps que messieurs les louvats
Se virent loups parfaits, etc. (I, 240 et note 5.)

LOUVETEAU :

On donne des otages :

Les loups, leurs louveteaux, et les brebis, leurs chiens. (I, 240.)

LOUVRE, palais :

En son Louvre il [le lion] les invita : Quel Louvre! un vrai charnier! (II, 131.)

Tout est pour eux bon gîte et bon logis

Sans regarder si c'est Louvre ou cabane. (V, 542 et note 2; voyez V, 271, 278.)

LOYER, salaire, récompense :

Toute peine, dit-on, est digne de loyer. (III, 314 et note 2.)

.... Sans considérer quel sera le loyer

D'une action de ce mérite. (II, 41.)

Un rustre l'abattoit : c'étoit là son loyer. (III, 9.)

Ceux que l'amour du gain tira de leur foyer

Perdoient d'un an de peine en un jour le loyer. (VI, 283.)

LUEUR :

Grand lueur ni grand flamme. (IV, 225.)

La lueur de l'acier. (VI, 293.)

LUGUBRE:

.... Me parer de l'éclat d'un lugubre ornement. (VII, 572.)

Force sacrificateurs portant... de longs cornets dont ils entonnoient des sons fort lugubres. (VIII, 53.)

LUIRE :

Sur son chapeau luisant, sur son rabat bien mis,
La médisance n'eût su mordre. (V, 584.)

La lune, alors luisant, sembloit, contre le sire,
Vouloir favoriser la dindonnière gent. (III, 298.)
Un modeste regard, et pourtant l'œil luisant. (II, 17.)
Combien... on voit luire de dards! (VIII, 487.)

Le soleil nous luit tous les jours...,

Sans que nous en puissions autre chose inférer
Que la nécessité de luire et d'éclairer. (I, 169-170.)
Il est bien temps d'ôter à mes yeux ta présence
Quand tu luis dans mon cœur! (VIII, 152.)
LUITER. Voyez LUTTER.

LUITON, lutin :

Notre ami, Monsieur le luiton,

Dit l'homme, vous perdez un peu trop tôt courage. (V, 557 et note 2.)

LUMIÈRE, au propre et au figuré :

Et le premier instant où les enfants des rois
Ouvrent les yeux à la lumière

Est celui qui vient quelquefois

Fermer pour toujours leur paupière. (II, 207.)
Le pauvre garçon ne connut la lumière

Qu'afin qu'il ignorât les gens. (V, 14.)

Mon but est seulement de dire....

Comment l'aveugle que voici

[C'est un dieu], comment, dis-je, il perdit la lumière. (III, 270.)
Ma fille, votre amant doit perdre la lumière. (VII, 269.)

Il cherche encore un coup la lumière des cieux. (VI, 267.)
Douce lumière..., qu'il est difficile de te quitter! (VIII, 129.)
Enclos de lumière. (IX, 165.) Dais de lumière. (III, 275.)

C'est aux lumières nées avec vous que vous êtes redevable, etc. (VI, 177; voyez VIII, 82.)

[La guêpe) fit enquête nouvelle, et, pour plus de lumière, Entendit une fourmilière. (I, 121.)

Sa furtive ardeur par moi mise en lumière. (VII, 308; voyez VII, 569.)

LUMINAIRE, torches et cierges :

A son réveil il treuve L'attirail de la mort à l'entour de son corps,

Un luminaire, un drap des morts. (I, 224.)

Si mon maître pouvoit être fait légataire

Je ferois de bon cœur les frais du luminaire.

LUMINEUX :

(Regnard, le Légataire universel, acte I, scène 1.)

O dieux! & citoyens du lumineux empire! (VII, 238.)

LUNE, LUNES; PRENDRE LA LUNE AUX DENTS :

....

Sans observer temps ni saison,

Lunes ni vieilles ni nouvelles. (III, 307.)

Prendre la lune aux dents seroit moins difficile. (V, 441 et note 1.)
LUNETIÈRE :

Il s'en fallut bien peu

Que l'on ne vit tomber la lunetière. (V, 529 et note 10.) LUNETTES :

La gouvernante, ayant mis ses lunettes.... (VI, 48.)

La prieure a sur son nez des lunettes. (V, 528; voyez V, 529.)
LUSTRALE (Eau) :

Il offroit l'eau lustrale. (V, 446 et note 1.)

LUSTRE, au propre et au figuré :

Deux lustres de rocher de ces voûtes descendent. (VIII, 41.)

On lui lia [à l'àne] les pieds, on vous le suspendit;

Puis cet homme et son fils le portent comme un lustre. (I, 201.)

Un million d'étoiles servoient de lustres. (VIII, 281.)

Pour ajouter encor quelque lustre à la chose.... (IX, 43; VIII, 308.j Esope, au contraire, ne fut vêtu que d'un sac, et placé entre ses deux compagnons, afin de leur donner lustre. (I, 34.)

On peut donner du lustre à leurs inventions. (I, 130.)
Seule je sais donner du lustre à ses appas. (VIII, 254.)

Påleur encor dont la cause étoit telle

Qu'elle donnoit du lustre à notre belle. (V, 201; voyez I, 130.)

LUSTRE, espace de cinq années :

Douze lustres et plus ont roulé sur ta vie :

De soixante soleils la course entresuivie, etc. (IX, 185.)

LUTH, LUTHS :

Si un luth jouoit tout seul, il le feroit fuir. (VIII, 21.)
.... Au son des luths accompagnant les voix

Des rossignols. (V, 387; voyez VIII, 58.)

LUTIN :

La vieille, craignant de laisser passer l'heure,

Couroit comme un lutin par toute sa demeure. (I, 383.)
.... Moins scélérat, moins chien, moins traître, moins lutin,
Que n'est pour nos péchés ce maudit Florentin. (VII, 406.)
Elle en dit tant que Monsieur, à la fin,

Lassé d'entendre un tel lutin, etc. (II, 104; voyez V, 362, 550.)

LUTTER, écrit luiter dans l'édition originale:

Tandis que cent cailloux, luttant à chaque bond, etc. (VI, at et note 1; voyez VI, 252; VII, 61.)

LUTTEUR, LUTTEURS. (I, 99.)

LUXE :

Le luxe et la folie enflèrent son trésor. (II, 175.)

Je ne sais d'homme nécessaire

Que celui dont le luxe épand beaucoup de bien. (II, 310 et note 11.) Tant le luxe sait plaire! (II, 413.)

Il le sage] lit au front de ceux qu'un vain lure environne, etc. (VI, 148.)

LYNX :

Lynx envers nos pareils, et taupes envers nous. (I, 79 et note 6.)

LYRE :

Vos chants sont pour l'amour, ma lyre est pour la gloire. (VII, 513; voyez IX, 205; et passim.)

M

MACHER, au propre et au figuré :

Que le galant n'avale sans macher. (IV, 135.)

I mache et foule aux pieds ceux qui sont abattus. (VI, 161.)
Il máchoit de dépit quelque mot dans sa bouche. (VII, 56.)

MACHINE, acceptions diverses :

Elle avoit évité la perfide machine. (II, 55.)

Le miroir aux alouettes.

Cruels humains! vous tirez de nos ailes

De quoi faire voler ces machines mortelles. (I, 145.)
Ce bloc enfariné ne me dit rien qui vaille...,

Je soupçonne dessous encor quelque machine. (I, 258.)
Pour dernière machine, à la fin notre époux
Proposa de l'argent. (V, 126 et note 5.)

Le monceau disparoît ainsi que par machine. (VIII, 206.)

Si je n'avois contre eux trouvé cette machine,

Ici jusques au jour ils eussent pris racine. (VII, 321.)
Un peu d'esprit, beaucoup de bonne mine,

Et plus encor de libéralité,

C'est en amour une triple machine

Par qui maint fort est bientôt emporté. (V, 559.)

Quand vous le considérez [Louis XIV] qui regarde sans s'étonner l'agitation de l'Europe, et les machines qu'elle remue pour le détourner de son entreprise, etc. (1, 5.)

Fermes tetons, et semblables ressorts,

Eurent bientôt fait jouer la machine. (V, 529 et note 7.)

L'ignorant le croit plat [le soleil]: j'épaissis sa rondeur;
Je le rends immobile et la terre chemine;

Bref je démens mes yeux en toute sa machine. (II, 201 et note 13.) .... [Notre renard] s'accommode en celui qu'au haut de la machine L'autre seau tenoit suspendu. (III, 134.)

[La mouche] pique l'un, pique l'autre, et pense à tout moment Qu'elle fait aller la machine. (II, 142.)

La voiture, le coche.

Comme cette machine [la conque de Vénus] étoit grande, le Zéphyre la poussoit un peu. (VIIÌ, 186.)

Le puissant effort des machines. (VIII, 256; voyez VIII, 262, 273.)

Servant à bâtir.

Qu'en sa machine un dieu vienne tout ajuster. (IX, 156 et note 3; voyez IX, 170.)

Les machines, les musiques, les beaux habits, etc. (VIII, 76.)

.... Tous les ressorts y remuent la machine. (VII, 7.)

Tout obéit dans ma machine. (II, 471.)

Les esprits alors en fureur

Tâchent... d'ébranler la machine. (VI, 340; voyez VI, 331, 332.) Quelles gens! ce n'est qu'une machine. (VII, 191; voyez VII, 97, 465.) .... Ce système que nous appelons la machine des animaux. (ÍX, 393 et note 4.)

Ils disent donc

Que la bête est une machine. (II, 460 et note 20.)
.... Puis, qu'un cartésien s'obstine

A traiter ce hibou de montre et de machine! (III, 163.)

MACHINE RONDE (LA), la terre :

....

En est-il un plus pauvre en la machine ronde? (I, 107 et note 5; voyez III, 350.)

Les gens trouvoient en ce charmant pourpris

Les meilleurs vins de la machine ronde. (V, 388 et note 2.) Hercule, lui dit-il, aide-moi. Si ton dos

A porté la machine ronde,

Ton bras peut me tirer d'ici. (II, 60 et note 8.)

MACHINEUR :

Lui-même ouvrit ce coffre, et rendit bien surpris

Tous les machineurs d'impostures. (III, 52 et note 31.)

MACHINISTE de théâtre :

Un dieu pend à la corde, et crie au machiniste.... (IX, 156.)
MAÇON :

....

Aussi est-ce l'ouvrage de Mars, méchant maçon s'il en fut jamais. (IX, 231.)

MADRÉ :

Un renard jeune encor, quoique des plus madrés. (III, 293 et note 2.)

MAFFLU, UE :

Grasse, mafflue et rebondie. (I, 252 et note 4.)

L'orthographe de nos anciennes éditions est maflue.

MAGASIN, MAGASINS, emplois divers :
La mémoire est corporelle...:

L'objet, lorsqu'il revient, va dans son magasin
Chercher, par le même chemin,

L'image auparavant tracée. (II, 471 et note 68.)
Les vastes magasins dont le sérail abonde,
Magasins enrichis des dépouilles du monde. (IX, 275.)
Leur emplette....

Alla tout emballée au fond des magasins

Qui du Tartare sont voisins. (III, 221.)

La cruelle moitié du monstre de Libye

Traîne en ses magasins leurs deux corps. (VI, 303.)

La vaisselle d'argent, les cuvettes, les brocs,

Les magasins de malvoisie. (I, 194.)

Ouvre tes magasins. (VII, 190.)

C'est à Prométhée qu'est donné cet ordre par Jupiter: Ouvre tes ateliers de sculpteur.

Je puise encore en un vieux magasin,

Vieux, des plus vieux, où Nouvelles nouvelles

Sont jusqu'à cent. (IV, 278.)

[Le Songe] choisit pour cela tout ce qu'il y avoit de plus beau dans ses magasins. (VIII, 247.)

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Là, des biens et des maux les légères idées.... Formoient des magasins de peine ou de plaisir. (VIII, 248.)

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