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A. C. Lisière du bois de Larramet, du côté du S.-E.; etc.

Obs. Les fruits de cette espèce offrent des formes différentes suivant l'époque de la maturation à laquelle on les observe. Au moment de la floraison, le tube du calice est ovoïde mais immédiatement après l'anthèse, le fruit se gonfle, devient sphérique, et les lanières du calice, d'abord réfléchies, se relèvent et s'étalent. Enfin, à la maturité, les sépales se redressent et leur base devenue charnue, forme un étranglement qui donne au fruit une forme allongée.

17. R. NEMOROSA, Libert ex Bor. Fl. cent. p. 181.

R. rubiginosa. B. Dec. Fl. fr. VI, p. 535.

Très-voisin du R. rubiginosa, il a comme lui, les aiguillons crochus, les folioles ovales, doublement dentées; glanduleuses, et un peu velues en-dessous. Ses fleurs sont solitaires ou en corymbes peu fournis, ses pédoncules hérissés de soies glanduleuses. Le tube du calice est ovale allongé, hispide; les divisions pinnatifides, terminées en appendice linéaire, sont caduques à la maturité. La corolle est petite, d'un rose vif; le fruit ovoïde allongé, glanduleux. A. R. Haies le long du chemin de Larramet.

18. R. TRACHYPHYLLA, Rau enum: Gren. Fl. fr. I, 552! R. flexuosa. Rau, ex Koch Syn. p. 252; Bor. Fl. cent. p. 176?

R canina. 7. Koch loc. cit. R. spinulifolia, id. p. 252 ex Gren.?

Buisson peu élevé, à aiguillons nombreux, inégaux, droits, subulés. Stipules glanduleuses, les supérieures dilatées; pétioles très-glanduleux; folioles grandes, ovales aiguës, glabres en-dessus, glanduleuses, rudes en dessous et un peu velues sur les nervures, triplement dentées en scie, les dents principales aiguës, divergentes. Fleurs solitaires, ou réunies 2 à 3 en corymbe entouré de bractées lancéolées. Pédoncules, tube et lanières du calice couverts de soies TOME XVI. 20

glanduleuses presque spinescentes. Styles un peu allongés, rapprochés, stigmates en tête hérissée. Fleurs grandes, roses, odorantes. Fruit gros, arrondi, hispide à la base, couronné par les sépales étalés, semi-persistants.

Obs. Ce beau rosier, qui n'avait jamais été signalé dans nos environs, est cependant assez commun au bois de Larramel et à la forêt de Bouconne: on le trouve plus rarement à Pech-David. Il aura sans doute été confondu avec le R. gallica dont il se distingue cependant très-bien, mais à côté duquel le place M. Grenier (loc. cit.). Koch, au contraire, le range parmi les variétés du R. canina, et j'ai constaté qu'il a, en effet, les carpelles centraux brièvement pédicellés, ce qui le place dans ma 2.me section. D'un autre côté, les glandes qui couvrent ses feuilles, ses pédoncules et ses calices lui donnent quelque ressemblance avec le R. rubiginosa dont il se distingue par ses aiguillons droits, par la grandeur de ses folioles et de ses fleurs : ce dernier a d'ailleurs les carpelles centraux longuement stipités. Quant au R. spinulifolia, Dematra, que M. Grenier rapporte ici, la description qu'en donne Koch pag. 250 du Synopsis, ne convient qu'en partie à notre espèce: car il lui donne un calice à lanières entières et surpassant la corolle, tandis que dans notre plante les lobes du calice sont pinnatifides et bien plus courts que la corolle.

19. R. TEREBINTHACEA, Besser. Bor. Fl. cent. n.o 689.

R. tomentosa, Koch. Syn. p. 255.

Arbrisseau élégant, peu élevé, à rameaux bruns, glauques, munis d'aiguillons droits un peu dilatés à la base; feuilles velues, couvertes de glandes nombreuses, visqueuses, exhalant, quand on les froisse, l'odeur de térébenthine. Stipules étroites à oreillettes allongées, divergentes, les supérieures à peine dilatées; folioles ovales, vertes et un peu velues en-dessus, pubescentes, grisâtres et glanduleuses endessous, doublement dentées. Pédoncules hispides, glanduleux, solitaires, munis à la base de bractées lancéolées. Tube du calice, ovoïde, glauque, violet, hispide; divisions pinnatifides, terminées par un appendice linéaire, couvertes

de soies glanduleuses. Styles courts, laineux. Corolle assez petiie, d'un rose vif.

RR. Bruyères sur la lisière de la forêt de Bouconne, entre Mondonville et Brax.

20. R. TOMENTOSA, Smith. Gren. Fl. fr. I, 549; Bor. Fl. cent. n.o 690.

R. tomentosa et Smithiana, Ser. Prodr. II, 618.
R. villosa, Noul. Fl. s.-pyr. p. 220?

Arbrisseau un peu plus élevé que le précédent, à rameaux verdâtres, munis d'aiguillons allongés, droits ou à peine courbés, ceux des jeunes rameaux géminés à la base des feuilles. Stipules glanduleuses, à oreillettes courtes, divergentes, pétioles tomenteux, glanduleux; folioles elliptiques allongées, doublement dentées, à dents glanduleuses aiguës divergentes, douces au toucher, velues sur les deux faces, grisàtres en dessous. Pédoncules allongés, hispides, solitaires ou en corymbe peu fourni, muni de bractées lancéoJées. Tube du calice ovoide, hispide à la base; divisions glanduleuses, pinnatifides, linéaires au sommet. Styles allongés, presque glabres, stigmates en tête. Fleurs roses à pétales non ciliés.

RRR. Je ne l'ai trouvé qu'une seule fois, à Bouconne du côté de Léguevin.

NOTA.-Le R. villosa, Linn., R. pomifera, Herm. Koch. Syn. p. 253, se distingue du précédent par ses pétales ciliés à l'onglet, par ses fruits plus gros, penchés à la maturité et couronnés par les divisions persistantes du calice. Je ne l'ai pas encore vu aux environs de Toulouse. M. Noulet l'indique à Clermont sur les bords de l'Ariège; mais la description de la Flore du bassin sous-pyrénéen (loc. cit.), me porte à croire que c'est le R. tomentosa que l'auteur a eu sous les yeux.

XVI. OBSERVATIONS sur les changements qui s'opèrent dans le plumage des Oiseaux, soit par l'âge, ou toute autre cause; par M. MAUDUY, correspondant.

A différentes époques, les naturalistes ont observé et signalé les changements que l'âge opère dans le plumage des femelles de certaines espèces d'oiseaux, lesquelles se revêtent en vieillissant, non-seulement, de la livrée du mâle, mais encore prennent par fois quelques-uns des attributs caractérisant le sexe masculin, tels que ergots, caroncules, collerettes et même jusqu'à la voix.

C'est particulièrement sur les oiseaux de l'ordre des Gallicinacés surtout sur ceux des genres Coq et Faisan, que l'on a d'abord observé ces anomalies; cependant, elles se montrent aussi fréquemment dans les oiseaux de quelques autres classes, comme l'a prouvé M. Isidore Geoffroy-SaintHilaire, dans ses Suites à Buffon, où il en cite plusieurs exemples, pris dans l'ordre des Palmipèdes; et dernièrement encore, M. De la Fresnaye, Revue géologique, 2.TM* série, p 177, cite une femelle de Canard sauvage ( Anas boschas, Lin.), chez laquelle il a vu s'opérer le même phénomène.

A l'appui de ces observations, auxquelles on pourrait en ajouter beaucoup d'autres, je vais en citer deux qui me sont personnelles ; la première, faite aussi sur une espèce du genre Canard, et la seconde sur un oiseau de la nombreuse tribu des Passereaux de l'ordre Granivores, de Temminck.

Le premier des oiseaux, qui fait partie de la collection ornithologique départementale du cabinet d'histoire natu

relle de la ville de Poitiers, est une femelle de Canard macreuse (Ana nigra. Lin.), acheté pour un jeune mâle sur le marché, à la fin de Décembre 1848, mais dont le sexe fut reconnu en la dépouillant pour monter.

Son bec est noir et surmonté à la base du caroncule, qui dans cette espèce, caractérise les mâles; le dessus de la tête et l'occiput sont noirs, et les plumes de ce dernier peuvent se relever en huppe; le dessous du bec, la gorge et les joues de cet oiseau sont gris, légèrement nuancés de fuligineux; le dessus de son corps est d'un noir fuligineux foncé, et, le dessous, d'une teinte plus claire, avec toutes les plumes lisérées de gris; les tarses et les pieds sont noirs.

Le sujet de ma deuxième observation, est un Pinson femelle (Fringilla cœlebs, Lin.) qui, pris jeune et élevé en cage, se revêtit, après sept ou huit ans de captivité, du plumage parfait du mâle, avec lequel, jusqu'alors elle avait vécu en parfaite intelligence; mais dont on fut obligé de la séparer, parce qu'elle ne pouvait plus le souffrir, ayant cessé de pondre, ce qui régulièrement avait lieu tous les ans, le printemps d'avant son changement de plumage.

En outre des changements qui s'opèrent par l'âge, chez les femelles de certains oiseaux, il est encore d'autres variations dignes d'être signalées, qui ont aussi lieu dans le plumage des oiseaux, mais dont les causes tout-à-fait différentes, sont loin d'être encore bien déterminées.

Nous allons décrire ici trois individus de l'espèce du canard sauvage dont la bizarrerie du plumage nous a paru assez remarquable pour être mentionnée. Ces trois oiseaux font partie de notre collection départementale.

La première de ces variétés est un mâle, dont le plumage est d'une blancheur parfaite, avec le bec et les tarses d'un jaune pâle et l'iris bleu très-clair.

La deuxième, qui est une femelle, a aussi le bec jaunâ

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