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quable en ce qui les concerne. Il n'en est pas de même de ceux que M. l'abbé Meilhez a récoltés aux bords de la Lisonne entre Beaussac et les Graulges; ils sont en très-mauvais état et sans fruits, et comme il m'est impossible d'y reconnaître l'existence de stipelles, je dois les renvoyer, provisoirement du moins, au T. angustifolium ẞ heterophyllum du premier fascicule. ANEMONE NEMOROSA (Catal.). — Ajoutez : Champcevinel près Périgueux (D'A), et quelques autres localités où on trouve les folioles peu divisées et très-larges (M).

RANUNCULUS HEDERACEUS (Catal).

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Ajoutez: CCC

fossé à l'entrée du village de Pluviers près Nontron. FLUITANS (Catal. et Suppl. 1or. fasc. ). dans la Dronne (M).

Var. B. terrestris. Godron (1840), Ess. sur les Renoncules à fruits ridés transversalement, p. 30-32, fig. vin. f, g; Guépin (1845), Fl. de Maine-et-Loire, 3e éd., p. 255. — (Var. b. trisectus. Boreau (1840), Fl. du Centre, T. 2, p. 9).—Cette forme si commune sur les bords sablonneux et caillouteux de la Dordogne, mérite à peine le nom de variété, même lorsqu'elle fleurit, car tous les individus de l'espèce commencent par elle. S'ils restent hors de l'eau, il ne leur vient point de feuilles filiformes. Si la submersion devient complète, celles-ci se présentent aussitôt : j'ai trouvé maintes fois des échantillons qui en font foi. Il est pourtant juste de dire que l'aspect de la plante terrestre est différent de celui de la plante aquatique, parce que la première est courte, buissonneuse, touffae et plus rameuse M. Godron l'a admirablement bien figurée.

Je l'ai trouvée fleurie, une seule fois, le 27 Août 1846, tout-à-fait hors de l'eau de la Dordogne, ayant

ses racines baignées par les filets d'une petite source qui, près du Saut de la Gratusse, serpente au milieu d'un éboulement rocheux dans le lit même du fleuve, mais dans une partie de ce lit qui reste à découvert pendant quatre ou cinq mois de l'année. Cette touffe unique, haute au plus de 7 centimètres y compris les longs pédoncules des fleurs, se faisait remarquer par une singularité que M. Godron a déjà notée dans le type, et que MM. Cosson et Germain ont figurée dans la pl. II de leur Flore: ses fleurs très-grandes (15 mill.) avaient plus de cinq pétales et simulaient ainsi une corolle semi-double.

Les touffes de feuilles radicales émergées du R. fluitans, avec leurs écheveaux de racines grêles, blanches et longues de 10-15 centimètres, sont une des plus jolies productions que nous offrent les sables mouillés par les infiltrations du canal latéral de la Dordogne (au port de Lanquais par exemple).

En 1844, M. F. Schultz, dans ses intéressantes Archives de la Flore de France et d'Allemagne, p. 70, a déclaré qu'il adopte, avec Fries, pour les Renoncules à fruits ridés transversalement, le genre Batrachium proposé par Wimmer. Je ne doute pas que l'exemple de ces savants respectables ne soit bientôt généralement suivi, et je le suivrais moi-même dès ce moment, si mon travail actuel était une Flore proprement dite. Nous aurions alors à enregistrer, dans la Dordogne :

1. Batrachium hederaceum. Fries.

2.

aquatile. Wimm., plusieurs variétés et sans doute espèces diverses que j'avoue, à ma grande confusion, n'avoir pas encore récoltées. Parmi ces espèces, une seule a été positivement signalée dans mon

Catalogue de 1840 sous le nom de Var. no 6 succulentus; elle devient maintenant le

3.

cæspitosum. F. Schultz, loc. cit. p.

71 (R. caespitosus. Thuill. Fl. paris. - Godron, loc. cit. no 6). Dans la 2o éd. du Synopsis, Koch persiste

--

à la comprendre dans le R. aquatilis, comme var. succulentus.

4. fluitans. Wimm. RANUNCULUS FLAMMULA. (Catal. ).

- M. Koch a enfin adopté et caractérisé nettement, dans les Additions au 1er vol. de la 2e éd. de son Synopsis, le vrai R. reptans Linn., qu'il avait inscrit dans la 1re éd. et à la p. 16 de la 2° en qualité de var. ß reptans du R. flammula, de même que M. Duby l'avait fait dans son Botanicon gallicum, n 21. Il résulte de là que nous avons en Périgord le R. flammula! Linn. (forme droite et forme couchée, radicante à ses divers nœuds), mais que nous n'avons nullement le R. reptans Linn., qui est peut-être particulier à la Suisse d'où j'en ai reçu un échantillon (sans fruits) de feu L. Reynier, de Lausanne.

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SCELERATUS (Catal.). Ajoutez assez commun dans les fossés à St Cyprien (M); C dans deux endroits trèsélevés, entre Champcevinel et Sept-Fons près Périgueux (D'A). CHÆROPHYLLOS (Catal ). Cette belle espèce garde toujours son rang parmi les plus rares de notre département; cependant, elle a été retrouvée sur un talus de la route de Périgueux à Bassillac (au-dessous de la colline de Goudaud (D'A), et dans les landes de Ribes entre Mucidan et Beaupouyet (DD).

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St-André dans le Sarladais; assez abondant dans les

CALTHA PALUSTRIS (Catal. ).

prés au Vieux-Mareuil (M).

HELLEBORUS VIRIDIS (Catal.).

Ajoutez vallon humide et

:

boisé près le bourg de Ladouze (D'A ).

NIGELLA DAMASCENA ( Catal.).

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Ajoutez R dans les vignes des coteaux crayeux de la Beglie près Château-l'Évêque (D'A); moissons et vignes dans les communes de Fontaine, la Rochebeaucourt, Gouts et la Tour Blanche (DD); bien réellement spontanée !

AQUILEGIA VULGARIS (Catal. ). — Ajoutez bois montueux d'Écornebœuf et du Camp de César près Périgueux

( D'A ).

DELPHINIUM CONSOLIDA (Catal. ).

Ajoutez champs du

Ribéraquois près St-Privat (D'A).

III. NYMPНЖАСЕН.

NYMPHEA Alba (Catal. et Suppl. 1° fasc.) — Ajoutez : dans le Codeau, ruisseau qui coule au N. E. de Bergerac (M. l'abbé Revel et ses élèves du séminaire); C dans les marais de Fontgrand près Mareuil ( M ); C C dans tous les étangs du terrain de sables granitiques du Nontronais, où j'en ai encore vu quelques fleurs magnifiques à la fin de Septembre.

NUPHAR LUTEUM ( Catal. ).

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Je crois avoir, le premier en France (1838), observé un fait très - curieux et qui alors, sans que je le susse, était déjà publié en Suisse depuis dix ans. Personne à ma connaissance ne l'a signalé depuis lors, si ce n'est MM. Cosson et Germain (1845); mais ces deux savants l'ont fait très-brièvement, et puisque la presque totalité des botanistes mes compatriotes, de même que Reichenbach dans ses Icones (1845), et Koch lui-même dans la 2o éd. de son immortel Synopsis (1843-1845), persistent à n'y donner aucune attention, je profiterai de cette occasion pour le mentionner avec les détails qu'il me paraît in

téressant de faire connaître à son sujet. J'épargnerai peut-être ainsi à quelque observateur travaillant tranquillement comme moi au fond de sa province, l'ennui de se croire, comme moi aussi, l'auteur d'une découverte publiée depuis quelques dizaines d'années. En 1838 donc, tandis que je rassemblais les matériaux de mon Catalogue de 1840, je m'aperçus que le N. luteum du ruisseau de Lanquais avait des feuilles de deux sortes : 1o. les feuilles coriaces, flottantes, à long pétiole, que tout le monde connaît; 2o. un certain nombre de feuilles souvent plus grandes que les supérieures, pourvues de pétioles extrêmement courts, et fort différentes des autres par leur forme plus élargie, par leur consistance mince, membraneuse, transparente, un peu chiffonnée, par cette consistance en un mot qui appartient aux feuilles complètement submergées, et qui sont destinées à n'éprouver jamais le contact de l'air. Mises en presse, ces feuilles se desséchaient avec une rapidité qui contraste éminemment avec la lenteur de dessication des feuilles épaisses et maroquinées dont la surface des eaux est parée. J'ai observé aussi, depuis lors, que, comme toutes les feuilles absolument aquatiques, elles ne sont jamais attaquées par les petits coléoptères qui font tant de ravages dans les herbiers non empoisonnés, et qui, faute de mieux, s'attaquent quelquefois aux parties aériennes des Nymphéacées.

Quoi qu'il en soit, je ne fis aucun usage de mon observation de 1838, parce que j'imaginai fort sottement qu'une telle anomalie pouvait provenir de la contrariété que fait subir aux végétaux du ruisseau l'abaissement journalier de ses eaux, qu'on retient et qu'on laisse écouler alternativement, deux fois par jour, pour le service d'un moulin situé un peu en aval de cette localité. Aussi, n'ayant pas remarqué ailleurs ce fait singulier, je n'en dis mot dans mon Catalogue de 1840.

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