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OBSERVATIONS SUR UN CRUSTACE FOSSILE

DU DÉPARTEMENT DE LA GIRONDE.

Les terrains tertiaires marins du département nous présentent des débris de mollusques fossiles dont les analogues se rencontrent actuellement dans les mers qui baignent nos côtes. Cette circonstance m'avait induit à penser que nous devions rencontrer à l'état fossile, quelques-uns des crustacés contemporains de ces mêmes mollusques. Ayant fait quelques recherches dans les carrières de Bourg, je m'étais procuré quelques fragments de pince empatés dans le calcaire, mais il m'était impossible de reconnaître avec certitude les crustacés auxquels ils se rapportaient. M. Pédroni qui se livre avec succès à la recherche et à la détermination des corps organisés fossiles du bassin de la Gironde, me communiqua trois fragments qu'il me dit avoir recueillis dans les carrières des environs de Cadillac. L'un de ces fragments était évidemment d'origine étrangère, les deux autres trop imparfaits pour servir à des déterminations précises. M. J. Delbos, auquel je fis part de mes doutes et de mes recherches, me confia également quelques moules de crustacés plus ou moins complets qu'il avait recueillis dans le département de la Dordogne. Mais étrangers à la circonscription que je m'étais proposé d'étudier, je n'ai pas dû les soumettre à mon examen. Enfin, il m'a été donné de rencontrer parmi les collections de fossiles léguées à la ville de Bordeaux, par l'honorable M. Jouannet, quelques échantillons de crustacés fossiles assez complets pour pouvoir être déterminés avec certitude. Ces crustacés étaient au nombre de deux, l'un trouvé à la Réole et l'autre dans les calcaires de la ville de Bourg.

TOME XV.

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Ce dernier, le plus complet, se rapporte évidemment au Genre Crabe et à l'espèce désignée sous le nom de Crabe de Bosc, dans l'ouvrage de M. Desmarets sur les crustacés fossiles.

CRABE DE BOSC, CANCER BOSCII. DESM.

Pl. VIII, Fig. 3 et 4.

Carapace très-bombée, avec les régions fort peu distinctes; bords latéraux antérieurs, ayant chacun six petites dentelures, orbites fort écartées ; bord inter orbitaire formant une avance sinueuse très-prononcée.

Le Crabe que nous possédons se rapporte parfaitement à celui que M. Desmarets a fait connaître sous le nom de Crabe de Bosc. Il est aussi complet que l'unique échantillon qui fut communiqué à cet auteur par M. Bosc, membre de l'Institut, qui l'avait trouvé dans une couche de marne sablonneuse très-épaisse, située au-dessous de plusieurs bancs de pierre calcaire grossière de la colline sur laquelle est construite la citadelle de Véronne. C'est le calcaire de Bourg qui a fourni le sujet dont nous parlons. Le dessous de ce Crabe est engagé dans un calcaire marin grossier dans Jequel on distingue des moules intérieurs de petites coquilles, et notamment de Cérythes. Sa face supérieure est comme pointillée et parcourue dans sa moitié postérieure par des arborisations dendriformes.

Nous possédons également un fragment de Crabe provenant des calcaires de la Réole, et dont les dimensions sont plus considérables que celles du précédent. Peut-être appartient-il à une espèce distincte, mais il est trop incomplet pour pouvoir être déterminé avec quelque certitude.

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XVIII. ADDITIONS au premier fascicule (publié en Mars 1846) du Supplément au Catalogue raisonné (publié en Mai 1840) des Plantes phanérogames du département de la Dordogne; par M. CH. Des MOULINS, Président.

(Mars 1849 ).

( RENONCULACÉES-CARYOPHYLLÉES).

Après une interruption de trois années dans la publication de mon Supplément, j'ai senti la nécessité de mettre à jour son premier fascicule, avant de continuer ce Supplément lui-même à l'aide de tous les documents nouveaux que mes collaborateurs et moi avons recueillis depuis l'impression du Catalogue.

Mais je dois l'avouer incessamment occupé de travaux de cabinet, ce n'est que rarement que je puis aller moimême explorer les localités éloignées de ma résidence; aussi est-ce à ces honorables correspondants, et toujours en première ligne à l'infatigable activité de mon excellent ami M. A. de Gueydon de Dives, que je dois le remarquable accroissement dont l'inventaire de nos richesses botaniques. se trouvera paré.

Les Additions que je présente aujourd'hui aux Botanistes renfermeront donc tout ce que j'ai appris de nouveau, depuis Janvier 1846, sur notre Flore phanérogamique, à partir de la famille des Renonculacées jusqu'à celle des Caryophyllées.

Le deuxième fascicule du Supplement suivra immédiatement ces Additions, et s'ouvrira par les Linées, puisque

nous n'avons trouvé, dans la Dordogne, aucune plante de la famille des Elatinées qui, dans l'ordre adopté par Koch, suivent immédiatement les Caryophyllées.

Deux botanistes du département ont eu la bonté de me fournir des indications de localités tellement nombreuses, que je dois rappeler leurs noms d'une manière abbréviative, comme je l'ai fait pour MM. Du Rieu, de Dives et Revel. Ainsi :

M. l'abbé MEILHEZ, maintenant curé d'Allas-de-Berbiguières, sera désormais désigné par cette initiale entre parenthèses (M).

M. le vicomte ULRIC D'ABZAC DE LADOUZE, que son habitation au château de Boripetit, commune de Champcevinel, a mis à même d'étudier particulièrement la distribution des plantes aux environs immédiats de Périgueux, sera désigné de la sorte (D'A).

Je continue à me servir de l'indication « (Catal.) » pour indiquer que le nom d'auteur et les synonymes se trouvent détaillés dans le Catalogue de 1840.

«

L'indication suivante (Suppl. 1er fasc.)» exprime qu'il en est de même dans le premier fascicule du Supplément, publié en 1846.

Dans ce premier fascicule, j'avais introduit une Étude générale sur quelques espèces micropétales du genre Cerastium. Dans le travail que j'offre aujourd'hui aux Botanistes, je demande qu'il me soit permis d'intercaler aussi quelque chose d'étranger à notre Flore locale : ce sera une Étude sur six espèces du genre Barbarea. Deux de ces espèces appartiennent à la Dordogne; cinq d'entr'elles appartiennent à la France; la sixième n'est connue jusqu'ici qu'en Espagne.

ADDITIONS AU PREMIER FASCICULE.

I. RANUNCULACEÆ.

-

THALICTRUM MINUS. Linn., y glandulosum. K. ed. 2a no 5. (ß roridum. Nob. Suppl. 1. fasc., non Koch). — L'étiquette de mon échantillon porte l'observation suivante, écrite lorsque je rédigeais, en 1846, le 1.er fascicule de ce Supplément : « Passant, par quelques-unes de » ses feuilles, parsemées de glandes pédicellées, à la » var. y glandulosum Koch, loc. cit., var. b Rchb. Fl. germ. exc. no 4627. » Afin de suivre la nomenclature de Koch, il faut que ma plante, qui est le T. fætidum de mon Catalogue de 1840, passe de la var. ẞ à la var. 7 de Koch, puisque M. Boreau (in litt. 1846), la rapporte avec certitude au T. pubescens Schleich., D C., que Koch donne pour synonyme à sa var. y.

Ce T. pubescens Schleich, que M. Boreau regarde comme une espèce fort distincte du minus et qui est en partie le fœtidum de Linné, se fait remarquer, dit M. Boreau, par sa fétidité et ses carpelles longuement atténués cela est parfaitement vrai pour la plante recueillie à Daglan, par M. de Dives. ANGUSTIFOLIUM (Suppl. 1°r fasc.)

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Ajoutez à côté de

l'église de Merlande ( D D); je n'ai pas vu l'échantillon de cette localité, mais il a été déterminé par M. Boreau. - FLAVUM (Suppl. 1.er fasc. ). Ajoutez Bords de la Crempse à Mucidan (D D); les échantillons ont été déterminés par M. Boreau. M. l'abbé Revel m'a montré ceux qu'il a recueillis à Bergerac; ils sont manifestement stipellés la détermination demeure donc inatta

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