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tivé toute fa vie un champ affez médiocre, mais qui fourniffoit à tous les befoins de fa famille.

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GYMNIQUES, jeux & combats Gymniques. Ils prirent leur nom de la nudité des Athletes, qui, pour être plus libres dans leurs exercices quittoient leurs habits & fe mettoient nuds, ou prefque nuds (a). Du temps d'Homère on ne faifoit point ces exercices tout nuds, on avoit toujours un caleçon on ne commença à s'en paffer qu'à la trente-deuxième Olympiade ce fut un nommé Orcippus qui en introduifit la coutume; car ayant été vaincu parce que fon caleçon se dénoua & l'embarraffa, il n'en prit plus, & les autres l'imitèrent dans la fuite. Il y avoit des lieux particuliers deftinés à former la jeuneffe à ces fortes d'exercices, qu'on appel-, loit Gymnafes; & comme les jeunes gens y paroiffoient ordinairement tout nuds, il y avoit des vieillards, appellés Sophroniftes, prépofés pour veiller fur eux, & les maintenir dans la modeftie & dans la pudeur. Les Gymnafes étoient ordinairement confacrés à Hercule de-là venoit, felon Julius Pollux, que les combats

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Gymniques s'appelloient d'un nom plus honorable, Herculiens. Il y avoit dans ces jeux différentes fortes d'exercices, tous propres à faire paroître la force, l'agilité & l'adresse, & qui étoient très-utiles à la fanté, lorfqu'ils n'étoient pas portés à l'excès. Les principaux & les plus ordinaires de ces exercices étoient la courfe, le faut, le difque, ou palet; la lute, ou le pancrace; le javelot & le pugilat. Comme de tous les combats, celui de la courfe, fur-tout lorfqu'elle fe faifoit à cheval, ou fur des chariots, étoit le plus noble; celui des Gladiateurs, qui fe battoient à outrance à l'efcrime, étoit le plus méprisé. Ce font ces combats qui forment ce que les anciens appelloient la Gymnastique. Ils accompagnoient ordinairement les grandes fêtes, fur-tout celles des Bacchanales, & ils étoient même regardés comme des actes de religion. V. Jeux.

GYMNOPÉDIE (6), espèce de danfe en usage chez les Lacédémoniens, qui fe faifoit en l'honneur d'Apollon, pendant les facrifices, par des jeunes gens tout nuds, qui chantoient en même temps des hymnes à la louange du Dieu. Athénée dit que c'étoit

enfans.

Da

une danfe Bachique. GYMNOSOPHISTES philofophes Indiens, qui vivoient dans une grande re traite, faifant profeffion de renoncer à toutes fortes de voluptés, pour s'adonner à la contemplation des merveilles

de la nature: ils ne fe foucioient point d'habits, & alloient tout nuds la plupart du temps, ce que fignifie leur nom. Il eft vrai que la chaleur exceffive de leur pays pouvoit les y porter facilement. Ils eroyoient la métempficofe, faifoient confifter le bonheur de l'homme à méprifer les biens de la fortune, & à fe mettre au-deffus des plaifirs; fe glorifioient de donner des confeils défintéreffés aux princes & aux magiftrats; & lorf qu'ils devenoient vieux & infirmes, ils fe brûloient euxmêmes, pour éviter l'ignominie qu'ils trouvoient à fe laiffer accabler par la maladie, ou par la vieilleffe.

GYNÉCOCRATUMÉNIENS, anciens peuples de la Scythie d'Europe, qui habitoient fur les bords du Tanaïs, vers fon embouchure (a).

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Ils furent ainfi nommés, dit Pline, parce qu'après un combat qu'ils perdirent contre les Amazones, fur les bords du Thermodoon, ils furent obligés d'avoir commerce avec elles pour leur donner des enfans, à condition que les mâles feroient aux pères, & les femelles refteroient aux Amazones. Ainfi ces peuples vouloient être fans femme chez eux comme les Amazones fans hommes: &, par l'accord qu'ils avoient fait avec ces héroïnes, ils avoient pourvût à la propagation de leur race. Ceux qui placent les Amazones au pays des fables, y renvoient, par la même raifon, les Gynécocratuméniens. GYROMANTIE, forte de divination, qui fe pratiquoit en marchant en rond, ou en tournant autour d'un cercle, fur lequel il y avoit des lettres ou d'autres caractères fignificatifs à force de tourner, on s'étourdiffoit jufqu'à fe laiffer tomber, & de l'affemblage des lettres qui fe trouvoient à l'endroit fur lequel on tomboit on tiroit des préfages pour l'avenir (b).

:

(4) De Turã, Turacos, femme & Kpalouperos, vaincu, (b) De rupes, un rond, un cercle.

HAC HAD HAG HAL

H.

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fept filles d'Atlas, qui forment la conftellation des Pléyades. HALESUS, un des fils d'Agamemnon, effrayé de la trifte fin de fon père, & crai gnant qu'Egifthe & Clytem neftre ne lui réfervaffent le même fort, s'enfuit en Italie avec quelques amis de fon père, & y bâtit la ville des Falifques.

HALIE, une des cinquante Néréides, fon nom eft pris de l'élément qu'elle ha bite (a).

HALIES, fêtes que l'on célébroit anciennement à

(a D'A'as, mer.

(b) D'A's, pour Haos, Soleil. (c) D'A', mer, & Mūdos, foin,'

HAL HAM

Rhodes en l'honneur du So leil (b).

HALIMÈDE, une des cinquante Néréides: for nom fignifie, qui a foin de la mer, qui fait fes délices de la mer (c).

HALLIRHOÉ, une des maîtreffes de Neptune, qui la rendit mère d'Ifis, felon Plutarque.

HALLIRHOTIUS, fils de Neptune. Voyez Allys

rothius.

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pendoit de certains arbres, avec lesquels elles naiffoient & elles mouroient. Ce qui les diftingue des Dryades, qui n'étoient pas attachées aux arbres. C'étoit principalement avec les chênes qu'elles avoient cette union, & c'est ce que fignifie leur nom (a). Quoique ces Nymphes ne puffent furvivre à leurs arbres, elles n'en étoient cependant pas abfolument inféparables, puifque, felon Homère (b), elles alloient quelquefois facrifier à Venus dans les cavernes avec les Satyres. Et, felon Sénèque (c), elles quittoient leurs arbres pour aller entendre le chant d'Orphée. On dit qu'elles témoignèrent quelquefois leur reconnoiffance à ceux qui les garantirent de la mort. Voyez Roecus & Profpéléa : & que ceux qui n'eurent aucun égard aux humbles prières qu'elles leur firent, d'épargner les arbres dont elles dépendoient, en furent punis. Ovide nous décrit les complaintes & l'infortune d'une Hamadryade, qu'Eréfichthon fit périr: elle vivoit dans un vieux chêne, qui furpaffoit, dit-il, autant tous les autres arbres, qu'ils furpaffoient eux-mêmes l'herbe & les rofeaux à peine Eréfich

:

thon lui eut-il porté un premier coup de hache, qu'on l'entendit pouffer des gémislemens, & qu'on en vit couler du fang: le coup étant redoublé, l'Hamadryade fe fit entendre: » Je fuis, dit-elle, une » Nymphe chérie de Cérès ; » tu m'arraches la vie, mais » j'aurai au moins, en mou» rant, la confolation de t'ap» prendre que je serai bientôt » vengée. Voyez Eréfichthon. Ces Nymphes n'étoient donc pas cenfées immortelles, puifqu'elles mouroient avec leurs arbres. Mais Héfiode donnoit à leur vie une durée prodigieuse, au rapport de Plutarque & d'Aufone; car, felon lui, une corneille vit neuf fois autant qu'un homme; un cerf, quatre fois autant qu'une corneille; un corbeau, trois fois autant qu'un cerf; le phénix, neuf fois autant qu'un corbeau; & les Hamadryades, dix fois autant que le phénix. Or Aufone met l'âge de l'homme à quatre-vingt-feize ans. Cette mesure une fois pofée, on peut fupputer combien vivent les cerfs, les corbeaux, les Hamadryades : & l'on trouve que la corneille vit 864 ans ; le cèrf, 3456 ans ; le corbeau, 103 68 ans; le phénix, 93312 ans ; &

(a) D'Aua, ensemble, & apûs, un chêne. (b) Hymne à Venus.

(c) Dans fon Hercule fur l'Oeça.

I'Hamadryade, 933120 ans. » du Soleil. Au point du jour Ce ridicule calcul ne s'accor» elle est tiéde, à midi froide, de-t-il pas bien avec la durée » vers le foir elle s'échauffé d'un arbre? Les poëtes ont » peu à peu, & à minuit elle fouvent confondu les Hama- » eft toute bouillante: puis à dryades avec les Nayades & » mefure que le jour appro les Dryades. On trouve cette >> che, fa chaleur diminue confufion dans Properfe, par » continuant toujours dans exemple, qui, en parlant des » cettte même viciffitude. Le Nymphes qui enlevèrent Hy » Dieu qu'on adore dans cé las, les appelle tantôt Hama» temple, eft fait d'émeraudryades, tantôt Dryades; c'é toient cependant les Nymphes d'une fontaine. Ovide, au contraire, appelle quelquefois Dryades les Nymphes dont le deftin dépendoit d'un arbre. V. Dryades.

des & d'autres pierres prés cieufes &, depuis la tête » jufqu'au nombril, il reffem» ble à un bélier. Quand on » le veut confulter, il eft porté » par quatre-vingt prêtres dans » une espèce de gondole d'or, » d'ou pendent des coupes d'af » gent; il eft fuivi d'un grand » nombre de femmes & de » filles, qui chantent des hym>>>nes en langue du pays, & >> le Dieu, porté par fes prê

HAMMON. Voy. Ammon. J'ajoute ici ce qui regarde le fameux Oracle de Jupiter Hammon. » Le temple du >> Dieu, quoique fitué au mi» lieu d'une vafte folitude & » des fables brûlans de la Ly-» tres, les conduit, en leur »bie, eft environné, dit Quint » Curce (a), d'un bois fi » touffu, qu'à peine le Soleil le peut-il percer avec les rayons ; il y a auffi plufieurs »fontaines d'eau douce qui >> arrofent ce bois, & en con» fervent la verdure l'air y » eft fi tempéré, que toute » l'année n'eft qu'un continuel printemps.... Il y a encore » une autre forêt d'Hammon, au milieu de laquelle est une fontaine, qu'on appelle l'eau

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» marquant,par quelques mou» vemens où il veut aller. & Strabon dit qu'il rendoit ainfi fes réponses par des fignes's c'eft-à-dire, par quelques mouvemens que les prêtres faifoient faire à fa ftatue: mais ces prêtres expliquoient auffi verbalement la volonté da Dieu, comme il arriva lorfqu'Alexandre alla lui – même le confulter. » Ce Prince s'é>> tant avancé dans le temple, » le plus ancien des prêtres

(a) Liv. quatrième de fon Hiftoire.

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