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Gallia cum poterit dulces odiffe Camœnas, Tunc poterunt tanti fcripta perire viri. Ifta fuum tunc fcripta decus, perdentque lepores, Cum perdet veneres Gallica lingua fuas. Quando parem inveniet numerofa Lutetia civem Illi quando parem Neuftria noftra dabit ? Inter præcipuos Academia noftra parentes Hunc inter focios gaudet habere fuos. Ipfaque confueto-Præconem (a) tempore promet, Cui fas illuftrem pingere rite virum. Artes ille colit quas FONTANELLA colebat, Et propè habet cunétas quas celebrabit opes. Tam notum nobis hunc reddet, amicus amico, Scriptor fcriptori, quàm benè notus erat. Hunc fibi noftra diù Præconem Academia fervet; Ille tamen ferò Funera noftra canat.

D. SAAS, Canon. & Acad. Rothom.

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Bourdelin, Ozanam, de la Hire, Renau, d'Argenson, Varignon, Littre, de Valincourt, &c.

(a) M. le Cat, Secrétaire pour les Sciences, prononcera à l'Affemblée publique l'éloge de M. de Fontenelle. Cet éloge fut en effet prononcé dans l'Affemblée publique du 3 Août 1757, & imprimé en 1759 à Rouen, chez Befongne. L'Auteur y a joint les Pièces de M. de Fontenelle, qu'on trouve dans le Reeueil des Palinods de 1670 & 1671. Quelques-unes font en vers François.

LETTRES

LETTRES

DE MONSIEUR

DE FONTENELLE,&c.

f

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LETTRE PREMIERE.

A M. VIEUSSENS, Médecin de

Montpellier.

Paris, 26 Mai 17037

E fuis chargé, Monfieur, par l'Académie des Sciences, de vous remercier pour elle de la differtation fur la ftru&ture des vaiffeaux, dont vous avez bien voulu lui faire part. Quand vous ferez quelque expérience nouvelle, ou qu'il Tome XI.

A

vous viendra quelques réflexions, qui appuyeront un fyftême fi fingulier, & fi différent des idées communes, l'Académie fera bien aise d'en être instruite; & en général tout ce qui viendra de vous lui fera un extrême plaifir. Votre mérite eft fort connu de cette Compagnie; & moi qui fuis, fans nulle comparaison, le moins capable d'en juger, il y a long-temps que je le connois par la renommée. Je fuis avec refpect, Monfieur, Votre, &c.

On trouve ce qui fuit, fur l'Ouvrage qui fut l'occafion de cette lettre, dans l'Hiftoire de l'Académie des Sciences pour l'année 1703, pag. 44 de l'édition in-4°.

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20

» M. Vieuffens, fameux Médecin de Montpellier, fort connu par fon grand Ouvrage de la Neurologie, communi» qua à l'Académie des Sciences un nouveau fyftême qu'il a trouvé fur la ftructure des vaiffeaux du corps humain. Quelque prévenu que l'on fût pour la capacité & pour l'exactitude de M. Vieuffens, on jugea qu'il fau droit un grand nombre d'expérien❤ces, & d'expériences délicates, pour

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vérifier fon fyftême; & comme on n'eut pas la commodité de les faire; » la Compagnie ne fut pas en état d'ap»profondir cette matiere autant qu'elle » l'auroit défiré.

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LETTRE

II.

A M. LE CLERC (a).

JE

Paris, 3 Août 1707.

E n'ai point reçu, Monfieur, la lettre dont vous me parlez, & par laquelle vous me fites l'honneur de répondre à la mienne. J'apprends de vous avec plaifir, que vous n'avez point tout-à-fait dédaigné un hommage que je vous rendois; mais quand vous n'auriez pas eu le loifir d'y répondre, occupé comme je fais que vous l'êtes, je vous affure très fincerement que je n'en aurois pas été furpris, ni offenfé le moins du monde. Il me fuffifoit de m'être en quelque maniere foulagé, en

(a) Ce favant Proteftant, né à Geneve le 29 Mars. 1657, mourut à Amfterdam le 8 Janvier 1736.

vous marquant l'eflime particuliere que je faifois de vos Ouvrages, dont j'étois & dont je fuis encoré tous les jours fort plein, Mais, Monfieur, outre l'obligation que je vous ai de cette lettre perdue, je vous en ai encore une plus fenfible de l'attention que vous voulez faire à ce qui me regarde. Je vous remercie de tout mon coeur de l'offre que vous me faites, de m'envoyer le Tome de votre Bibliotheque où eft la réponse que l'on a faite pour moi (b); je l'aurai ici dès qu'il y pourra être. Je fens par avance, le plaifir de voir ma juftificationen fibon lieu. Si vous en connoiffez BAuteur (c), je vous fupplie de le bien remercier pour moi. Je fuis d'autant plus fenfible à cette grace, que je ne puis l'avoir méritée par aucun endroit. Je ne répondrai point au Jésuite de Strafbourg, quoique je ne croye pas l'entreprife impoffible; mais l'Hiftoire de l'Académie des Sciences me donne trop d'occupation, & tourne toutes

(b) Au Livre du P. Baltus, contre l'Hiftoire des Oracles.

(c) M. le Clerc lui-même. Voyez les Mémoires de M. l'Abbé Trublet fur M. de Fontenelle, pag, 155 & 285.

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