Histoire des duels anciens et modernes, Volume 1

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Page 127 - ... lieux, ni des préjugés; il ne peut ni passer, ni renaître ; il a sa source éternelle dans le cœur de l'homme juste et dans la règle inaltérable de ses devoirs. Si les peuples les plus éclairés, les plus braves, les plus vertueux de la terre n'ont point connu le duel, je dis qu'il n'est pas une institution de l'honneur, mais une mode affreuse et barbare, digne de sa féroce origine.
Page 258 - Sans s'expliquer trop ouvertement, il insinuoit que les duels étoient un peu trop passés de mode. Il permit à Caylus de venir se purger du sien contre le comte d'Auvergne. Le Régent défendit cependant les voies de fait au duc de Richelieu et au comte de Bavière, qui , ayant eu ensemble quelques paroles vives, avoient pris un rendez-vous.
Page 294 - M. le duc de Bourbon à dire ce qu'il veut : je suis ici à ses ordres. « Monsieur, a répliqué M. le duc de Bourbon en adressant la parole à M. le comte d'Artois, et en baissant la pointe de son épée, je suis pénétré de reconnaissance de vos bontés , et je n'oublierai jamais l'honneur gue vous m'avez fait.
Page 288 - ... royale, M. le comte d'Artois ne lui avait fait aucune réparation : par conséquent elle se tenait toujours pour offensée, et M. le duc de Bourbon se croyait obligé d'en demander raison, ainsi que l'avaient décidé les femmes ; aussi se conduisit-il d'après cette opinion.
Page 293 - d'Artois a jeté le sien, et l'un et l'autre ayant la poitrine découverte, ils « ont commencé à se battre : ils ont resté assez longtemps à ferrailler. Tout « à coup j'ai vu, poursuivit Crussol, le rouge monter au visage de M. le « comte d'Artois, ce qui m'a fait juger que l'impatience le gagnait. En effet, « il a redoublé et pressé assez M. le duc de Bourbon pour lui faire rompre « la mesure dans cet instant. M. le duc de Bourbon a chancelé, et j'ai perdu « de vue la pointe de l'épée...
Page 293 - M. le duc de Bourbon. Tout le monde est demeuré à la porte des Princes. « Arrivés au mur, M. de Vibraye leur a représenté qu'ils avaient gardé leurs éperons, et qu'ils pourraient les gêner. J'ai ôté ceux de M. le comte d'Artois , et M. de Vibraye ceux de M. le duc de Bourbon : service qui a pensé lui coûter cher; car, en se relevant, il s'est attrapé sous l'œil, à la pointe de l'épée de M. le duc de Bourbon, qu'il avait, comme je l'ai dit, sous son bras.
Page 293 - Sur cela, chacun a mis son épée nue sous son bras, et les deux princes « ont marché l'un à côté de l'autre, en causant ensemble, moi suivant le
Page 219 - D'autant qu'il se trouve des gens de naissance ignoble , et qui n'ont jamais porté les armes , qui sont assez insolens...
Page 290 - ... quittés , je pris le chemin de l'appartement de ce prince. Je n'ai rapporté que succinctement une conversation qui fut beaucoup plus longue, mais en voilà la substance. Dans le chemin je réfléchis un peu à tout ce qui se passait, et je crus démêler que l'affaire du combat de M. le comte d'Artois avait déjà été traitée, qu'on l'avait décidée avec la belle restriction de le mettre à l'abri de tout risque au moyen de l'ordre du roi; et que la même timidité qui avait fait naître...
Page 168 - C'étoit anciennement des duels; ce sont à cette heure rencontres et batailles. Outre l'injustice d'une telle action et vilenie d'engager à la protection de votre honneur aultre valeur et force <|ii» la vostre, je trouve du désavantage à mesler sa fortune à celle d'un second.

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