plus réfléchi des comités. Je demande donc qu'il leur soit ren voyé. Robespierre, « Quoi! j'aurai eu le courage de venir déposer dans le sein de la Convention des vérités que je crois nécessaires au salut de la patrie, et l'on renverrait mon discours à l'examen des membres que j'accuse ! » ( On murmure. ) Charlier. Quand on se vante d'avoir le courage de la vertu il faut avoir celui de la vérité. Nommez ceux que vous accusez. › (On app'audit.) Plusieurs voix : « Oui! oui! nommez-les! > Robespierre. Je persiste dans ce que j'ai dit, et je déclare que je ne prends aucune part à ce qu'on pourra décider pour empêcher l'envoi de mon discours. > ¢ Amar. « Le discours de Robespierre inculpe les deux comités. Ou l'opinion qu'il a sur quelques membres est relative à la chose publique, ou c'est une opinion particulière. Si elle est relative à la chose publique, il faut qu'il nomme, l'intérêt public ne comporte aucun ménagement; mais, si ce ne sont que des ressentimens particuliers, il ne faut pas qu'un homme se mette à la place de tous, il ne faut pas que la Convention nationale soit troublée pour les intérêts d'un amour-propre blessé. S'il a quelques reproches à faire, qu'il les articule; qu'on examine notre vie politique, elle est sans reproche; qu'on consulte les appels nominaux, on verra que nous avons toujours voté dans le sens de la liberté ; qu'on se rappelle nos opinions, et l'on s'assurera que nous n'avons jamais parlé que pour le soutien des droits du peuple. C'est d'après cela que nous demandons à être jugés. » Thirion. « Le discours de Robespierre vous présente des accusateurs et des accusés, qui tous sont nos col ègues, et auxquels vous devez une justice égale. Si vous envoyiez aux communes le discours qui accuse, vous n'exerceriez pas une impartiale équité, car vous préjugeriez par cela même en faveur de l'accusation. (On applaudit.) Je ne sais comment Robespierre seul prétend avoir raison contre plusieurs. Les présomptions sont en faveur des comités. (Nouveaux applaudissemens.) Je demande donc le rapport d'un décret surpris à votre religion. » Barrère. Il est temps de terminer cette discussion qui ne peut servir qu'à Pitt et au duc d'Yorck. J'ai proposé l'impression du discours de Robespierre, parce que mon opinion est que dans un pays libre on doit tout publier. Il n'est rien de dangereux pour la liberté, surtout quand on connaît le peuple français. Si, depuis quatre décades, Robespierre eût suivi les opérations du comité, il aurait supprimé son discours. Il faut surtout que le mot d'accusé soit effacé de toutes vos pensées. Ce n'est point à nous à paraître dans l'arène. Nous répondrons à cette déclamation par les victoires des armées, par les mesures que nous prendrons contre les conspirateurs, par celles que nous prendrons en faveur des patriotes, et enfin par des écrits polémiquès s'il le faut. › Bréard. Si la Convention, en ordonnant l'envoi de ce discours, y mettait son attache, elle lui donnerait une influence qui peut devenir dangereuse. C'est un grand procès à juger par la Convention elle-même. Je demande que la Convention rapporte le décret d'envoi. › Le rapport du décret est prononcé. FIN DU TRENTE-TROISIÈME VOLUME. TABLE DES MATIÈRES DU TRENTE-TROISIÈME VOLUME. PREFACE. Coup d'œil sur la situation politique de Robespierre. Ré- - - - - - - Les HISTOIRE PARLEMENTAIRE. De l'influence de Robespierre dans le comité de salut public; elle était toujours contestée et souvent nulle, - Notice sur l'intérieur des deux co- mités de sûreté générale et de salut public, p. 8. Note sur Tal- lien, p. 9. Renseignemens sur les membres composant le co- mité de sûreté générale, p. 13. Nouvelles remarques sur Ro- bespierre, p. 18. Rapport sur les moyens d'extirper la mendi- cité, et sur les secours à l'indigence, p. 24. — Députation de la Commune à l'occasion de la fête à l'Etre-Suprême, p. 63. Jacobins adoptent le discours de Robespierre sur ce sujet, comme profession de foi, p. 68. — Pétition d'un sieur Gamain, serrurier, qui avait construit l'armoire de fer aux Tuileries, et qui accuse Lou's XVI d'avoir voulu Tempoisonner, p. 70. Tentative d'as- sassinat sur Collot-d'Herbois; rapport de Barrère, p. 73. — rogatoires de l'assassin, p. 80. Discours de Couthon, 88. Tenta ivé d'assassinat sur Robespierre par la jeune Renault, p. 94. Barrère demande que l'on ne fasse plus de prisonniers anglais, p. 101, Interrogatoires de la jeune Renault, p. 102. Projets du gouvernement anglais d'affamer la France, p. 121. Fondation - - de l'école de Mars, p. 134.-Plan de la fête à l'Etre-Suprême, proposé On demande l'ajournement, p. 198. bespierre, p. 199. La loi est votée, p. 202. - - -- - - Couthon - demande que les députés soient soustraits aux effets de la loi du 22 prairial, p. 203. — Décret en conséquence, p. 205. se défend de l'intention d'avoir voulu appliquer cette loi aux dépu- sujet à la Convention, p. 259. — Discours de Robespierre aux Jaco- bins, p. 260. Mort de plusieurs proscrits girondins, p. 265. Couthon se plaint aux Jacobins de la manière dont le Journal de la Campagnes - - - Pyrénées Orientales, p. 275. Armée des Armées du Rhin et de la Moselle, p. 281. Armées du Nord, p. 284. Missions de Saint-Just et Lebas auprès de cette armée, p. 308. — Combat naval du 1er juin, p. 311. Club des Jacobins; Robespierre signale la fausse marche imprimée au gouvernement révolutionnaire, p. 320. Convention, achève- ment du grand livre de la dette, p. 326. Barrère justifie Lebon, Décret sur la mise en liberté d'une certaine catégorie de détenus, p. 327. ― Repas civiques, p. 328. — Club des Jacobins ; discours de Robespierre, p. 332 - Autre séance du club des Jaco- bios; Robespierre déclare qu'il veut arrêter l'effusion de sang hu- main, p. 341. — Discours de Robespierre jeune, dans le même sens, Jacobins ; 26 messidor; attaques contre les successenrs des Hébertistes et contre Fouché, p. 343. - Introduction à l'histoire du |