Lettres ... 1804-1814, publ. par P. de Rémusat, Volume 1

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Page 160 - Ici, dans la solitude des champs, je me plais souvent à repasser tous les maux que nous avons éprouvés. Ce pays, où je suis, me rappelle nos malheurs, et, quelque douloureux qu'ils aient été, vous savez quels sont les sentiments qui en adoucissent pour moi le souvenir; mais, lorsque, après cette triste énumération, je reviens à la paix dont nous jouissons, à cette liberté réglée qui me suffit bien à moi, à cette gloire dont mon pays est couvert, à cette pompe, à cette magnificence...
Page 143 - Etre avec des gens qu'on aime, cela suffit: rêver, leur parler, ne leur parler point, penser à eux, penser à des choses plus indifférentes, mais auprès d'eux, tout est égal.
Page 221 - Tandis qu'en marchant il crée pour ainsi dire de nouveaux peuples, on doit être bien frappé d'un bout de l'Europe à l'autre de l'état remarquable de la France. Cette marine formée en deux ans, etc....; ce calme dans toutes les parties de l'empire, etc...., enfin l'administration, etc.... : voilà bien de quoi causer la surprise et l'admiration, etc....
Page 54 - J'espère que vous serez nommé candidat, je vous avoue que je le désire beaucoup, quoique assurément je sois loin de n'être pas satisfaite de votre état présent, mais c'est pour les autres plutôt que pour moi. Mon premier désir sera toujours que vous plaisiez à l'empereur, et qu'il rende justice à votre zèle, et cela parce que je lui suis sincèrement attachée. On dit qu'il faut pour parvenir à ses fins dans la présidence d'un collège électoral, se mettre bien avec le Préfet, et...
Page 141 - Ce matin, après les leçons de Charles, j'ai été voir madame d'Houdetot dans son petit cabinet. Elle m'a trouvée digne de m'admettre à de petites confidences sentimentales, que j'ai d'autant mieux reçues que ma pensée habituelle tournée vers toi, et devenue un peu mélancolique par l'absence, me rend très accessible à entrer dans toutes les émotions de cœur. Elle m'a montré des vers qu'elle avait faits pour son ancien ami...
Page 92 - L'empereur arriva à Milan quelques jours plus Mt, le 18 ûoréal (8 mai), au lieu du 1" prairial (21 mai 180f>). quelques autres personnes, car vous savez bien qu'il faut un peu disputer : On parlait de l'amour de la patrie, et ma mère soutenait, en riant pourtant à moitié, qu'il n'existait pas d'amour de la patrie, que c'était un sentiment seulement beau en spéculation, et que, pour elle, elle préférerait toujours à tous les autres le pays où elle serait heureuse, quel qu'il fût. Madame...
Page 126 - J'ai trouvé de grandes beautés dans cet ouvrage, de grands et nobles caractères, un beau style bien soutenu, un dialogue serré et bien à l'effet, des personnages bien tracés (1). » Le soir du 14 mai 1805, le public de la première représentation ratifia ce verdict : « Les applaudissements ont été unanimes et continuels (2). » Ce fut dès lors un de ces engouements...
Page 142 - ... ainsi, qui la rendait touchante et excusable à mes yeux. Mon ami, je suis convaincue que la société de cette femme serait dangereuse pour une femme faible, ou malheureuse dans son choix. Celle qui hésiterait encore entre son cœur et la vertu ferait bien de la fuir, cent fois plus promptement encore qu'elle ne s'éloignerait d'une personne corrompue.

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