Bibliothèque des mémoires relatifs à l'histoire de France pendant le 18e siècle: avec avant-propos et notices

Front Cover
François Barrière, Mathurin Lescure
Firmin-Didot, 1847 - France
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 413 - Sa conversation était sérieuse sans être froide; elle s'exprimait avec une pureté, un nombre et une prosodie, qui faisaient de son langage une espèce de musique dont l'oreille n'était jamais rassasiée. Elle ne parlait jamais des députés qui venaient de périr, qu'avec respect, mais sans pitié effeminée, et leur reprochant même de n'avoir pas pris des mesures assez fortes.
Page 177 - Sire," répondit Vergniaud qui occupait le fauteuil, "vous pouvez compter sur la fermeté de l'assemblée nationale ; ses membres ont juré de mourir en soutenant les droits du peuple et les autorités constituées.
Page 97 - Je demande un délai de trois jours, pour pouvoir me préparer à paraître devant Dieu ; je demande pour cela de pouvoir voir librement la personne que j'indiquerai aux commissaires de , la commune, et que cette personne soit à l'abri de toute crainte et de toute inquiétude pour cet acte de charité qu'elle remplira auprès de moi. « Je demande d'être délivré de la surveillance perpétuelle que le conseil général a établie depuis quelques jours.
Page 413 - Conciergerie, et sa douceur l'avait déjà rendue chère à tout ce qu'il y avaitde prisonniers, qui la pleurèrent sincèrement. Le jour où elle fut condamnée, elle s'était habillée en blanc et avec soin : ses longs cheveux noirs tombaient épars jusqu'à sa ceinture. Elle eût attendri les cœurs les plus féroces; mais ces monstres en avaient-ils un?
Page 106 - Je vous demande une minute ; • et il rentra dans son cabinet. Sa majesté en ressortit sur-le-champ , son confesseur le suivait ; le roi tenait à la main son testament, et s'adressant à un municipal nommé Jacques Roux , prêtre jureur, qui se trouvait le plus en avant : « Je vous prie de remettre ce papier à la reine , à ma femme.
Page 97 - Je recommande à la bienfaisance de la nation toutes les personnes qui m'étaient attachées : il y en a beaucoup qui avaient mis toute leur fortune dans leurs charges, et qui, n'ayant plus...
Page 233 - Prince, mes collègues et moi nous convînmes que pour l'honneur de la nation qui l'ignorait, pour celui de la Convention qui, à la vérité , l'ignorait aussi, mais dont le devoir était d'en être instruite , pour celui de la coupable municipalité de Paris elle-même, qui savait tout et qui causait tous ces maux, nous nous bornerions à ordonner des mesures provisoires qui furent prises sur-le-champ , et que nous ne ferions pas de rapport en public , mais en comité secret, dans le comité seulement...
Page 187 - S'assurer de lui, le mettre au secret, en tirer tous » les renseignements qu'il peut donner, sera plus » utile et plus sage que de l'envoyer à l'Abbaye ou à
Page 215 - Reine ; sa tête se trouble , elle se précipite aux pieds de la Princesse en s'écriant devant les municipaux et sans faire attention à leur présence :' « Madame, je demande pardon à Votre Majesté ( ce fut son expression ) , je suis une malheureuse , je suis la cause de votre mort , et de celle de madame Elisabeth.
Page 471 - Qu'un heureux époux à son tour, Vienne rendre à ma douce amie Des jours de paix, des nuits d'amour; Je ne regrette plus la vie. Je revolerai près de toi Des lieux où la vertu sommeille ; Je ferai marcher devant moi, Un songe heureux qui te réveille. Ah ! puisse encore la volupté Ramener à ma douce amie L'amour au sein de la beauté ; Je ne regrette plus la vie.

Bibliographic information