Histoire de la littérature française depuis la fin du XVIIe siècle jusqu'en 1815

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A. Lemerre, 1883 - French literature - 518 pages
 

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Page 273 - Les représentants du peuple français, constitués en Assemblée nationale• considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de l'homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements...
Page 376 - Lorsque dans le silence de l'abjection, l'on n'entend plus retentir que la chaîne de l'esclave et la voix du délateur ; lorsque tout tremble devant le tyran, et qu'il est aussi dangereux d'encourir sa faveur que de mériter sa disgrâce, l'historien paraît .chargé de la vengeance des peuples. C'est en vain que Néron prospère, Tacite est déjà né dans l'Empire...
Page 126 - Pour bien écrire, il faut donc posséder pleinement son sujet; il faut y réfléchir assez pour voir clairement l'ordre de ses pensées, et en former une suite, une chaîne continue, dont chaque point représente une idée ; et, lorsqu'on aura- pris la plume, il faudra la conduire successivement sur ce premier trait, sans lui permettre de s'en écarter, sans l'appuyer trop inégalement, sans lui donner d'autre mouvement que celui qui sera déterminé par l'espace qu'elle doit parcourir...
Page 330 - L'imagination est riche , abondante et merveilleuse ; l'existence pauvre , sèche et désenchantée. On habite, avec un cœur plein, un monde vide ; et , sans avoir usé de rien , on est désabusé de tout.
Page 328 - Quelques nuages étaient jetés sans ordre dans l'orient, où la lune montait avec lenteur; le reste du ciel était pur : vers le nord, formant un glorieux triangle avec l'astre du jour et celui de la nuit, une trombe, brillante des couleurs du prisme, s'élevait de la mer comme un pilier de cristal supportant la voûte du ciel.
Page 293 - Le souvenir de mes égarements répandit sur ses derniers jours une grande amertume; elle chargea, en mourant, une de mes sœurs de me rappeler à cette religion dans laquelle j'avais été élevé. Ma sœur me manda le dernier vœu de ma mère : quand la lettre me parvint au-delà des mers, ma sœur elle-même n'existait plus ; elle était morte aussi des suites de son emprisonnement.
Page 66 - J'ai vu les mœurs de mon temps , et j'ai publié ces Lettres : que n'ai-je vécu dans un siècle où je dusse les jeter au feu...
Page 308 - La nuit /-était délicieuse. Le génie des airs secouait sa chevelure ' bleue, embaumée de la senteur des pins; et l'on respirait la faible odeur d'ambre qu'exhalaient les crocodiles couchés sous les tamarins des fleuves.
Page 126 - L'esprit humain ne peut rien créer: il ne produira qu'après avoir été fécondé par l'expérience et la méditation : ses connaissances sont les germes de ses productions.
Page 255 - Il me semble que la nation assemblée n'a pas à recevoir d'ordre. » monsieur, nous avons entendu les intentions qu'on a suggérées au roi ; mais vous, qui ne sauriez être son organe auprès de l'Assemblée nationale, vous qui n'avez ici ni place, ni voix, ni droit de parler, vous n'êtes pas fait pour nous rappeler son discours.

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