Les vies des hommes illustres, Volume 1

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Didier, 1844 - Greece

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Page 153 - ... même, passait les jours et les nuits avec ses camarades, et n'allait voir sa femme qu'avec précaution, et comme à la dérobée, pour n'avoir pas la honte d'être aperçu par ceux de la maison. La femme, de son côté, usait d'adresse pour lui ménager des occasions de venir la trouver sans être vu. Cela durait assez longtemps; et quelquefois des maris avaient des enfants, qu'ils ne s'étaient pas encore montrés en public avec leurs femmes. Cette difficulté de se voir, outre qu'elle les...
Page 165 - L'éducation des Spartiates s'étendait » jusqu'aux hommes faits : on ne laissait à personne » la liberté de vivre à son gré. La ville même était » comme un camp où l'on menait le genre de vie » prescrit par la loi, où chacun savait ce qu'il devait » faire pour le public, où tous étaient persuadés » qu'ils n'étaient pas à eux-mêmes, mais à la patrie.
Page 480 - Alcibiade lui-même voyait avec peine l'étal fâcheux où ils étaient réduits; il craignait, si Athènes était entièrement détruite, de tomber entre les mains des Spartiates, qui le haïssaient. Toutes les forces des Athéniens étaient alors rassemblées à Samos: c'était de là qu'avec leur flotte ils faisaient rentrer sous leur obéissance les villes qui s'étaient révoltées, contenaient les autres dans le devoir, et pouvaient encore faire tête sur mer à leurs ennemis ; mais ils craignaient...
Page 496 - Bithynie d'une grande partie de sa fortune, il résolut d'aller à la cour d'Artaxerxe, persuadé que ce prince, dès qu'il l'aurait connu, ne le jugerait pas moins utile à son service que Thémistocle. Sa démarche avait d'ailleurs un motif plus honnête : il n'allait pas, comme celui-ci, offrir son bras au roi contre ses concitoyens , mais lui demander de secourir sa patrie contre ses ennemis. Il pensa que...
Page 182 - plein de douceur et de justice, qui le gouverne en « paix sous de bonnes lois et sous une bonne police ? « Mais, quand il continuerait d'aimer la guerre avec la « même fureur, ne vaut-il pas mieux tourner ailleurs « cette fougue en prenant en main ses rênes, et unir « par des nœuds d'amitié et de bienveillance votre « patrie et toute la nation des...
Page 149 - Lycurgue ne voulut pas qu'on écrivît aucune de ses lois ; il le défendit même par une de ces ordonnances appelées rhètres. Il croyait que rien n'a plus de pouvoir et de force pour rendre un peuple heureux et sage, que les principes qui sont gravés dans les mœurs et dans les esprits des citoyens. Ils sont d'autant plus fermes et plus inébranlables, qu'ils ont pour lien la volonté, toujours plus forte que la nécessité, quand elle est la suite de l'éducation, qui fait pour les jeunes gens...
Page 152 - Lycurgue attacha au célibat une note d'infamie : les célibataires étaient exclus des combats gymniques de ces filles, et les magistrats les obligeaient, pendant l'hiver, de faire le tour de la place tout nus , en chantant une chanson faite contre eux, et qui disait qu'ils étaient punis avec justice pour avoir désobéi aux lois...
Page 297 - Thémistocle consterné restait immobile ; mais la multitude, qui, dans les conjonctures difficiles et dans les périls extrémes,espère bien plus son salut des moyens extraordinaires, quelque étranges qu'ils soient, que de ceux qui sont dictés par la raison , se mit à invoquer le dieu tout d'une voix ; et , menant les prisonniers au pied de l'autel , elle força Thémistocle d'achever le sacrifice, comme le devin l'avait ordonné. Tel est le récit de Phanias de Lesbos, historien philosophe,...
Page 250 - S'emparant de ce sujet comme d'une belle terre abandonnée, et qui lui revenait par droit de parenté, (2) il se fit un point d'honneur de l'achever et de l'embellir. Il y mit un vestibule superbe, l'entoura d'une magnifique enceinte et de vastes cours, et y ajouta de si beaux ornements, qu'aucune histoire, aucune fable, aucun poème n'en eurent jamais de semblables. Mais il l'avait commencé trop tard ; prévenu par la mort, il n'eut pas le temps de l'achever, et ce qui manque de cet ouvrage laisse...
Page 482 - Athènes pour y changer la forme du gouvernement, pour encourager les nobles à se saisir des affaires et à détruire l'autorité du peuple : ils leur faisaient promettre qu'Alcibiade leur procurerait pour cela l'amitié et le secours de Tisapherne.

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