Choix littéraire, Volume 4

Front Cover
chez Claude Philibert, 1755
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 106 - Rhétorique, la manière de dire les choses avec esprit: il dit que cet art consiste à ne se pas servir simplement du mot propre, qui ne dit rien de nouveau ; mais qu'il faut employer une métaphore, une figure, dont le sens soit clair et l'expression...
Page 121 - Mais ce petit nombre de loix , faites pour un peuple fîmple qui venoit de fortir de la main de Dieu, ne fuffiroient plus pour des hommes qui fe font aujourd'hui tant écartés de ce premier état. Les vices multipliés , les...
Page 182 - L'esprit de ce souverain juge du monde n'est pas si indépendant, qu'il ne soit sujet à être troublé par le premier tintamarre qui se fait autour de lui. Il ne faut pas le bruit d'un canon pour empêcher ses pensées : il ne faut que le bruit d'une girouette ou d'une poulie. Ne vous étonnez pas s'il ne raisonne pas bien à présent; une mouche bourdonne à ses oreilles?
Page 117 - Législateurs : tous ont fenti que chaque particulier doit une partie de fon bonheur au bonheur de la fociété qu'il forme. Mais cette partie qu'il cède peut être plus grande ou plus petite par rapport à l'avantage qu'il en retire lui-même, & par rapport à ce qui en réfulte pour le bonheur public: elle pourroit être telle que le particulier perdît beaucoup , fans que le bonheur public fût accru.
Page 199 - ... en effet ; vous le verrez changer comme celui d'un homme auquel on annonce une nouvelle imprévue ; .ce malade ne croit donc pas ce qu'il dit lui-même, tant il est vrai qu'il n'est nullement convaincu qu'il doit mourir ; il a seulement quelque doute, quelque inquiétude sur son état, mais il craint toujours beaucoup moins qu'il n'espère...
Page 124 - ... fes reflburces. Cette feule remarque eft plus lumineufe & plus utile que plufieurs gros livres que nous avons fur le Droit politique & fur le Droit civil. Depuis la premiere page du livre <le M.
Page 41 - C'eft ainfi que les opinions bifarres des peuples, les dogmes fouvent abfurdes de l'école , l'efprit des corps avec tous fes préjugés , le génie des k&es avec toutes fes extravagances , fe perpétuent d'âge en âge , & ne meurent prefque jamais avec les hommes...
Page 44 - Ce fut donc le courage et la fierté d'esprit d'un seul homme qui causèrent dans les sciences cette heureuse et mémorable révolution dont nous goûtons aujourd'hui les avantages avec une superbe ingratitude. Il fallait aux sciences un homme de ce caractère, un homme qui osât conjurer tout seul avec son génie contre les anciens tyrans de la raison, qui osât fouler aux pieds ces idoles que tant de siècles avaient adorées.
Page 53 - Plaignons cependant ici la trifte deftinée de l'éloquence , qui dégénère & périt tous les jours , à mefure que la Philofophie s'avance à la perfection. Il eft vrai que la paffion des faux...
Page 130 - Montefquieu a épuifées en ne paroiflant que les effleurer , on ne les a qu'à peine effleurées. Et quant à ce prétendu ordre que ces -Auteurs ont cru mettre dans leurs ouvrages ; ce n'eft le plus fouvent que parce qu'ils ne voyoient pas fi bien que M. de Montefquieu , qu'ils ont lié des chofes qu'il a lauTé féparées.

Bibliographic information