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Litteræ.

Epitaphia
D.D.
Pulliaci.

Hine, magnæ collis qua plurimus imminet Urbi,
Describe, ut placidus, magno molimine, lymphas
Vidula, Prætoris jussu, deducere in Urbem
Cogitur, et Rhemis vectigal ferre salubre;
Mox fluere in varios, fracto velut agmine, vicos,
Inque statos blando decurrere murmure fontes.

Parte sub opposita viridis planissima campi
Area sylvescat, lætum spatiantibus olim
Civibus hospitium; fessi dum pondere rerum
Assiduo, nimiis intexent olia curis ;
Dumque ulmos inter captatur amabile frigus ;
Saltus que auctoris nomen resonare docentur.

Vos, olim doctæ solatia dulcia mentis,
Musæ, nunc quoniam vobis data copia fandi,
Dicite quod mutæ nequeunt dixisse tabellæ ;
Dicite virtutes, studia, ingeniumque, stylumque,
Proclives ad dona manus, tecta hospita Doctis,
Sensus magnanimos, et quam mens nescia fastus.
Sed tumulo in primis mansurum insculpite carmen.

Hic civis, scriptor, conjux, Pater optimus ossa
Et cinis est, Urbis gloria, lux que domus.

20 mars 1750.

Franciscus BOURGEOIS. Societatis Jesu, Rhetorices professor.

On trouve également une ode sur la mort de L.-J. de Pouilly dans le tome Ier, page 494, des Muses rémoises. Elle est manuscrite et occupe sept pages in-8°. Elle commence ainsi :

Pouilly n'est plus! O jour célèbre
Par le comble de nos malheurs !...

Nous devons citer aussi l'ode de l'abbé de Saulx et de même manuscrite, au même volume, page 501, et occupant huit pages in-8°.

En voici les premiers vers:

ODE PAR L'ABBÉ DE SAULX SUR LA MORT DE LÉvesque de pouILLY

Dans tes murs tout-à-coup quelle affreuse tristesse!
Reims, quels accents plaintifs m'annoncent tes malheurs !
Eh! quoi! Pouil'y n'est plus! Rival de ta tendresse,
A tes sanglots j'unis mes pleurs.

LETTRE DE TINOIS A L'OCCASION DE LA DÉMOLITION
DE LA PORTE BAZÉE, EN 1752.

Elle est adressée au Journal historique sur les matières du temps, où on blåmait cette démolition, en ajoutant que s'il y avait eu à Reims une société de gens de lettres, elle s'y serait opposée.

« Je connais une ville (et je la nommerais si je le croyais « nécessaire) où il n'y a point de société de gens de lettres « et dans laquelle on a démoli une illustre masure.............

Un illustre académicien, qui s'y trouvait pour lors, a ༥ confirmé la résolution du conseil; le bien public l'a « emporté sur les regrets de l'antiquaire. Quoique cette ville dont je veux parler ne jouisse pas de l'honneur « d'une société littéraire, les lettres n'y sont pas moins « cultivées qu'ailleurs. On y voit des cabinets considéra«bles, de riches bibliothèques, des poëtes agréables et « des gens d'un goût exquis, sans compter les savants. Les

« Colbert, les Bergier, les Nanteuil, les Pluche, elc., lui « doivent la naissance; et ce n'est pas d'aujourd'hui

qu'elle a enfanté des génies éclairés qui l'ont plus <«< illustrée que n'aurait pu faire une société de gens de «<lettres. Elle n'aurait pas besoin de recourir aux étran«gers si elle voulait se donner le relief d'une académie.

Heureuse celle qui possède un Pouilly dont la grande « âme a fait le bonheur et la gloire de sa patrie, que ses « concitoyens ont aimé et admiré pendant 30 ans et « qu'ils regretteront éternellement. Un tel homme ne «valait-il pas une académie?

«J'ai l'honneur d'être.....

« Tinois. »

Le Conseil de ville, satisfait de cette lettre, arrêta dans une assemblée tenue le 5 juin 1752, « qu'il serait donné à M. Tinois 48 livres en témoignage de reconnaissance. »

(Voir Muses rémoises, tome I, page 333.)

ÉTUDE HISTORIQUE

SUR

JEAN LÉVESQUE DE BURIGNY

Membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres

In labore requies.

L'esprit el les talents paraissent héréditaires dans certaines familles, (Geruzes. Description de Reims, 2 vol.. p. 540.)

La longue carrière de Jean Lévesque de Burigny remplit la plus grande partie du XVIIIe siècle : elle fut tout entière consacrée aux belles-lettres : l'étude fut l'unique passion de sa vie. Aussi Jean Lévesque de Burigny a-t-il été l'un des écrivains les plus féconds de son temps. Outre des ouvrages nombreux d'histoire et de biographie, il composa trente-deux Mémoires, dont il donna lecture à l'Académie, et qui sont conservés dans le recueil des travaux de cette société illustre.

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