DANS LE TOME DIX-HUITIÈME.
depuis la fonDATION DE ROME JUSQU'A LA BATAILLE
§ I. Sur le rapport que les dix com- missaires revenus de Grèce font dans le sénat au sujet de Nabis, on laisse Quintius maître de prendre tel parti qu'il jugera à propos. La guerre contre Nabis est résolue dans l'assemblée des alliés, convoquée à Corinthe par Quintius. Il s'appro che de Sparte pour en former le siége. Prise de Gythium par le frère de Quintius. Entrevue de Nabis et de Quintius. Celui-ci amène les al- liés à son avis, qui était d'accorder la paix à Nabis. Conditions propo- sées à ce tyran. L'entrevue n'ayant point eu d'effet, Quintius presse vi- vement le siége de Sparte. Nabis se
soumet. La paix lui est accordée. Argos recouvre sa liberté. Quintius y préside aux jeux néméens. Mé- contentement des alliés au sujet du traité conclu avec le tyran. Quin- tius, pendant l'hiver, règle les af- faires de la Grèce. Beau discours de Quintius dans l'assemblée des alliés à Corinthe. Les esclaves ro- mains répandus dans la Grèce sont rendus à Quintius. Il fait sortir les garnisons romaines de la citadelle de Corinthe, de Chalcis et de Dé- métriade. Il règle les affaires de Thes- salie. Quintius retourne à Rome et y reçoit l'honneur du triomphe. Affaires de la Gaule. Heureux suc-
SI. Préparatifs pour la guerre con-
tre Antiochus du côté de la reli-
gion. Préparatifs du côté des soins
humains. Départ du consul Aci-
lius pour la Grèce. Répouse du
sénat aux ambassadeurs de Phi-
lippe, de Ptolémée, de Masinissa,
et des Carthaginois, qui venaient
offrir des secours aux Romains. An-
tiochus tient un conseil de guerre
à Démétriade. Beau discours d'An-
nibal, dont les conseils ne sont sui-
vis en rien. Antiochus prend quel.
ques villes de Thessalie. Il épouse
une jeune fille de Chalcis, et passe
tout l'hiver en festins. Le consul
Acilius arrive dans la Grèce. Beau-
coup de villes se rendent à lui,
Antiochus, destitué de tout se-
cours, se retire dans le défilé des
Thermopyles. Victoire considéra-
ble remportée par le consul Aci-
lius sur le roi Antiochus au pas
des Thermopyles. Caton eut une
grande part à cette victoire. An-
tiochus se retire à Chalcis, et de
là à Éphèse. Caton porte à Rome
la nouvelle de la victoire. Acilius
tâche en vain de gagner par la dou-
ceur les Étoliens. Il assiége Héra-
clée, et la force après plus d'un
mois de résistance. Philippe as-
siége la ville de Lamia: le consul
lui ordonne d'en lever le siége. Les
mée, avec une magnificence royale.
Grands préparatifs d'Antiochus,
surtout pour équiper une nouvelle
flotte. Livius se met en mer, passe
dans l'Hellespont et se rend mai-
tre de Seste. Polyxénidas, ayant
trompé Pausistrate, défait entière-
ment la flotte rhodienne. Livius
abandonne le siége d'Abyde. Les
Rhodiens équipent une nouvelle
flotte. Les deux flottes unies s'ap-
prochent d'Éphèse, et ne peuvent
attirer les ennemis au combat. Æ-
milius Régillus prend le comman-
dement de la flotte à la place de
Livius. Seleucus assiége Pergame.
Eumène, et, bientôt après lui, les
Romains et les Rhodiens, viennent
au secours de cette ville. Antiochus
envoie proposer la paix au préteur
Emilius, mais inutilement. Les
Achéeus, commandés par Diopha-
nès, font lever le siége de Pergame.
La flotte d'Antiochus, comman-
dée en partie par Annibal, est dé-
faite par les Rhodiens. Antiochus
tâche d'engager Prusias dans son
parti. Les lettres des Scipions le
déterminent à se tourner du côté
des Romains. Combat naval entre
le préteur Æmilius et Polyxénidas
près de Myonnèse, où les Syriens
sont vaincus.
Page 135.
§ III. Antiochus, troublé par
perte du combat naval, abandonne
aux Romains le passage de l'Hel-
lespont. Réflexion sur l'imprudence
et sur l'aveuglement d'Antiochus.
Il ramasse le plus de troupes qu'il
pent. Æmilius envoie des galères
pour le passage du consul. Il as-
siége Phocée, qui se rend. Le con-
sul passe l'Hellespont, et entre en
Asie. Antiochus envoie proposer
SI. Manius Acilius triomphe des Étoliens. Défaite des Romains en Espagne sous Paul Émile. Jeunesse de Paul Émile. Famille du même général. Les ambassadeurs étoliens sont chassés de Rome et de l'Italie sans avoir obtenu la paix. Mort du préteur Bébius. Paul Émile gagne une grande bataille sur les Lusitaniens en Espagne. Vive dis- pute au sujet de la censure., Amy- nandre est rétabli dans son royaume par les Étoliens. La nouvelle de l'arrivée prochaine du consul jette les Étoliens dans un grand trouble. Le consul Fulvius arrive dans la Grèce. Il forme le siége d'Ambra- cie, qui se défend vigoureusement. Les Étoliens demandent et obtien- nent enfin la paix. Ambracie se rend. Les ambassadeurs des Éto- liens partent pour Rome. Le traité de paix y est enfin ratifié. Le con- sul Manlius entreprend la guerre contre les Gallo-Grecs. Origine de ce peuple. Manlius marche contre les Gallo-Grecs. Il arrive sur leurs terres, et exhorte ses soldats à bien faire leur devoir. Deux des trois corps des Gaulois se retirent sur le mont Olympe. Ils y sont atta- qués par les Romains, et vainens. Le consul s'approche d'Aucyre pour attaquer le troisième corps des Gaulois. Action extraordi- naire d'une prisonnière gauloise. Seconde victoire remportée sur les Gaulois.Manlius retourne à Éphèse.
Censure exercée avec beaucoup de douceur. Le consul Fulvius prend d'assaut Samé, et réduit toute l'île de Céphallénie. Nouveaux consuls. Éclipse de soleil. Ambassade des peuples de l'Asie vers Manlius. Autres ambassades d'Antiochus, des Gaulois et d'Ariarathe. Condi- tions du traité conclu entre le peu- ple romain et Antiochus. Réflexions sur Antiochus. Mort funeste de ce prince. Décrets et ordonnances au sujet des rois et des villes de l'Asie. Manlius repasse en Europe, et conduit son armée dans la Grèce.
§ II. Deux Romains livrés aux Car- thaginois. La Ligurie donnée pour département aux deux consuls. Fulvius accusé par les Ambraciens, à la sollicitation du consul Emi- lius. Arrêt du sénat en faveur des Ambraciens. Départ des consuls. Manlius demande le triomphe, qui lui est contesté par les commis- saires du sénat. Discours des com- missaires contre Manlius. Réponse de Manlius. Le triomphe est dé- cerné à Manlius. Scipion l'Afri- cain est appelé en jugement. Griefs des tribuns contre Scipion l'Afri- cain. Scipion, au lieu de leur ré- pondre, entraine avec lui au Capi- tole toute l'assemblée pour remer- cier les dieux de ses victoires. Il se retire à Literne. Ti. Sempronius Gracchus, ennemi de Scipion, se déclare pour lui contre ses collè-
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