RAPPORT SUR L'EXAMEN DES ÉLÈVES DU COURS DE GÉOMÉTRIE APPLIQUÉE AUX ARTS ET A L'INDUSTRIE, PAR M. VICTOR PIGEON. MESSIEURS, Vous avez bien voulu confier à M. ARREITTER et à moi le soin d'examiner les élèves qui suivent le Cours de Géométrie professé avec tant de zèle et de persévérance, depuis un grand nombre d'années, par notre honorable collègue, M. LACROIX. Quarante-trois élèves se sont fait inscrire au commencement de l'année; ces élèves se divisent ainsi suivant leurs professions: La nomenclature de ces diverses professions, qui peut sembler très-aride, a cependant une grande importance, car elle donne la mesure des services que rendent à l'industrie les Cours d'Arithmétique et de Géométrie professés avec tant de talent par M. Lacroix. Ces cours élémentaires servent en quelque sorte de base et de point de départ pour toute les industries. Les élèves architectes et les commis d'entrepreneurs arrivent facilement, par le calcul des solides et des surfaces, à se rendre compte des travaux à effectuer, et peuvent for muler, en argent, les devis des projets ou vérifier les travaux déjà exécutés; chaque ouvrier peut aussi se rendre compte des travaux qu'il aura faits lui-même. Les élèves qui se préparent à suivre les Cours des Écoles de Châlons et d'Angers peuvent subir avec supériorité les épreuves préliminaires nécessaires à leur admission. Le cours de Géométrie a une grande importance pour le dessin linéaire et le dessin d'ornements, aussi les élèves ont-ils apporté des dessins relatifs à leurs diverses professions, et nous avons pu en observer plusieurs qui étaient très-remarquables. Plusieurs machines, relevées sur les modèles euxmêmes, étaient fidèlement reproduites, et on ne peut mettre en doute qu'un ouvrier qui peut ainsi dessiner ce qu'il aura à exécuter, trouvera de très-grandes facilités pour effectuer plus tard son travail. Ces connaissances élémentaires, absolument nécessaires pour l'étude de la mécanique, servent aussi à se rendre compte des effets des machines. Lorsque Paris offre aux visiteurs, comme en ce moment, le merveilleux spectacle des produits du génie humain dans le monde entier, les fruits que l'on peut retirer des excursions faites dans le bâtiment consacré aux machines, sont en raison directe des connaissances acquises; alors le niveau de l'intelligence s'élève, et l'on ne saurait adresser trop de remercîments aux hommes qui consacrent leur temps, comme notre honorable collégue M. Lacroix, à professer des Cours destinés à propager l'étude des sciences élémentaires. Sept élèves se sont présentés pour être examinés; les réponses ont été généralement satisfaisantes, eu égard à l'âge des concurrents; et, après un examen attentif, nous avons été d'avis, M. ARREITTER et moi, de vous proposer de décerner le 1er prix à M. GRONDARD (Louis), âgé de 14 ans, candidat à l'École de Châlons; Le 2. prix à M. LOZIER, âgé de 29 ans, employé à la Préfecture; Une mention honorable à M. LEROUX (François), âgé de 21 ans, employé des ponts et chaussées. « Vous venez d'entendre, Messieurs, tous les avantages que peut procurer aux jeunes gens qui se des«tinent aux professions artistiques et industrielles l'étude « de la Géométrie telle qu'elle est professée dans cette ■ ville depuis un grand nombre d'années; vous avez su « les apprécier en profitant de ces excellentes leçons, je a suis heureux de vous en décerner le témoignage. » FAIT A LA SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE ET DES ARTS de Seine-et-Oise, SUR BES USAGES AGRICOLES DU DÉPARTEMENT, PAR UNE COMMISSION COMPOSÉE DE : MM. PLOIX, Président, PASQUIER fils, NOTTA, GROSJEAN, J. PIGEON, D'ABZAC, MARCILLE, THOMASSIN, et DE LA NOURAIS, Rapporteur. Le sol cultivable, soit qu'il reste à l'état naturel, soit que remué et fécondé par la main des hommes, il se couvre de produits dont l'abondance égale la diversité, n'en affecte pas moins une variété infinie qui frappe, en quelque sorte, à chaque pas les regards de l'agronome et du praticien. Si, en effet, le sol exerce avant tout son influence sur la race d'hommes qui le cultive, il se reflète aussi, pour ainsi dire, dans les mœurs, les habitudes, et jusque dans les usages légaux des populations rurales. De là cette multitude infinie et, pour ainsi dire, innombrable de coutumes locales, de lois, d'usages qui se rencontraient autrefois, non-seulement de pays à pays, mais encore souvent de commune à commune, avant que l'unité d'une législation uniforme ne fût venue se substi~ |