l'indique le plan; la plus longue de 6 mm 50 par mètre, et la plus petite de 3 mm 58. La tranchée qui a reçu cet empierrement avait 1 m 25 de profondeur et om 25 de largeur au fond, et l'on y a employé 30 32 de pierres. m m 2.° Que les drains secondaires à l'Ouest de la pièce ont été beaucoup plus espacés que ceux de la partie Est, où le fond était entièrement formé d'argile pure, tandis qu'on a rencontré la craie à peu de profondeur dans l'autre partie. Les drains à l'Ouest présentent un écartement de 12TM, et ceux à l'Est ont été généralement établis à 8 de distance, à l'exception de quelques-uns qui, pour expérience, ont été placés à 7 et à 9. La méthode suivie par M. le comte Daru pour déterminer l'écartement des drains consiste à établir un premier drain, et à faire à droite et à gauche, sur une même ligne de niveau, deux premiers trous à la distance et à la profondeur jugées nécessaires; si le fond s'en trouve assaini, le double de la distance à la ligne du drain posé représente l'écartement à adopter, sinon on recommence de nouveaux trous à de moindres distances. Dans la partie Est l'écartement de 9 m eut été insuffisant; car après les pluies l'eau reste quelquefois une semaine dans les sillons, tandis que le terrain s'assainissait en 48 heures dans les parties drainées à 7 et à 8 m; mais on n'a pas sensiblement obtenu de meilleurs résultats avec les drains distants de 7 m, qu'avec ceux posés à 8 m d'écartement. 3. Que la partie voisine du fossé d'évacuation (A B) a pu, grâce à la profondeur de ce fossé, être suffisamment assainie par le passage des drains collecteurs, qui y débouchent à om 30, environ au-dessus du fonds, afin de ne pas être obstrués par les vases entraînées par l'écoulement des pluies d'orage ou de fontes de neige. Chaque collecteur porte en outre à son extrémité une frette, à laquelle sont soudées de petites tringles de fil de fer, pour éviter l'introduction des animaux et par suite leur obstruction. 4. Qu'aux points H et I, où l'on voit des drains en croix, se trouvaient des espèces de cuvettes, qu'on a dû assainir au moyen de drains se dirigeant vers des puisards creusés dans la craie. 5. Que le drain isolé (K L M), qu'on peut appeler drain de ceinture, a pour but d'empêcher les eaux du terrain contigu à la pièce drainée, et qui lui est supérieur, de se déverser dans cette pièce; c'est un moyen très-puissant d'assainissement, suivant M. le comte Daru, et qu'il a toujours employé dans les mêmes circonstances; l'empierrement établi sous la partie C D F G plantée en vigne remplit le même but, en même temps qu'il assainit ces vignes. 6. Que la profondeur des tranchées a varié de 1 mà 1 TM 25. (1) 7.° Que la pente des drains secondaires varie de 5 à 25 mm par mètre, et que celle des collecteurs, dont une partie suit les lignes de plus grande pente, et dont l'autre leur est transversale, varie de 10 à 31 mm, 8. Enfin que les diamètres des tuyaux employés sont de oTM 025 et de o 03 pour les drains secondaires, et de 4. 5 et 7 centim. pour les collecteurs. (1) Cette profondeur est celle le plus généralement adoptée, une expérience de M. le comte Daru, sur la capillarité des masses glaiseuses, est venue fournir une nouvelle preuve de la nécessité des drainages profonds. Ce propriétaire a placé un massif de glaise, de 1 mètre cube, dans un bassin alimenté constamment d'eau sur 10 centim. de hauteur, et il a constaté que la glaise s'imbibait jusqu'à une hauteur de o m 60. Il nous reste à faire connaître les dépenses de cette opération, qui a complètement réussi; nous les diviserons en frais d'étude et de direction des travaux, main-d'œuvre d'ouverture des tranchées et de pose des tuyaux, achat et transport des tuyaux. Les frais d'études et de surveillance ont été assez considérables, parce qu'après avoir arrêté les plans, M. le comte Daru s'étant donné une entorse, a été obligé de se faire suppléer par une personne étrangère à la localité; ils se sont élevés à 656 fr. 43 c. Les dépenses de maind'œuvre ont également atteint un chiffre assez élevé par divers motifs; d'abord il a fallu faire venir trois ouvriers de Ferrières (Seine-et-Marne), dont les déplacements ont été chèrement payés; puis les ouvriers du pays, neufs dans ce genre d'opération, avançaient peu la besogne et faisaient la loi, parce que l'on était obligé d'en employer 50 ou 60 à la fois pour terminer avant les semailles; enfin par suite de la continuité des pluies plusieurs tranchées se sont éboulées, d'autres ont dû être étrésillonnées, et l'on n'a pu éviter quelques fausses main-d'œuvres; le tout s'est élevé à 5,176 fr. 16 c., non-compris 174 fr. 62 c. pour éboulement et fausses main-d'œuvre, et 86 fr. pour réparations d'outils. Enfin la dépense des tuyaux s'est élevée à 1,822 fr. 50 C., savoir 16,000 tuyaux de 2 cent. 1/2 des fabriques de Ferrières (Seine-et-Marne), et de M.me Champion de Pontchartrain, à 18 fr. le mille.. 27,200 tuyaux de 3 cent. des mêmes fabriques à 25 fr. le mille. 7,000 tuyaux de 4 cent. de la fabrique de M. Vincent, de Lagny (Seine-et-Mar 288 fr. » C. 680 " Le prix des tuyaux de Lagny était peu élevé ; mais ils sont mal cuits et donnent lieu à des déchets; on n'a pu se procurer les grands collecteurs qu'à Ferrières, les autres établissements n'en produisant pas. Les tuyaux fournis par M.me Champion sont ceux qui présentent la meilleure qualité, ils ont de 32 à 33 centim. de longueur, tandis que les autres ne dépassent guère o 30 centim. En résumé, le drainage de la pièce dite la Terre-Enragée, contenant 16 hectares 70 ares 72 centiares, a coûté, savoir : Frais d'études et de surveillance payés en dehors de la coopération de M. le comte Daru. . . 656 fr. 43 c. Main-d'œuvre pour fouille, pose de tuyaux et comblement des tranchées, y compris le drain par empierrement. 5,176 16 50 Fourniture et transport de tuyaux Fausses main-d'œuvre et réparation d'outils.. 260 62 7,915 fr. 71 c. En décomposant la dépense pour 1 hectare, on trouve: m 1 D'où il résulte que la main-d'oeuvre est la plus grande dépense, près des trois quarts, et que c'est surtout sur cet article qu'on doit chercher à obtenir des économies; dans le cas dont il s'agit les tranchées pour pose de tuyaux, dont le développement est de 16,500 " ayant coûté 4,958 fr. 25 c., on voit que le prix du mètre courant est revenu à o fr. 30 c. pour une profondeur de m 25. Le nombre total des tuyaux achetés ayant été de 51,500, on voit aussi que le prix moyen de leur achat et de leur transport s'est élevé à 35 fr. environ par mille. Le transport à piedd'œuvre a été assez dispendieux, parce que la pièce drainée n'est traversée par aucun chemin, et qu'elle se trouve bordée au Sud par le grand fossé d'évacuation. On remarquera que nous n'avons pas fait entrer dans la dépense du drainage celle de la pierrée et du grand fossé d'évacuation; et en effet nous avons vu que cette dernière dépense avait un autre but, et s'il ne s'était agi que du drainage de la pièce dite la Terre-Enragée, un ou deux puisards, coûtant de 100 à 200 fr., auraient suffi pour l'évacuation des eaux, ce qui eût élevé la dépense par bectare de 12 fr. au plus. Une autre raison s'oppose aussi à ce que la dépense de la pierrée et du grand fossé soit supportée par le drainage de ladite pièce, c'est que ces travaux devaient servir à l'évacuation des drainages de 150 hectares environ de terrain |