France et DES XII, XIII ET XIVe SIÈCLES, ET FABLES DE LA FONTAINE RAPPROCHÉES DE CELLES DE TOUS LES AUTEURS PRÉCÉDÉES D'UNE NOTICE SUR LES FABULISTES, PAR A. C. M. ROBERT, CONSERVATEUR DE LA BIBLIOTHÈque de sainte-GENEVIÈVE, Ornées d'un portrait de La Fontaine, de go gravures en taille-douce, TOME SECOND. PARIS, ÉTIENNE CABIN, LIBRAIRE-ÉDITEUR, RUE DE LA HARPE, No 50 bis. DE LA FONTAINE. LIVRE SIXIÈME. FABLE PREMIÈRE.-(104.) Le Pâtre et le Lion. Les fables ne sont pas ce qu'elles semblent être; Le plus simple animal nous y tient lieu de maître. Une morale nue apporte de l'ennui : Le conte fait passer le précepte avec lui. En ces sortes de feinte il faut instruire et plaire; Il renferme toujours son conte en quatre vers; Gabrias. Bien ou mal, je le laisse à juger aux experts. Y cousant en chemin quelque trait seulement. Un pâtre, à ses brebis trouvant quelque mécompte, Il s'en va près d'un antre, et tend à l'environ Si tu fais, disoit-il, ô monarque des dieux, Parmi vingt veaux je veux choisir Le plus gras, et t'en faire offrande ! A ces mots sort de l'antre un lion grand et fort: Que l'homme ne sait guère, hélas! ce qu'il demande! C'est ainsi que l'a dit le principal auteur: GRECS. ES.-Cor., 131; II 131. LATINS. Faern., 62; J. Posth., 114. FRANÇAIS. Ph. Heg., 21; G. Haud., 106; Lect. div.; Divert. cur. ITALIENS. Ces. Pav., 5; Guicc., p. 1. |