Page images
PDF
EPUB

14. Le principal corps du Château de Versailles en 1880.

[blocks in formation]

du premier étage d'après le plan de M. Questel rectifié.. T. II.

[blocks in formation]

17. Plan de Versailles, du Petit-Parc et de ses dépendances, par l'abbé Delagrive (1746)..

T. II, p. 195.

T. II, p. 270.

T. II.

18. Plan des parcs de Versailles et de Trianon à l'époque actuelle, d'après M. Questel......

18 bis. Plan des bosquets à l'époque actuelle..

MAISONS ROYALES.

19. La Ménagerie d'après les plans de Nicolas de Fer et de Dubois...

20. Le Château de Clagny d'après Michel Hardouin......

T. II.

T. II.

21. Le Trianon de Mansart d'après le plan de Pierre Lepautre. T. II. 22. Château et jardins de Marly par Delagrive (1753)... T. II, p. 372.

LE

CHATEAU DE VERSAILLES

INTRODUCTION

LES ORIGINES DE VERSAILLES

Au moment où Louis XIII faisait élever le château de Versailles, la ville actuelle et ses environs étaient couverts de quelques terres à blé et surtout de bois, d'étangs ou de marais, et de friches. Entre la plaine de Villepreux, à l'ouest, et la Seine, à l'est, s'étendait une grande masse forestière, dont il reste encore les forêts de Saint-Germain et de Cruie (appelée depuis la forêt de Marly), et les bois de la CroixBlanche, de Rocquencourt, des Hubies, de la Celle-SaintCloud, de Saint-Cloud, de Ville-d'Avray, de Fausses-Reposes, de Meudon, de Châville, de Viroflay, de Porchéfontaine, des Gonards, de Satory, du Cerf-Volant, du Désert et de Boisd'Arcy.

Les étangs et les rus, ou ruisseaux, jetaient leurs eaux, par le ru de Galie, dans la Mauldre, petit affluent de la Seine. Sur l'emplacement actuel de la pièce d'eau des Suisses, se trouvait une grande mare qui s'étendait jusque dans le Potager actuel; elle communiquait par un ruisseau avec l'étang

T. I.

1

Puant, situé dans la pièce du Mail. Plus loin, dans l'ancienne pépinière établie au bout de l'allée des Matelots, il y avait, comme aujourd'ui, une mare et des sources qui se rendent dans la mare de la Ménagerie', à gauche de la route de Saint-Cyr. Le bassin de Choisy actuel était alors la mare aux Bœufs. Le grand canal a été formé avec les eaux d'un ru qui sortait de la mare de la Ménagerie pour aller se jeter dans le ru de Galie, après avoir reçu un autre ru sortant de l'étang Puant et qui traversait la mare devenue le Miroir actuel 2. Il y avait aussi à Trianon un étang qui jetait ses eaux dans le ru de Galie 3.

[ocr errors]

Le plus grand de tous ces étangs était celui de Clagny, qui s'étendait depuis Clagny jusqu'au chemin de Saint-Germain1; il se déchargeait aussi dans le ru de Galie par un ru qui traversait le pré des Crapauds. L'étang de Glatigny s'écoulait dans le ru de Galie par le ru de Glatigny. Les trois étangs de Porchéfontaine appartenaient à un autre bassin; leurs eaux se perdaient dans la Seine par la vallée de Sèvres et le ru de Marivel.

Çà et là, on trouvait quelques pauvres villages, parmi lesquels nous nommerons ceux de Versailles, de Clagny, de Montreuil et de Porchéfontaine, qui depuis ont formé la ville; le village de Trianon, remplacé par un palais; celui de Choisy-aux-Boeufs, détruit par Louis XIV; le hameau de Saint-Antoine-du-Buisson; la ferme qui est devenue la Ménagerie; la Grange-Lessard, sur le plateau de Satory, où se trouvaient aussi le hameau, la ferme et la chapelle de Satory 5.

Ces agglomérations, avec les châteaux de leurs seigneurs, formaient de petits fiefs, auxquels il faut ajouter les terres de Viroflay, de Glatigny, du Chesnay de Rocquencourt, de Saint-Cyr, etc. La plus grande partie du sol appartenait à diverses familles seigneuriales, à l'évêché de Paris, à l'Hôtel

Il Ꭹ avait à côté de cette mare une ferme très-ancienne, où Louis XIII établit sa ménagerie.

2 Le Miroir est la pièce d'eau située devant le Jardin du Roi.

3

Voir le Plan du château de Versailles (Chalcographie du Louvre, no 2973). 4 Aujourd'hui la rue Maurepas.

5 Voir la carte 9 de l'Atlas de Jean Boisseau, 1598, pet. in-folio.

Dieu de Paris et aux abbayes parisiennes de Sainte-Geneviève, de Saint-Germain-des-Prés, de Notre-Dame-desChamps et des Célestins; le reste était le patrimoine de divers particuliers.

La seigneurie de Versailles se composait: d'un vieux château féodal, bâti sur la partie sud-est de la butte, à l'angle des rues de la Chancellerie et de la Bibliothèque, où se trouve aujourd'hui le pavillon occidental de l'aile sud des Ministres1; d'un petit village situé au pied du château, et de quelques fermes isolées avec leurs terres de labour.

Le village occupait la partie actuelle du palais et de la ville où se trouvent le jardin de l'Orangerie, les hôtels de Beauvilliers, de Luynes et de Chevreuse, la Surintendance, la rue de la Bibliothèque, l'hôpital militaire, la caserne, le jardin et la rue des Récollets, la rue Saint-Julien et la partie occidentale de la rue du Vieux-Versailles. L'église, dédiée à saint Julien de Brioude, martyrisé en 302, était établie sur l'emplacement d'une partie de l'aile méridionale de l'hôpital militaire, en face de l'hôtel de la Poste; le presbytère était situé sur l'emplacement d'une partie de la caserne adjacente à l'hôtel de la Poste; le cimetière occupait une partie de l'aile occidentale de l'hôpital militaire3.

Entre Versailles et Montreuil, on trouvait une léproserie ou maladrerie, abattue en 1679. Le village était, à une certaine distance, entouré de bois qui couronnaient toutes les hauteurs ainsi que la butte Montbauron, réunie depuis à la ville.

Les voies de communication qui existaient alors entre Versailles et Paris étaient l'ancien chemin de Normandie, la route de Normandie ou chemin de Montfort, et le chemin des Bœufs.

1

Quelques auteurs croient, à tort selon nous, que le château féodal était situé plus à l'ouest, de l'autre côté du palais actuel, vers l'endroit où se trouvait l'orangerie de Louis XIII. M. Soulié, qui avait longuement étudié les origines de Versailles, était convaincu que le château féodal occupait une partie de la cour actuelle du palais.

2 Voir au musée de Versailles (salle 34) le tableau n° 725, peint par Van der Meulen et gravé par Baudouins (Chalcographie du Louvre, no 545); on y voit le château de Louis XIII, l'orangerie, le village et les environs.

* Voir notre plan no 1, extrait du Plan de la ville de Versailles, A 62, aux Archives de la Préfecture de Seine-et-Oise.

Le premier, l'ancien chemin de Normandie, qui est décrit dans le Guide des chemins de France de Charles Estienne, était appelé sous Louis XIV l'ancien chemin de Normandie ; il passait par Saint-Cloud, Vaucresson, Versailles, le Val de Galie, Rennemoulin, Villepreux, Neauphle-le-Château, Dreux, etc. La route de Normandie, ou chemin de Montfort, partait de Paris et arrivait aussi à Dreux, en passant par Meudon, Châville, Viroflay, Porchéfontaine et le PetitMontreuil; elle gravissait les pentes du plateau de Satory derrière le Parc-aux-Cerfs de Louis XIII, et allait en ligne droite sur le plateau, par Bois-Robert, la Petite-Normandie1, Bois-d'Arcy, et arrivait à Dreux. Sous Louis XIV, cette vieille route fut abandonnée; la nouvelle route royale passa par Sèvres, où l'on construisit un pont de bois, traversa Versailles par l'avenue de Paris, la place d'Armes, les rues des Récollets, Saint-Julien, de la Surintendance et la grille de l'Orangerie; elle coupait ensuite le parc pour arriver à SaintCyr. Afin de faciliter les communications entre Versailles et Saint-Cyr, demeure de Mme de Maintenon, on pava cette partie de la route. Ce n'est que sous la Restauration, après le percement de l'avenue de la Mairie, que la route royale passa par la nouvelle avenue, la rue Royale et la rue de l'Orangerie. Le chemin des Bœufs se détachait de la route précédente, à la Petite-Normandie, passait près de Choisyaux-Bœufs, traversait le village de Versailles, en sortait par le chemin appelé aujourd'hui l'avenue de Saint-Cloud, et se dirigeait sur Paris par le village de Ville-d'Avray et celui de Saint-Cloud, où se trouvait un pont très-ancien. C'est par là que l'on amenait à Paris les bœufs de Normandie destinés à l'approvisionnement de la capitale.

3

Les chemins allant de Versailles aux bourgs et villes des environs étaient ceux de Versailles à Marly et à SaintGermain, par la rue Maurepas actuelle et le hameau de

3

Petit village situé en avant de Saint-Cyr du côté de Versailles.

2 Où se trouvait déjà l'hôtel de la Poste.

3 Aujourd'hui rue de la Bibliothèque.

Ce vieux pavé, à peine large pour le passage de deux voitures, et devenu détestable, a été détruit en 1850.

3

Qui n'était alors

de l'étang de Clagny.

qu'une simple chaussée bordant la partie occidentale

« PreviousContinue »