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lienne, sera utile à la jeunesse studieuse; elle y verra par quelles études profondes et variées le chantre de l'imagination s'est préparé à la composition de ses ouvrages. » Cet honorable témoignage doit faire regretter que le manuscrit de M. Remard n'ait pas été publié. Indépendamment du poëme dont nous avons parlé plus haut, nous ne pensons pas qu'il ait fait imprimer d'autre ouvrage que le Guide du Voyageur à Fontainebleau (1 vol. in-12. 1820). Nous ne devons pas omettre de dire que M. Remard possédait de vastes connaissances bibliographiques qui le rendaient très-propre à l'emploi qu'il occupait. Il est mort à Paris le 20 septembre 1828. A. T.

RECTIFICATION. Dans un article sur le Dictionnaire historique de Feller, inséré dans le dernier cahier de la Revue Encyclopédique (t. xxxix, p. 710), il est dit : « A l'article Molière, on convient que cet écrivain épousa la fille de la comédienne Béjart, ce qui ne paraît pas douteux... Les éditeurs auraient pu consulter l'édition de Molière publiée par M. Jules TASCHEREAU, en 1824, avec des Notes curieuses, le Supplément aux œuvres de Molière, imprimé en 1825, et la vie de Molière, par le même M. Taschereau, qui en a donné deux éditions... L'auteur du Supplément prouve évidemment le mariage de Molière avec la fille de la comédienne Béjart, tandis que M. BEFFARA Soutient, contre une tradition constante, que Molière était le beau - frère de cette comédienne.» Ce passage renferme plusieurs inexactitudes. La preuve que Molière avait épousé la sœur et non pas la fille de la comédienne Béjart résulte d'actes de l'état civil, découverts et publiés par M. BEFFARA, notamment de l'acte de mariage de ce grand homme. Quant à M. Taschereau, loin d'avoir combattu l'assertion de M. Beffara, il l'a au contraire adoptée et développée tant dans son Supplément à la vie (et non pas aux œuvres) de Molière, compris dans l'édition qu'il a donnée de cet écrivain, que dans son Histoire de la vie et des ouvrages de Molière, dont nous avons annoncé la seconde édition (voyez Rev. Enc., t. xxxvIII, p. 758). Nous n'aurions point relevé cette erreur, si la supposition que Molière avait épousé la fille de la Béjart n'avait servi de fondement à la calomnie accréditée par Montfleury, que Molière avait épousé sa propre fille. Tout ce qui intéresse l'honneur d'un grand homme doit être l'objet de la plus scrupuleuse exactitude.

CH,

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FRANCE, 48, savoir: Sciences physiques et naturelles, 20.
Sciences religieuses, morales, politiques et historiques, 14.
-Littérature, 8.

- Beaux-Arts, 2..

- Mémoires et Rapports de sociétés savantes, 2..

Livres en langues étrangères, imprimés en France, 2.

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iv. nouvelles SCIENTIFIQUES ET LITTÉRAIRES.

AMÉRIQUE SEPTENTRIONALE.

commerciale de ce pays..

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AFRIQUE. - Voyage de M. Caillé dans l'Afrique centrale.

RUSSIE.

-

EUROPE.

Saint-Pétersbourg: Académie impériale des sciences;

Séance publique annuelle.

DANEMARK. mutuel.

ALLEMAGNE.

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Colonies danoises: Propagation de l'enseignement

d'éducation et de bienfaisance.

chaine.

228

232

Bavière: Population; Statistique ; Établissemens
Carlsruhe: Publication pro-

233

Canton de Vaud:

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SUISSE.Genève : Conservation des œufs.
Session ordinaire du Grand Conseil, en 1828..

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ITALIE. Florence Réclamation à propos d'un article de la Bi-
Uliotheca italiana.

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242

243

PAYS-BAS. - Liége: Société libre d'émulation pour l'encouragement des lettres, des sciences et des arts.. FRANCE. Sociétés savantes et Établissemens d'utilité publique : Auch (Gers): Enseignement industriel. Marseille (Bouchesdu-Rhône) Société de la morale chrétienne auxiliaire de celle de Paris PARIS. Institut: Académie des sciences: Séances du 22 septembre au 13 octobre. Académie des beaux-arts: Séance publique annuelle. Institut auxiliaire de l'École de Droit. Monument consacré à la mémoire du Dr Gall. — THEATRES. Théâtre-Français: 1re représentation de Walstein, tragédie. Odéon: Ouverture et res représentations des Suites d'un coup d'épée, comédie, et du Concert à la campagne, intermède. - Nécrologie: Houdon; Lecourt; Remard." Rectification.. 245

-

PARIS. DE L'IMPRIMERIE DE RIGNOUX,
rue des Francs-Bourgeois-S.-Michel, no 8.

M. JAUME SAINT-HILAIRE,

AUTEUR DE LA COLLECTION DES PLANTES DE LA FRANCE, DE LA FLORE ET DE LA POMONE FRANÇAISES,

A M

Depuis quelque temps, M. Ferra jeune, libraire, fait circuler le prospectus d'une Flore de la France en vingt-deux volumes, où l'on trouve l'éloge de sept ou huit auteurs ou co-intéressés qui doivent y travailler. Je n'en dirai rien, parce que les éloges d'un prospectus rédigé par un des associés ne tirent point à conséquence.

On annonce que MM. Delamarck et Decandolle n'ayant pas donné l'histoire, les usages et la culture des plantes de la France, on se propose de remplir cette lacune et entrer dans tous ces détails qui offrent tant d'intérêt. Mais cela a déja été fait dans mon ouvrage sur les plantes de la France', et je le continue dans la Flore et la Pomone françaises. Ainsi les auteurs vont remplir une lacune qui n'existe pas et refaire ce qui a été fait. Cela n'est pas rare aujourd'hui et sans doute très-permis; mais ce qui ne l'est pas et ce qui excite mes justes réclamations, c'est le ton tranchant et décisif avec lequel M. le rédacteur du pros pectus nous apprend que la France est fort en arrière des autres nations de l'Europe pour les ouvrages iconographiques; et en donnant la liste de plusieurs ouvrages étrangers, dont quelques-uns laissent beaucoup à désirer dans leur exécution, il ajoute que ce sont de magnifiques monuments scientifiques. Il faut n'avoir jamais vu ces ouvrages, ou être bien sottement prévenu en faveur des étrangers, pour porter un pareil jugement (1); il est surtout fort extraordinaire relativement à l'un de ces auteurs, car les plantes

(1) Il n'est pas rare de trouver en France des gens disposés à donner la préférence à tout ce qui est étranger, mais ici le motif d'un pareil jugement n'est pas assez déguisé. Pour ma part, néanmoins, je m'en console aisément, ayant déja reçu de l'Allemagne, de l'Angleterre et des Pays-Bas, des souscriptions à la Flore et à la Pomone françaises, sur une seule annonce du Journal de la Librairie, qui n'a para que depuis trois semaines.

(2)

de son ouvrage sont quelquefois mal nommées, les planches grossièrement gravées et imprimées en noir; et on le met ainsi que les autres au-dessus de l'iconographie française, ou, pour parler plus franchement, des planches de l'Herbier de Bulliard et de ma Collection des Plantes de France. Dans une note de ce prospectus, on voit que les champignons seulement ont trouvé grace, et on avoue que c'est un ouvrage estimable. Bulliard est connu de toute l'Europe; et, malgré le prospectus de M. Ferra jeune, il reste certain que rien encore chez l'étranger n'a surpassé la beauté et l'exactitude de ses figures. Quant aux plantes de la France, le public et plusieurs corps savants n'ont pas attendu pour se prononcer, le jugement critique et très-maladroit de ceux qui veulent faire un ouvrage semblable et donner de nouveau les figures des champignons et des plantes de France, qui sont déja dans Bulliard ou dans ma Collection, qu'on trouve dans presque toutes les bibliothèques de l'Europe. Deux réimpressions du texte et des planches de ma Collection étant épuisées depuis long-temps, je m'occupe d'en publier une nouvelle, et j'ose espérer que le public l'accueillera avec le même intérêt que les précédentes, ainsi que la Flore et la Pomone françaises, qui en sont la suite. Deux livraisons de ce nouvel ouvrage ont déja paru; elles ont été honorées par de nombreux et d'augustes suffrages: Monseigneur le duc d'Orléans, Son Exc. le Ministre de l'Intérieur, plusieurs Pairs de France, ont bien voulu souscrire pour un assez grand nombre d'exemplaires; la Commission des sciences et arts. en a porté un jugement favorable, et l'Académie royale des sciences a donné son approbation à ce travail, et a émis le vœu qu'il fût publié, parce qu'il devait contribuer aux progrès de la botanique et de l'agriculture.

Nous verrons si les promesses contenues dans le prospectus de M. Ferra ne ressemblent pas à beaucoup d'autres du même genre et dont le public apprécie quelquefois trop tard la valeur. En attendant je crois et je suis prêt à prouver:

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