Tablettes romantiques: recueil

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Persan, 1823 - French literature - 406 pages

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Page 13 - Le nom de romantique a été introduit nouvellement en Allemagne pour désigner la poésie dont les chants des \ troubadours ont été l'origine, celle qui est née de la chevalerie et du christianisme.
Page 41 - L'orage a brisé le chêne Qui seul était mon soutien; De son inconstante haleine Le zéphyr ou l'aquilon, Depuis ce jour, me promène De la forêt à la plaine, De la montagne au vallon. Je vais où le vent me mène, Sans me plaindre ou m'effrayer; Je vais où va toute chose, Où va la feuille de rose Et la feuille de laurier.
Page 22 - Il a fini : le cœur lui bat, mais c'est de joie ; il s'applaudit ; il dit dans son cœur : Nul ne roue mieux que moi. Il descend ; il tend sa main souillée de sang, et la justice y jette de loin quelques pièces d'or qu'il emporte à travers une double haie d'hommes écartés par l'horreur.
Page 21 - Cette tête, ce cœur sont-Ils faits comme les nôtres? ne contiennentils rien de particulier et d'étranger à notre nature? Pour moi je n'en sais pas douter. Il est fait comme nous extérieurement ; il naît comme nous; mais c'est un être extraordinaire, et pour qu'il existe dans la famille humaine il faut un décret particulier , un FIAT de la puissance créatrice. Il est créé comme un monde.
Page 94 - Mes sœurs, l'onde est plus fraîche aux premiers feux du jour. Venez : le moissonneur repose en son séjour; La rive est solitaire encore; Memphis élève à peine un murmure confus; Et nos chastes plaisirs, sous ces bosquets touffus, N'ont d'autre témoin que l'aurore. «Au palais de mon père on voit briller les arts; Mais ces bords pleins de fleurs charment plus mes regards Qu'un bassin d'or ou de porphyre; Ces chants aériens sont mes concerts chéris; Je préfère aux parfums qu'on brûle en...
Page 226 - Qu'il est doux, qu'il est doux d'écouter des histoires, Des histoires du temps passé, Quand les branches d'arbres sont noires, Quand la neige est épaisse, et charge un sol glacé...
Page 95 - Le nid d'une blanche colombe. Dans sa couche enfantine il erre au gré du vent; L'eau le balance, il dort, et le gouffre mouvant Semble le bercer dans sa tombe ! « Il s'éveille ; accourez, ô vierges de Memphis ! Il crie...
Page 24 - Le Tasse , errant de ville en ville, Un jour, accablé de ses maux, S'assit près du laurier fertile Qui , sur la tombe de Virgile , Etend toujours ses verts rameaux. En contemplant l'urne sacrée , Ses yeux de larmes sont couverts ; Et là, d'une voix éplorée, II raconte à l'ombre adorée Les longs tourments qu'il a soufferts. Il veut fuir l'ingrate Ausonie; Des talents il maudit le don , Quand, touché des pleurs du génie, Devant le chantre d'Herminie Paraît le chantre de Didon.
Page 97 - Sous ses pieds délicats déjà le flot frémit. Tremblante, la pitié vers l'enfant qui gémit La guide en sa marche craintive; Elle a saisi l'esquif! fière de ce doux poids, L'orgueil sur son beau front, pour la première fois, Se mêle à la pudeur naïve. Bientôt divisant l'onde et brisant les roseaux, Elle apporte à pas lents l'enfant sauvé des eaux Sur le bord de l'arène humide; Et ses sœurs tour à tour au front du nouveau-né, Offrant leur doux sourire à son œil étonné, Déposaient...
Page 21 - Un signal lugubre est donné ; un ministre abject de la justice vient frapper à sa porte et l'avertir qu'on a besoin de lui : il part ; il arrive sur une place publique couverte d'une foule pressée et palpitante. On lui jette un empoisonneur, un parricide, un sacrilège : il le saisit, il...

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