L'Etat: ou la république

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Charpentier, 1855 - 363 pages
 

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Page 51 - Theb., v. 598 i.ivim il. 33 sera fouetté, torturé, mis aux fers , on lui brûlera les yeux ; enfin, après lui avoir fait souffrir tous les maux , on le mettra en croix, et par là on lui fera sentir qu'il ne faut pas s'embarrasser d'être juste, mais de le paraître.
Page 60 - Oui. — Mais on ne communique à un autre ce qu'on a, pour en recevoir ce qu'on n'a pas, que parce qu'on croit y trouver son avantage ? — Sans doute.
Page 130 - Voici donc, à mon avis, en quel sens on doit la prendre. Il ya dans l'âme de l'homme deux parties, l'une supérieure, l'autre inférieure. Quand la partie supérieure commande à l'autre, on dit de l'homme qu'il est maître de luimême, et c'est un éloge. Mais quand par le défaut d'éducation, ou par quelque mauvaise habitude, la partie inférieure prend l'empire sur la supérieure, on dit de l'homme qu'il est déréglé et esclave de lui-même; ce qui est un terme de blâme.
Page 219 - De même tu peux dire que les êtres intelligibles ne tiennent pas seulement du bien ce qui les rend intelligibles , mais encore leur, être et leur essence, quoique le bien lui-même ne soit point essence , mais quelque chose...
Page 56 - On répond a cela qu'il est des dieux qu'on invoque pour les morts, et des sacrifices particuliers qui ont un grand pouvoir, à ce que disent des villes entières, et les poètes, enfants des dieux, et les prophètes inspirés. Pour quelle raison m'attacherais-je donc encore à la justice plutôt qu'à l'injustice, puisque, selon le sentiment des sages comme du peuple , tout me réussira auprès des dieux et des hommes pendant la vie et après la mort, pounu que je couvre mes crimes des apparences...
Page 237 - De quel nombre parlez-vous? Où sont ces unités telles que vous les supposez, parfaitement égales entre elles, sans qu'il y ait la moindre différence, et qui ne sont point composées de parties?
Page 133 - S'il nous fallait décider quelle est la chose qui contribuera le plus à rendre parfaite notre république : si c'est la concorde entre les magistrats et les citoyens; ou , dans nos guerriers , l'idée légitime et inébranlable de ce qui est à craindre et de ce qui ne l'est pas; ou la prudence et la vigilance de ceux qui gouvernent; ou enfin cette vertu par laquelle tous les citoyens, femmes, enfants...
Page 335 - ... mérite possible, et leur accorder qu'Homère est le plus grand des poètes, et le premier des poètes tragiques; mais en même temps souviens-toi qu'il ne faut admettre dans notre Etat d'autres ouvrages de poésie que les hymnes à l'honneur des dieux, et les éloges des grands hommes.
Page 280 - Lorsqu'un État démocratique, dévoré d'une soif ardente de liberté, est gouverné par de mauvais échansons qui la lui versent toute pure et le font boire jusqu'à l'ivresse, alors, si les gouvernants ne portent pas la complaisance jusqu'à lui donner de la liberté tant qu'il veut, il les accuse et les châtie, sous prétexte que ce sont des traîtres qui aspirent à l'oligarchie.
Page 354 - Si donc tu veux m'en croire, convaincus que notre âme est immortelle, et qu'elle est capable par sa nature de tous les biens comme de tous les maux, nous marcherons toujours par la route qui conduit en haut, et nous nous attacherons de toutes nos forces à la pratique de la justice et de la sagesse. Par là, nous serons en paix avec nousmêmes et avec les dieux ; et, après avoir remporté sur la terre le prix destiné à la vertu, semblables à...

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