Page images
PDF
EPUB

Ouvrages du même Auteur, publiés par la

Librairie TREUTTEL et WÜRTZ.

.....

192 fr.

HISTOIRE DES FRANÇAIS. In-8°. Tom. I à XXIV. Paris, 1821 à 1840..... Du même ouvrage, il a été tiré un petit nombre d'exemplaires sur papier vélin superfin satiné. PRÉCIS DE L'HISTOIRE DES FRANÇAIS, 2 forts vol. in-8°. Paris, 1839..... 16 fr. JULIA SEVERA, ou l'An quatre cent quatre-vingt-douze (Tableau des Mœurs et des Usages dans les Gaules, du temps de Clovis). 3 vol. in-12. Paris, 1822.. 7 fr. 50 c. HISTOIRE DES RÉPUBLIQUES ITALIENNES DU MOYEN AGE; nouv. édit., 10 vol. in-8°., fig. Paris, 1840-1841. 50 fr. HISTOIRE DE LA RENAISSANce de la LibeRTÉ EN ITALIE, de ses Progrès, de sa Décadence et de sa Chute. 2 vol. in-8°. Paris, 1832....

12 fr.

DE LA LITTÉRATURE DU MIDI DE L'EUROPE; nouvelle édition, revue et corrigée. 4 vol. in-8°. Paris, 1829. 28 fr. HISTOIRE DE LA CHUTE DE L'EMPIRE ROMAIN ET DU DÉCLIN DE LA CIVILISATION, de l'an 250 à l'an 1000. 2 vol. in-8°. Paris, 1835... 15 fr. ÉTUDES SUR LES Sciences socialES, 3 vol. in-8°. 22 fr. 50 c.

On vend séparément :

.....

Tome I. Études sur les Constitutions des peuples libres. In-8. Paris, 1836... 7 fr. 50 c. -Tomes II et III. Études sur l'Économie politique, 2 vol. in-8°. Paris, 1837-1838...

15 fr.

DES FRANCAIS,

PAR

J. C. L. SIMONDE DE SISMONDI,
Associé étranger de l'Institut de France, de l'Académie impériale de
Saint-Pétersbourg, de l'Académie royale des Sciences de Prusse,
de l'Académie royale des sciences de Turin; Membre honoraire de
l'Université de Wilna, de l'Académie et de la Société des Arts
de Genève, de l'Académie Italienne, de celles des Georgofili, de
Cagliari, de Pistoia, de Palerme, de Chiavari, de San Miniato, de
l'Académie Romaine d'Archéologie, et de la Société Poutaniana
de Naples.

TOME VINGT-CINQUIÈME.

A PARIS,

CHEZ TREUTTEL ÉT WÜRTZ, LIBRAIRES,
RUE DE LILLE, N° 17.

A STRASBOURG, même Raison de Commerce, Grand'Rue, no 15.

1841.

PRÉFACE.

IL

y

a déjà plus de quarante ans que nous nous sommes voué à l'étude des monumens, des faits, des lois et des mœurs du moyen âge. A cette époque nous nous proposions de mettre sous un plus grand jour les combats, les efforts et la destinée d'une nation qui, la première, rappela l'Europe au culte de la liberté, au développement de la pensée et aux arts de la civilisation. Nos regards étoient fixés sur l'Italie et ses républiques; mais le colosse d'un autre peuple, le plus grand, le plus puissant de ceux qui depuis les Romains se sont disputé la terre, nous apparoissoit toujours derrière celui qui nous occupoit. L'Histoire des Républiques Italiennes a rempli vingt ans de notre vie, et pendant ces vingt ans, pour comprendre chaque événement, nous avons dû chercher ses rapports avec la destinée de la grande nation qui la première éleva un empire formidable sur les ruines de celui de Rome. Il tomba rapidement, brisé par son propre poids, mais de ses débris on vit surgir toutes les nations modernes ; celle qui conserve son nom primitif en recouvrant sa vie énergique, entraîna bientôt dans ses révolutions tous les peuples limitrophes, et précipita dans toute l'Europe les événemens, par les passions qui la troubloient elle-même. Dès lors nous comprêmes qu'il étoit impossible de saisir et de représenter avec vérité l'histoire du genre humain, après l'établissement de la religion chrétienne, si l'on ne commençoit par se faire une idée claire, juste, impartiale de l'histoire des Français.

En effet, après avoir terminé l'Histoire des Républiques Italiennes, nous revînmes il y a vingt ans à celle qui avait dès lors maîtrisé notre attention. L'Histoire de la monarchie fran

çaise avoit cependant été écrite, du moins en partie, par des hommes qui n'étoient pas sans célébrité; mais aucun d'eux ne nous sembloit s'être proposé le seul but qui donne de la dignité aux travaux de l'antiquaire, la recherche de la vérité. Euxmêmes annonçoient une autre intention; c'étoit pour la gloire de la France, ou pour celle de ses rois, qu'ils disoient avoir pris la plume. Sous une monarchie absolue ils savoient qu'ils n'auroient pu, sans danger, signaler les abus du pouvoir, et lors même qu'ils parloient des rois sur le tombeau desquels plusieurs siècles avoient passé, ils respectoient leurs erreurs ou leurs crimes, comme s'ils avoient encore cru les voir armés du glaive pour punir une insolente critique. On est étonné, en les comparant aux écrits contemporains, de leur voir effacer de tout leur pouvoir le souvenir des injustices les plus notoires, des actes les plus entachés de perfidie ou de cruauté, comme si le devoir de l'historien étoit de laver sans relâche les souillures des siècles passés. Après s'être écartés de la vérité pour l'honneur du trône, ils s'en écartoient encore pour l'honneur de la nation; ils ne vouloient convenir ni de ses fautes ni de ses défaites, et ils mettoient leur esprit à la torture pour la faire paraître grande dans les occasions mêmes où toutes les autres l'accusoient. Ce vernis trompeur nous choquoit d'autant plus que l'histoire étrangère nous avoit plus ïnitié dans les réalités des temps passés; nous sentions le besoin de connoître nou ce qu'on vouloit faire paroître, mais ce qui étoit réellement.

C'est dans cet esprit que nous entreprîmes d'écrire l'Histoire des Français; nous l'abordâmes sans passion, sans préjugés, sans avoir en vue de faire prévaloir aucuns systèmes, aucun principe particulier, mais au contraire en demandant aux faits seuls l'instruction qu'ils renferment, en consultant l'expérience, cette noble et grande institutrice des nations, l'expérience, qui peut scule leur enseigner ce qu'elles doivent à l'ave

« PreviousContinue »