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Arifte dont le Ciel, & Louis ont fait choix
Pour regler ma balance, & dispenser mes loix.
Par lui dans le Barreau fur mon trofne affermie
Je vois heurler envain la Chicane ennemie:
Par lui la Verité ne craint plus l'Imposteur,
Et l'Orphelin n'eft plus devoré du Tuteur.
Mais pourquoi vainement t'en retracer l'image ?
Tu le connois affez, Arifte eft ton ouvrage.
C'eft Toi qui le formas dés fes plus jeunes ans.
Son merite fans tache eft un de tes prefens.
Tes divines leçons avec le laict fuccées
Allumerent l'ardeur de les nobles pensées.
Auffi fon cœur pour Toi, brûlant d'an fi beau feu
N'en fit point dans le monde un lâche defaveu,
Et fon zele hardi toûjours preft à paroiftre,
N'alla point fe cacher dans les ombres d'un Cloistre,
Vale trouver, ma Sœur, à ton augufte nom
Tout s'ouvrira d'abord en fa fainte Maison.
Ton vifage eft connu de fa noble famille.
Tout y garde tes loix, Enfans, Sœur, Femme, Fille.
Tes yeux d'un feul regard fçauront le penetrer,
Et pour obtenir tout tu n'as qu'à te montrer.
Là s'arreste Thefnis. La Pieté charmée

Sent renaiftre la joie en fon ame calmée.
Elle court chés Arifte, & s'offrant à fesy

s yeux,
Que me fert, lui dit-elle, Arifte, qu'en tous lieux
Tu fignales pour moi ton zele & ton courage,
Si la Difcorde impie à ta porte m'outrage?
Deux puiffans Ennemis par elle envenimés,
Dans ces murs autrefois, fi faints, fi renommés,
A mes facrés autels font un profane infulte,
Rempliffent tout d'effroi, de trouble, & de tumulte.
De leur crime à leurs yeux va t'en peindre l'horreur,
Sauve moi, fauve les de leur propre fureur.

Elle fort à ces mots. Le Heros en priere Demeure tout couvert de feux & de lumiere. De la celefte Fille il reconnoift l'éclat,

Et mande au mefme inftant le Chantre & le Prelat.

Mu

Mufe, c'eft à ce coup que mon Efprit timide
Dans la courfe élevée a befoin qu'on le guide,
Pour chanter par quels foins, par quels nobles travaux,
Un Mortel fceut fléchir ces fuperbes Rivaux.

Mais plutoft, Toi qui fis ce merveilleux ouvrage,
Arifte, c'eft à Toi d'en instruire nôtre âge.
Seul Tu peux reveler, par quel art tout-puiffant,
Tu rendis tout-à-coup le Chantre obeiflant.
Tu fçais par quel confeil raffemblant le Chapitre
Lui mefme, de fa main, reporta le Pupitre,
Et comment le Prelat de fes refpects content,
Le fit du banc fatal enlever à l'instant.

Parle donc : c'eft à Toi d'éclaircir ces merveilles.
Il me fuffit pour moi d'avoir fceu, par mes veilles,
Jufqu'au fixiéme Chant pouffer ma fiction,
Et fait d'un vain Pupitre un fecond Ilion.
Finiffons. Auffi-bien, quelque ardeur qui m'inspire,
Quand je fonge au Heros qu'il me refte à décrire,
Qu'il faut parler de Toi, mon Efprit éperdu.
Demeure fans parole, interdit, confondu,

Arifte, c'eft ainfi qu'en ce Senat illuftre
Où Themis par tes foins reprend fon premier lustre
Quand la premiere fois un Athlete nouveau
Vient combatre en champ clos aux jouftes du Barreau,
Souvent, fans y penfer, ton augufte prefence
Troublant par trop d'éclat fa timide eloquence,
Le nouveau Ciceron tremblant, decoloré,
Cherche envain fon discours fur fa langue égaré,
Envain,pour gagner temps, dans fes tranfes affreuses,
Traine d'un dernier mot les fyllabes honteuses,
Il hefite, il begaye, & le trifte Orateur
Demeure enfin muet aux yeux du Spectateur.

TA

Saint-Amand. Quel fut le partage de Saint-Amand,

Ambition. La force de l'Ambition,
L'Ambition a chaffe l'humilité,

19

49

188

Ami. Qu'il faut difcerner le flateur de l'ami en fait d'ouvrages par efcrit,

126

Amour. Comme il entra dans les pieces de Theatre, & dans les Romans,

136

Que l'amour exprimé chaftement ne doit point eftre banni

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189

20

SI

Arbitre du differend mû entre le Prelat & le Chantre,

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Il n'y a rien de fi odieux qui eftant imité par l'Art ne paroiffe agreable.

Art divin dont l'on fait un meftier mercenaire,

134

149

Afne. Fiction du raifonnement de l'Afne à l'égard de

l'Homme,

Avare. Les mœurs d'un Avare,

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Avarice. Entretien de l'Avarice avec un Avare,

48,49 L'A

L'Avarice peché univerfel,

82

Augufte. Il faut eftre un Virgile pour chanter un Augufte,

A quoi fert un Augufte fans un Mecenas,

Qu'un Augufte peut faire aifément des Virgiles,
Aumofnier. Confeils d'un Aumofnier à fon Prelat,

Avocat. Defcription d'un jeune Avocat.

12

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190

Auteur. Defcription remarquable de la retraite d'un Auteur

defefperé d'acquerir de la repation,

Auteur fans defaut,

Entretiens fur quelques Auteurs du temps,

Grand nombre d'Auteurs dans Paris,

Ileft fafcheux à un Auteur de fe voir fans Lecteur,

Regles ennemies aux Auteurs,

17.& fuiv. 22.30

29

58

74

79

Auteur ami de fes efcrits, & comment il se comporte envers

ceux qui les critiquent,

Ce fiecle fertile en fots Auteurs,

Vains Auteurs,

Auteur altier & fa presomption,

126

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129

133

Auteurs qui appliquent leur propre caractere à tous leurs He

ros, blafmez, 137. Voyez Theatre.

Auteur agreable fur le Theatre,

145

L'on ne peut fouffrir un Auteur mediocre en fait de vers,

Auteurs dangereux,

Auteur vertueux,

Auteurs dégoûtez de gloire, & affamez d'argent,

Auteurs efclaves de leurs Lecteurs,

Auteur novice à répandre l'encens,

146

148.

148

199

97

106

là mefme

Ayeux. Que la longue fuite de grands Ayeux eft inutile à qui

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